- Eric -

Quand l'imaginaire devient réalité

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Bonjour à toutes et à tous

je sollicite l'ensemble des pédagogues qui naviguent sur ce site car j'ai besoin d'avoir vos points de vu sur une situation en lien avec le développement des enfants de 4 ans.

Je dirige un centre de loisirs ouvert le mois de juillet qui accueille des enfants de 4 à 14 ans.

Avec l'équipe, nous developpons chaque semaine des grands jeux s'appuyant sur l'imaginaire du type sorcière, biche aux pieds d'airin, magicien, heros mythologiques, ... ces créatures sont jouées par des intervenants exterieurs à l'équipe (souvent des jeunes de 16 17ans ).

L'an passé, nous avons fait un jeu avec un gentil Yéti que nous devions sauver pour qu'il retrouve son chemin.

Malgrés toutes les précautions et toute la gentillesse de ce yeti, certains enfants de 4 ans en ont eu peur. Pour un cela s'est traduit par des cauchemards longtemps après le centre, pour un autre, une peur de revenir cette année allant jusqu'au refus de s'inscrire lors des premiers jours.

Ces deux fait me pose question sur l'impact qu'on ces jeux chez l'enfant

Pour les psychologue et les spécialistes du développement, les contes de fées avec les gentils et les méchants sont indispensable dans la construction de l'enfant, sans cette imaginaire, les plus jeunes ne pourrai jamais mettre des images sur leurs angoisses de la vie. Pour ma part je suis convaincu de cela.

Mais la question que je me pose aujourd'hui est : Qu'est ce qui ce joue dans le développement de l'enfant lorsque l'on sort ces personnages de l'imaginaire en les rendant vivant et accessible.

j'espere avoir ete assez clair dans le descriptif, et j'aurai besoin de quelques billes car nous allons en discuter avec les parents la semaine prochaine lors d'un repas famille afin de connaitre leur avis sur la poursuite ou non de ce type de jeu.

Eric

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Salut Eric!

Je ne vais pas ouvoir t aider beaucoup parce que je ne suis pas une pro psy mais j ai bien rigole du gentil yeti qui fait peur! :D Pour te donner une idee: pas besoin d un truc qui fait peur pour que les petits aient peur: un exemple: ma niece de 3 ans, qui va tres facilement vers tout le monde est traumatisee par un copain qu on appelle Rahan parce qu il a les cheveux longs. La premiere foid qu elle l a vu, il est arrive par derriere un rideau et ca l a fait sursauter, depuis elle hurle quand elle le voit, ou meme quand elle entand son nom :blink: , on a tout essaye mais ca ne passe plus :D Et c est vraiment le seul truc incontrolable qu elle fasse :D

Voila, ca ne t aide pas beaucoup mais j avais envie de causer :blushing: , peut etre pourriez vous presenter le personnage differement, l amener de facon plus soft, plus douce... :blink: En fait, je sais pas.... :blushing:

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Bonjour,

Je ne sais pas si je vais pouvoir t'aider mais voilà mon avis sur la question. Je suis pas psy, mais j'ai beaucoup travaillé en clsh avec des 2 - 6 ans. Je vais donc partager mon expérience en tant qu'animatrice et directrice de centre. Je suis tout à fait pour rendre concret les histoires que l'on raconte aux enfants, en étant déguisés pour lancer un grand jeu. La seule chose je crois qui est à faire pour que l'enfant n'est pas peur, c'est de garder une partie humaine quitte à être reconnu. Même si ça c'est pas drôle. Ou alors de garder quelque chose sur soi qui est connu des enfants, car comme cela ils auront moins peur et ils pourront quand même si ils le souhaitent partir dans l'imaginaire. Car il faut se mettre à leur place à ces p'tits: si nous on voyait arriver un yéti n'aurait-on pas peur? surtout si on ne voit rien d'humain?

A bientôt et bon courage avec les parents car c'est vrai qu'il est nécessaire aux enfants de se confronter avec ces monstres... en imaginaire ou réellement.

:bye: :bye:

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a mon avis Eric déguisé ou pas ta vision, pour un enfant, reste tromatisante...

Je dirais meme plus: elle est carrément trop matisante :D :whou: Désolée, j ai pas pu m en empecher!! :D

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Invité Flo

Peut être que ton imaginaire n'était pas bien adapté à cette tranche d'âge...

Je m'explique mais d'abord je me présente : Flo, directrice de CVL maternels et de CLSH primaire, formatrice BAFA et fervente adepte des imaginaires en colo et centre de loisirs.

Un imaginaire n'est pas un but en soit, c'est seulement un moyen qui va nous permettre de réaliser les objectifs du projet pédagogique, qui va faire rêver les enfants (et oui parce qu'ils en ont bien besoin) et qui va aussi - s'il est réussi - donner vie au centre en motivant enfants et animateurs par un fil conducteur connu de tous. Donc attention à ne pas définir d'imaginaire avant d'avoir fait le projet péda, avant de connaitre la tranche d'âge, les locaux (et oui parce qu'un imaginaire s'adapte à tout ça !).

L'imaginaire c'est une quète : on demande de l'aide aux enfants pour aider tel ou tel prersonnage, pour résoudre tel ou tel problème. A la fin du centre, le problème est résolu, l'imaginaire est cloturé.

Dans un imaginaire, il doit y avoir des décors, des personnages (nécessaires pour l'identification des enfants), des rebondissements, ...

Enfin et surtout un imaginaire est là pour faire rêver les enfants : halte aux imaginaires stupides qui jouent sur leurs peurs, aux imaginaires qui induisent chez eux des idées de peurs (ex et c'est du vécu : un imaginaire où il faut retrouver les objets qui ont été cambriolés dans le centre --> on est pas en sécurité dans le centre si des cambrioleurs peuvent y rentrer...). On aura beau dire aux enfants de 4 ans que la sorcière qui est en face d'eux est gentille, ils auront bien du mal à vous croire, mieux vaut donc éviter les sorcières à cet âge...

Et puis un imaginaire doit rester un imaginaire, c'est à dire qu'à partir du moment où ça va trop loin (où l'enfant pense que c'est la réalité) il faut arrêter. Un imaginaire réussi c'est celui qui cultive le doute entre imaginaire et rélité chez l'enfant ("je sais bien que les sorcières ça n'existe pas, mais là j'ai un peu envie d'y croire..."). C'est pour cela que c'est important que les personnages imaginaires soient joués par des membres de l'équipe d'animation ("ah je t'ai reconnu tout à l'heure, c'était toi la sorcière" réponse de l'anim : "ba non, j'étais aux toilettes".) On cultive le doute... et c'est parce qu'il y a doute qu'il y a imaginaire.

Bonnes idées d'imaginaire à tous !!!

PS : et un imaginaire ce n'est pas que un délire entre anims...

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PS : et un imaginaire ce n'est pas que un délire entre anims...

ca c est clair qu c est important de le repeter parce que j ai deja vu des delires d anims mal passer chez les gamins: ca faisait trop peur ou ca tombait a plat, ca ne faisait rir personne :siffle:

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J'suis pô sur d'avoir compris la question mais si l'imaginaire devient vivant, réel, ça parait normal que la peur le soit aussi... On a peur de choses réelles et on se réfère à des faits, pas à des histoires.

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Invité danielle

bonjour Eric,

Je n'ai pas lu toutes les réponses apportées à ton sujet mais je pense qu'il est effectivement important de faire travailler l'imaginaire des enfants mais chaque enfant à son propre imaginaire et mettre des images fortes et réelles, risque effectivement d'amener plus de peur car l'enfant ne peut pas construire autour de ton histoire son propre imaginaire. Peut être que l'enfant avait une vision différentes de tes personnages il les imaginent ( et c'est là l'interêt) et votre mise en scène leur a rendu des personnages tout fait.

Voilà une petite réponse à tes intérrogations j'espère qu'elle t'aidera.

Danielle - directrice C.V.L. et Travaillant à l'année avec des enfants de 3 à 6 ans.

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J'ai toujours en tête l'image d'un "monstre des bois" qui m'avait traumatisée en mini camps quand j'avais 4 ans!!!

On campais juste a cote des bois, j'ai pas dormi pendant quatre jours...

ce n'est pas le jeux qui m'a traumatisée, mais les histoires que les "grands" (a savoir mon freres et ses copains, qui avaient 6-7ans).

Je pense donc qu'il est aussi important d'arreter le jeu, et de faire faire la part des choses aux enfants entre l'imaginaire du jeux, et la réalité du centre...

J'ai aussi l'exmple d'une gamine de trois ou quatre ans qui pleurait des qu'elle voyait un des anims l'été dernier, parce que celui ci avait joué le role du monstre... On a reglé le probleme en la faisant devenir elle même le montre, en fabriquant des déguisements, ils ont compris qu'il pouvait "jouer" les méchants... Mais que ca n'était pas la réalité.

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Pourquoi ne pas introduire dans cet imaginaire une formule magique qui ferait tellement peur au monstre qu'il s'enfuierait au plus loin.

Ou bien présenter son point faible qui est forcément ridicule et qui fera rire tout le monde pour dédramatiser un peu.

Et insister sur la fin de l'histoire en disant qu'il a retrouvé son chemin, qu'il est rentré chez lui très très loin et qu'il a eu tellement peur qu'il ne remettra plus jamais les pieds par ici et même plus qu'il ne sortira plus de sa lointaine et inaccessible montagne.

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Ou bien présenter son point faible qui est forcément ridicule et qui fera rire tout le monde pour dédramatiser un peu.

<{POST_SNAPBACK}>

"Ridikulus" comme dirait l'autre à lunettes avec une cicatrice... :D :D

Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher... :blushing:

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Invité Guest

Je crois qu'il ne faut quand même pas confondre "favoriser le développement de l'imaginaire chez l'enfant" et "prendre l'enfant pour un con". désolé pour le terme mais les histoires à dormir debout qui amusent plus les anims que les gamins car ils ont l'impression de faire quelque chose d'exceptionnel ça me gave. je ne vise personne en particulier mais ce courant me saoule.

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:alien: coucou, même les monstres gentils ça fait peur, surrtout à 4 ans. Alors pour éviter de priver les grands d'une "bonne peur" (à mon avis très saine quand on peut la dominer), montre au petit que le yéti est en fait un gentil monsieur (enlève le masque). Mieux vaut casser cet imaginaire du tout petit que de lui créer des angoisses toujours présentes un an après !

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Invité clownette

Avec les tout petits, je me méfie des imaginaires qui font intervenir des méchants... A cet age, ils ne font pas bien la différence entre réel et imaginaire, à quoi bon les effrayer pour rien ? Ils le sont déja assez par leurs cauchemars, voire par la réalité :( :D (en plus, en colo, les petits n'ont pas leurs repères habituels sécurisants). Ce n'est pas à nous de vouloir exorciser leurs peurs...

Des personnages gentils, c'est quand même bien plus agréable pour tout le monde (c'est le but premier des vacances non ?)

Je me rappelle cet été d'un grand jeu où les enfants (4-5 ans) devaient aider des cigognes (c'était nous, déguisés avec des draps et des grands becs de couleurs différentes) à retrouver leurs oeufs, à travers diverses épreuves. Les enfants se sont éclatés, ont adoré les cigognes, ils nous en ont parlé longtemps :sorcier:

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je suis d'accord avec toi clownette même si on ne peut pas toujours prévoir. Parfois, les enfants ont peur des personnages gentils aussi.

Le principal, c'est que tous les anim' ne soient pas déguisés afin d'être là si certains enfants ont peur et ont besoin de bras rassurants et de têtes connues. hé oui, une fée, même gentille, reste une tête inconnue dont ils se méfient parfois.

Voili, voilou.

Sonia

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:alien: coucou, même les monstres gentils ça fait peur, surrtout à 4 ans. Alors pour éviter de priver les grands d'une "bonne peur" (à mon avis très saine quand on peut la dominer), montre au petit que le yéti est en fait un gentil monsieur (enlève le masque). Mieux vaut casser cet imaginaire du tout petit que de lui créer des angoisses toujours présentes un an après !

chaque cas est unique je me souviens qu'une petite de 3 ans avait eu peur d'un personnage. Comme elle était térrifiée on a enlevé le masque et elle s'est calmée on a voulu lui expliquer et lui faire touchée le masque: impossible! je pense qu'elle pensait que le masque était quelqu'un!

Pour les autres enfants ils en ont gardé un super souvenir

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