Invité Tipitoux

Autonomie Des Enfants & Surveillance

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Invité Tipitoux

Bonjour à tous,

Je pense que vous avez tous entendu parler du jugement en appel d'un instit accusé de négligence car une enfant était tombé de la fenetre de sa classe alors qu'il lui tournait le dos, rangeant des pots de peinture. Il vient d'etre condamné à plusieurs moi de prison avec sursis..

Personnellement, en tant qu'animateur de colo, je n'ai pas toujours les enfants ( 8/10 ans en moyenne) sur le dos, j'ai meme de plus en plus tendance à les laisser volontairement seuls dans les dortoirs pendant les temps calmes.

Je reste quasiment toujours à proximité, dans ma chambre ou le couloir, mais ils auraient le temps de tous sauter par la fenetre avant que je ne m'en apercoive...

J'aimerais savoir comment vous gérer ces moments dans les chambres: laissez-vous les enfants seuls, avec le risque que cela dégénére, voire qu'il y ait un accident, ou préférez-vous assurez au maximum la sécurité, quitte à "etouffer" un peu les enfants?

Modifié par Tipitoux

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Ben en fait, pour moi, ca dépend des enfants!

Au début, quand tu a un nouveau groupe, tu a tendance a plus etre sur leur dos pour voir si ca dégenère, et puis quand t'es rassurée, tu peut laisser du mou...

Mais ca dépends aussi du cadre dans lequel tu les laisse seuls: si c'est un camp perdu au milieu de la campagne, les risques de fugues sont moins importants qu'au milieu d'une grosse station de ski... Mais les coins tranquille pour aller fumer un joint sont plus faciles a trouvé!

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A mon avis on voit dans cette histoire la stupidité de la justice, en tant qu'anim de colo je ne suis pas toujours derriere les enfants.

Ils ont droit à mon sens à leur moment entre eux et il n'est pas rare de les laisser dans leurs chambres sans clouer les volets et leur mettre un casque.

La vie est pleine d'aléas et une personne qui croit tout maitriser se trompe lourdement. La justice ne doit agir à mon sens qu'en cas de négligence averrés (un anim qui dort alors que les enfants jouent prés d'une falaise.. faire baigner les enfants sur une riviére avec lacher de barrages etc...)

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A mon avis on voit dans cette histoire la stupidité de la justice,

Ce serait formidable si tout était si simple.

Je pense qu'il faut laisser les enfants respirer et faire notre métier en ayant conscience qu'il est dangereux. Les accusations, quelles qu'elles soient, justifiées ou non, legitime ou non, nous pendent au nez à chque seconde quand on nous confie la responsabilité d'enfants qui par définition sont capable de reactions.

Le fait de les surencadrer ne sert sans doute à rien. ça aide l'adulte à se rassurer mais il n'y a aucun vaccin contre l'accident. J'ai même tendance à croire qu'un groupe sur encadré va profitter de la moindre faille pour se desorganiser et délirer completement.

Nous avons longtemps vécu sous le regne de l'adulte tout puissant et du système clos, nous en sortons mais de façon un peu trop expeditive pour tomber vers l'autre coté du ravin dans un système procédurier à l'américaine. On a pas vraimeent le choix, il faut prendre ce risque ou changer de boulot...

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    J'aimerais savoir comment  vous gérer ces moments dans les chambres: laissez-vous les enfants seuls, avec le risque que cela dégénére, voire qu'il y ait un accident, ou préférez-vous assurez au maximum la sécurité, quitte à "etouffer" un peu les enfants?

Au risque de répéter un lieu commun, le risque zéro n'existe pas. En colo, le ratio d'encadrement moyen étant de 1 anim pour 8 enfants, il est évident qu'on ne peut pas être derrière chaque enfant (et à la limite, tant mieux sinon les enfants ne pourraient plus respirer).

Entre le laxisme complet où les enfants font ce qu'ils veulent et la surveillance rapprochée style garde du corps, on peut toutefois trouver un équilibre. On peut tout à fait laisser des enfants en autonomie dans un cadre qui ne présente pas de danger apparent.

Pendant les temps calmes (puisque c'est le point dont tu parles Tipitoux), j'ai pour habitude de faire un tour régulier dans chaque chambre (pour filer un coup de main à un gamin qui écrit à ses parents, pour jouer à un jeu de société, etc). Ca me permet de prendre la température de la chambre et de déceler à l'avance les éventuelles envies suicidaires de défenestration des jeunes :D

Plus sérieusement, les enfants sachant qu'un anim est à proximité, ils évitent de faire de grosses conneries. Mais encore une fois, on ne peut pas exclure tout risque, simplement le limiter...

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Ma réponse va dans le même sens, j'essaie de prévenir le plus possible en étant jamais très loin, mais en fait, je n'ai pas toujours les enfants à l'oeil, et ça me parait essentiel. J'essaie de leur faire confiance le plus possible, mais où est la limite ? Jusqu'à présence j'ai eu de la chance, mais c'est vrai qu'un enfant qui saute par la fenêtre, ou qui décide de s'enfuir peut arriver, je prends le risque....

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Est ce vraiment de la chance H2O? N'est ce pas en laissant de la liberté (dans une certaine limit) que l'on créé un climat de confiance. Ce qui évite ainsi les conneries?

Pour moi, on ne peut pas parler de chance en CVl mais de compétence pour créer un lien avec son groupe. Bien sûr, il y en a des particulièrement difficille mais chaque accident a ses causes. Je refuse de parler de chance ou de malchance en centre.

On pourrait aussi dire "tout se passera bien, si dieu veut"... Comme cela, si y a un problème, c'est pas de ma faute

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La première année où j'étais anim, j'ai voulu jouer l'anim vachement cool, respectueux de l'autonomie des enfants, pas sans arrêt sur leur dos, etc. Il y en a quelques uns qui en ont profité pour faire quelques conneries dans mon dos. Il faut dire que je confondais "laisser l'autonomie aux enfants" et "absence de l'anim".

J'ai découvert depuis que ces deux états de fait sont complètement différent. Je laisse autant que possible l'autonomie aux enfants, mais je suis sur place aussi souvent que possible. C'est à dire que si trois enfants m'ont demandé la permission d'aller faire des colliers de perle ou des dessins en salle de travaux manuels pendant le temps calme, en me disant on sera sage promis et on rangera, je passerai dans le coin de temps en temps, et je tendrai l'oreille pour vérifier que tout se passe bien. Et je reviendrai, si je peux, au moment de ranger pour voir s'ils ont commencé.

Je me rappelle toujours une histoire qui est arrivée à mon frère pendant sa première expérience d'animation. Il passait par routine dans le couloir de ses petits (6-7 ans) et a entendu dans une chambre un petit qui disait "viens Jean, on va bien s'amuser, on va te pendre!" En entrant dans la chambre, il a vu qu'en effet le petit Thomas, fort dégourdi pour son âge, avait préparé un noeud coulant avec une corde à linge et l'avait fixé au lit superposé. Il avait avec un camarade installé un petit tabouret, et se proposait de voir si une pendaison pouvait constituer un amusement. Le petit Jean, fort coopératif, ne voyait pas pourquoi il ferait de la peine à ses camarades et était déjà monté sur son tabouret...

Depuis, j'avoue que je n'aime pas laisser les enfants dans leur chambre s'il n'y a pas au moins un anim dans le dortoir.

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Si je reprends mon chalet à la montagne (le gars obtus, un seul exemple en magasin :-) avec une dizaine de chambre en enfilade, des enfants en temps calme. Une fois que tu as interdis d'ouvrir les fenêtres, que tu as posté un anim à chaque bout du couloir et ressassé tes consignes de sécu, tu fais comment pour éviter qu'une gamine ouvre la fenêtre parce qu'il fait chaud (le soleil de 14h00 plein sud qui réverbère sur les fenêtre en montagne c'est l'horreur) et qu'une autre se penche parce qu'elle croit avoir entendu qqn et qu'elle tombe parce que pas de bol, ça arrive une fois sur 10000 et c'est ce coup ci.

Moi je ne connais pas les tenant et aboutissant de l'affaire de l'instit qui se penche dans une male et pour ranger des pots de peintures mais je sais que je me suis déjà pencher des milliers de fois dans des males, dans des armoires, dans des lacets, dans des toboggans et que ça aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous... malheureusement !

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C'est sur que dès qu'on prend quelqu'un sous sa responsabilité, que ce soit enfant ou adulte d'ailleurs, il y a risque d'accident. Mais si on le prend comme ca, les enfants risquent de se retrouver alongé sur le lit à ne pas bouger avec un anim qui reste dans la chambre les yeux sur les enfants. C'est sur que là, y'a pas grand risque qu'il leur arrive quelque chose :blushing:

Et encore, si jamais un avion avait la bonne idée de... :D

Non, plus sérieusement, il m'arrive de laisser les enfants seuls dans leur chambre, pour le temps calme par exemple, mais je tourne un peu pour vérifier que tout va bien.

Si on est toujours sur le dos des enfants, comment peuvent ils apprendre l'autonomie...

Bref, ne les étouffons pas, ils risqueraient de faner...

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les enfants risquent de se retrouver alongé sur le lit à ne pas bouger avec un anim qui reste dans la chambre les yeux sur les enfants. C'est sur que là, y'a pas grand risque qu'il leur arrive quelque chose

Et encore, et encore. Si tu vas par là, aucun de nous n'est à l'abri d'une plainte pour maltraitance parce qu'obliger un enfant à rester allongé toute la journée peut s'apparanter à une brimade phisique voire si l'avocat est bon à de la torture !

Et que dire de l'animateur qui reste planté à mater un enfant. il n'en faudrait pas plus pour se retrouver avec une plainte pour voyeurisme voire atteinte aux moeurs...

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Je ne dirais qu'une chose... mais que fait la police... Ah non, c pas celle là... :D

Mais où va-t-on ? C'est sur que quoi u'on fasse on prend un risque mais je suis d'avis de la prendre pour que les enfants puissent d'éclater. Ils sont quand même en colo pour s'éclater et vivre des choses différentes que chez eux. Alors moi, je prend le risque...

Aller, bonne journée à tous

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pour répondre à complètement à l'ouest, c'est vrai que la confiance est un point essentiel, mais je persiste à croire qu'il y toujours un petit facteur (aussi petit soit-il) que l'on ne maitrise pas. C'est ce que j'appelle "la chance" ou la "malchance", sans y mettre aucune croyance religieuses ou autres derrière.

Quand à croire que je n'en suis pas responsable, si je n'ai pas surveillé de près tel ou tel groupe d'enfant parce que je leurs ai fait confiance, et qu'ils se passe quelques chose : c'est que que je me suis plantée. :blushing:

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J'intervietn un peu sur le sujet Il est vrai que moi pendant ma colo de Pâques il m'est arrivé par exemple d'envoyer une gamine aller chercher deux chaises dans une salle alors que j'étais sur le terrain de foot. Egalement de les laisser dans les chambres tous seuls, en étant à proximité,... Mais je me mesurais évidemment à chaque fois s'il y avait un risque. Quant y en a pas où en tout cas pas d'important c'est bon. Les deux premiers jours en revanche j'étais plus du genre le maitre qui tient en laisse son chien. Partout où un enfant me demandait d'aller je l'accompagnais.

J'ai l'impression que ce que j'ai dis va en faire réagir plus d'un mais bon, c'est le but !

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J'ai l'impression que ce que j'ai dis va en faire réagir plus d'un mais bon, c'est le but !

Puisque tu nous y incites, alors oui je réagis :D

Je te suis à fond lorsque tu parles de mesurer le risque avant d'envoyer un enfant chercher du matos par exemple. Tu es ici dans un cadre sécurisé, il n'y a pas de raison qu'il arrive un accident... Je pense que tu as la bonne attitude : ni laxiste ni trop "protecteur".

Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu as serré la vis les deux premiers jours là-dessus. Autant je comprends qu'on puisse être "sévère" au début d'un séjour pour une question d'autorité, autant je ne vois pas trop ce que ça vient faire dans ce cadre précis, celui de l'apprentissage de l'autonomie. Qu'on soit le premier ou le dernier jour du centre, si un enfant me demande s'il peut aller chercher un ballon pour faire un volley, ce sera oui et il ira seul.

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