Araneide

Pas de solution miracle, dommage... En tout cas, merci pour vos réponses!

Bonjour tout le monde, c’est encore moi ! (non non, je ne vais pas polluer le forum avec 50 sujets par semaine… d’ailleurs c’est seulement le deuxième !) En fait je voudrais votre avis sur la façon dont j’ai agi concernant un cas précis, qui à mon avis n’était pas une bonne réaction… Et comment faire pour que ça se passe mieux si ça devait arriver à noveau. Je m’explique. Cet été, en colo, nous nous sommes séparés en petits groupes pour une demi-heure une heure, dans une petite ville, et j’avais huit gamins de 7-9 ans avec moi. On marchait donc sur le trottoir, assez large, séparé de la route par des gros buissons. Et Julien, avec son ami, s’amusait à courir devant, derrière… Je l’ai rappelé, lui ai dit d’être plus calme et surtout de faire attention à la route, mais il a continué d’avantage, se rapprochant dangereusement de la chaussée… et suivi par son ami en plus. J’ai fini par l’attraper par le bras et lui dire d’arrêter vraiment, je l’ai également menacé de le tenir par le bras jusqu’au retour au centre s’il continuait à courir comme un fou à proximité de la route. Tout en lui reparlant du danger qu’il encourait. Je l’ai lâché, et résultat, deux minutes plus tard, avec un grand sourire à mon égard, il se tenait sur la route, non plus sur le trottoir mais carrément sur la route… Je me suis précipité en lui criant de revenir sur le trottoir, une voiture est passée, et bon, il est remonté. D’ailleurs il était resté sur la route mais à proximité du trottoir quand même… Furieuse, je l’ai attrapé par le bras, et comme promi, je l’ai tenu ainsi jusqu’au centre… Au début il voulait que je le lâche, et puis en voyant que ce n’était pas mon intention il a prit son mal en patience, il a arrêté de râler ; et pendant une demi-heure je l’ai tenu, sans qu’il proteste, tandis que ses copains marchaient à côté… Ce n’est qu’une fois au centre qu’il a réclamé sa liberté, et bien sur, je l’ai lâché… Sur le moment, je ne voyais pas comment réagir autrement, mais bien évidemment, j’y ai repensé, ensuite… J’aurais du éviter cette situation dès le départ. Peut-être sensibiliser d’avantage Julien aux dangers de la route avnat de partir… Mais en y repensant, il savait, je crois, que c’était franchement dangereux. J’ai eu l’impression, à tête reposée, qu’il voulait plus me tester… Alors, qu’est-ce-que j’aurais pu faire, avant, pour qu’il ne lui prenne pas l’envie de se comporter comme ça tout près de la route ? Et à partir du moment où je l’avais menacé de le tenir par le bras et qu’il était retourné sur la route, je n’avais pas vraiment d’autre choix que de le tenir effectivement jusqu’au retour, non ? Sous peine de le voir, suivi par son ami et peut-être les autres, franchement au milieu de la route… Comment vous faîtes lorsqu’un gamin s’amuse à courir sur la route malgrès vos avertissements, vos explications, et le risque de voitures ? Oui, c’est nul de tenir un gamin par le bras pendant une demi-heure, c’est un abus d’autorité, ou une preuve que l’autorité (que je n’aime pas ce mot !) a failli, justement… Mais qu’est-ce-que j’aurais pu faire, à ce moment-là ? Mieux valait que je l’attrape et que je le tienne pendant une demi-heure, devant ses copains et devant les gens dans la rue, plutôt que de le laisser courir sur la route, non ? Voilà… Qu’en pensez-vous ? Comment pensez-vous que j’aurai du réagir, finalement ?

Hello Lau ! Merci pour ta réponse, tu vas exactement dans mon sens ! Effectivement, j’ai trouvé leur réaction idiote, et priver Louis de bonbons, ça aurait été le meilleur moyen, à mon avis, de le rendre encore plus insupportable, et ainsi de suite… Je pense qu’effectivement il voulait qu’on fasse attention à lui… Et d’ailleurs, les deux jours suivant l’histoire de la petite souris, il a été etonnament sage et mignon, le premier à faire ce qu’on lui demandait, le premier à venir sur nos genoux nous faire un calin… Enfin, je crois que c’était juste après l’histoire de la petite souris… Et puis ensuite c’était reparti, il était à nouveau insupportable. Les premiers jours, l’un des anim avait effectivement prit le temps de discuter avec Louis pour comprendre pourquoi il se comportait ainsi, mais pas de contrat, rien de ce type… Et ça n’avait pas servi à grand-chose. Et après les deux jours où il était étonnament gentil (je n’avais absolument pas fait le lien avec les bonbons, je viens juste de penser que c’était peut-être à cause de cela qu’il avait soudainement changé d’attitude, sur le moment, nous n’avions pas compris pourquoi… et d’ailleurs son changement d’attitude n’avait peut-être rien à voir avec le fait que les anims avaient mis des bonbons sous son oreiller…). Lorsqu’il était redevenu insupportable, je l’ai pris à part pour lui parler. J’essaye de me souvenir de notre discussion, ça date un peu… Je crois que je lui ai dit que je ne comprenais pas pourquoi il était tout à coup un petit ange et tout à coup un petit diable… et que c’était bien plus agréable pour nous lorsqu’il était plus sage… Par la suite, il a trouvé un juste milieu. Il est resté le gamin le plus désobéïssant de tout le groupe, mais il nous écoutait d’avantage… Effectivement, nous aurions du, comme tu le dis, essayer de régler cela dès le début, au lieu de laisser trainer et de le trouver désagréable… Au final, ça s’est quand même bien passé, mais ça aurait pu se passer mieux.

Salut! Merci PierroT pour ta réponse! Pour Anaïs, même en la décrivant ils ne la reconnaissaient pas, et ça m'a énervée parce que personnelement c'était une gamine que j'aimais beaucoup (et avouons-le, qui me faisait penser à moi plus jeune), donc pour elle, je ne trouvais ça pas sympa qu'ils ne la connaissent même pas! Mais effectivement, ce n'est pas forcément facile de se rappeler de tout le monde, et puis tant que certains anims l'avaient remarquée quand même... Pour Louis, bein j'ai trouvé leur réaction vraiment puérile, franchement. Et puis même si c'est seulement pour des bonbons, ne pas être pareil avec tout les enfants, ce n'est pas le meilleur moyen de se faire respecter des plus turbulants! D'ailleurs j'ai fait la petite souris quand même et s'en est resté là! Mes expériences d'animations? Le bafa (depuis octobre) et seulement deux colos... Je suis une ptite nouvelle moi! Je vais me répèter, mais merci pour ta réponse, ça m'a fait plaisir! Bonne soirée à tout ceux qui passent par là!

Hello tout le monde ! Bon, il est tard et j’ai une envie folle de vous raconter ma vie. J’ai découvert ce site la semaine dernière et j’ai lu presque tout les messages (si si je vous assure… bon ok pas tous quand même, enfin, beaucoup…). Ce qui m’a particulièrement interessé ce sont vos vécus, vos expériences d’animations et vos réactions… Et donc, pour cesser de tourner autour du pot, je dirais que j’ai envie de vous raconter aussi des trucs qui me sont arrivés… Même si vous vous en fichez royalement ! Allez, je me lance. Colo de juillet dernier, un trentaine d’enfants de 8 à 13 ans et cinq animateurs. Les autres anims étaient super, je m’entendais très bien avec eux et ils étaient très bien avec les enfants aussi, mais deux de leurs réctions m’ont tout de même un peu surprise et génée. La première : Le sixième ou septième soir de la première semaine, lors de nos discussions entre anims sur la journée qui vient de se dérouler et sur les gamins, je veux leur parler d’une fille très gentille mais un peu timide, nommée Anaïs. Je commence : « A propos, Anaïs… », et là, deux des autres anims me répondent, en cœur : « Anaïs ? Qui c’est ça, Anaïs ? » La deuxième : Eric, un gamin très drôle, très mignon, très attachant, perd une dent. Il vient la montrer à un anim, tout fier, nous parle de la petite souris, décide de mettre la dent sous son oreiller… Le soir même, on joue le jeu. On lui prépare un paquet de bonbon que l’un des anim va mettre en catimini sous son oreiller, et le lendemain, ravi, il les partage avec ceux de sa chambre… Deux jours plus tard, Louis, gamin turbulant, désobéïssant et un peu agaçant perd à son tour une dent. Même schéma, il vient nous la montrer et nous dire qu’il va la mettre le soir même sous son oreiller… Seulement, au moment d’en discuter avec les anims, à mon grand étonnement, les autres ont, à l’unanimité, décidé de ne pas lui donner ses bonbons, avec des arguments tels que « Il ne croit pas à la petite souris (auquel j’oposais qu’à mon avis, Eric n’y croyait pas non plus…) Il fait ça juste pour les bonbons (Eric de même…) Il a été insupportable avec nous depuis le début, pourquoi on serait gentil, hein ? On sera sympa avec lui quand il sera sympa avec nous, quand il fera des efforts ! Aucune envie de lui faire plaisir ! » Et bref… Hummm… Votre avis ? Soyez pas méchants s’il-vous-plait ! Même si vous me trouvez crétine de vous parler de petites choses comme ça…

C’est vrai, l’idée est la même dans le fond… Lire la lettre pour déceler si l’enfant à des problèmes ou non et si c’est le cas, en parler avec lui pour essayer d’arranger tout ça… Ou lire la lettre sur la demande de l’enfant, voir qu’il y a des problèmes et parler ensuite… Mais les deux cas sont totalement différents. L’enfant qui nous fait lire la lettre nous demande de l’aider, généralement il ne choisit pas un anim au hasard, mais quelqu’un qu’il aime bien, en qui il a confiance… A la limite, le fait d’écrire aux parents mais de demander à l’anim un moyen de le corriger est presque une façon de dire « je n’arrive pas à t’en parler, mais regarde, j’ai des problèmes malgrès tout, je ne me sens pas bien si je n’ose pas te le dire… » Un enfant qui demande à ce qu’on lise sa lettre veut généralement en discuter avec nous… Dans le cas où il écrit des choses vraiment personnelles, tant pis pour les fautes d’orthographe ! « Et franchement il n'y a pas besoin de fouiner dans les lettres pour savoir si un gamin ne se sent pas bien. » Tout à fait d’accord !

"Histoire de remettre les choses dans leur contexte, la personne (désole, j'ai oublié le pseudo) qui disait lire le courrier des enfants y voyait le moyen de déceler qu'un gamin ne va pas bien." Ok, j'avais pas compris ça, alors, je me suis énervée toute seule... Mais quelque soit la raison, je trouve cette pratique choquante. Et j'espère vraiment que les enfants étaient au courant... En fait, je vois difficilement comment leur cacher que leur courrier est lu. Donc s'ils sont bien au courant, ils ne vont pas écrire des choses personnelles ou des commentaires négatifs vis-à-vis de leur séjour! Non? Quant à lire le courrier avant les enfants pour s'éviter des discussions houleuses avec les parents, parfois pour des choses sans importances, je peux comprendre l'idée. Mais c'est une solution de facilité et pour un enfant qui ne se sent pas bien, écrire une lettre c'est un moyen véritablement important d'aller mieux! On ne peut pas, on ne doit pas leur enlever ce droit...

C'est une plaisanterie! Lire le courrier des gamins! Mais où est la liberté individuelle alors? Et s'il a écrit des choses alarmantes, ils font quoi? Ils n'envoient pas le courrier, et disent à l'enfant: "Oh, désolé, la lettre a du se perdre..." De quel droit on peut vérifier le courrier d'un enfant? Ca, ça me révolte! Si le gamin ne se sent pas bien, écrire aux parents, ça l'aide à se sentir mieux généralement, s'il y a vraiment un problème et qu'il ne peut pas en parler aux anims, les parents appelent et ça fait du bien à l'enfant, il se sent écouté, on parle avec lui, on essaye d'arranger le problème... D'ailleurs souvent c'était un coup de cafard passager et les parents allarmés qui appelent l'enfant s'apperçoivent rapidemment qu'il va mieux... Si ce n'est pas le cas ça permet de régler le problème... Comment ça se passe, concrètement, de lire le courrier des enfants? Ils sont au courant, les enfants, ou pas? Si oui, ils ne peuvent rien écrire de personnel dans leur lettre, ils doivent se sentir horriblement surveillés, voire même trahi par les anims... Si ils ne sont pas au courant c'est encore pire! Une lettre, c'est personnel, c'est important! Si quelqu'un d'autre que le distinataire la lit, celui qui l'a envoyé se sent terriblement mal à l'aise... Pour moi c'est aussi grave que de lire un journal intime. Un enfant à le droit d'écrire des choses alarmantes dans sa lettre! Un enfant à le droit d'écrire que le séjour est nul, les anims atroces, et qu'il ne rêve que de partir, si c'est ce qu'il ressent! Les parents ont le droit de recevoir les lettres de leurs enfants, aussi inquiétantes soient-elles! Avant de mettre leur enfant en colo, est-ce-que les parents savent que les lettres de celui-ci seront systématiquement lues avant envoi? Ca fait partie de la liberté des enfants! C'est ignoble de lire le courrier des gamins, qu'ils soient prévenus ou pas! (Sauf s'ils nous le demandent, mais le cas est complétement différent!) Je me répète, mais ça me révolte vraiment! (Au fait, bonjour quand même...)

Bonjour à tous! A mon tour... Je m'occupai de mes cousins, et l'ainé, huit ans, se cogne un peu violament à la jambe, pleure un peu, je le console et puis ça va mieux... Je lui demande alors: "Tu n'as plus mal?" lui: "Non non ça va!" moi: "Oui, tu as eu mal sur le coup mais maintenant c'est passé..." lui: "Sur le cou? Mais j'ai pas eu mal sur le cou! J'ai eu mal à la jambe!"