Quentin

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Tout ce qui a été posté par Quentin

  1. Quentin

    La Confiance

    Si c'est par la proximité qu'on peut permettre de lever des appréhensions, celle-ci n'est pas que géographique. Certes, il y a des organisateurs qui se sont fourrés le doigt dans l'oeil : "être proche" des parents, pour eux, ça veut dire "coller à leurs attentes". D'où la dérive mercantile, où les séjours sont conçus comme des produits à destination du payeur (le parent), sans s'interroger sur ce qu'on véhicule auprès des enfants (l'exemple typique, c'est le séjour karting ou quad proposé par des organisateurs qui, dans leur projet éducatif, se font fort de sensibiliser les enfants au développement durable). Les organisateurs pourraient déjà réfléchir à une meilleure proximité organisationnelle. Concrètement, plutôt que d'avoir cette relation "organisateur = producteur" / "parent = payeur", pourquoi ne pas associer les parents à une réflexion autour des valeurs et des actions de l'organisateur ? Pourquoi ne pas faire intervenir, dans des réunions de formation internes, un parent libraire qui donne des tuyaux pour favoriser la lecture en CVL ; un parent agriculteur qui donne des billes pour mener des animations nature ; etc. Ca donnerait beaucoup plus de vitalité au projet, qui deviendrait plus communément partagé. Plus d'échanges, c'est aussi une meilleure connaissance de chacun. C'est aussi dans la proximité relationnelle que les organisateurs pourraient faire des efforts. Imaginez un peu que lorsqu'un parent appelle pour se renseigner sur un séjour, il tombe d'abord sur un conseiller, qui généralement n'y connaît rien à l'animation. Le parent voudra des précisions sur le séjour, mais jamais on ne lui communiquera le numéro de téléphone du directeur. Il demandera des éclaircissements sur le mode d'hébergement, mais jamais on ne lui proposera de visiter le centre auparavant... Et pendant le séjour, il n'aura qu'une pauvre ligne Audiotel pour se renseigner, sans possibilité de joindre le centre... Je pense que c'est dans la suppression des intermédiaires et une requalification du rôle du directeur que se trouve la solution : le directeur est maître de son projet, de l'organisation qui sera adoptée dans le centre, du rythme de vie des enfants. C'est donc vers lui que devraient pouvoir se tourner les parents. Ce qui implique, c'est sûr, un changement de politique des organisateurs (accepter qu'une partie de la com soit gérée par des saisonniers, constituer les équipes avec de l'avance, etc).
  2. Quentin

    La Confiance

    On ne pourra pas faire comprendre à des familles inquiètes que leurs enfants sont plus en sécurité dans les centres de vacances que chez eux. Car le miroir déformant des médias se focalisera toujours sur le gamin qui s'est tué accidentellement en colo que sur la dizaine d'enfants qui seront morts au cours de l'été en ingérant des produits ménagers... La maison et l'entourage familial représentent toujours le cocon protecteur, à l'opposé des structures comme les colos. La première piste avancée par Jean, à savoir mieux se faire connaître des parents pour ensuite gagner leur confiance, est effectivement une étape préalable. En quelques années, les brochures et sites Internet des organisateurs ont particulièrement évolué : tous, quasiment, évoquent la question de la sécurité. Mais que cachent ces déclarations d'intention ? La confiance vient surtout de la place qu'on réserve aux parents dans nos structures. En la matière, deux tendances s'opposent : il y a les organisateurs qui tentent de les maintenir le plus loin possible (en gros, s'ils appellent, c'est pour inscrire leur gamin) et ceux qui décident de les associer au séjour (en leur communiquant par exemple, avant le début du séjour, les coordonnées du directeur ou en leur permettant de visiter le centre avant de s'inscrire). Le temps consacré à chaque famille avant l'inscription est déterminant. Il permet de lever des doutes et des appréhensions, dès lors que l'organisateur répond avec honnêteté aux parents. Cette action, cependant, ne s'adresse qu'aux parents qui sont a priori favorables aux colos puisqu'ils font la démarche de se renseigner. Pour les autres, ceux qui sont complètement rétifs, je ne pense pas qu'une action de communication de grande ampleur soit le meilleur moyen de redorer le blason. Commençons par nous interroger sur l'image que nous véhiculons pendant les séjours : si, au lieu de vivre en vase clos, les colos s'inscrivaient réellement dans la vie de leur commune d'implantation, elles se feraient mieux connaître. Les appréhensions des gens viennent surtout du fait qu'ils ne connaissent pas ces structures...
  3. Quentin

    La Confiance

    Cette nouvelle tombe à pic pour parachever un été où les colos auront été sous les feux des projecteurs pour la grippe A et les accidents en tous genres : Edit à 19h30 : la brigade nautique de Crozon, en charge de l'enquête, affirme que les jeunes portaient bien des gilets de sauvetage.
  4. Salut, Lors du tchat mercredi soir, lors d'une légère digression par rapport au débat initial, nous avons été amenés à parler rapidement du courrier écrit par les enfants. Deux positions différentes entre les tchatteurs : il y a ceux qui le lisent avant envoi aux parents, pour voir si le gamin n'écrit pas de choses alarmantes ; et les anims qui ne le lisent pas. Votre avis sur le sujet ?
  5. Quentin

    Les Colos D'antan

    Bonjour Noël, Les deux cartes postales ci-dessous devraient te rappeler quelque chose... La première date de 1972, la carte postale a été envoyée par une certaine Pascale le 31 juillet, sans doute à ses parents (M. et Mme ZYLBERSTEIN) résidant à Vélisy-Villacoublay. La seconde date de 1974 mais n'a vraisemblablement pas été écrite par un enfant (signature illisible). Par ailleurs, je suis intéressé par les clichés que tu possèdes et te recontacterai dans les prochains jours.
  6. Quentin

    Une Ado Seule Avec Le Médecin?

    Il n'y pas de texte qui parle de cela, car on ne peut pas tout codifier. Il suffit d'appliquer un certain bon sens qui veut que certains motifs de consultation doivent nécessiter de s'effacer durant l'examen pour respecter l'intimité dont tu parles. Et cela est valable pour tous les âges, car je ne vois pas pourquoi à 15 ans les ados deviendraient soudainement plus gênés qu'à 14 ans... Néanmoins, il reste indispensable de discuter avec le médecin au terme de la consultation pour pouvoir faire un rapport précis aux parents, qui sera noté sur la fiche sanitaire rendue à la fin du séjour. Cela permet notamment de passer le relais de manière efficace si les problèmes de santé rencontrés étaient amenés à se poursuivre après le séjour. Selon moi, ce n'est pas forcément l'AS qui sera le mieux placé pour accompagner l'enfant ou l'ado chez le médecin : c'est avant tout la personne à qui l'enfant aura fait part de ses soucis de santé personnels. Un anim qui a gagné la confiance d'un enfant ne peut pas subitement refiler le bébé à l'AS, avec qui l'enfant n'a pas forcément ce même rapport de confiance. Si l'AS peut rester au centre pendant que l'enfant est chez le toubib avec un autre membre de l'équipe, ce sera aussi bien. Par ailleurs, d'un point de vue général, lorsqu'un enfant est pris en charge par le corps médical, il est en sécurité. On ne peut pas demander à l'AS de monter dans le camion des pompiers, sous prétexte qu'il faut toujours rester avec l'enfant. Lorsque l'enfant est pris en charge, il y a aussi une délégation de responsabilité qui s'opère.
  7. Quentin

    Transports D'enfants En Minibus

    Salut ! Afin d'être dans les clous côté réglementation, je voulais savoir s'il était obligatoire d'apposer un panneau jaune "transport d'enfants" à l'avant et à l'arrière du minibus du centre. Je sais que c'est obligatoire dans les cars... cela s'applique-t-il aussi aux minibus ? Y a-t-il un nombre d'enfants au-dessus duquel l'apposition de ce panneau est obligatoire ? Euh... et histoire de devancer vos remarques, je n'ai pas mes bouquins de réglementation sous les yeux, je suis en déplacement :D Donc ne m'en voulez pas si la réponse se trouve par exemple dans le spécial JPA 2006 !
  8. Quentin

    Nos Jolies Colonies De Vacances

    Ce soir à 22h25 sur Direct 8 :
  9. Salut, Les enfants qui reviennent d'une année sur l'autre dans le même centre, c'est fréquent. Pour les enfants, c'est la certitude de retrouver une ambiance qu'ils ont aimée ; pour les parents, c'est la garantie de ne pas avoir de mauvaise surprise avec un autre organisateur. Avoir des "anciens" enfants dans l'effectif, j'ai toujours trouvé ça positif. Lorsque le centre a un fonctionnement particulier (activités à la carte, conseils d'enfants, etc), les anciens aident les nouveaux à trouver leurs repères et le fonctionnement est adopté très rapidement. Certes, des enfants ne s'empêchent pas de comparer avec l'année d'avant : prenons-le comme un encouragement à renouveler certaines activités phares (la répétition aussi est agréable) ou à aller encore plus loin.
  10. Salut, C'est effectivement difficile pour certains anims de voir des enfants "qui ne veulent rien faire". C'est vrai quoi, on leur propose un grand jeu dehors, du rafting ou une sortie en VTT et ça ne les branche pas ! Pourtant, derrière cette phrase, les enfants ne refusent pas l'activité, ils refusent celle qu'on leur impose. Quand un gamin dit "Je ne veux rien faire", c'est simplement que les choix qu'on lui donne (quand on lui en donne...) ne lui conviennent pas. Ca ne veut pas dire qu'il va passer sa journée à s'ennuyer. Ce qui peut être difficile à encaisser pour un anim, c'est qu'un enfant peut tout à fait se passer de lui ! Les gamins nous ont sur le dos tout la journée, leur emploi du temps est en grande partie régi par les adultes... Voilà deux bonnes raisons pour réclamer des temps pendant lesquels "ne rien faire", ce qui signifie "se retrouver entre nous" ou aussi "j'en ai marre de courir tout le temps, je veux me poser". Alors oui, une activité Kapla, jeux de société ou lecture peut se dérouler sans qu'un anim en soit le moteur. Lorsque c'est intégré dans l'organisation, il n'y a aucun problème. Les enfants qui n'ont "rien fait" le lundi seront sans doute partants le mardi pour visiter la ferme d'à côté. Quant au pouvoir de décision cité par Lau, c'est effectivement dur à mettre réellement en place. Les enfants sont souvent habitués à ce qu'on choisisse pour eux, d'où un certain temps avant que ce système soit intégré. Les séjours de 15 jours donnent parfois de belles réussites en la matière. Ce n'est pas évident, mais le travail en vaut le coup.
  11. Quentin

    Bilan De Journée, De Fin De Séjour

    Salut Sandra, En écho à ce que dit Laballe, il me semble aussi important que les réunions ne soient pas uniquement destinées à préparer la journée du lendemain : c'est la meilleure façon d'avoir la tête dans le guidon et de ne pas se projeter suffisamment. C'est aussi ton rôle de directrice que de planifier certaines choses à J+2, J+3, etc. Les anims ont parfois du mal à se projeter, tout occupés qu'ils sont avec les enfants, et vivent au jour le jour : à toi de leur rappeler telle ou telle chose à venir. Attention aux premières réunions, ce sont souvent les plus longues : beaucoup d'infos à transmettre, beaucoup de questions d'anims, beaucoup de détails à régler, etc. Réunion longue le premier jour = fatigue accumulée dès le début de séjour... Pour éviter cela, essaie de préparer la colo au maximum avec les animateurs auparavant, l'idéal étant qu'ils puissent visiter le lieu et qu'ils aient une idée précise du fonctionnement. Parmi les questions rituelles du premier jour : - est-ce que les mômes se mettent en pyjama direct après la douche ? - est-ce que les chaussons sont obligatoires dans les locaux ? - est-ce qu'il y aurait des fringues en rab parce que la valise de Marcel est à moitié vide ? - elles sont où les alèses, j'les ai pas trouvées ?! - ils se brossent les dents après le repas du midi ? - etc Plus tu auras anticipé les choses, plus la première réunion a de chances d'aller vite. Par la suite, libre à toi de voir comment tu souhaites organiser les réunions. Comme le dit Laballe, 1h semble être un temps suffisant, qui n'empiètera ni sur le temps de prépa des activités, ni sur le temps de sommeil des anims... et du tien !
  12. Quentin

    Premiere Colonie Maternelle

    Salut BigGamer ! Au sens réglementaire, une personne en cours de formation BAFA est une personne qualifiée. L'annonce stipule peut-être qu'il faut être titulaire du BAFA, auquel cas ça change un peu la donne. C'est peut-être que leur quota de stagiaires est atteint. Dans l'incertitude, continue à chercher, ce serait dommage de se fermer des portes. Oui, surtout trop long pour des p'tiots qui apprécient le changement régulier ! Dix jours, c'est ultra long et ça demande de soutenir leur attention pendant tout ce temps, ce qui relève de l'exploit. Dit plus simplement : si tu ne sens pas le thème, ne t'engage pas. Tu as aussi le droit d'avoir tes critères, ce n'est pas un privilège réservé au directeur !
  13. Quentin

    Matelas Par Terre

    Salut Nonotte, Dans ton histoire, c'est visiblement l'organisateur qui a commis une faute lourde en choisissant un centre qui n'offrait pas le nombre de lits adéquats en regard de l'effectif du séjour. Et même si on respecte les 40 cm d'espace réglementaire entre les matelas (et en admettant que les gamins ne les déplaceront jamais...), cette idée me paraît très limite. J'ai connu il y a deux ans le cas d'un centre en sureffectif. On a préféré que ce soit les gamins qui aient des lits, et que l'équipe se tape les matelas. Mais ça, c'était possible parce qu'il ne manquait que quelques lits. Lorsqu'on a beaucoup moins de marge de manoeuvre, c'est plus délicat... Contrairement à BigGamer, je trouve le recours au matelas extrêmement limite pour deux raisons : la première, c'est qu'il ne s'agissait pas d'un simple dépannage (du genre : il manque juste un ou deux lits) mais du fonctionnement généralisé. La seconde, c'est que je doute que les parents, à qui la brochure annonçait sûrement des lits, aient apprécié d'apprendre au retour de leurs mômes qu'ils avaient dormi sur des matelas. Bon, je dis tout ça, mais j'ai longtemps dormi sur un futon à même le sol ^_^
  14. Quentin

    C'est Quoi Ces Activités?......

    C'est vrai que les questions sont nombreuses dans ce post, même si elles sont toutes liées... On a déjà débattu maintes fois sur AnimNet des fameux thèmes à la semaine, dont je reste convaincu qu'ils sont à frein à l'imagination des anims puisqu'ils les enferment dans un cadre ultra-rigide. Sans compter que peu de directeurs semblent s'être posé la question cruciale : que faire du gamin qui n'accroche pas du tout au thème choisi ? Il va devoir en bouffer toute la semaine et ses anims vont le tirer par la manche pour qu'il fasse les activités ? C'est malheureusement le cas. Le premier remède est donc bien la suppression pure et simple des thèmes dans les accueils de loisirs. En privilégiant un système d'ateliers à la carte, on permettra enfin à l'enfant de choisir les activités suivant ses goûts. Ce qui n'empêche pas, bien sûr, de l'encourager à aller vers des activités inconnues. C'est aussi notre rôle. Mais disons qu'un peu d'audace dans les choix ne ferait pas de mal. L'astronomie, la fabrication du pain, le travail du bois ou encore le jardinage sont des projets rarement aperçus en ALSH...
  15. Quentin

    Qu'en Pensez Vous?

    Salut ! Je pense aussi que tu as cherché pas mal de solutions pour l'amener à prendre progressivement ses marques. Lui signifier clairement quand elle faisait fausse route aurait peut-être pu l'aider : certes, ce n'est pas le genre de choses à faire en réunion du soir mais plutôt lors d'une discussion en face-à-face avec elle ou avec le directeur. Car le but, ce n'est pas de lui cacher les problèmes dans l'équipe mais bien de rechercher en commun des solutions pour aider cette anim. C'est aussi son rôle : la formation des stagiaires ne repose pas que sur les épaules des anims... Mais tu dis aussi que Léa n'était pas intéressée : si la motivation n'est pas là, c'est très difficile de faire progresser quelqu'un. On ne peut pas le faire contre son gré ! Pour la question de la sécurité, s'étonner qu'on lui reproche d'avoir laissé des gamins près de la rivière en dit long sur son absence de recul et de bon sens (très difficile à acquérir !).
  16. Quentin

    Discrimination Des Animateurs Dans Le Rapport De La Halde

    Je parlais des standardistes au siège de l'organisateur, pas des standardistes dans les centres. J'ai déjà assisté à quelques scènes incroyables, où dans une grosse structure nationale, des standardistes se permettaient de répondre aux parents en racontant n'importe quoi. Ils ne connaissaient pas la réalité du terrain, ignoraient même jusqu'au fonctionnement classique d'une colo, mais balançaient plein d'infos juste pour rassurer les parents. Le but, c'était de les convaincre d'inscrire leur gamin, pas de leur répondre avec honnêteté. Pour ce qui est de "déranger", c'est clair que beaucoup d'organisateurs tentent de se blinder pour que leurs équipes soient "tranquilles" pendant le séjour. Ca passe par les messageries Audiotel, avec lesquelles l'organisateur touche une commission sur chaque appel (pas toutes, mais beaucoup !). On fait payer les parents pour des nouvelles générales qui ne donnent pas plus de renseignements que ça... Bizarrement, tout va toujours très bien, les enfants s'éclatent comme des fous, le soleil est toujours au rendez-vous... J'ai déjà eu des consignes d'un organisateur pour l'utilisation de la messagerie : il était explicitement demandé de positiver Tant qu'on se réfugiera derrière ces messageries, ou qu'on conditionnera les appels sur le téléphone du centre au seuls cas d'urgence, les parents auront l'impression qu'on cherche à les évincer. Après, évidemment, il y a aussi des parents qui s'en fichent de prendre des nouvelles : pour eux, tout va bien si le directeur ne les appelle pas. C'est vrai aussi. Mais l'idée, c'est surtout de proposer des outils pour parler de notre action, pas pour que les parents fliquent ce que font leurs mioches à longueur de journée (ce que j'évite de faire sur nos séjours). Oui, tu as finalement raison je pense... De toute façon, les parents nous mettent déjà en concurrence, alors autant mettre en valeur nos points forts par rapport aux autres. L'essentiel, c'est de trouver une façon élégante de le faire, sans taper violemment sur les collègues. Cette année, notre organisme tente une façon de communiquer relativement soft. Pour l'instant, le point étonnamment positif, c'est qu'on ne reçoit que des inscriptions d'enfants dont c'est le tout premier départ en colo. Je me dis qu'on a réussi sur ce point (car c'est notre première année d'existence) mais qu'on peut nettement s'améliorer pour convaincre les parents de vieux routiers des colos d'aller voir chez nous... Je ne placerai pas la proximité sur le plan uniquement géographique, mais avant tout relationnel. Si un organisateur parvient à tisser une relation assez proche avec les parents, c'est tout bon. Je le vois au standard chez nous, les parents apprécient d'être reconnus et qu'on se souvienne de la situation qu'ils nous ont exposée lors de leur appel précédent. Pour le plan géographique, ça ne me choque pas qu'un organisateur fasse des départs loin de son siège... S'il y a de la demande là-bas, pourquoi s'en priver ? Oui, mais JS ne va pas faire une sélection d'organisateurs sur des critères plus poussés que la loi. Ce n'est pas à eux de décerner les bons et les mauvais points. C'est sûr que si un organisateur fait seul sa pub, on va l'accuser d'être partial. Mais si au final, les prestations annoncées ont bien eu lieu, quel est le problème ? Pour la baisse de fréquentation, il y en a eu une il y a quelques années. Mais depuis que le mode de calcul des effectifs a changé (JS base ses chiffres sur les effectifs prévisionnels annoncés par l'organisateur, pas sur les effectifs réels déclarés lors du séjour), on constate une légère hausse, qui n'a pourtant rien de sûr. Je connais un organisateur qui l'année dernière a déclaré 60 gamins sur son séjour (chiffre retenu par JS dans le calcul) mais qui n'en a accueilli que 17 finalement... Pas facile de parler d'une tendance à la hausse ou à la baisse. Les colos ont souffert du développement massif des centres de loisirs et de la politique d'aides de la CAF, qui s'est davantage tournée vers les loisirs de proximité ou les loisirs en famille au détriment des vacances collectives d'enfants. Mais ça n'explique pas tout. Il y a aujourd'hui une vraie interrogation des parents quant à l'intérêt même des colos. C'est sur ce point qu'il faut travailler.
  17. Quentin

    Discrimination Des Animateurs Dans Le Rapport De La Halde

    Oui Philosopheur, cette pratique est intéressante pour faire évoluer l'image du secteur, mais elle intervient après le séjour. Or, ce serait surtout avant qu'il faudrait communiquer en direction des parents, pour d'une part mieux faire connaître les colos aux sceptiques et d'autre part sensibiliser les parents peu regardants aux choix éducatifs des organisateurs. La campagne lancée par la JPA et d'autres fédérations en 2007 a du bon. Mais elle a tendance à présenter un seul mode de fonctionnement, comme si les colos étaient toutes pareilles, alors que les choix éducatifs vont sensiblement varier d'un organisateur à un autre. Et c'est là-dessus qu'on devrait mettre l'accent. Car c'est très bien que les organisateurs marquent leurs différences : ça permet aux parents de choisir un séjour de vacances en fonction de ce qu'ils veulent pour leur enfant, ou de ce que l'enfant en attend. En colo, il y en a qui sont boulimiques d'activités, d'autres qui aiment prendre leur temps, d'autres encore qui aiment bien s'affranchir de la vie en groupe... Et il y a forcément un organisateur qui leur correspond. Je réfléchis en ce moment à la possibilité d'inclure véritablement les parents au séjour. Bon, ça n'a rien d'évident, je tâtonne et les pistes sont encore minces. Mais par exemple, après avoir longtemps décrié le passage des parents sur le centre pendant la colo, j'y suis de plus en plus favorable, avec une seule réserve : on extirpe pas l'enfant du centre pendant la journée, on le laisse vivre son séjour. Si ça peut permettre aux parents de se faire une image plus concrète de ce qu'est une colo, pourquoi pas ? Trop souvent, on limite la visite des parents au traditionnel spectacle de fin de centre, exercice ultra-cadré dans lequel la colo est elle-même en représentation. Je pense qu'il serait bien plus profitable aux parents de visiter un centre pendant son fonctionnement "normal" pour qu'ils s'en fassent une idée juste. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine, et je pense que les organisateurs qui vont tirer leur épingle du jeu sont ceux qui vont faire le choix d'une transparence et d'une communication totale à destination des parents et qui les associeront au projet en en faisant de véritables partenaires et non de simples clients.
  18. Quentin

    Discrimination Des Animateurs Dans Le Rapport De La Halde

    Ce en quoi ils n'ont pas tout à fait tort : les colos sont rarement hors la loi. Quant à savoir si la loi est suffisamment stricte, c'est un autre débat... Mais quand tu t'intéresses aux motifs de mécontentement des parents après un séjour, il ne s'agit quasiment jamais de manque de sécurité. Ils protestent après la colo parce que leur enfant n'a pas pu partager sa chambre avec son copain, parce qu'ils n'ont pas pu le joindre pendant le séjour, parce qu'un animateur criait beaucoup, etc. Et portant, la colo a bien respecté les lois à la lettre... Tous les parents ne le font pas, c'est certain. Et pourtant, je suis persuadé qu'ils se posent des questions, même une fois l'organisateur choisi. Car se projeter dans un séjour en se contentant des quelques lignes mentionnées dans le catalogue, je doute que tout le monde en soit capable. Alors demandons-nous pourquoi les parents nous contactent aussi peu... Ils ne veulent pas appeler l'organisateur, qui se cache derrière un numéro surtaxé (UCPA par ex) ? Ca doit jouer pour certaines familles... Ils craignent de nous déranger ? Je ne compte effectivement plus les parents qui s'excusent de prendre des renseignements, alors que la démarche est parfaitement normale. Ils pensent qu'ils n'obtiendront pas de réponses ? C'est vrai après tout, eux ce qui les intéresse, c'est de connaître l'équipe qui s'occupera de leur enfant. Les standardistes seraient bien en peine de leur en parler... Le dire, tout simplement. Rappeler qu'on achète pas une colo comme on achète un lave-linge. Avec le risque qu'en faisant cela, on souligne les carences générales du secteur. Cela revient à dire qu'on fait mieux que les autres, et que s'inscrire chez les autres, ce serait faire courir un risque à son môme... A l'heure où les parents ont des doutes vis-à-vis des colos, faut-il vraiment renforcer leurs craintes en leur disant qu'il y a de vilains petits canards dans le secteur ? Mais pour casser cette foutue image de "jolie colonie de vacances" à la Pierre Perret, c'est pourtant bien à nous de bouger, non ? Pourquoi des parents ont-ils toujours une image faussée de la colo, façon lits au carré et toilette à l'eau froide ? Comment a-t-on communiqué depuis tout ce temps ? On aurait fait notre révolution intérieure sans en parler aux parents ? Faut mettre des conseillers en com dans toutes les colos alors...
  19. Quentin

    Discrimination Des Animateurs Dans Le Rapport De La Halde

    Pour gérer les inscriptions dans une asso, je peux effectivement confirmer que certains parents s'inscrivent sans forcément nous contacter au préalable pour obtenir des renseignements ou s'assurer de notre sérieux. Partant de là, deux conclusions sont possibles : ou nos supports de communication (site web et brochure) sont suffisamment explicites pour renseigner les parents, ou ces derniers ne prêtent pas d'attention à nos choix éducatifs. Je pencherais pour la dernière proposition en analysant les stats de fréquentation de notre site Internet : les pages liées au projet associatif et éducatif sont les moins lues. Arrivent en tête la description des séjours et les modalités d'inscription. Certains parents ne regardent même pas les photos du centre de vacances où ils comptent faire partir leur môme. Il ne faut pas pour autant leur jeter la pierre, c'est aussi à nous de savoir mettre en avant nos choix éducatifs sans paraître pompeux et lourds. Tant que les CVL renverront l'image d'une structure à vocation de divertissement et non celle d'une structure à vocation éducative, les parents ne s'intéresseront qu'à des critères basiques (le prix, la destination, etc). Quant à connaître les bonnes questions à poser, ça demande d'avoir un sacré paquet de connaissances sur le fonctionnement des CVL et leur réglementation. Et puis, t'as des trucs tarés que seuls les gens "de la maison" connaissent : - savoir que la capacité d'accueil d'un séjour n'est pas nécessairement égale à la capacité d'accueil du centre (c'est ainsi que plusieurs colos du même organisateur se retrouvent à partager le même site : le séjour X annonce pourtant un effectif de 20 gamins mais ils sont finalement 130 sur le site, tous séjours réunis). - savoir que bien des organsateurs jouent sur l'ambiguité du taux d'encadrement, en parlant d'un taux d'adultes et non d'un taux d'animateurs. Dans un de nos séjours cet été, on annonce un anim pour huit enfants. On pourrait paraître plus sérieux encore en affichant un taux d'un adulte pour cinq enfants, en comptant le cuistot, les agents techniques, le directeur... Pourtant, qui est en contact permanent avec les enfants ? Ce sont bien les anims... - etc Je reste convaincu qu'il y a un bon coup de pied à donner là-dedans, mais qu'il faut aussi donner aux parents des clés pour choisir un séjour en connaissance de cause. Ca pourrait faire l'objet d'une fiche détaillée dans Colonies-de-vacances.com...
  20. Quentin

    Le Moment De La Douche

    La technique du coup de feutre se diffuse à grande vitesse... J'ai déjà entendu une directrice d'association la vanter devant des animateurs qui allaient travailler en colo l'été suivant. Je ne vais pas revenir sur les arguments avancés par Philosopheur, ça me semble suffisamment clair : cette technique est complètement stupide et sans garantie, puisqu'il suffit à l'enfant de se frotter juste sur le coup de feutre pour faire croire qu'il s'est entièrement lavé. Il y en a une beaucoup plus efficace dans les centres équipés de blocs de douches communs. Il suffit de regarder l'eau qui s'écoule sous la porte jusqu'à la bonde d'évacuation centrale : si l'eau est moussante, c'est que l'enfant utilise le gel douche ; s'il n'y a pas de mousse, l'enfant fait juste se rincer. C'est nettement plus discret que la technique du coup de feutre. Mais plus largement, j'ai l'impression qu'on a du mal à aborder la question de l'hygiène avec les enfants autrement qu'en passant par un système de vérification type "coup de feutre"... C'est comme si le dialogue sur cette question était difficile, peut-être parce qu'il touche au corps donc à l'intimité de chacun. Je reste pourtant persuadé qu'avec un peu d'humour et en dédramatisant certaines situations, il est possible de sensibiliser les enfants à ce sujet.
  21. Quentin

    Stage Pratique Non Rémunéré

    Kévin, si un organisateur veut garder ses bons animateurs, il y a de meilleures techniques pour les fidéliser : organisation de formations internes, salaire progressif suivant l'ancienneté, implication dans le projet associatif, etc. Les contrats CEE étant par définition temporaires, je ne vois pas pourquoi l'on devrait s'engager sur plusieurs périodes... avant même d'avoir commencé la toute première. Je sais pas pour vous, mais je ne me verrai pas retravailler avec un organisateur qui m'a déplu la première fois, tout ça parce que je lui "dois" quelque chose.
  22. Quentin

    Choix Du Personnel

    Dans le cas que vous citez, qui demande une enquête approfondie, il n'est pas certain que l'association soit directement en cause. Un organisateur compte pour beaucoup dans la réussite d'un séjour, grâce aux moyens financiers, humains ou matériels qu'il met à disposition de ses équipes. Mais le directeur, et plus largement tous les animateurs, restent le maillon le plus important de la chaîne, car ce sont eux qui sont au contact des enfants. Je connais le cas d'un organisateur dont j'ai pu vérifier le sérieux en travaillant pour lui : logistique impeccable, matériel satisfaisant, soutien et conseils à l'équipe, etc. Pourtant, cet organisateur a connu par le passé un cas de pédophilie. Faut-il en conclure que l'organisateur est à fuir ? N'est-ce pas condamner la vingtaine d'autres séjours, qui eux se sont très bien déroulés ? La réussite d'un séjour dépend vraiment du directeur. On peut néanmoins s'interroger sur les procédures de contrôle mises en place par cet organisateur. C'est sans doute là qu'il y a eu une négligence : accorder sa confiance à un directeur n'exclut pas le contrôle sur le terrain. Un jour passé sur place aurait suffi à un organisateur pour déceler le problème et intervenir immédiatement. Mais là encore, tous les organisateurs ne s'en donnent pas les moyens.
  23. Quentin

    Choix Du Personnel

    Bonjour Mimizan, Un directeur de colo n'a pas à confier de responsabilités aussi lourdes à des ados de 13 ou 14 ans, d'autant que cela enfreint la législation du travail. Ce sont des éléments à vérifier auprès d'un organisateur avant d'inscrire son enfant, même si j'ai bien conscience que les parents ignorent ce type de pratiques (heureusement minoritaires). Il ne faut pas se contenter du catalogue des séjours, forcément partiel, et contacter l'organisateur avant l'inscription pour obtenir des renseignements précis sur de nombreux thèmes. Les réponses qui doivent vous faire fuir un organisme : - réponses hésitantes et vagues = je ne maîtrise pas le séjour que je propose - insistance pour vendre le séjour coûte que coûte = je ne m'intéresse pas à votre enfant mais à votre porte-monnaie - messagerie Audiotel pendant le séjour mais pas de ligne directe transmise aux parents = impossibilité de joindre le directeur en cas d'inquiétude A l'inverse, un organisateur qui prend le temps de répondre à vos questions avec exactitude est un signe encourageant. Il n'y a pas de question tabou, et l'on doit pouvoir vous répondre sans détour et avec honnêteté.
  24. Quentin

    Recherche De Jobs

    Bonjour Sarah, Ta recherche d'emploi sera bien plus fructueuse si tu passes par l'espace animateurs du site, rubrique Emploi. Bonnes recherches !
  25. Quentin

    Pourquoi Faites Vous Ce Métier Là

    J'ai parlé des animateurs de 17 ans, mais c'est valable bien au-delà aussi : à 20 ans, à 25... Notre engagement dans le boulot d'anim fait bien évidemment écho à certains moments de notre enfance, dont on est conscient ou pas. Il y a des parcours de vie qui ne s'expliquent que plus tardivement, à force de côtoyer les enfants. Quand j'interviens au titre de modérateur, c'est explicité par un sur-titre "Modération" au-dessus de mon texte. Dans ce message, j'interviens donc à titre personnel.