Jérôme

AnimNautes
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Messages posté(e)s par Jérôme


  1. L'ordonnance n'est pas plus précise? C'est deux bouffées de chaque deux fois par jour, ou une bouffée de chaque deux fois par jour? La rédaction prête un peu à confusion.

    En tout cas si j'ai un doute, je téléphone dare dare aux parents. La crise d'asthme j'ai vu ça une fois, je suis pas prêt à courir le risque de recommencer pour un traitement mal donné.


  2. Je prends l'exemple tout simple d'un frère et d'une soeur, l'un de 11 ans, l'autre de 7 ans.

    Mais moi je n'ai jamais vu que deux frères et soeurs avaient une folle envie d'être ensemble du matin au soir, en tout cas par pour les activités. C'est un présupposé que j'ai rarement vérifié dans la réalité. Ils leur faut des moments ensembles, mais aussi des moments séparés pour être avec leurs amis et faire des activités adaptée à leur âge et à leurs goûts.

    Un enfant de 6 ans n'apprécie pas un jeu de la même façon qu'un enfant de 12 ans, et n'y recherche pas la même chose. Au nom de quoi obliger des enfants d'âge différents à faire des activités ensemble, alors qu'ils préfèreraient les faire séparément?

    Je ne suis pas pour la séparation systématique dans les activités, mais je ne suis pas pour la fusion systématique non plus.

    Par contre dans les temps de vie quot, il est important de ménager des temps et des espaces pour que les fratries et les amis puissent se retrouver.


  3. J'ai beaucoup fonctionné par tranches d'âges, et dans toutes les situations imaginables:

    -séparation totale, absolue et intégriste par tranche d'âge (et par sexe aussi, tant qu'on y était...). C'est nul, mais la directrice le voulait.

    -séparation pour les activités, mixité des tranches d'âge pour la vie quot et les dortoirs.

    -séparation pour la vie quot et les dortoirs, un maximum de mixité pour les activités.

    En fin de compte, j'ai une préférence pour la séparation par larges tranches d'âge pour les dortoirs et la vie quot (6/9 et 10/12), avec de la souplesse dans le système pour pas se retrouver dans des situations ubuesques ("neuf ans onze mois? Non, non, chez les petits... Comment ça il veut pas? Ses copains eux ils ont dix ans!"). Et pour les activités, le cas par cas: les grands font du rafting et pas les petits, mais pour d'autres activités où la condition physique est peu importante on mixe tout ça.


  4. Voilà qui me rappelle des souvenirs...

    Il y a trois ou quatre ans. J'étais parti en pause pour l'après midi. Mon groupe de 10/12 ans avait été confié à une autre animatrice. En revenant le soir, j'ai découvert cette dernière absolument furieuse. Un gamin s'était fait mal au pied en jouant au foot en sandales. Il se plaignait de douleur dans un de ses doigts de pied, qui était un peu de travers. L'AS avait jugé qu'un cataplasme d'argile (son grand truc) était suffisant pour régler le problème. Le directeur n'avait rien dit pour deux raisons:

    -pas de connaissances spéciales lui permettant de contredire l'AS

    -nouveau sur le poste alors que l'AS était là depuis dix ans, il n'osait pas trop la contredire de toute façon

    L'animatrice et moi avons purement et simplement exigé l'envoi immédiat de l'enfant à l'hôpital. Bilan: fracture du doigt de pied. Donc il ne faut pas hésiter à exiger et revendiquer lorsqu'on se rend compte qu'une AS perd la boule, telle est la conclusion que j'ai tiré de cette histoire.


  5. Moi je lis pas les histoires, c'est pas mon truc... Par contre on se partage les tâches entre anims, occupe toi de mes chambres pendant que je lis une histoire aux tiennes.

    En règle générale je m'occupe des 9/12 ans

    Perso je passe d'une chambre à l'autre, parce qu'en règle général les autres chambres ne jouent pas vraiment le jeu. Tant que tout le monde n'est pas en pyjama, dents brossées, dans son lit, je ne réponds pas aux questions et je ne discute pas. Quand tout le monde est prêt, alors seulement je suis moins "directif" et on peut causer... mais toujours dans le calme. Les enfants savent que la veillée fini à 21h30 et que les lumières sont éteintes à 22h. S'ils sont rapides, ils ont le temps de discuter, lire, etc.

    Le truc, c'est de se comporter soi même comme on veut que les enfants se comportent. Entrer dans une chambre en hurlant "VOS GUEUUUUUULES!", c'est contre productif: ils sont encore plus excités qu'avant, et t'as réussi à réveiller ceux qui dormaient déjà. A 21h30, je parle normalement. Ensuite, je descend graduellement jusqu'au chuchottement à 22h. S'ils veulent entendre ce que j'ai à dire sur la journée du lendemain, ils doivent parler plus bas eux aussi... Et petit à petit le dortoir se calme.

    Enfin, si tu as dit qu'il est l'heure de se taire et dormir, il ne faut pas parler toi même. Donc à partir du moment où j'ai dit "silence, on dort", je ne réponds plus aux questions.

    Quand les lumières sont éteintes, je reste environ 3/4 d'heure dans le couloir. Comme ça les enfants s'endorment en sachant où je suis en cas de problème. Et surtout ils ne sont pas tentés de rallumer les lumières pour se lancer dans une bataille de polochon... Au bout de 3/4 d'heure, la plupart dorment.

    Je me rappelle de collègues qui se barraient dix minutes après l'extinction des feux en disant "c'est bon, ils dorment". Sauf qu'ils ne dormaient pas du tout en fait, ils attendaient que l'anim se barre...


  6. POur tant que cela ne se ressent pas tantpendant les activitées

    Ah? Et si c'est un hétéro et que ça se ressent pendant les activités, tu es pour?

    En fait le gros problème vient de nos a priori: "oh, un homo, mais quelles perversions est-ce qu'il se trimbale? Il faut le surveiller pour protéger nos chères têtes blondes. Il n'est pas normal"

    En fait ce sujet consiste à ressasser les mêmes vieux clichés, homo= forcément pédophile, et avec le SIDA si ça se trouve.

    Etait-il vraiment nécessaire de le faire remonter?


  7. Moi je suis prof et j'ai bossé tous les étés depuis ma certification, et j'ai jamais eu de problème...

    Bon, faut dire aussi que c'est bénévole. Ils me font un contrat de travail et une fiche de salaire, mais le salaire net est de presque rien! En tant que prof, payé l'été, je n'ai pas franchement intérêt à me faire des sous en plus. Alors autant passer quelques semaines des vacances à bosser bénévolement dans un centre qui n'a pas trop de moyens.


  8. Je suis d'accord avec Quentin, je ne vois pas ce que ça peut apporter à un enfant la croyance au père Noël... Ni d'ailleurs en quoi Noël ne serait pas aussi "magique" pour les enfants sans le père Noël. Et en quoi ce serait moins bon pour lui de savoir que ce sont ses parents et sa famille qui se creusent la tête et ouvrent le porte monnaie pour ses cadeaux...

    Mais enfin, il y a plein d'enfants qui croient au père Noël... Et mieux vaut pour eux de ne pas les détromper trop vite, le choc sera rude... Je me rappelle encore qu'à l'âge de six ans on m'a appris que le père Noël n'existait pas. Ni une ni deux, j'ai attrapé ma cousine de 4 ans sous le bras, et je lui ai dit: "tu sais le père Noël, et ben il existe pas..." Le drame... Je me rappelle encore de la fessée que j'ai ramassé. Et je me demande encore aujourd'hui pourquoi il était bon pour moi de savoir qu'il n'existait pas, et pourquoi il n'était pas bon de le dire à ma cousine...


  9. Est ce qu'un jeune ne va pas en profiter pour montrer son influence aux autres copains de manière irréfléchis ???

    Il n'a pas "d'influence", puisque tu prends tes décisions sans lui demander son avis (enfin j'espère). :D

    Dans mon centre les choses se sont toujours bien passées de ce point de vue là: pas de jalousies parce que cette fameuse "complicité" n'est pas limitée aux anciens. Et puis les enfants connaissent déjà ce phénomène: y'a toujours à l'école le redoublant qui connaît déjà la maîtresse, le pion qui joue au foot le dimanche avec le grand frère, etc. Et tout le monde vit ça bien, où à peu près.


  10. Te connaissant, il agira en fonction de ce qu'il sait de toi. Il sais les limites que tu impose, ce que tu accepte ou non. Les choses devraient se passer bien plus facilement avec lui. Grâce à cette complicité justement qui s'est créée.

    Mais c'est à toi de veiller à ce que la complicité ne devienne pas passe droit, chouchoutage, etc. C'est à toi de gérer. Et de ce point de vue, les choses ne sont pas différentes entre un "habitué" et un nouveau. Il faut rester dans ton rôle d'animateur.


  11. Nous on a le même système que Quentin: un site internet où les parents peuvent laisser des commentaires. Les articles sont mis en ligne à la fin de chaque journée, une partie sont rédigés par les enfants. ça marche très bien, les parents se servent régulièrement de la possibilité d'écrire un commentaire ou d'envoyer un mail au directeur.

    Précision: c'est un CVL.


  12. J'ai répondu 18/25, mais surtout en prenant deux éléments en considération:

    -plus de maturité par rapport aux -de 18 ans.

    -plus de disponibilité par rapport aux +de 25 ans, qui petit à petit sont pris par d'autres impératifs, surtout la famille.

    Mais sinon je pense comme tonia qu'il n'y a pas d'âge pour les braves. Tout est dans la tête, l'envie de partager avec les enfants.


  13. Si on suit ton raisonnement et qu'on applique le SMIC horaire en colo, on obtient ce chiffre effarant par jour (sur une moyenne de travail de 8h à 23h non-stop) : 15 x 8,01 = 120, 15 euros. Sur 30 jours, il y a moyen de se faire 3 salaires mensuels ! Dis, avec ça, j'espère que tu fais bien ton boulot...

    N'oublie pas que les heures à partir de 21h et jusqu'à 5h sont des heures de nuit, dont le salaire est majoré... On devrait gagner bien plus. :D


  14. Balèze ta réponse Jean :D !

    Je ne pense pas qu'on fait toujours de l'éducatif. Le loisirs et le divertissement, certainement. L'éducatif, c'est un brin d'histoire (les restes des anciennes colos), et un brin d'obligation légale (le projet péda) tout de même, non?

    L'éducatif c'est la préoccupation existentielle des éducateurs, plutôt.

    On fait forcément de l'éducatif, même sans s'en rendre compte. Apprendre aux enfants à coopérer entre eux, à se respecter, à respecter le matériel à disposition, à suivre des règles de vie en société, c'est de l'éducatif. De l'éducatif de base, mais de l'éducatif. Quand je compare mes activités d'animateurs BAFA et mon travail d'enseignant, je me demande sincèrement lequel des deux m'a permis d'apporter le plus aux enfants.

    Si on ne fait pas de l'éducatif, qu'est ce qu'on fait? On propose simplement des activités à la consommation, et dans ce cas l'animation m'intéresse infiniment moins.


  15. L'animation est une action éducative basée sur le jeu et la découverte dans un cadre ludique, la vie collective, et l'exemple donné par une équipe d'adultes. Le jeu n'est pas un but en soi, mais un moyen pédagogique.

    Bien entendu, on peut aussi jouer pour le plaisir de jouer...

    Mais surtout l'animation est une relation entre des adultes et des enfants. Si cette relation ne marche pas à la base, l'animateur est mal barré.


  16. Pour ma part, je le dis sans honte, j'ai choisi pour mon base l'UFCV parce que leur bureau était le plus proche de chez moi 

    Moi les Francas car c'étaient les seuls à avoir de la place disponible!!!

    Mais j'ai pas regretté...

    Pour répondre à Brice, je suis d'accord qu'on peut passer l'AFPS avec la Croix Rouge, mais il me semble qu'il faut payer non? Et c'est pas vraiment donné...

    Il me semblait pourtant qu'il y avait certains stages de formation où on donnait quelques éléments de secourisme. Pas l'AFPS, mais juste quelques bons réflexes au cas où.

    Pour le contenu du BAFA, je crois que l'aspect pédagogique et l'aspect législatif sont difficiles à assimiler la plupart du temps quand on a 17 ans. En ce qui me concerne j'ai débarqué en pensant faire jouer des gamins, point barre. J'ai été surpris en découvrant les obligations légales, et je n'ai pas du tout accroché sur la pédagogie: j'ai juste retenu des trucs simples comme la courbe de veillée et les moments où la présence de l'animateur est nécessaire ou inutile. Le reste de la pédagogie de base, je l'ai découvert sur le terrain.

    Quand aux discussions pédagogiques plus approfondies sur les projets péda e tutti quanti, il a fallu attendre le stage d'appro un peu et surtout mon arrivée sur animnet.


  17. Je ne connais pas grand chose sur les diplômes professionnels. Pour les anims BAFA, il faut reconnaître que la majorité ne bossera pas longtemps dans l'animation. En général, ça va correspondre à la durée de ses études. De ceux qui je connais qui ont passé le BAFA, je constate qu'une partie a arrêté presque complètement l'animation après l'entrée dans la vie professionnelle.

    Ce qui signifie qu'une bonne partie des anims BAFA manquent tout simplement un peu d'expérience. Est-ce qu'on peut leur reprocher de ne faire que deux, voire un seul séjour en une année?

    La professionnalisation c'est bien gentil, mais ça va renchérir le coût des centres, et les tuer en fin de compte. Un pro de l'animation va-t-il accepter longtemps de bosser pour des clopinettes comme un anim BAFA?


  18. Certes, les enfants, en fonction de leur maturité et de leur développement physique (pas forcémment en fonction de leur date de naissance...) ont des points communs et des différences. A nous de faire en sorte d'en tirer le meilleur parti pour eux.

    Décider a leur place en les saucissonnant selon leur age n'est pas forcémment une solution miracle, ça facilite juste l'organisation pour l'équipe d'animation.

    C'est plus facile quand on connaît les enfants. Je bosse dans le même centre depuis des années, et on voit revenir des "habitués". Avec eux c'est plus facile de faire le plan des chambres en respectant leurs demandes. D'abord parce qu'ils sont souvent les seuls à écrire au directeur avant le centre pour demander d'être avec leur copain. Ensuite parce qu'on sait déjà au vu de l'année précédente avec qui ils s'entendent bien, s'ils sont plutôt débrouillards pour leur âge ou plus à l'aise avec des plus jeunes. Système empirique qui n'évite pas parfois les erreurs (tels meilleurs amis du monde une année qui ne peuvent plus se voir l'année d'après). Mais les erreurs ne sont grave que lorsqu'on ne veut pas revenir dessus.

    Mais avec ceux qu'on ne connaît pas du tout, c'est plus difficile. Alors le saucissonnage en tranche d'âge pour l'enchambrement, c'est encore le plus pratique... En attendant de mieux connaître les enfants.

    - une chambre de 5 filles dont j'étais référente, 2 avaient 4 ans, deux 5 ans, et la 5eme...8 ans (il n'y avait plus de place ailleurs)

    La grande, frustrée d'être avec les "petites" (ce qui peut se comprendre...) a été insupportable pendant des jours et des jours : elle empêchait les autres de faire la sieste (à 4 ans on la fait, plus à 8), faisait plein de bruit le soir, n'arrêtait pas de les insulter ou de se moquer d'elles.[...]

    - cet été, dans un groupe de 9-11 ans, 3 filles s'étaient mises ensemble le 1er jour. 2 se connaissaient d'avant, étaient plutot du style mijaurées, la 3eme était timide et effacée.

    On a été alertés dès le début par cette fille, qui pleurait beaucoup, ne s'amusait pas pendant les activités... mais on avait du mal à lui parler, elle ne voulait rien dire.

    Je me doutais que ca ne se passait pas très bien avec ses deux "copines", mais elle m'assurait que si, elle les aimait bien, etc...

    Finalement plusieurs jours après elle m'a dit qu'elle détestait ces 2 filles, mais qu'elle ne voulait surtout pas changer de chambre de peur des représailles !...

    On a fait le nécessaire pour qu'elle change de chambre, en mentant un peu aux deux copines, et ca a été beaucoup mieux ensuite.

    Dans le premier cas, il y a quand même un souci d'organisation au départ. A quoi ça rime de mettre une "grande" de 8 ans avec des "petites" qui n'ont pas le même rythme, et surtout que la grande soit loin de ses amies??? Le changement s'imposait...

    Dans le deuxième cas, je trouve assez dommage que les anims aient menti pour que le changement de chambre "se passe bien". En fait ils ont simplement marché dans le jeu des représailles. Niveau éducatif, c'est assez moyen...

    ouais. C'est plus sympa pour éviter des aberrations, du genre trois frères et soeurs qui passent leurs vacances au même endroit sans jamais se voir.

    ça j'ai connu, dans des colos très saucissonnées et surtout trop cloisonnées entre groupe. J'ai même trouvé ça choquant.


  19. Moi j'avoue que j'aimerais bien avoir une rubrique sous forme de fiches pratiques sur la législation... J'ai toujours du mal à trouver les lois et décrets, et encore plus de mal à essayer de décrypter parfois le langage juridique.

    L'aspect bricolage activités n'est pas intéressant si c'est "comment faire de la pâte à sel". Par contre si on met en parallèle les activités organisées et le projet pédagogique, les buts de l'activité, les bonnes adresses si on a besoin de matos spécifique ou d'intervenants extérieur, etc... ça peut être utile...