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Je relance ce vieux sujet... qui reste pourtant d'actualité.

J'ai commencé hier à recruter pour une colo l'été prochain. Avec mon adjoint, nous avions prévu une question sur le rôle affectif de l'animateur et les limites qui pouvaient être fixées.

Le discours qui nous a été tenu par la quasi-totalité des candidats (stagiaires comme BAFA expérimentés) a été sidérant, la parano pédophile jouant à plein. Ca sentait le réchauffé de sessions de formation, sans recul critique par rapport à l'expérience du terrain. Si certains formateurs sur le forum pouvaient me confirmer si ce genre de propos entendu hier est bel et bien tenu en formation BAFA... :

Anim : "Si un enfant vient sur mes genoux, je le repousse aussitôt"

Nous : "Pour quelles raisons ?"

Anim : "Parce qu'on pourrait croire des choses, et il vaut mieux se protéger"

Nous : "Que crains-tu exactement ?"

Anim : "Bah... vous savez bien... c'est par rapport à tout ce qu'on dit aujourd'hui. On n'a pas le droit de prendre de risque"

Nous : "En quoi prendre un enfant sur ses genoux, lorsque c'est l'enfant qui vient vers toi, peut-il être considéré comme un acte répréhensible ?"

Anim : "Bah... on sait jamais. L'enfant pourrait croire des choses et les raconter"

Nous : "Fais-tu confiance aux enfants ou as-tu peur d'eux ?"

L'anim bafouille, hésite et ne donne pas de réponse. Sujet clos.

Autre mise en situation avec un autre anim, un peu différente : le petit Johnny, 8 ans, t'explique que d'habitude, ce sont ses parents qui le douchent. Il ne sait pas se débrouiller seul et te demande ton aide. Que fais-tu ?

Anim : "En BAFA, on nous a dit qu'on n'avait pas le droit de laver les enfants. C'est à eux de le faire"

Nous : "Effectivement, c'est dans l'intérêt de l'enfant d'apprendre à faire seul. Mais Johnny ne saura pas le faire si on ne lui explique pas. Que fais-tu précisément pour parvenir à cet apprentissage de l'autonomie dans la douche ?"

Anim : "Ben, je lui explique comment se laver. Je prends un gant et je fais semblant de me laver. Euh, je reste habillé, hein ! Je lui montre les gestes, quoi. Là où il doit se laver, lui montrer dans quel ordre on le fait"

Nous : "Johnny est impressionné par ce que tu lui racontes. C'est vraiment la première fois qu'il va prendre sa douche seul et a peur ne pas savoir faire. Il continue à te demander ton aide"

Anim : "Bah ouais, mais j'peux pas le faire. Ou alors, si ! J'appelle un autre animateur".

Nous : "Pourquoi ?"

Anim : "Comme ça, on pourra pas m'accuser, vous voyez. J'aide l'enfant à se laver mais il y a un autre animateur qui pourra témoigner que je ne lui ai rien fait à Johnny"

Nous : "Vous êtes à deux dans la douche, devant Johnny qui est tout nu ?"

Anim : "Bah oui, c'est plus sûr"

Nous, un peu énervés : "C'est plus sûr pour toi, mais qu'en pense Johnny ?"

Anim (long blanc) : "Comment ça ?"

Nous : "Johnny est tout nu devant deux animateurs. Lui, il t'avait appelé parce qu'il a confiance en toi et que ça ne le dérangeait pas de se montrer nu devant toi. Mais il y a une certaine pudeur à respecter. Penses-tu qu'elle est toujours respectée si vous êtes désormais deux devant Johnny, avec un anim qu'il ne connaît peut-être pas ?"

Anim : "Euh... Non, il faut rester discrets quand même"

Nous : "Repenses à ce que tu as dit tout à l'heure. Tu ne voulais pas être seul avec Johnny pour ne pas être accusé de geste déplacé. Maintenant, vous êtes deux devant lui. En quoi cette situation t'est profitable ?"

Anim : "Je l'ai déjà dit : si Johnny m'accuse, l'autre animateur pourra témoigner que j'ai rien fait"

Nous : "Et si Johnny risquait de vous accuser tous les deux ? Il faudrait un troisième animateur dans la douche ?"

Anim : "Nan, c'est pas possible"

Nous : "OK, on arrête là. Mais avant, explique-nous de quoi Johnny pourrait t'accuser"

Anim : "Bah vous voyez quoi..."

Nous : "Qui t'a mis en garde contre les risques d'accusation ?"

Anim : "Mes formateurs au base BAFA"

On s'arrête là pour ce cas, avoir lui avoir rappelé que dans beaucoup de situations, il serait amené à avoir des contacts physiques nécessaires avec les enfants et qu'il ne devait pas les fuir mais plutôt les vivre sans inquiétude.

Modifié par Quentin

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salut quentin!

merci pour ton témoignage qui est très intéressant et révélateur.

c'est clair que sur les stages bafa, les anim' pensent sans cesse aux éventuels attouchements dont ils pourraient être accusés.

là, tu parles de douches ou d'enfants sur les genoux, certains nous parlent même de ne pas prendre un enfant dans leurs bras ou de ne pas leur faire de bisou.

je pense que c'est notre rôle de formateur de les informé des risques encourrus et surtout des inquiétudes des familles mais pas pour leur dire de ne plus rien faire mais seuleemnt d'être vigilants.

il faut aussi et surtout qu'on arrête la psychose et qu'on dédramatise tout ça.

ils arrivent avec leurs questions en base bafa et évidemment si les formateurs y rajoutent leurs peurs perso, on n'arrivera jamais à rien.

je suis animatrice, directrice et formatrice et oui, je fais un bisou aux enfants le soir avant de dormir s'ils me le demandent, oui je les prend dans mes bras ou sur mes genoux, oui je les aident dans la douche au besoin(et sans témoin). je suis consciente des risques et je suis surtout consciente des besoins des enfants.

je sais certains vont me dire "oui mais tu es une fille!!". je suis directrice de centre et j'ai des animateurs garçons dans mes équipes, je leur tiens le même disours. un petit garçon demande à l'anim' de l'aider, hé bien il lui vient en aide, c'est tout. après tout est dans la façon d'amener les choses, dans les gestes qu'on s'autrise ou pas et dans les conseils qu'on donne à l'enfant pour qu'il devienne de plus en plus autonome(mais cela n'empêchera pas ses demandes d bisoux le soir!!).

merci quentin de faire part de ce vécu de directeur. j'encadre un stage à partir de samedi prochain et je ne manquerai de parler de cette expérience aux stagaiaires.

a+

sonia

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c'est clair que sur les stages bafa, les anim' pensent sans cesse aux éventuels attouchements dont ils pourraient être accusés.

je pense que c'est notre rôle de formateur de les informé des risques encourrus et surtout des inquiétudes des familles mais pas pour leur dire de ne plus rien faire mais seuleemnt d'être vigilants.

Sur la nécessité de les mettre en garde, je te rejoins. On ne fait pas n'importe quoi avec les enfants, plus encore quand ce ne sont pas les nôtres. En plus du respect de l'enfant, il en va de celui des parents qui nous ont confié leur gamin.

Je suis d'accord pour rappeler aux animateurs qu'il y a des actes interdits, sévèrement punis par la loi. Ou pour leur rappeler qu'ils ont le devoir de signaler tout acte répréhensible commis par un de leurs collègues sur un enfant.

La pédophilie implique la vigilance, je suis d'accord. Mais je crois qu'il est nécessaire, surtout avec des stagiaires BAFA qui sortent de l'adolescence, de tenter de classifier les gestes déplacés (donc interdits) et les gestes qui ne prêtent pas à conséquence. Ceci afin d'en faire des animateurs avertis, mais pas paranos.

Certains diront qu'il est nécessaire d'éviter tout contact physique avec les enfants pour se protéger d'éventuelles accusations. A ceux-là, j'aimerai qu'ils m'expliquent comment ils mettent cela en pratique sur un centre : comment appliquer de la crème dans le dos à un enfant sans passer par le contact physique ? comment aider de jeunes enfants à se doucher ? etc... Les conseils donnés ne sont pas applicables en CVL, c'est une évidence.

Et puis j'aimerai également répéter à ceux qui ont peur d'un engrenage judiciaire que les enfants ne sont pas des délateurs en puissance. Ils ne vont pas inventer des faits de nature à nuir à un anim qu'ils aiment bien. J'ai toujours confiance en la justice, qui sait faire la différence entre un acte nécessaire pratiqué sans arrière-pensées et le geste relevant de la pédophilie. Et je continuerai à assumer quotidiennement ce prétendu risque, comme j'inciterai toujours mes animateurs à ne pas se laisser gagner par la parano ambiante.

Je suis content Sonia de voir qu'une formatrice comme toi soit sur la même longueur d'onde, ça me rassure ! Poursuis ton travail, il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine :D

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Perso, sur les stages, j'aborde la maltraitance sur une soirée, en général après avoir abordé la réglementation. c'est le seul moment du stage où on traite ces craintes. Chacun vide son sac, partage ses expériences, donne son avis, échange...

C'est un contenu imposé et indispensable pour connaitre les risques, les procédures, leur intérêt et leurs limites.

Au delà de ça, le reste du stage constitue a apprendre a animer, c'est a dire accompagner l'enfant et répondre a ses attentes, pas a se regarder le nombril a l'ombre d'un code civil.

Pa

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Je pense que ce sujet doit être aborder dans une formation, non pas par le formateur lui-même, mais par des professionnels.

Lors de ma formation beatep, nous avons rencontrés un représentant des services sociaux du C.G. et un représentant du 119, Allô...Enfance Maltraitée. Ca nous a pris l'après-midi complète tant le sujet était interressant. Nous avons pu parler de nos craintes, de l'attitude à avoir et j'avoue que beaucoup de nos préjugés sont tombés les uns après les autres.

Nous avons parlés, sans entrer dans les détails, de faits réels, de situations vécues par ces professionnels au quotidien. On nous conseillé, rassuré. On nous a appris que si un cas de maltraitance nous venait aux oreilles, il fallait écouter, observer, partager l'information, noter les mots exacts, les expressions telles qu'elles, analyser dans la durée, valider les faits et dans le doute, signaler. Mieux vaut parfois un signalement qui n'aura pas de suite, que de ne rien dire de peur de se tromper et de tout prendre sur la tête un jour.

On nous a aussi appris à parler ouvertement des choses, ne pas tourner autour du pot. Les mots "attouchements", "pédophilie", "abus sur enfant",... sont des mots monstrueux par ce qu'ils représentent mais il est nécessaire d'en parler. Chose que certains animateurs n'arrivent pas à faire (voir les précédents messages).

Enfin et le plus important, on nous a bien expliquer que nous étions animateur, que nous avions la responsabilité des enfants qui nous sont confiés, garant de leur sécurité morale et affective. Et que, par conséquent, certains gestes, certaines paroles, pour rassurer l'enfant, faisaient partie de nos fonctions. Pendant une colo, si un enfant vient se blôtir contre son animateur (trice) c'est qu'il ressent le besoin d'être rassuré, qu'il veut parler. Si l'animateur le rejette, il casse quelque chose chez l'enfant. De même, certains enfants ont l'habitude chez eux le soir que leur grande soeur ou grand frère vienne leur faire un bisou. Loin de chez lui, l'enfant appréciera si l'animateur (trice) lui fait ce bisou, il sera rassuré et pourra s'endormir. ...

Bref, ce sont plein de petites choses comme cela qu'il est important de faire prendre conscience aux futurs animateurs mais aussi aux actuels. La pédophilie est quelque chose qui existe et c'est déjà assez monstrueux comme cela. Si en plus les personnes qui doivent encadrer des enfants repoussent ces enfants par peur d'être accuser d'actes abominables, comment faire comprendre aux enfants que tous les adultes ne sont pas "mauvais".

Voilà, désolé d'avoir été un peu long mais je trouve ce sujet très interressant et il y aurait des tas de choses à dire.

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Tiens je vois que ça parle de pédophilie... ça me rappelle un p'tit truc.

Je suis en cours devant un PC il y a quelques jours à l'IUT et mon prof arrive et me demande : "c'est quoi ce fond d'écran ?".

Je lui réponds "je suis anim' et c'est une petite fille de ma première colo qui me l'a dessiné et me l'a envoyé par e-mail ! n'est-ce pas mignon ?".

Et la le prof me regarde et après quelques secondes d'arrêt me dit : "Pédophile !".

Si même les profs s'y mettent...

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:blink: :blink::blink:

Un prof qui a dit ça? qui a eu une réaction comme ça? :blink::blink::blink:

J'ose a peine y croire (...). Y'en a un qui me sort un truc comme ça, c'est illico les excuses ou plainte en diffamation... si faut faire des exemples, on va en faire...

... incroyable !

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Pathétique, surtout pour un enseignant. Même s'il a voulut être drôle, il y a des sujets avec lesquels on ne plaisante pas. D'un autre côté, cette attitude reflète bien le sentiment général sur le sujet. Et je pense que des sensibilisation sur la maltraitance infantile en général ne serait pas de trop dans la formation des personnes qui se destinent à travailler au contact des enfants.

Mais bon, la "bêtise humaine" a encore de beaux jours devant elle. :enerve:

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Faut quand même voir qu'on vit dans le pays ou Matt Pokora et Amel Bent, à peine 20 ans et souhaitant en paraître moins, ont plus d'importance que Arnaud de Montebourg ou Jean-François Copé! (et encore j'ai pas pris les plus vieux hein :D)

Donc quelque part c'est pas surprenant que le vieux pervers pédophile imaginaire devienne l'ennemi public numéro un. Reste à lui trouver un visage et un nom!

Il fait moins de victimes que les accidents domestiques, pourtant. Qui sait... peut-être qu'un jour, nous serons aussi très suspicieux envers les gazinières. :D

On ne peut pas désacraliser l'enfant? Un malade mental qui tripote un enfant, c'est presque comme s'il venait d'égorger le pape en public. Et encore celui qui égorgerait le pape je crois qu'on lui accorderait plus facilement la clémence. Je ferais sûrement un piètre psychologue, mais dans l'absolu, un gamin peut comprendre qu'un fou qui lui fait du mal, on le condamne, on soigne l'enfant, et ensuite la vie reprend son cours... non? (Évidemment, dit comme ça, ça doit faire sourire. J'imagine mal ça arriver actuellement)

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un gamin peut comprendre qu'un fou qui lui fait du mal, on le condamne, on soigne l'enfant, et ensuite la vie reprend son cours...

Jean, c'est de la provocation ou quoi??? franchement j'ai du mal a comprendre la logique de tes propos, a moins que ce ne soit de la provocation, et sincèrement, je n'imagine que ça....

Penses tu sincèrement qu'un enfant qui s'est fait agresser par un pédophile puisse "reprendre le cours de la vie" aussi facilement? ce sont des traumatismes qui, même "soignés" (suivi serait plus adapté) te poursuivent toute ta vie... C'est une vie détruite... Je ne sais pas si tu as des enfants toi même mais qu'en penserais tu si c'était les tiens?

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Une des victimes de dutroux (faut-il donner son nom?) a évoqué la question dans un livre qu'elle a sorti il y a quelques mois. Biensûr elle n'oubliera jamais ça, mais elle dit aussi souhaiter tourner la page et arrêter de vivre à travers ce qui lui est arrivé.

Le classique de psy : "il faut se reconstruire" est rendu difficile par une dramatisation excessive de ce que subit l'enfant. J'ai pas forcément bien compris ce que j'ai lu sur Boris Cyrulnik et la résilience, ou d'autres, mais je pense qu'en effet ce n'est pas en disant à un enfant : «ce qui t'est arrivé est une catastrophe irrationnelle dont tu ne guériras jamais» qu'on va l'aider à s'en sortir.

Sûrement ma formule "on le soigne" est faiblarde par rapport à tout ce que je mets derrière, et puis c'est du cas par cas avec chaque victime. Je ne suis pas entrain de tenter de réinventer une thérapie, j'y connais rien.

Par contre j'aimerais qu'on arrête de penser automatiquement qu'un enfant victime d'un pédophile est systématiquement voué à subir une vie de souffrance et une mort psychologique.

J'en sais rien, si on peut guérir ou pas, c'est l'aspect systématique qui me dérange autant que toute autre routine qui n'est jamais remise en question. Et le fait qu'il y ait un consensus social là dessus aussi me semble néfaste.

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il y a d'un côté les interprétations socialements reconnues, le cadre légal imposé a tous ( en général a raison) mais surtout les expériences personnelles qui font que chacun interprète... Chacun a sa propre vision qui cahnge en fonction des expériences vécues...

En revanche, Jean, tu cites des auteurs et des généralités mais tu n'as pas répondu a ma question plus impliquante et plus concrète... Est ce un sujet tabou pour toi? Ou ne préfères tu pas imaginer?

Modifié par nico

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Oh non lol, j'ai pas répondu parce que je ne trouvais pas ça pertinent de faire semblant de m'imaginer être parent. Je peux imaginer que j'en voudrais à mort au responsable.

Je ne veux pas imaginer le reste, puisque ça fait cent millions de cas possibles, rien que des spéculations sur ce qui se passerait et comment mes enfants vivraient ça et comment moi je le vivrais.

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alors s'il te plait, ne tire pas des généralités sur ce que tu préfère ne même pas imaginer, ne serait ce que par respect pour ceux qui l'ont réellement vécu. Merci.

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un gamin peut comprendre qu'un fou qui lui fait du mal, on le condamne, on soigne l'enfant, et ensuite la vie reprend son cours...

par exemple...

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bonjour, voila un sujet qui m'interpelle et j'i envie de réagir à tout ce que j'ai lu: oui en tant que formatrice, directrice jepreviens mes anims et je leur dit de faire attention.

pour moi ien sur il faut être attenionné avec les enfants, bisous le soir, ecoute etc. mais par exemple: prendre un enfant sur les genoux est-ce vraiment nécessaire? se mettre à l'entrée de la salle de bein porte entre-ouverte ne suffit-il pas (bien sur je ne parle pas de centres mater ou encore de centre pour ersonnes polyhandicapées)

Parce que dans mon assoc qui n'avait jamais eu de cas depuis 15ans, il y a eu un directeur accusé d'attouchements (directeur depuis des années....): et les faits ont été avérés

parce que j'ai bossé avec un anim (en centre enfants d'handicapés) qui n'était pas clair avec les enfants

Parce que un collegue de boulot s'est fait accusé de pedophilie par un enfant de 3ans, alors qu'en fait il n'avait rien fait (l'enfant subissait des attouchements mais par son père): la vie de cet enseignant a été détruite....

vous allez me dire, c'est rare, ca arrive si peu souvent.... et mes collueges instits me font cette réponse. N'empêche que je les préviens, j'entends de partout des cas..... et moi je prefere des anims qui en ont conscience sans basculer bien sur dans la psychose. plutot qu'un anim qui me dit: "je prends anim sur les genous sans souci, je vais sous la douche avec lui pour l'aider à se laver", je dors avec lui dans l'infirmerie seul s'il est malade".

voilà je voulais donner mon avis

céline

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Merci pour ton avis Céline, c'est intéressant d'avoir un contrepoint.

mais par exemple: prendre un enfant sur les genoux est-ce vraiment nécessaire?

Si l'enfant vient spontanément vers toi, c'est qu'il en ressent l'envie ou le besoin. On ne peut pas décider à la place de l'enfant ce qui est bon pour lui au niveau affectif et ce qui ne l'est pas. Ce qu'on peut effectivement limiter, c'est la demande de câlins permanents : on est avant tout animateur d'un groupe, non d'un enfant en particulier.

se mettre à l'entrée de la salle de bein porte entre-ouverte ne suffit-il pas (bien sur je ne parle pas de centres mater ou encore de centre pour ersonnes polyhandicapées)

Je ne dis pas le contraire. Il est évident qu'on ne se plante pas dans la douche avec un enfant qui sait se laver et se débrouiller avec le robinet. Simplement, on reste disponible à l'extérieur de la douche : j'ai trop vu d'enfants qui sortaient secs de la douche, sans s'être lavés, parce qu'aucun adulte ne leur avait expliqué comment on réglait l'eau chaude.

Parce que dans mon assoc qui n'avait jamais eu de cas depuis 15ans, il y a eu un directeur accusé d'attouchements (directeur depuis des années....): et les faits ont été avérés

Que peux-tu faire devant quelqu'un qui, malgré toutes les précautions que tu réclames en tant que directrice, trouvera toujours un moyen de s'isoler avec un enfant ?

parce que j'ai bossé avec un anim (en centre enfants d'handicapés) qui n'était pas clair avec les enfants

Même chose... Oui, des anims "louches" existent... Mais je ne vois pas le rapport avec le fait de mettre en garde les anims contre le risque de dénonciations calomnieuses. Dans le premier cas, on parle de faits avérés ; dans l'autre, on parle de faits qui n'ont jamais existé.

Parce que un collegue de boulot s'est fait accusé de pedophilie par un enfant de 3ans, alors qu'en fait il n'avait rien fait (l'enfant subissait des attouchements mais par son père): la vie de cet enseignant a été détruite....

En travaillant avec des enfants, les risques sont permanents dans pleins de domaines : leur sécurité physique, leur sécurité morale, etc. Il faut l'accepter dès le départ. Oui, le risque existe qu'un enfant dénonce un animateur.

Mais même l'animateur qui n'a aucun contact avec les enfants, qui prend les plus grandes précautions vis-à-vis d'eux, peut se retrouver accusé. Généralement, un enfant qui, pour une raison ou une autre, dénonce à tort un animateur ne s'appuie pas sur des situations qui ont pu effectivement exister, mais sur des situations inventées de toutes pièces. Dans ce cas, aucun adulte ne pourra venir à la rescousse de l'anim.

Je te renvoie au livre de Paul Bensussan, "Inceste. Le piège du soupçon" : l'auteur relate de nombreuses situations (souvent des divorces conflictuels où les pères se retrouvent accusés d'attouchements) dans lesquels les enfants, manipulés par leur mère, inventent des situations imaginaires.

Tout ça pour dire que le danger n'est pas une mauvaise interprétation des gestes d'affection prodigués (prendre un enfant sur ses genoux n'a rien d'un attouchement), mais une fabulation totale des enfants, contre laquelle même le plus prudent des anims ne pourra rien.

Modifié par Quentin

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mouef, nico, ma "généralité" je l'avais pourtant tournée en forme de question, c'est plus un espoir ou une intention qu'une certitude. Si j'ai offensé qui que ce soit en disant ça j'en suis vraiment désolé.

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Et que penser d'un directeur qui prend sa douche nu ou en maillot de bain avec un groupe d'ados et des grands primaires (en leur demandant avant si cela les derangent)???

Que faire si en lui disant clairement que vous n'etes pas d'accord avec ce qu'il fait, que c'est "abusé" et qu'il vous repond qu'il prend l'entiere responsabilités de ses actes???

Jusqu'ou un animateur peut aller face a 5 autres anims qui sont d'accord avec vous mais qui ne font rien d'autre et votre directeur qui continue ces "abus".

Je crois que nous, les anims, sommes confrontés aux actes (divers) d'autres adultes qui nous heurtent, mais lorsqu'on est seule a etre heurtée que faire de plus?? :(

Sinon, pour revenir aux "precautions" des gestes envers les enfants, moi, je bosse avec des mater et je suis assez prudente. Exemple: la piece dans laquelle je change un enfant est ouverte, je ne douche pas un enfant toute seule et puis pour les calins, je me rend disponible pour tous mais dans un temps limité. Ceci dit, entre parenthese, l'affection que l'on donne peut prendre une autre forme que physique (un dessin, un compliment, un moment de complicité...)

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Ben ton dirlo, avant de penser qu'il est louche vis à vis des ados, je me dirait déjà que manifestement il doit avoir une super équipe pour ne pas avoir besoin de bosser quand les loulous sont debout... Perso, j'ai rarement trouvé le temps de prendre ma douche dans la journée... ensuite, vous devez avoir un chateau pour que l'équipe se permette d'utiliser une douche en même temps que les loulous sans retarder le groupe... bref, s'il est incompétent faut en parler a l'assos, a plus forte raison si son attitude est ambigue... Qua

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Ben ton dirlo, avant de penser qu'il est louche vis à vis des ados, je me dirait déjà que manifestement il doit avoir une super équipe pour ne pas avoir besoin de bosser quand les loulous sont debout... Perso, j'ai rarement trouvé le temps de prendre ma douche dans la journée... ensuite, vous devez avoir un chateau pour que l'équipe se permette d'utiliser une douche en même temps que les loulous sans retarder le groupe... bref, s'il est incompétent faut en parler a l'assos, a plus forte raison si son attitude est ambigue... Qua

je suis d'accord............avec nico

sinon chti coeur, je fonctionne comme toi avec les mater (et tous en general)et c'est ce que je dis en formation bafa

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Ben ton dirlo, avant de penser qu'il est louche vis à vis des ados, je me dirait déjà que manifestement il doit avoir une super équipe pour ne pas avoir besoin de bosser quand les loulous sont debout... Perso, j'ai rarement trouvé le temps de prendre ma douche dans la journée... ensuite, vous devez avoir un chateau pour que l'équipe se permette d'utiliser une douche en même temps que les loulous sans retarder le groupe... bref, s'il est incompétent faut en parler a l'assos, a plus forte raison si son attitude est ambigue... Qua

Déja, effectivement, ce directeur se permet depuis bien longtemps avant que je n'arrive dans ce centre, a faire un peu comme il a envie negligant la securité. De plus, la douche est une douche de vestiaire collectif et donc tous les garcons que ca ne derangeaient pas de se doucher tous ensemble allaient la.

Le gros probleme c'est que la mairie, les collegues, tout le monde est au courant de ces faits, mais personne ne bouge le petit doigt pour lui mettre les "points sur les i" definitivement.

Je ne comprend pas qu'un directeur ait autant "d'aisance" a faire ce qu'il veut et que personne ne veuille lui en parler a part moi et quelque autres collegues.

Quels sont les vrais recours dans ce genre d'affaire et pourquoi relativons-nous tous devant ce genre de "personnage"????

merci d'avance :bye:

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le fait de se doucher avec les enfants,ça ne serait pas de "l'attentat à la pudeur" et donc quelque chose de puni par la loi?

Dans ce cas, des recours sont possibles: responsabilité pénale engagée pour ce directeur.

a+.

sonia

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Nu on est entièrement d'accord sonia. Mais un adulte en maillot de bain... va falloir fermer toutes les piscines alors... Même si ce n'est pas le même cadre et si "l'ambiance" est malsaine, pour condamner quelqu'un il faut des faits avérés et sanctionnables... les vrais pervers connaissent bien souvent mieux le cadre légal dans lequel ils évoluent que nous... ils savent ce qu'il faut éviter et comment manipuler leur entourage...

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