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Animation/direction et autres

Je parlerais ici de mon métier qui est l'animation/direction pour donner des infos importantes (actualité, lois, formation...) et aussi pour répondre à vos questions


   Le 11/06/2011 à 16h12 0 commentaire   Ajouter un commentaire  
Puériculture ou élevage en batterie?

Entre le gel des subventions, l'accroissement des demandes et une politique de rentabilité, les crèches ne savent plus comment préserver le bien-être des enfants. Les nouvelles structures créées par le gouvernement jouent sur le quantitatif au détriment de la qualité. Parents, professionnels, collectivités locales tirent la sonnette d'alarme.
Lucas est constipé, Emilie des selles liquides, Léo pleure... Il est 8 heures du matin quand le bas des tout-petits débute à la crèche lilloise Pétronille.
"Vous lui avez donné du doliprane?" "Vous êtes sûrs que c'est les dents?" "Il a dormi combien d'heures cette nuit?" Les parents s'arrêtent prendre un café, le temps de donner quelques consignes à l'éducatrice de jeunes enfants qui va s'occuper de leur marmot. Le temps, aussi, que leur bout de chou comprenne qu'ils ne vont pas disparaître et que, oui, il peut aller jouer serein avec les voitures.
Discuter, rassurer...Le directeur de la crèche, Lionel Bayard, croit en la qualité de l'accueil qu'il propose. Il a plein de projets. Une promenade, la venue d'un musicien, la fête du quartier...Il n'est pas un
"gardien de moutons". Mais il craint de le devenir.
Depuis un an, les professionnels de la petite enfance ont commencé à hurler. L'an dernier, fait inédit, une cinquantaine d'associations de professionnels et de parents se sont réunies au sein du collectif
"Pas de bébés à la consigne", pour dénoncer la politique du gouvernement. En mars, ils appelaient encore à la grève dans de nombreuses crèches.
Pour eux, il y a urgence. Il manque, en France, 500 000 places d'accueil en crèche, halte-garderie, auprès d'assistantes maternelles... Il faut les créer, oui, mais pas à n'importe quel prix.
Or,
"les autorités publiques ont une approche essentiellement quantitative" regrette Pierre Suesser, médecin de PMI (service de protection maternelles et infantile) et membre de "Pas de bébés à la consigne". "Nous sommes inquiets face aux dangers encourus par les tout-petits, alerte la psychologue Dominique Ratia-Armengol, également membre de "Pas de bébés à la consigne". Ils risquent de ne pas bénéficier de modalités d'accueil qui prennent en compte leur fragilité et qui garantissent des conditions sécurisantes essentielles à leu bon développement.

"

Consigne : faire du chiffre

La peur des professionnels s'est cristallisée, l'an dernier, autour du décret Morano, du nom de la secrétaire d'Etat à la famille. Ce texte autorise les crèches à accueillir davantage d'enfants, pour le même nombre de professionnels. Il modifie également leur encadrement en augmentant la proportion de personnel moins qualifié au détriment des puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants ou infirmières...
Mais le malaise est plus ancien. Depuis 2004, les crèches privées ont investi le secteur de la petite enfance. Elles font désormais concurrence aux structures historiques, publiques et associatives. "L'arrivée de ces sociétés tire les prix vers le bas et pousse donc à revoir les niveaux et la qualité de l'encadrement à la baisse", estime Thomas, parent et vice-président de la crèche Pétrnille. Deuxième coup dur en 2005 : un nouveau dispositif de financement des crèches entre en vigueur. Seuls les temps de garde effectifs sont facturés aux familles, et c'est sur cette base que la subvention de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) aux crèches est calculée. (Le financement d'une crèche collective est généralement assuré à parts égales entre la Cnaf, la collectivité locale et les parents. Pourtant, les frais de personnel restent inchangés. Les mairies s'inquiètent de ce différentiel de financement qui pourrait rester à leur charge. Les crèches doivent s'adapter à cette nouvelle donne. Jongler avec l'emploi du temps des familles, développer l'accueil occasionnel sur des créneaux très courts, parfois dans l'urgence. "On doit faire du chiffre, regrette Béatrice Gil, directrice de la crèche associative parentale Les Babeluttes, à Lille. Toujours remplir la structure, tous les jours, au maximum.
C'est dans ce contexte tendu que Nicolas Sarkozy avais promis, lors de son accession au pouvoir, de créer 200 000 nouvelles places d'accueil d'ici à 2012. Quand le décret Morano à pointé le bout de son nez, le monde de la petite enfance a compris que les objectifs ambitieux du gouvernement se réaliseraient en rognant sur la qualité de leur métier et le bien-être des enfants.



Message modifié le 19/06/2011 à 22h20


   Le 11/06/2011 à 15h49 0 commentaire   Ajouter un commentaire  
Tests osseux pour mineurs éjectables

Notre république ne sait plus que faire des mineurs étrangers isolés. comme pour tout étranger sans-papiers, elle aimerait bien les expulser. Malheureusement, ces mineurs sont intouchables. Dixit notre code de l'entrée et du séjour des étrangers, notre code de la famile et la Convention internationae des droits des enfants. Pire, ils nous imposent même de les protéger, de les héberger, de les éduquer et de les former! Misère...
Pourquoi alors ne pas prouver qu'ils sont majeurs? Un subterfuge a ainsi été trouvé pour contester la minorité de jeunes étrangers isolés: les tests osseux. Et peu importe si ces tests ne sont pas fiables selon les experts interrogés par les autorités publiques. Certes, ils ne permettent pas une distinction nette en 16 et 18 ans. Certes, il subsiste une marge d'erreur de 18 mois. Mais ce n'est pas bien grave. Même si, du coup, un mineur est transformé en majeur. Même si un jeune auquel on doit assistance est mis à la rue et devient un sans-papiers expulsable. Et peu importe s'il dispose d'une pièce d'identité attestant sa minorité. Dès l'instant que les tests osseux peuvent contester les informations de documents étrangers, pourquoi ne pas en profiter? Ces tests sont ainsi devanus une machine à fabriquer des mineurs sur papier en majeurs en chair et en os.
L'aide sociale à l'enfance (ASE) n'a aucun état d'âme à utiliser leurs résutats pour refuser la prise en charge de jeunes étrangers, pourtant munis de pièces d'identité prouvant leur minorité. L'ASE fait même appel de décisions de juges pour enfants ordonnant leur placement! Drôle de façon de concevoir sa mission de protection de l'enfance. Quand il s'agit d'étrangers, la patrie des droits de l'homme a décidément perdu la boussole.
Douce France, cher pays de maltraitance...



Lucile MABEAU, Magazine Causette no: 14

Message modifié le 11/06/2011 à 15h51


 
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