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La petite enfance  La petite enfance
Données physiques et dvpt de la pensée
Le langage, L'espace et le temps
L'école maternelle
 
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Données physiques

A 2 ans, l'enfant sait marcher. Sa course est encore une situation de déséquilibre en avant à peine contrôlé. A 3 ans, la course s'organise comme un mouvement continu ; il est capable de marches plus complexes : talons-pointes, avant-arrière ... )

Vers trois ans, c'est le début de la coordination occulo-manuelle : ces dessins ne sont plus le fruit de mouvements de tout le corps, mais la vision que l'enfant a de sa feuille lui permet de diriger sa main. Petit à petit, il progresse dans la dissociation segmentaire : mouvement de tout le bras, puis de l'avant-bras, puis du poignet, puis des doigts, son dessin s'affine.

A 2 ans, ses dessins sont d'abord guidés par le mouvement : il dessine une "patate", trace un grand nombre de rayons, quelques points; quand on lui demande ce que c'est, il répond «papa» ; mais il aurait pu tout aussi bien dire «un chat» ou «la maîtresse». C'est le stade du «bonhomme-soleil» ou "bonhomme-têtard".

A 3 ans, ses dessins commencent à être guidés par une volonté de réalisme, limitée par son absence de maîtrise du geste.

Toute cette période (4/6 ans), est celle d'une grande exubérance motrice. En même temps,

l'enfant est capable d'une auto?régulation : il va courir pendant dix minutes, se reposer pendant cinq minutes et repartir jouer.

Le dessin d'un enfant de 5/6 ans, s'il a été convenablement "nourri", peut être très fin et complet, jouant sur l'épaisseur du tracé, sur des rythmes de couleurs, sur des frises décoratives avec répétition de motifs. Il représente le corps avec tous ses segments et des proportions à peu près harmonieuses. Il est encore incapable de faire des perspectives.

Développement de la pensée

A la naissance, l'enfant possède un série de réflexes : succion, préhension.

Puis, il Commence à prendre conscience de son entourage, sur lequel il agit par l'expression de ses sentiments cris, pleurs, sourires.

Vers la fin de la première année, il atteint le stade sensori-moteur : il est capable de réactions motrices partielles qui soient adaptées aux objets. Il s'adapte aux situations nouvelles, en coordonnant ses sensations et ses gestes.

A partir de 2 ans, l'enfant entre dans le stade de la représentation naissante : il a ses premières images mentales, qui lui permettent d'apprendre par imitation.

Vers 3 ans, il aune première crise d'opposition. Confronté depuis sa naissance aux refus des autres, il découvre qu'à son tour il a la possibilité de dire : "non" et il va s'en servir... C'est une phase normale de construction de sa personnalité.

A partir de 3 ans, commence la période de la pensée égocentriste. L'enfant ne considère pas les points de vue d'autrui ; il ne peut pas imaginer d'autres explications du monde que les siennes. Cela se manifeste par :

- le syncrétisme : la pensée de l'enfant est centrée sur des états statiques ; il ne peut accepter l'idée de transformation. Il fait des confusions entre les choses, les mots, les actions.

Si on lui présente une image avec 5 ronds, il comptera les ronds, et dira: «il y en a 5». Si on lui représente la même image, il dira immédiatement: «il y en a 5».

Par contre, si on dispose 5 billes devant lui, il les comptera et dira «il y en a 5». Mais si on reprend les billes, qu'on les mélange et qu'on les dispose différemment, il devra les recompter avant de pouvoir dire «il y en a 5».

- l'animisme: pour lui, tout objet agit et ressent comme une personne: quand il donne un coup de pied à la chaise, «la chaise, elle a mal».

- l'artificialisme : les choses sont ce qu'elles sont parce qu'elles ont été faites pour ça : la voiture réussit à rouler parce qu'elle doit nous transporter.

- la pensée magique : pour éviter d'avoir à expliquer certains phénomènes, l'enfant adopte des explications du type «c'est une fée qui a fait ça».

Il ne ment pas, car la frontière entre réel et fiction, entre rêve et réalité n'est pas encore définie.

Cette période de la pensée égocentriste dure jusqu'à 6 ans, avec une évolution importante : c'est en effet à cette période que se font de nombreux apprentissages psychomoteurs et intellectuels, qui aideront l'enfant à se dégager du syncrétisme.

A 4 ans, la croissance est harmonieuse, l'enfant maîtrise de mieux en mieux son corps et fait l'apprentissage de nombreux gestes nouveaux : c'est "l'âge de la grâce". A partir de 5 ans, la croissance s'accélère par à-coups. L'enfant est capable de courir, de sauter, de taper dans un ballon, de lancer en visant, de faire du vélo, de couper sa viande.»

Le langage

A 2 ans, l'enfant utilise environ 200 mots-phrases. Petit à petit, il commence à construire des phrases simples (Sujet - Verbe - Complément).

A 4/5 ans, il a acquis le mécanisme de la langue, mais sa syntaxe est tributaire de son mode de pensée « de proche en proche », par association linéaire de mots ou d'images: "Tu sais, le chien de ma mamie, qu'a une voiture rouge, elle roule bien et j'ai été à la mer avec, on s'est baigné avec papa, et ben il a mordu Delphine" (le chien, pas papa!).

A partir de 6 ans, il commence à faire des phrases plus complexes.

Il fait des «erreurs» qui sont simplement souvent des "re-créations" grammaticales : « ils sontaient » = « ils sont » + terminaison de l'imparfait, 3ème pers. du pl. «aient».

La construction du langage de l'enfant se fait par imitation et par imprégnation. Il est donc indispensable de lui parler un langage correct et riche, tout en restant compréhensible.

Parler «bébé», c'est le maintenir dans une condition de bébé et lui enlever le modèle indispensable à son apprentissage.

Quand un enfant fait une erreur, il vaut mieux rectifier la formule sous une forme interrogative ou autre , plutôt que de lui faire répéter :

« Tu sais, les grands, ils nous ont gagné au foot » « Ah bon, ils vous ont battu ? » « Je vais te faire montrer le dessin que j'ai fait » « Ah, c'est gentil de me le montrer.

L'espace et le temps

L'enfant de 3 ans n'a conscience que du temps immédiat. Il ne mesure pas les grandes durées. Ainsi, quand chaque matin un enfant pleure en centre de loisirs, c'est que pour lui toute séparation d'avec sa mère est une séparation définitive. Et quand on lui dit "Tu la reverras ce soir, ta maman", cette affirmation ne rassure pas l'enfant, "ce soir" étant pour lui une échéance indéfinie.

L'enfant de 4 ans sait bien ce que veut dire "avant" et "après" mais pas ce que signifie "hier" ou "demain". Quand on l'entend dire "Demain, je suis allé à la piscine", il faut bien comprendre qu'avant-hier, hier s'appelait "demain"...

L'enfant de 5 ans comprend maintenant que le temps se déroule en phases successives qui aboutissent à des changements d'état : le jour, la nuit, la semaine, le mois, l'année...

Cette prise de conscience progressive du temps s'accompagne d'une prise de conscience progressive de l'espace. L'enfant de 4 ans a conscience de l'espace immédiat: il est capable depuis longtemps de mémoriser des itinéraires dans un espace familier (maison, école). Mais il n'a pas de compréhension des distances.

Après dix minutes de route, il dira en voyant une vache : "tiens, c'est la vache qu'on a vu tout à l'heure", évoquant une vache vue au début de la promenade.

La latéralisation se fait en général vers 6 ans ; la latéralisation n'est pas la reconnaissance de la droite et de la gauche, mais le choix définitif d'un côté dominant.

Tous les jeux ou exercices qui l'aident à se situer dans l'espace proche sont importants : devant, derrière, à côté de, au dessus, en dessous, près de, loin de...

L'école maternelle

Elle n'est pas obligatoire, mais la plupart des enfants la fréquente à partir de 3 ans, voire 2 ans. Plus de 99 % des instituteurs... sont des institutrices.

Il y a quatre niveaux de classe :

- la section des tout-petits (2 ans au début de l'année scolaire) - la section des petits (3 ans) - la section des moyens (4 ans) - la section des grands (5 ans)

En fonction des effectifs, il peut y avoir des classes à double niveau (petits/moyens, moyens/grands).

La plupart des classes fonctionne par ateliers, plus ou moins structurés : les enfants peuvent aller dans différents ateliers, ou coins, où ils mènent, sous forme de jeux, différentes activités : coin peinture, coin graphisme, coin modelage, coin marchande...

L'apprentissage de la lecture se fait à l'école élémentaire. Mais dès la maternelle, les enfants y sont préparés coin bibliothèque, lecture de contes et d'histoires, fabrication de bandes dessinées et d'images séquentielles, graphisme décoratif préparatoire à l'écriture, manipulation et mémorisation de mots sur des étiquettes, écriture de mémoire de son nom...

L'apprentissage mathématique se fait aussi, toujours sous forme de jeux : classements d'objets selon leurs propriétés, sériation (du plus petit au plus grand), apprentissage de la comptine numérique, des jours de la semaine...

Une part importante est accordée au développement psychomoteur :

- la motricité fine, par l'apprentissage d'outils (ciseaux, pinceaux, feutres, rouleaux) et l'utilisation de nombreuses techniques graphiques.

- la «grosse» motricité par des parcours gymniques, des rondes et des danses, l'utilisation de ballons, rubans, cerceaux...

Il est important que les animateurs, notamment en centre de loisirs, connaissent le contenu de l'enseignement des classes des enfants dont ils ont la charge, pour éviter de faire exactement la même chose.

Il est possible de définir des activités adaptées à l'âge des enfants et complémentaires de celles de l'école. Encore faut-il que l'on connaisse ces dernières...

Il est difficile de parler de «connaissance de l'enfant». Il serait plus juste de parler de «connaissance des enfants», tant deux enfants de même sexe, même âge, même milieu peuvent être dissemblables.

Pourtant, il est parfois nécessaire de faire des généralisations, surtout lorsqu'on s'adresse à toute une population d'enfants : école, centres de vacances et de loisirs. Ces généralisations servent à définir des choix pédagogiques, des propositions d'activités ou d'équipements.

Dans ce chapitre, nous nous attacherons à répondre aux questions: "Qu'est-ce qu'un enfant ? Comment agit-il ? Comment pense-t-il ?». Des réponses à ces questions découlent naturellement d'autres questions: «Face à un tel enfant, comment agir ? Comment réagir ?»

A ces nouvelles questions, pédagogiques celles-là, nous nous efforcerons de répondre dans les chapitres suivants.

Quand nous parlerons de telle ou telle acquisition à tel ou tel âge, il s'agira d'une moyenne: la majorité des enfants connaît cette évolution à cet âge. D'autres l'ont déjà connu avant, d'autres la connaîtront après, d'autres peut-être jamais.

En aucun cas, il ne s'agit d'une norme : un enfant qui n'a pas cette acquisition à cet âge n'est pas «anormal».

Il existe de nombreux ouvrages consacrés à la connaissance de l'enfant. Ce sont malheureusement généralement des livres très savants, et donc très difficiles à lire. Les bons ouvrages de vulgarisation sont rares.

Dans ce chapitre, nous proposons un premier éclairage par tranches d'âge. Nous ne rentrerons pas dans les détails, essayant plutôt d'offrir quelques idées-forces propres à l'âge étudié.

Nous présentons aussi quelques éléments des connaissances actuelles sur les rythmes de vie de l'enfant.

Ensuite, nous proposons un deuxième éclairage par thème, pour voir les rapports de l'enfant dans son évolution avec le jeu et le groupe. Nous avons retenu ces deux thèmes plutôt que d'autres (l'enfant et le groupe, par exemple), car ils sont au cœur de la vie d'un CVL.

Nous avons enfin retenu le thème de l'enfant et la lecture, car les animateurs sont souvent spectateurs de problèmes sur cette question sur lesquels ils pensent n'avoir aucune prise.

 
 
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