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Le Cee, Contrat D'engagement Educatif

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Invité dudule

Bonjour Je crois qu'il ne faut pas mélanger les choses. Le CEE s'adresse bien aux animateurs occasionnels. La lmite des 80 jours est une bonne chose. On pourrait même la diminuer.

Les animateurs périscolaires, qui travaillent à l'année ne sont pas concernés par le CEE. Leurs statuts est dans le code du travail.

Si ce repos de 11h consécutifs est appliqué, il faudra engager des veilleurs de nuit dans les séjours de vacances pour remplacer les animateurs, le directeur pourra ne pas intervenir en cas de problème la nuit.. Au sujet des stages de formation BAFA BAFD,en internatfaudra t'il arréter les activités à 9 h du soir ? Les textes demandent une équipe de formation continue.

Mais une fois de plus les instances européennes sont complètement éloignés de la réalité.

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Invité Invité

Moi je soutiens qu'il peut y avoir un conflit d'intérêt dans la tête des organisateurs et des directeurs. J'ai rien contre, eux, mais c'est un fait. Et puis il suffit de lire l'article : ce ne sont pas des animateurs mais des associations qui protestent contre la cour de justice européenne.

C'est marrant tu ne trouves pas? Les associations qui défendent soi disant des droits humanistes qui sont soudain les premières à protester lorsqu'il s'agit de défendre les droits des travailleurs? Ah pardon, les droits des "bénévoles"... M'enfin qu'est-ce que ça change : dans les faits moi je vois des associations à statuts humanistes qui s'agitent en disant "hé ho non il faut pas donner de pause obligatoire aux animateurs".

Solidaire isère est un syndicat, pas une association organisatrice de séjour.

Je pense que tu généralise bien facilement le secteur des organisateurs de séjour en suggérant que la majorité sont de gros organisateurs qui usent et abusent de tous les dispositifs leur permettant de se faire du fric.

Il y a certes des associations nationales, dont l'activité s'apparente plus à de la commercialisation de séjour qu'à la mise en oeuvre de réelles intentions éducatives (on ne les citeras pas ici). Mais il y a également dans chaque commune des petites asso qui organisent des ACM, à but non lucratif, et qui tentent au mieux de proposer des vacances accessibles à tous. Faut il les mettre encore plus en difficulté à cause de l'abus de certains?

Car si il est décidé de rémunérer les animateur à l'heure, de doubler les équipes pour que chaque animateur ne fasse que 35 heures, quelle sera l'accessibilité des vacances à tous? Car je doute que ce soit l'état qui compense le surcoût.

Et pour revenir sur ta dernière phrase, relis bien mon 1er post, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas donner de congés aux animateurs.

Mais tu semble avoir un léger contentieux avec le monde associatif en général (au regard de l'agressivité de tes propos), et que du mal à percevoir (je me répète, mais ce sera la dernière) les différences entre animation volontaire et animation professionnelle. De fait , ton argumentaire, et ta colère (sans doute sincère) s'en trouvent difficilement entendables. Tu amalgame "métier" et "engagement", "ACM" et champs de l'animation professionnelle. Ca rend les échanges assez difficiles avec toi car ce qui devrait être une base de discussion n'est pas commune.

Et au fait tu as vu, au nom du même problème de congés, le statut des pompiers volontaires est menacé également par la cour européenne. Mais je suppose que ça te parait tout aussi justifié

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Je pense que tu généralise bien facilement le secteur des organisateurs de séjour en suggérant que la majorité sont de gros organisateurs qui usent et abusent de tous les dispositifs leur permettant de se faire du fric.
Non. Encore une fois je ne l'ai pas dit et je ne l'ai pas pensé. Je n'ai jamais suggéré que la majorité sont gros, je n'ai jamais suggéré qu'ils abusent pour se faire du fric.

En revanche j'ai dit franchement que quels qu'ils soient, ils abusent malgré eux, parce que ça leur permet de gagner leur vie. Gros ou petits hein. Les grosses assos, tout comme les associations locales, sont soumises à une quantité phénoménale de contrôles budgétaires et fiscaux. En raison du grand nombre de procédures judiciaires que subissent les grosses associations, je serais même prêt à parier que légalement elles se comportent mieux que la moyenne.

Mais il y a également dans chaque commune des petites asso qui organisent des ACM, à but non lucratif, et qui tentent au mieux de proposer des vacances accessibles à tous. Faut il les mettre encore plus en difficulté à cause de l'abus de certains?
Non pas dans chaque commune. Néanmoins, "à cause de l'abus de certains", c'est faux. Ils abusent tous.

Les grosses associations comme les petites embauchent les animateurs dans des conditions indignes et pour une indemnité ridicule. Les grosses assos font des économies d'échelle : là où une petite association ne peut pas se permettre d'investir dans une secrétaire ou dans une coordinatrice (ça serait utile mais trop cher) une grosse association peut le faire. Et ce sont des postes parfaitement justifiés, et des gens qui font très bien leur travail.

Car si il est décidé de rémunérer les animateur à l'heure, de doubler les équipes pour que chaque animateur ne fasse que 35 heures, quelle sera l'accessibilité des vacances à tous? Car je doute que ce soit l'état qui compense le surcoût.
Il a bien graissé la patte des restaurateurs avec son histoire de TVA, il a bien indemnisé des agriculteurs pour "manque de pluie", on peut rêver.

Ceci dit, si tout notre pays se comporte en bon UMP et soutient le gouvernement français dans sa volonté de ne rien faire, effectivement, le gouvernement risque de ne rien faire. En gros ils vont pondre un texte qui dit qu'il faut des pauses et des congés, mais ils ne mettront aucun moyen de contrôle en place...

De plus les communes sont capables de prendre en charge des services de "gardiennage d'enfants". Ce n'est pas évident, c'est coûteux, et quand les associations le font, pourquoi la commune s'en mêlerait : eh bien voici un argument : parce que les associations vont toutes couler. Seulement pour les mairies, il reste encore un long chemin à faire : pour admettre que le "service de gardiennage" peut être considéré comme un service de loisir éducatif, il va falloir faire un paquet d'articles dans la presse...

Et pour revenir sur ta dernière phrase, relis bien mon 1er post, je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas donner de congés aux animateurs.
Effectivement, tu as préféré dire qu'étant donné qu'il ne s'agit même pas d'un travail, on n'a même pas besoin de se poser la question.

C'est un procédé qui s'appelle "l'enveloppement stratégique" qui a été développé par Sun Tzu : le principe consiste à modifier les règles d'un affrontement pour que le combat n'ait pas lieu.

En l'occurrence tu modifies la règles en disant qu'il ne s'agit pas d'un métier. C'est pour ça que j'ai répondu en disant que rien ne nous empêche de considérer cela comme un métier, et de rendre ainsi les conditions d'exercice plus dignes.

Mais tu semble avoir un léger contentieux avec le monde associatif en général (au regard de l'agressivité de tes propos)
Oui je suis un horrible bourreau. Du moins certains arrivent à me faire passer pour tel sur le forum. Alors que dans la vie je suis plutôt pépère, je souris à tout le monde, je suis gentil, etc. En revanche lorsque j'ai une idée je la défends.

Concernant la différence entre animation pro et animation volontaire, ou disons le plus simplement, la différence entre les animateurs bénévoles et les animateurs dont l'emploi salarié est régi par le code du travail : je différencie les deux du point de vue légal.

En revanche lorsqu'il s'agit de conditions d'exercice, les deux sont très proches, voir identiques dans certains cas (vacataires de la fonction publique territoriale, animateurs de vie quotidienne en classe de découverte...).

Pour toi effectivement, c'est mieux de distinguer les deux : en te cramponnant comme une patelle à l'idée qu'il existe

-d'une part une animation bénévole où tout le monde peut faire 20h par jour (avec un jour de repos par semaine)

-et d'autre part une animation professionnelle où personne ne fait plus de 8h par jour, où tout le monde est payé à l'heure, où tout le monde a 2 jours de congé par semaine, etc.

tu argumentes en la faveur du volontariat, et si c'est volontaire c'est qu'ils ont choisi de faire 18h par jour, et si c'est bénévole c'est pas du travail, et si c'est pas du travail, pas besoin de légiférer.

Bon, on le sait tous, on ne le dit pas, la fatigue est le gros point noir des animateurs avec "l'effet loft" : quand on reste ensemble 24h/24 pendant plusieurs jours, l'inhibition diminue : les amours se font plus faciles, et les conflits éclatent plus vite et plus fort. Les dangers liés à la fatigue, là c'est carrément grave. Je ne suis pas passé très loin de gros problèmes à cause d'un animateur un peu inconscient qui a failli tuer au moins 10 personnes dont moi, juste parce que monsieur était fatigué...

Je suis dans l'optique de défense des droits des animateurs, et je sais que l'amalgame n'est pas dans ma tête mais dans l'imaginaire social français, et que les employeurs, souvent mal renseignés, se permettent ainsi tout et n'importe quoi ; ainsi on trouve dans la fonction publique des stagiaires non payés, (en emploi que tu qualifierais de "professionnel"), on trouve des vacataires payés 3 ou 4 euros de l'heure (en "professionnel"), on trouve des permanents qui font des journées de 14 ou 15 heures sans pause (en "professionnel")... Et ceci a même poussé l'état à pondre une annexe ad hoc au code du travail, spécifique aux permanents des garderies, en gros : pour leur permettre d'avoir le poste, on a libéralisé. On ferme les yeux sur des règles très importantes, comme l'amplitude maximale journalière, comme le nombre de pauses dans la journée, etc. Et personne ne parle encore beaucoup du problème de calcul et de répartition des congés sur l'année, mais ça viendra sûrement sur le tapis un jour ou l'autre.

Cette fois l'opium du peuple n'est pas une religion au sens classique, mais une idéologie de l'abnégation "pour les enfants". Ce qui me sidère, c'est de voir des gens, des associations, qui sont sensés être de gauche et humanistes fermer les yeux sur les droits des animateurs au profit d'une cause idéalisée que personne n'a encore évaluée clairement.

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Mince j'oubliais : je n'étais pas au courant pour les pompiers. J'ai pas étudié le cas.

Pour le peu que je connais, je trouve ça normal qu'ils aient les mêmes droits que les autres. Il me semble qu'en Belgique le problème a déjà été soulevé... par des pompiers volontaires...

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Invité Invité

Non. Encore une fois je ne l'ai pas dit et je ne l'ai pas pensé. Je n'ai jamais suggéré que la majorité sont gros, je n'ai jamais suggéré qu'ils abusent pour se faire du fric.

En revanche j'ai dit franchement que quels qu'ils soient, ils abusent malgré eux, parce que ça leur permet de gagner leur vie. Gros ou petits hein. Les grosses assos, tout comme les associations locales, sont soumises à une quantité phénoménale de contrôles budgétaires et fiscaux. En raison du grand nombre de procédures judiciaires que subissent les grosses associations, je serais même prêt à parier que légalement elles se comportent mieux que la moyenne.

Non pas dans chaque commune. Néanmoins, "à cause de l'abus de certains", c'est faux. Ils abusent tous.

Les grosses associations comme les petites embauchent les animateurs dans des conditions indignes et pour une indemnité ridicule. Les grosses assos font des économies d'échelle : là où une petite association ne peut pas se permettre d'investir dans une secrétaire ou dans une coordinatrice (ça serait utile mais trop cher) une grosse association peut le faire. Et ce sont des postes parfaitement justifiés, et des gens qui font très bien leur travail.

Il a bien graissé la patte des restaurateurs avec son histoire de TVA, il a bien indemnisé des agriculteurs pour "manque de pluie", on peut rêver.

Ceci dit, si tout notre pays se comporte en bon UMP et soutient le gouvernement français dans sa volonté de ne rien faire, effectivement, le gouvernement risque de ne rien faire. En gros ils vont pondre un texte qui dit qu'il faut des pauses et des congés, mais ils ne mettront aucun moyen de contrôle en place...

De plus les communes sont capables de prendre en charge des services de "gardiennage d'enfants". Ce n'est pas évident, c'est coûteux, et quand les associations le font, pourquoi la commune s'en mêlerait : eh bien voici un argument : parce que les associations vont toutes couler. Seulement pour les mairies, il reste encore un long chemin à faire : pour admettre que le "service de gardiennage" peut être considéré comme un service de loisir éducatif, il va falloir faire un paquet d'articles dans la presse...

Effectivement, tu as préféré dire qu'étant donné qu'il ne s'agit même pas d'un travail, on n'a même pas besoin de se poser la question.

C'est un procédé qui s'appelle "l'enveloppement stratégique" qui a été développé par Sun Tzu : le principe consiste à modifier les règles d'un affrontement pour que le combat n'ait pas lieu.

En l'occurrence tu modifies la règles en disant qu'il ne s'agit pas d'un métier. C'est pour ça que j'ai répondu en disant que rien ne nous empêche de considérer cela comme un métier, et de rendre ainsi les conditions d'exercice plus dignes.

Oui je suis un horrible bourreau. Du moins certains arrivent à me faire passer pour tel sur le forum. Alors que dans la vie je suis plutôt pépère, je souris à tout le monde, je suis gentil, etc. En revanche lorsque j'ai une idée je la défends.

Concernant la différence entre animation pro et animation volontaire, ou disons le plus simplement, la différence entre les animateurs bénévoles et les animateurs dont l'emploi salarié est régi par le code du travail : je différencie les deux du point de vue légal.

En revanche lorsqu'il s'agit de conditions d'exercice, les deux sont très proches, voir identiques dans certains cas (vacataires de la fonction publique territoriale, animateurs de vie quotidienne en classe de découverte...).

Pour toi effectivement, c'est mieux de distinguer les deux : en te cramponnant comme une patelle à l'idée qu'il existe

-d'une part une animation bénévole où tout le monde peut faire 20h par jour (avec un jour de repos par semaine)

-et d'autre part une animation professionnelle où personne ne fait plus de 8h par jour, où tout le monde est payé à l'heure, où tout le monde a 2 jours de congé par semaine, etc.

tu argumentes en la faveur du volontariat, et si c'est volontaire c'est qu'ils ont choisi de faire 18h par jour, et si c'est bénévole c'est pas du travail, et si c'est pas du travail, pas besoin de légiférer.

Bon, on le sait tous, on ne le dit pas, la fatigue est le gros point noir des animateurs avec "l'effet loft" : quand on reste ensemble 24h/24 pendant plusieurs jours, l'inhibition diminue : les amours se font plus faciles, et les conflits éclatent plus vite et plus fort. Les dangers liés à la fatigue, là c'est carrément grave. Je ne suis pas passé très loin de gros problèmes à cause d'un animateur un peu inconscient qui a failli tuer au moins 10 personnes dont moi, juste parce que monsieur était fatigué...

Je suis dans l'optique de défense des droits des animateurs, et je sais que l'amalgame n'est pas dans ma tête mais dans l'imaginaire social français, et que les employeurs, souvent mal renseignés, se permettent ainsi tout et n'importe quoi ; ainsi on trouve dans la fonction publique des stagiaires non payés, (en emploi que tu qualifierais de "professionnel"), on trouve des vacataires payés 3 ou 4 euros de l'heure (en "professionnel"), on trouve des permanents qui font des journées de 14 ou 15 heures sans pause (en "professionnel")... Et ceci a même poussé l'état à pondre une annexe ad hoc au code du travail, spécifique aux permanents des garderies, en gros : pour leur permettre d'avoir le poste, on a libéralisé. On ferme les yeux sur des règles très importantes, comme l'amplitude maximale journalière, comme le nombre de pauses dans la journée, etc. Et personne ne parle encore beaucoup du problème de calcul et de répartition des congés sur l'année, mais ça viendra sûrement sur le tapis un jour ou l'autre.

Cette fois l'opium du peuple n'est pas une religion au sens classique, mais une idéologie de l'abnégation "pour les enfants". Ce qui me sidère, c'est de voir des gens, des associations, qui sont sensés être de gauche et humanistes fermer les yeux sur les droits des animateurs au profit d'une cause idéalisée que personne n'a encore évaluée clairement.

Ha le coup de l'enveloppement stratégique est un truc qui a du te marquer le jour où t'en as entendu parler.

Mais devant tant de mauvaise foi, je m'incline maitre Jean.

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Invité dudule

Bonjour

Enfin jean il ne faut pas tout mélanger.

Les animateurs en CEE ne sont pas bénévoles. Revois le statut et la définition du bénévole.du bénévole.

La plupart des vacataires de la fonction publique territoriale et des animateurs des classes transplantés travaillent plus de 80 jours surune période de 12 mois.; ils ne sont donc pas éligible au CEE.

De plus que réclame la plupart des animateurs occasionels des ACM? Une meilleure indemnité. Ils ont raison.

Je suis partisan d'augmenter le minimum légal du CEE.

Hors la cours de justice Europééenne ne parle que de repos le soir et la nuit. c'est vraiemnt une décision de bureaucrates coupés de la réalité.

Je ne suis qu'un vieux chnok qui a passé son diplome de moniteur de colonies de vacances en 1963( cela s'appelait comme ça à l'époque). J'étais disponible 6 jours sur 7, ils y avait des tours de garde le soir et la nuit,pour que l'on puisse se reposer, mais il fallait être disponible en cas de problème. Aucun animateur de ma génération n'est mort, il n' y avait pas plus d'accident d'enfant que maintenant. Mais bon je dois être un vieux radoteur

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Invité pierre

Non pas dans chaque commune. Néanmoins, "à cause de l'abus de certains", c'est faux. Ils abusent tous.

Ce qu'il faut pas entendre! ou lire plutôt. Toutes les associations "abusent" selon toi? Quelles qu'elles soient? Ca va bien toi, t'es pas paranoïaque?

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Yes! Y'en a un qui s'est incliné! Ha ha quel pouvoir!

L'enveloppement stratégique c'est un concept stratégique comme un autre. Il y a aussi des procédés rhétoriques qui sont intéressants à connaitre lorsqu'on débat, mais ça a l'air de te désoler plutôt qu'autre chose...

Les animateurs en contrat d'engagement éducatif sont des bénévoles. J'ai décrit leur statut exact dans ce sujet, mis des liens vers des pages très explicites, et d'autres personnes ont apporté des précisions.

Le contrat d'engagement éducatif n'est pas un contrat de travail, mais un contrat de bénévolat (un statut quasi exclusif à l'animation). Pour différencier on ne parle alors plus de bénévolat mais de volontariat...

Les vacataires de la fonction publique et animateurs de classes transplantées ne sont peut-être pas éligibles au CEE... Mais il n'empêche que le problème des heures de travail et des temps de repos y est parfois quasiment identique à celui des animateurs de colos. Évidemment pour les colos c'est du 24/24, donc c'est plus spectaculaire. Mais les anims de vie quot qui font du 7h-23h sans prime, on va quand même pas dire qu'ils "n'ont pas à se plaindre parce qu'ils sont payés au smic".

D'ailleurs nombre de ces personnels d'animation dite "professionnelle" (salariés au smic) sont en CDD alors qu'ils ont des emplois saisonniers renouvelés chaque année : dans ce cas les employeurs devraient signer des CDDU.

De plus que réclame la plupart des animateurs occasionels des ACM? Une meilleure indemnité. Ils ont raison.

Je suis partisan d'augmenter le minimum légal du CEE.

Ah ben ouais pourquoi pas mais avant de leur graisser la patte, il faudrait quand même faire un peu le ménage.

Déjà les vacataires dans la fonction publique, c'est une catastrophe : être vacataire pendant dix ans, c'est possible (et même pas rare dans la fonction publique hospitalière). Sans avoir de vacances, en faisant 2000 heures de travail par an, etc. Ensuite les vacataires payés en dessous du smic horaire (c'est à dire payés en indemnité forfaitaire à la journée), ok c'est une très bonne chose de les augmenter, ne serait-ce que pour effacer les inégalités qui existent entre les permanents (au smic) et les vacataires (disons à 50 euros par jour) dans les centres municipaux. Ils font le même boulot, il n'y a pas de raison qu'ils soient payés différemment.

En ce qui concerne l'indemnité du CEE, moi je serais pour qu'elle passe à zéro. Ça permettrait de faire le ménage chez les hypocrites. Sous l'article dans LeMonde.fr, les commentaires demandent de sauver le bénévolat afin de permettre aux enfants pauvres de partir en vacances. Eh bien voilà : on pourrait augmenter le nombre d'animateurs. Les associations auraient ainsi un meilleur encadrement. Les jeunes pourraient toujours se faire leur première expérience en responsabilité que certains décrivent comme une première approche du monde professionnel. Les jeunes pourraient toujours partager l'expérience enrichissante, le côté éducation populaire, se faire plein de souvenirs, etc.

Et puis le message ainsi lancé serait fort : «ce sont les valeurs qui compte, c'est l'engagement citoyen».

Hors la cours de justice Europééenne ne parle que de repos le soir et la nuit. c'est vraiemnt une décision de bureaucrates coupés de la réalité.
Euh... Punaise... L'europe essaye de faire passer une mesure de gauche, et voilà que les acteurs de l'éducation populaire sont anti-européens... Franchement même si j'étais de mauvaise foi, celle-là elle resterait quand même difficile à avaler.

La cour de justice européenne ne fait pas les lois! Elle fait appliquer les lois qui ont été votées par le parlement. Euh... et le parlement c'est nos députés qu'on a élu au suffrage direct, vous vous souvenez sans doute du triomphe d'europe écologie aux dernières élections...

(...) diplome de moniteur de colonies de vacances en 1963(...). Aucun animateur de ma génération n'est mort, il n' y avait pas plus d'accident d'enfant que maintenant. Mais bon je dois être un vieux radoteur
Mais non pas du tout, si tu étais effectivement animateur en 63 sois sûr que j'aimerais vraiment pouvoir discuter plus souvent ici avec toi. J'ai eu la chance de côtoyer des acteurs de l'éducation populaire qui ont eux aussi commencé dans les années 60 et c'était un plaisir à chaque fois, pas juste pour le fun comme ça, mais parce que ces personnes me rappelaient à chaque instant pourquoi j'aime l'animation.

Ceci dit l'époque a changé, la société aussi.

Euh pour revenir au sujet : qu'il y ait eu moins de blessés chez les enfants permets-moi d'en douter. Les règlements multiples pondus par l'administration de la jeunesse et des sports sont devenu quasiment un mode d'emploi de l'animation tellement ils se veulent exhaustifs. Or tout le monde les déplore : on ne les pondrait pas pour le plaisir d'être coercitif, mais à mon avis plutôt pour éviter aux animateurs d'aujourd'hui de faire les bourdes de leurs ainés.

Toutes les associations "abusent" selon toi? Quelles qu'elles soient? Ca va bien toi, t'es pas paranoïaque?
Non mais t'es pas obligé de "lire bêtement" mon message, tu peux le "lire intelligemment". Et tu vas voir, tu comprendras pourquoi j'ai dit ça, t'auras pas besoin de me traiter de parano, et tu pourras me contredire et argumenter.

Si tu te concentres sur ma phrase, c'est vrai, elle est fausse. Mais tu sais comme moi qu'à ce petit jeu-là, on n'avance à rien sur les forums, car tout ce que j'écrirai pourra toujours être contredit d'une manière ou d'une autre. Tu me montreras que ce que j'ai écrit est faux sans pour autant avoir répondu.

Moi y'a un invité qui me disait : "ne confonds pas les grosses assos qui abusent avec les petites associations qui n'abusent pas."

Il fallait bien que je réponde ce que je crois vrai, c'est à dire dans le cadre de cette discussion que petites ou grosses, les associations utilisent les mêmes règles vis à vis des animateurs... Et donc elles abusent toutes, puisque dans mon esprit (je crois que tout le monde a compris ça) employer des animateurs pendant 15 heures par jour, avec des conditions d'astreinte toutes les nuits, et en ne leur donnant qu'un seul jour de congé pour 6 jours travaillés (et encore...) c'est de l'abus. Les associations abusent de la faiblesse des animateurs qui sont jeunes et naïfs.

Comme ça ne t'ira jamais parce que je suis de mauvaise foi et tout ça, prouve-moi maintenant, à ton tour, que les petites associations sont meilleures que les grosses, ou qu'il y a plus de la moitié des associations qui embaucheraient leurs animateurs dans des conditions réellement dignes. (donc disons un animateur pour 6 au lieu d'un pour 12, ayant deux jours de congé par semaine, un salaire de 150 euros par jour minimum, des trucs comme ça).

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Invité dudule

Les animateurs en contrat d'engagement éducatif sont des bénévoles. J'ai décrit leur statut exact dans ce sujet, mis des liens vers des pages très explicites, et d'autres personnes ont apporté des précisions.

Le contrat d'engagement éducatif n'est pas un contrat de travail, mais un contrat de bénévolat (un statut quasi exclusif à l'animation). Pour différencier on ne parle alors plus de bénévolat mais de volontariat.

.

Bonjour Jean .

Un bénévole est une personne qui , non seulement. n'est pas rénumérée mais en plus doit payer sa bouffe et son coucher. Ce n'est pas le cas pour les anims en CEE; d'ailleurs toi m^me tu diférencies les bénévoles et les volontaires.

Les vacataires de la fonction publique et animateurs de classes transplantées ne sont peut-être pas éligibles au CEE... Mais il n'empêche que le problème des heures de travail et des temps de repos y est parfois quasiment identique à celui des animateurs de colos.

.

Non les statuts de ces personnes sont différents.Tu dis bien: parfois;

Déjà les vacataires dans la fonction publique, c'est une catastrophe : être vacataire pendant dix ans, c'est possible (et même pas rare dans la fonction publique hospitalière).

Mes propos ne concerne que le personnel des ACM et les formateurs BAFA BAFD. Ne mélange pas tout.

En ce qui concerne l'indemnité du CEE, moi je serais pour qu'elle passe à zéro.

Tu devrais dire cela aux animateurs que tu connais; ils seraient surement tres heureux de ton avis.

Euh... Punaise... L'europe essaye de faire passer une mesure de gauche, et voilà que les acteurs de l'éducation populaire sont anti-européens... Franchement même si j'étais de mauvaise foi, celle-là elle resterait quand même difficile à avaler.

. Parmi les députés qui oeuvrent pour trouver une parade à la décision de la cour de justice, il y en a de touts bords.

Mais non pas du tout, si tu étais effectivement animateur en 63 sois sûr que j'aimerais vraiment pouvoir discuter plus souvent ici avec toi. J'ai eu la chance de côtoyer des acteurs de l'éducation populaire qui ont eux aussi commencé dans les années 60 et c'était un plaisir à chaque fois, pas juste pour le fun comme ça, mais parce que ces personnes me rappelaient à chaque instant pourquoi j'aime l'animation.

A ton service, mais tu as lu mon précédent message à ce sujet.

Pour le reste ce n'est pas à moi que cela s'adresse.

(quote]

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Invité Noël

Face à une mesure qui n'est pas spécialement de gauche mais simplement administrative, les observations partent dans tous les sens.

Il apparait clairement que cohabitent des visions bien différentes de ce que recouvre et désigne le terme d'animateur.

Je viens de voir avec effroi une émission d'info télé sur des "animateurs" de clubs de vacances. Je suis pleinement d'accord avec le fait qu'ils sont non seulement inutiles, mais même un peu complices, mais aussi qu'ils sont honteusement exploités. Et qui acceptent tout parcequ'ils n'ont pas d'autre espoir dans la vie et que ceci leur permet de se croire, de se prendre un temps pour des riches en vacances. Clochards en col blanc! Avec une "école" pour faire semblant de danser, semblant de faire de la gym, semblant de... vivre.

Vivement que l'administration s'en mêle. Peut-être faudrait-il même qu'elle se mêle de ces usines à abêtissements que sont les clubs que j'ai découvert dans cette émission.

C'est le même terme d'animateur qui désigne un jeune de 20 ans qui veut consacrer quelques jours à accompagner un enfant dans une évolution complémentaire à la famille et à l'école?

Mais on ne parle pas de la même chose! et le terme d'engagement, malgré l'homophonie, ne désigne pas la même activité.

Est-ce à nous de décrire le droit que nous voulons puis demander à nos élus de le mettre en texte puis, ensuite, aux administrations de l'appliquer ou est-ce à l'administration de standardiser tout le monde et à nous d'obéir. Une gauche qui standardise et met tout le monde dans les rangs ne mérite pas mon intérêt. C'est une gauche défensive pour frileux, jeunes ou vieux mais frileux.

Comment comparer ces marionettes au bord de piscine pour "touristes" décérébrés à des jeunes qui partent sac au dos pour 2 semaines de randonnées avec une bande d'ados. Comment les comparer avec une jeune fille (ou garçon) qui prend en charge un enfant de 5 ans pour lui apprendre à vivre un peu sans ses parents, à grandir et découvrir le monde.

Une des particularités de nos colos (enfin... de certaines) est d'être une parenthèse de vie intense à 10, 20 ou 50, un temps limité, un lieu hors du temps, une vie sociale centrée sur le groupe et le tout d'une intensité telle que nous avons tous pleuré à la fin de nos séjours. Même quand on était grand, la dernière soirée ou sur le quai de la gare Montparnasse.

Et ça, ça compte ou ça se compte?

Noël

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Invité Noël

Et puis:

Qui a notre priorité?

Qui est l'objet d toute notre attention?

Qui doit-on protéger et éduquer?

- Les enfants ou les animateurs?

(un peu les 2 diront certains, et peut-être pas à tort...)

Les enfants, bien entendu... Et les animateurs pour qu'ils s'occupent convenablement des enfants.

Pour moi, si un animateur est fatigué, même si c'est pendant un temps prévu pour le "travail", mieux vaut qu'il aille se reposer. Parcontre, s'il est en forme et en pleine action avec des enfants, je ne vois pas comment il pourrait dire "je vous quitte... j'ai fini mon temps! Continuez avec machin". L'administratiopn n'aurait quand même pas l'idée d'interférer dans des relations humaines, relations qui sont la base de notre action.

S'il faut améliorer des choses,

améliorons la formation des animateurs, oui, 3 fois oui

améliorons les normes et imposons 1 animateur pour 6 enfants de 8 à 11 ans, et 1 pour 5 de 4 à 5 ans,

doublons l'indemnité forfaitaire quotidienne du CEE, oui, oui et oui (ça c'est très possible contrairement aux cris d'orfraie entendus ici et là, pourvu que tout le monde soit au même régime).

passons à 2 jours de congé par semaine, oui

mais ne touchons pas à ce fondement qu'est la vie commune qui est à la base de la richesse de nos colos..

S'agissant d'adultes, on peut ne s'occuper que de leurs activités. Mais s'agissant d'enfants, c'est tout autre. Je pense même en vérité que les activités sont secondaires par rapport à la communauté de vie. Il s'en passe et il s'en dit des choses quand on mange ensemble, qu'on se repose en semble, qu'on rit ensemble, qu'on dort ensemble (pas dans le même lit!), qu'on vit ensemble.

Tout ce qui peut être amélioré doit l'être, d'abord pour les enfants, ensuite pour les gens qui s'y consacrent. Mais règlementer la vie commune serait une insupportable intrusion dans la vie et une régression par rapport à l'engagement de beaucoup d'entre nous dans la participation à l'éducation des enfants de notre société dans le domaine de leur temps libre, aux côtés des familles et de l'école. Ce n'est pas un métier, c'est un engagement social. Je me fiche du statut qui est parfaitement secondaire. Mais je veux apporter ma pierre à la construction de notre société.

Et que dire du scoutisme, des camps itinérants, des séjours hauturiers en haute mer (faut-il passer par-dessus bord ceux qui dépassent 11 heures?), des hautes routes montagnardes (au bout des 11 heures, il s'arrête au bord du chemin?) etc... etc...

Noël

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@Dudule : ok sur la question des bénévoles. Il n'en reste que la définition que j'ai écrite est, me semble-t-il, la définition légale. Sur le principe d'être bénévole, c'est aussi pour ça que j'ai proposé que l'indemnité passe à zéro. Mais pas la bouffe ni l'hébergement, c'est une question de relations humaines.

Et par contre, arrête de me dire de ne pas mélanger, je ne mélange pas mais j'en parle de façon juxtaposée de façon parfaitement objectivée ; la cour européenne met en lumière un problème spécifique de nombre d'heures et temps de repos, et pour ce problème spécifique, je répète que les animateurs saisonniers en CEE ne sont pas les seuls concernés, et que beaucoup d'autres le sont aussi.

J'ai déjà dit et je redirai autant que je veux que je suis pour que les animateurs qui sont en contrat d'engagement éducatif gagnent zéro euro au titre de ce contrat. Il faut savoir ce qu'on veut : on veut de la relation humaine et de l'enrichissement culturel, on veut être bénévole : il faut assumer et ne rien exiger en contrepartie.

Avec l'indemnité, les directeurs détiennent un levier, un outil de coercition contre les animateurs. Ils peuvent les forcer à agir à contre-coeur. Sans argent, les relations seraient beaucoup plus saines. Les animateurs seraient plus francs, et leurs directeurs seraient forcés d'être réellement toujours convaincants.

En plus de ça, il y a beaucoup plus de postulants que de postes. Passer à une indemnité de zéro permettrait déjà de faire un sacré tri avant le recrutement.

@Noel

Face à une mesure qui n'est pas spécialement de gauche mais simplement administrative
Hé oui, techniquement je ne sais pas si ce sont des députés de gauche ou de droite qui ont voté la loi. Il n'empêche que c'est à gauche qu'on protège les droits des employés, et que c'est à droite qu'on protège les droits des employeurs. D'ailleurs tu l'as dit toi-même :

Une gauche qui standardise et met tout le monde dans les rangs ne mérite pas mon intérêt.
Si on ne rend pas le temps de repos systématique, ça signifie que ce temps de repos se négocie. Il se négocie entre les animateurs et le directeurs. Techniquement, si le directeur lèche un peu les bottes de ses animateurs, c'est quand même lui qui a le pouvoir : il est juge et partie dans la négociation : il s'agit d'un conflit d'intérêt qui ne peut mener qu'à... la victoire infaillible du directeur, et donc, un déséquilibre qui conduit immuablement au préjudice des animateurs.

Je te le prouve par une façon de procéder généralisée sur le terrain : les organisateurs et les directeurs économisent : ils mettent peu ou pas de jours de préparation avant l'arrivée des enfants. Les animateurs s'organisent et préparent leurs journées le soir, ce qui diminue leur temps de sommeil. Ceci dit il existe des variantes : les jours de préparation non payés, par exemple. Ou plus grave : un jour de congé factice.

Je vais le décrire, faut s'en méfier : la colo dure 21 jours, les animateurs doivent avoir 3 jours de congés durant le séjour. Mais l'organisateur rajoute une journée de prépa 3 semaines avant la colo. L'organisateur compte le samedi en journée de prépa, et le dimanche en "congé". Durant la colo, l'organisateur se justifie ainsi pour dire "attends, ton 1er jour de congé c'était le dimanche, il te reste 2 jours pendant la colo".

Il y a quand même là une question fondamentale qui est d'identifier clairement à partir de quel moment on est entrain d'effectuer un travail. Le cas des animateurs en CEE, tout idyllique soit-il à vos yeux, c'est des gens qui offrent leurs service en l'échange d'une contrepartie pécuniaire. Ils signent un contrat, ils ont une activité extrêmement réglementée...

On peut dire que c'est franchement bénévole quand en tant que parent ou proche, on va s'occuper de nos enfants et de quelques copains à eux, on les emmène en camping... Il n'y a pas de contrat, pas de règle qui unit les gens sinon un solide sens moral, et quelques discussions informelles pour se mettre d'accord sur qui paye quoi, qui organise quoi...

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Invité juridoc

Bonjour,

Ayant une petite formation juridique, je peux apporter quelques précisions :

  • A ceux qui pensent que la limite de 80 heures par an est une mauvaise chose et qu’elle les empêche de travailler par ailleurs : FAUX

Le Contrat d'Engagement Éducatif (CEE) n’est pas un contrat de travail, mais un sous-contrat, et c’est pourquoi les auteurs des textes qui l’ont institué l’ont réservé aux « personnels pédagogiques occasionnels » (animateurs, économes ou directeurs et directeurs adjoints occasionnels). Les personnels permanents, eux, ont droit à un vrai contrat de travail, donc doivent être payés au moins au SMIC en fonction du nombre d’heures effectuées. La différence entre occasionnels et permanents est légalement définie par ce nombre de 80 jours par an. Ça ne veut pas dire qu’on n’a pas le droit de faire plus, ça implique au contraire que si on fait plus, on passe du sous-statut à un vrai contrat de travail.

Les 80 jours par an sont normalement comptés en additionnant le temps passé dans les différentes structures (colos + centres aérés).

Mais on a tout à fait le droit d’être animateur pendant les vacances scolaires (80 jours par an) et par exemple serveur les week-ends.

  • Pourquoi le Contrat d'Engagement Éducatif (CEE) est un sous-contrat ?

La loi du 23 mai 2006 puis le décret du 28 juillet 2006 ont créé le contrat d'engagement éducatif, destiné à légaliser l'emploi des personnels pédagogiques occasionnels des centres de loisirs sans hébergement (CLSH) et des centres de vacances.

Les textes relatifs au (CEE) Le Contrat d'Engagement Éducatif (CEE) remplace le régime d'équivalence « heure » de l’annexe 2 de la convention collective (un forfait de 2 heures équivalait à une journée) par un forfait journalier qui ne peut être inférieur à 2,20 fois le montant du Smic horaire par jour, soit 19.80 euros brut (sur la base du 1er juillet 2011) quel que soit le nombre d’heures travaillées ; le contrat n'impliquant pas de durée limite de la journée et ne prenant par conséquent pas en compte le travail de nuit. Il s’agit donc d’un sous-contrat de travail, qui figure dans le code de l’action sociale et des familles et non celui du travail, et qui peut être proposé par des collectivités, des associations mais aussi des entreprises privées si elles proposent un accueil collectif de mineur (ACM) à caractère éducatif. De fait, les ACM seraient actuellement gérés pour 70% par des associations, contre 30% par des entreprises privées qui bénéficient ainsi d’un effet d’aubaine.

  • Comment arriver à contourner ainsi le code du Travail et la loi sur la SMIC ?

Eh bien en contournant le droit du Travail par la mise en place de ce type de contrat, le CEE, assimilant le travail d’un animateur, d’un économe ou d’un directeur occasionnel de colo ou de centre aéré à du quasi-bénévolat ! Le décret de 2006 instaure une dérogation au contrat de travail en permettant que les volontaires pour un tel travail « s’engagent » à accepter que leur temps de travail ne soit pas décompté, et qu’il soit payé forfaitairement entre 1/5 et 1/3 du SMIC pour les animateurs, et entre un tiers et une moitié de SMIC pour les directeurs, compte tenu de leur durée réelle de travail journalier.

Or beaucoup de jeunes (étudiants notamment) font ce travail non seulement par intérêt pour le lien avec les enfants ou les ados, mais aussi parce qu'ils ont BESOIN de gagner de l’argent pendant leurs vacances ! La fiction est celle d’un « statut des animateurs volontaires » : volontaires pour quoi ? pour s’occuper de jeunes ? certainement oui, … mais volontaires pour être sous-payés, qui peut le croire ?

Certains ont déjà dû payer de leur poche leur formation (BAFA pour les animateurs, BAFD pour les directeurs : des associations acceptent de leur rembourser ces formations, mais elle n’y sont pas obligées), mais aussi motivés soient-ils, beaucoup hésitent à poursuivre ce semi-bénévolat par rapport à un travail salarié plus rémunérateur …

  • Pourquoi le principe du CEE est-il mauvais ?

Tout ce qui sort du cadre du contrat de travail permet aux employeurs d’éviter de donner les garanties du code du Travail : souvenez-vous, le contrat première embauche (CPE) était un type de contrat de travail à durée indéterminée, à destination des moins de 26 ans prévu par l'article 8 de la loi « pour l'égalité des chances ». La vive opposition et la contestation d'une grande partie de la population, notamment des jeunes, ont fait reculer le pouvoir exécutif.

  • Est-il vrai que l’Europe souhaiterait « modifier » le CEE : encore la vilaine Europe qui refuserait de reconnaître nos « bonnes » spécificités françaises ? Qu’en est-il réellement ?

Les associations organisatrices de séjours s’inquiètent des conséquences d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) d’octobre 2010 qui remet en cause le «contrat d’engagement éducatif» (CEE), statut dérogatoire proposé aux moniteurs, directeurs, directeurs adjoints et économes occasionnels de colonies de vacances et centres de loisirs.

La CJUE a jugé que ce contrat n’était pas conforme à la législation européenne car il ne prévoit pas de «période minimale de repos journalier» ni de temps de repos compensateur.

Il s’agit donc non pas d’une décision de la Commission européenne (l'organe exécutif de l'Union européenne) ni du Parlement européen, mais d’une décision de Justice ; et comme tous les tribunaux, la CJUE cherche à rétablir la vérité derrière les déguisements juridiques. Qu’a-t-elle dit par rapport au CEE ? que c’est bien un contrat de travail et donc que les animateurs doivent bénéficier du même repos journalier minimum (soit 11 heures) que les autres salariés.

  • Pourquoi la CJUE ne s’est-elle prononcé que sur l’aspect temps de repos et non sur l’aspect rémunération ?

Tout simplement parce qu’elle ne le pouvait pas, en raison des règles de compétence : les questions liées au salaire sont de la compétence des États, mais l’UE a son mot à dire sur la durée du travail ou les temps de repos ; ce qu’elle a fait.

Par contre, rien n’empêcherait un conseil des prud'hommes français de s’appuyer sur le raisonnement fait par la CJUE (le CEE, derrière la fiction du « volontariat », est bel et bien un contrat de travail) pour en tirer les conséquences en matière de rémunération et ordonner le paiement du SMIC en fonction du nombre d’heures de travail effectuées ; c’est bien cela que craignent les patrons du secteur. Encore faudrait-il noter soigneusement toutes les heures de travail qu’on a faites comme animateur, car le SMIC étant horaire, il se multiplie par le nombre d’heures de travail … qu’il faut pouvoir prouver !

  • Pourquoi serait-il scandaleux que le Parlement français cherche à légaliser une entorse au contrat de travail ?

Pour conserver cette « spécificité française », Pierre-Christophe Baguet, député UMP de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a déposé le 13 juillet une proposition de loi visant « à reconnaître un régime spécifique » aux moniteurs des colonies. L’élu souhaite qu’un nouveau statut dérogatoire leur soit accordé, à l’image de celui des pompiers volontaires, qui, depuis une loi de mai dernier, ne sont plus soumis à un repos quotidien obligatoire. Faut-il que les animateurs puissent, comme les pompiers de Paris, être de service 72 heures d’affilée ?

L’Union syndicale Solidaires Isère, qui a saisi le Conseil d’État dès 2008, s’indigne des conditions de travail des moniteurs. « C’est de l’exploitation ! Les responsables du secteur s’inquiètent des répercussions sur le public accueilli sans même se soucier du personnel accueillant, dénonce Jean-Paul Portello, un de ses responsables. Les jeunes encadrants ressortent éreintés de leurs journées de travail. Une fatigue accumulée qui met en danger les enfants. »

« Aberrations au niveau de la sécurité »

Nadine Baldaccini dénonce elle aussi les « aberrations au niveau de la sécurité » qui ont cours dans les colonies. En août 2009, elle avait envoyé sa fille Léa, 17 ans, en colonie de vacances aux États-Unis. Avec 19 autres jeunes, l’adolescente part à la découverte de la côte Ouest. Les trois animateurs qui les encadrent louent trois véhicules pour transporter les enfants. Un matin, surmenée, une monitrice s’endort au volant. Léa et une de ses camarades décèdent dans l’accident.

  • L’association de la Jeunesse en Plein air (JPA) est-elle légitime à vouloir représenter les 7 millions d’enfants et d’ados qui partent en colo chaque année ?

En interpellant les parlementaires, elle prétend défendre l’intérêt de ces enfants et ados, en agitant le spectre d’une augmentation des tarifs des colos. Je ne nie pas les problèmes financiers des associations organisatrices, et c’est elles que défend Jacques Henrard ; mais il fait l’impasse sur les questions de sécurité évoquées ci-dessus, sécurité qui fait bien partie des objectifs à défendre dans l’intérêt des enfants et ados.

De plus, qui donne la parole aux animateurs et directeurs occasionnels ? Certes, le caractère très sporadique de leurs contrats fait qu’ils ne sont pas syndiqués ; mais à défaut de représentation syndicale, ce n’est certainement pas le représentant de leurs employeurs qui peut prétendre défendre leurs intérêts ! leur propre sécurité est autant mise en jeu que celle des enfants et ados, sans même revenir sur l’aspect rémunération déjà évoqué !

Sources :

Loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à l'engagement éducatif

  • Décret n° 2006-950 du 28 juillet 2006 relatif à l'engagement éducatif pris pour l'application de la loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à l'engagement éducatif

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Invité Noël

Bonjour,

Ayant une petite formation juridique, je peux apporter quelques précisions :

  • A ceux qui pensent que la limite de 80 heures par an est une mauvaise chose et qu’elle les empêche de travailler par ailleurs : FAUX

Le Contrat d'Engagement Éducatif (CEE) n’est pas un contrat de travail, mais un sous-contrat, et c’est pourquoi les auteurs des textes qui l’ont institué l’ont réservé aux « personnels pédagogiques occasionnels » (animateurs, économes ou directeurs et directeurs adjoints occasionnels). Les personnels permanents, eux, ont droit à un vrai contrat de travail, donc doivent être payés au moins au SMIC en fonction du nombre d’heures effectuées. La différence entre occasionnels et permanents est légalement définie par ce nombre de 80 jours par an. Ça ne veut pas dire qu’on n’a pas le droit de faire plus, ça implique au contraire que si on fait plus, on passe du sous-statut à un vrai contrat de travail.

Les 80 jours par an sont normalement comptés en additionnant le temps passé dans les différentes structures (colos + centres aérés).

Mais on a tout à fait le droit d’être animateur pendant les vacances scolaires (80 jours par an) et par exemple serveur les week-ends.

  • Pourquoi le Contrat d'Engagement Éducatif (CEE) est un sous-contrat ?

La loi du 23 mai 2006 puis le décret du 28 juillet 2006 ont créé le contrat d'engagement éducatif, destiné à légaliser l'emploi des personnels pédagogiques occasionnels des centres de loisirs sans hébergement (CLSH) et des centres de vacances.

Les textes relatifs au (CEE) Le Contrat d'Engagement Éducatif (CEE) remplace le régime d'équivalence « heure » de l’annexe 2 de la convention collective (un forfait de 2 heures équivalait à une journée) par un forfait journalier qui ne peut être inférieur à 2,20 fois le montant du Smic horaire par jour, soit 19.80 euros brut (sur la base du 1er juillet 2011) quel que soit le nombre d’heures travaillées ; le contrat n'impliquant pas de durée limite de la journée et ne prenant par conséquent pas en compte le travail de nuit. Il s’agit donc d’un sous-contrat de travail, qui figure dans le code de l’action sociale et des familles et non celui du travail, et qui peut être proposé par des collectivités, des associations mais aussi des entreprises privées si elles proposent un accueil collectif de mineur (ACM) à caractère éducatif. De fait, les ACM seraient actuellement gérés pour 70% par des associations, contre 30% par des entreprises privées qui bénéficient ainsi d’un effet d’aubaine.

  • Comment arriver à contourner ainsi le code du Travail et la loi sur la SMIC ?

Eh bien en contournant le droit du Travail par la mise en place de ce type de contrat, le CEE, assimilant le travail d’un animateur, d’un économe ou d’un directeur occasionnel de colo ou de centre aéré à du quasi-bénévolat ! Le décret de 2006 instaure une dérogation au contrat de travail en permettant que les volontaires pour un tel travail « s’engagent » à accepter que leur temps de travail ne soit pas décompté, et qu’il soit payé forfaitairement entre 1/5 et 1/3 du SMIC pour les animateurs, et entre un tiers et une moitié de SMIC pour les directeurs, compte tenu de leur durée réelle de travail journalier.

Or beaucoup de jeunes (étudiants notamment) font ce travail non seulement par intérêt pour le lien avec les enfants ou les ados, mais aussi parce qu'ils ont BESOIN de gagner de l’argent pendant leurs vacances ! La fiction est celle d’un « statut des animateurs volontaires » : volontaires pour quoi ? pour s’occuper de jeunes ? certainement oui, … mais volontaires pour être sous-payés, qui peut le croire ?

Certains ont déjà dû payer de leur poche leur formation (BAFA pour les animateurs, BAFD pour les directeurs : des associations acceptent de leur rembourser ces formations, mais elle n’y sont pas obligées), mais aussi motivés soient-ils, beaucoup hésitent à poursuivre ce semi-bénévolat par rapport à un travail salarié plus rémunérateur …

  • Pourquoi le principe du CEE est-il mauvais ?

Tout ce qui sort du cadre du contrat de travail permet aux employeurs d’éviter de donner les garanties du code du Travail : souvenez-vous, le contrat première embauche (CPE) était un type de contrat de travail à durée indéterminée, à destination des moins de 26 ans prévu par l'article 8 de la loi « pour l'égalité des chances ». La vive opposition et la contestation d'une grande partie de la population, notamment des jeunes, ont fait reculer le pouvoir exécutif.

  • Est-il vrai que l’Europe souhaiterait « modifier » le CEE : encore la vilaine Europe qui refuserait de reconnaître nos « bonnes » spécificités françaises ? Qu’en est-il réellement ?

Les associations organisatrices de séjours s’inquiètent des conséquences d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) d’octobre 2010 qui remet en cause le «contrat d’engagement éducatif» (CEE), statut dérogatoire proposé aux moniteurs, directeurs, directeurs adjoints et économes occasionnels de colonies de vacances et centres de loisirs.

La CJUE a jugé que ce contrat n’était pas conforme à la législation européenne car il ne prévoit pas de «période minimale de repos journalier» ni de temps de repos compensateur.

Il s’agit donc non pas d’une décision de la Commission européenne (l'organe exécutif de l'Union européenne) ni du Parlement européen, mais d’une décision de Justice ; et comme tous les tribunaux, la CJUE cherche à rétablir la vérité derrière les déguisements juridiques. Qu’a-t-elle dit par rapport au CEE ? que c’est bien un contrat de travail et donc que les animateurs doivent bénéficier du même repos journalier minimum (soit 11 heures) que les autres salariés.

  • Pourquoi la CJUE ne s’est-elle prononcé que sur l’aspect temps de repos et non sur l’aspect rémunération ?

Tout simplement parce qu’elle ne le pouvait pas, en raison des règles de compétence : les questions liées au salaire sont de la compétence des États, mais l’UE a son mot à dire sur la durée du travail ou les temps de repos ; ce qu’elle a fait.

Par contre, rien n’empêcherait un conseil des prud'hommes français de s’appuyer sur le raisonnement fait par la CJUE (le CEE, derrière la fiction du « volontariat », est bel et bien un contrat de travail) pour en tirer les conséquences en matière de rémunération et ordonner le paiement du SMIC en fonction du nombre d’heures de travail effectuées ; c’est bien cela que craignent les patrons du secteur. Encore faudrait-il noter soigneusement toutes les heures de travail qu’on a faites comme animateur, car le SMIC étant horaire, il se multiplie par le nombre d’heures de travail … qu’il faut pouvoir prouver !

  • Pourquoi serait-il scandaleux que le Parlement français cherche à légaliser une entorse au contrat de travail ?

Pour conserver cette « spécificité française », Pierre-Christophe Baguet, député UMP de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a déposé le 13 juillet une proposition de loi visant « à reconnaître un régime spécifique » aux moniteurs des colonies. L’élu souhaite qu’un nouveau statut dérogatoire leur soit accordé, à l’image de celui des pompiers volontaires, qui, depuis une loi de mai dernier, ne sont plus soumis à un repos quotidien obligatoire. Faut-il que les animateurs puissent, comme les pompiers de Paris, être de service 72 heures d’affilée ?

L’Union syndicale Solidaires Isère, qui a saisi le Conseil d’État dès 2008, s’indigne des conditions de travail des moniteurs. « C’est de l’exploitation ! Les responsables du secteur s’inquiètent des répercussions sur le public accueilli sans même se soucier du personnel accueillant, dénonce Jean-Paul Portello, un de ses responsables. Les jeunes encadrants ressortent éreintés de leurs journées de travail. Une fatigue accumulée qui met en danger les enfants. »

« Aberrations au niveau de la sécurité »

Nadine Baldaccini dénonce elle aussi les « aberrations au niveau de la sécurité » qui ont cours dans les colonies. En août 2009, elle avait envoyé sa fille Léa, 17 ans, en colonie de vacances aux États-Unis. Avec 19 autres jeunes, l’adolescente part à la découverte de la côte Ouest. Les trois animateurs qui les encadrent louent trois véhicules pour transporter les enfants. Un matin, surmenée, une monitrice s’endort au volant. Léa et une de ses camarades décèdent dans l’accident.

  • L’association de la Jeunesse en Plein air (JPA) est-elle légitime à vouloir représenter les 7 millions d’enfants et d’ados qui partent en colo chaque année ?

En interpellant les parlementaires, elle prétend défendre l’intérêt de ces enfants et ados, en agitant le spectre d’une augmentation des tarifs des colos. Je ne nie pas les problèmes financiers des associations organisatrices, et c’est elles que défend Jacques Henrard ; mais il fait l’impasse sur les questions de sécurité évoquées ci-dessus, sécurité qui fait bien partie des objectifs à défendre dans l’intérêt des enfants et ados.

De plus, qui donne la parole aux animateurs et directeurs occasionnels ? Certes, le caractère très sporadique de leurs contrats fait qu’ils ne sont pas syndiqués ; mais à défaut de représentation syndicale, ce n’est certainement pas le représentant de leurs employeurs qui peut prétendre défendre leurs intérêts ! leur propre sécurité est autant mise en jeu que celle des enfants et ados, sans même revenir sur l’aspect rémunération déjà évoqué !

Sources :

Loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à l'engagement éducatif

  • Décret n° 2006-950 du 28 juillet 2006 relatif à l'engagement éducatif pris pour l'application de la loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à l'engagement éducatif

Si le pouvoir de légiférer a été retiré à un Roi et donné à des élus c'est pour que ceux-ci fassent les Lois que le peuple veut. Ce n'est pas au pouvoir législatif de nous dire ce qu'il faut faire. Nous ne sommes pas dans un état fasciste. Le projet, c'est le peuple. C'est nous. La mise en musique c'est le législateur. L'exécution, c'est l'Administration.

Si la Loi n'est pas bonne, il faut en changer. Rien n'est immuable, et surtout pas le droit.

Il ne sert à rien de faire assaut d'érudition juridique. Mettons-nous d'accord sur ce que nous voulons...

Mais j'ai bien l'impression que c'est là que le bât blesse: nous n'avons pas tous la même vision de ce que doit être un animateur, d'abord parcque ce terme d'animateur recouvre des fonctions bien différentes qui devraient probablement être différenciées, ensuite parcque nous n'avons pas non plus la même vision des structures dans lesquelles doivent oeuvrer ces animateurs. Nous ne sommes même pas d'accord sur les buts de telle ou telle structure (Jean, souviens-toi que tu m'as dit dans un récent post que ton "employeur" attendait de toi que tu "gardes" les enfants, alors que tu avais, toi, une autre idée de tes fonctions).

Quand on n'est pas d'accord sur le fond, il y a peu de chance d'être d'accord sur la forme !

J'ai proposé, il y a quelque mois, que soit ouverte une tribune sur l'Education populaire. On pourrait en ouvrir une sur l'animation, et une autre sur les structures ACM ( centres aérés et colos). Nous avons tous tant à dire.

Noël

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Invité Noël

Quand nous serons d'accord sur le fond et sur les fonctions, nous demanderons à nos élus, aux législateurs assistés de leurs juristes préférés de bien vouloir faire les textes nécessaires pour que nos souhaits soient organisés.

Et ils s'exécuteront certainement car ils sont là pour faire ce que leurs mandants veulent. S'ils font autre chose, nous ne les réélirons pas.

Noël

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Tu veux dire que les élus européens qui ont écrit cette loi ne seront pas réélus parce que ça les rendra impopulaires?

Hem. :huh:

Si on ne veut pas réélire les députés qui sont à l'origine de cette loi, il va falloir trouver qui c'est. Qui a une idée de leur identité? Sont-ils de gauche, de droite?

Si la Loi n'est pas bonne, il faut en changer. Rien n'est immuable, et surtout pas le droit.
Ah non mais si si elle est très très bonne. Quand elle est bien il faut la garder ou l'améliorer aussi.

A mon avis toi tu t'es bien éclaté dans l'animation pendant les années 60, et vive les 30 glorieuses. Et je pense que c'est aussi le cas d'un bon nombre de gens qui sont aujourd'hui haut placé dans les structures qui emploient des animateurs.

Mais aujourd'hui c'est plus du tout le même monde.

On n'est plus animateur uniquement par vocation (comme certains font dans l'humanitaire) mais on le fait aussi pour gagner sa vie. C'est un travail. On recrute via pôle emploi ou via d'autres sites internet... (d'ailleurs une majorité d'annonce parlent de rémunération ou de salaire, j'ai très peu lu le mot "indemnité". Une grosse majorité des annonces ne donne quasiment aucun renseignement sur le public accueilli à part l'âge ; plus de la moitié des annonces sont muettes quant aux statuts associatifs où à un quelconque projet éducatif)

On ne trouve pas de travail, et dans ce cas, même pour gagner seulement la moitié moins, eh bien c'est tout de même mieux que rester chez soi à jouer à la console ou à regarder la télé.

On ne peut plus dire à un jeune : "si t'es pas content tu n'avais qu'à aller travailler au fast-food ou faire la caisse au supermarché" ; Il n'y a pas 100 000 postes à macdo, il n'y a pas 100 000 postes à carrouf... Alors que choisir? Eh bien comme il n'y a rien de mieux, je prends un sous-poste. Un poste de vacataire par ici, un poste d'intérimaire par là, un poste d'animateur ici, un poste de jardinier au black par là, de serveur, de plongeur...

Jean, souviens-toi que tu m'as dit dans un récent post que ton "employeur" attendait de toi que tu "gardes" les enfants, alors que tu avais, toi, une autre idée de tes fonctions
Bof. C'est un problème lié, et vous n'arrêtez pas de me dire que je mélange tout... Alors moi je suis ok : mon employeur amalgame les colos (pour lesquelles il sait que le statut est très mauvais) et le poste qu'il me propose : en d'autres mots, il dit : "je ne ferai jamais d'effort sur les conditions de travail, elles sont déjà largement meilleures que dans les colos, même si je vous prends pour des cons".

Donc comme je le dis depuis le départ : considérons les colos comme un travail à 100% et donnons des droits aux animateurs (à tous les animateurs), ou alors faisons-en un pur bénévolat qui ne rapporte pas un sou, mais cessons cet état de travail maquillé.

Ah quand on délocalise, tout le monde s'indigne.

Quand on n'est pas d'accord sur le fond, il y a peu de chance d'être d'accord sur la forme !
Ben en l'occurrence chez les fanatiques de l'engagement idéologique vous n'êtes pas d'accord avec le reste de l'europe. Mais moi je suis d'accord : quel que soit le poste je trouve normal d'avoir un temps minimum de repos journalier, de repos hebdomadaire, et je ne trouve pas normal qu'on puisse demander à des salariés de préparer toutes leurs animations chez eux.

S'ils font autre chose (que ce que nous leur demandons), nous ne les réélirons pas.
L'UMP tente de contrecarrer les plans de l'europe. Tu vas voter UMP, toi?

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Invité Invité

On n'est plus animateur uniquement par vocation (comme certains font dans l'humanitaire) mais on le fait aussi pour gagner sa vie. C'est un travail.

Bonjour Jean.

Pour une personne qui travaille toute l'année ,oui c'est un travail. Pour un animateur qui bosse uniquement en ACM, non ce n'est pas un travail. C'est de l'animation occasionnelle.

.

. Une grosse majorité des annonces ne donne quasiment aucun renseignement sur le public accueilli à part l'âge ; plus de la moitié des annonces sont muettes quant aux statuts associatifs où à un quelconque projet éducatif)

Tu as raison au sujet du projet éducatif. Pour le public et le statut des organisations, de nombreuses annonces en parlent.

.

Bof. C'est un problème lié, et vous n'arrêtez pas de me dire que je mélange tout... Alors moi je suis ok : mon employeur amalgame les colos (pour lesquelles il sait que le statut est très mauvais) et le poste qu'il me propose : en d'autres mots, il dit : "je ne ferai jamais d'effort sur les conditions de travail, elles sont déjà largement meilleures que dans les colos, même si je vous prends pour des cons".

Si ton employeur te propose un poste permanent, ou plus de 80 jours, il ne peux pas te proposer un CEE. donc pas les mêmes conditions qu'en Accueil Collectif de Mineurs. Dans ce cas oui, tu mélanges tout.

je trouve normal d'avoir un temps minimum de repos journalier, de repos hebdomadaire, et je ne trouve pas normal qu'on puisse demander à des salariés de préparer toutes leurs animations chez eux.

mais cela est le cas. il suffit de s'organiser. il ne faut pas croire toutce que l'on raconte.

J'a iété animateur depuis 1963 et directeur depuis 1980. j'ai toujours dormis suffisament et je ne suis jamais rentré chez moi complètement épuisé à la fin d'un séjour. Sauf celui où j'ai essuyé le cyclone HYACINTHE. Là c'était dur; mais j'ai refais un séjour 6 jours apres.

.

L'UMP tente de contrecarrer les plans de l'europe. Tu vas voter UMP, toi?

Dans la centaine de députés qui ( pour le moment) ont soutenu le texte de la JPA; il y en a de tous bords.

Je te conseille d'aler sur le site [supprimé par le webmaster]. Vas sur les annionces et tu verras le contenu.Ensuite vas sur le forum : règlementation et sur le sujet : droit au repos quotidien pour le CEE; C'est l'Europe qui tranchera.

Allez ciao

PS

J'espère que le webmester ne vas pas supprimer le nom du site, comme il l'a fait une fois.

MODERATION
Eh bien si, désolé. Merci de respecter les règles d'utilisation de nos forums. Olivier;

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Pour un animateur qui bosse uniquement en ACM, non ce n'est pas un travail. C'est de l'animation occasionnelle.
mdr "ce n'est pas un travail parce que ce n'est pas un travail". Ok et as-tu d'autres arguments fulgurants comme celui-là? :lol:

Tu as raison au sujet du projet éducatif. Pour le public et le statut des organisations, de nombreuses annonces en parlent.
Non. Les statuts associatifs ne sont décrits dans aucune annonce. Le public, les annonces n'en parlent pas sauf quand il s'agit de séjour adapté aux personnes handicapées.

Si ton employeur te propose un poste permanent, ou plus de 80 jours, il ne peux pas te proposer un CEE. donc pas les mêmes conditions qu'en Accueil Collectif de Mineurs. Dans ce cas oui, tu mélanges tout.
Ah... encore un qui fait semblant de pas comprendre, à tous les coups il a été animateur dans les années 60... :siffle:

Non mais tant que vous radotez je peux aussi réécrire ma réponse éternellement. Les employeurs de l'animation ne font aucun effort de conditions de travail des animateurs et donnent systématiquement l'excuse : "ailleurs c'est le CEE et c'est bien pire alors ne te plains pas".

Il ne faut pas oublier que les assos organisatrices de classes de découvertes elles aussi ont des choses à se reprocher. Leurs animateurs "professionnels" (vie quotidienne) eux-mêmes n'ont déjà pas de pause journalière de 11 heures. Va demander aux PEP ou à FOL ce qu'ils en pensent : s'ils font le ménage sur les CEE ils vont devoir aussi le faire sur ces postes "professionnels"... On va bien rire...

mais cela est le cas. il suffit de s'organiser. il ne faut pas croire toutce que l'on raconte.

J'a iété animateur depuis 1963 et directeur depuis 1980. j'ai toujours dormis suffisament et je ne suis jamais rentré chez moi complètement épuisé à la fin d'un séjour. Sauf celui où j'ai essuyé le cyclone HYACINTHE. Là c'était dur; mais j'ai refais un séjour 6 jours apres.

Depuis 63? Ah tiens...

Mince, voilà maintenant que je devrais t'écouter parce que tu es plus âgé que moi (enfin tu crois que tu l'es) ou parce que tu as affronté un cyclone? :P Bravo tu es un héros de guerre... euh... un héros de météorologie martiale. :rolleyes:

Non alors non, déjà j'ai moi aussi une certaine expérience.

Et mon raisonnement logique je l'ai écrit dans d'autres messages. Il est dans l'ordre des choses que les employeurs refusent qu'on donne plus de droits aux employés, voilà pourquoi ce ne sont pas "les animateurs" qui demandent le maintien des journées de 24 heures de travail, mais les employeurs. Là les pistes sont un peu brouillées car les "employeurs" sont des associations qui se disent solidaires et humanistes. JPA c'est bien un employeur, c'est comme PEP ou FOL ou Ligue de l'enseignement ou UCPA ou UFCV et tout ça : les employeurs ne veulent pas d'une règle qui donne des droits à des animateurs, et pourquoi, selon toi? Hum... relisons ça ensemble veux-tu, ça me fait rire rien qu'en y pensant :

«mais cela est le cas. il suffit de s'organiser»

Donc selon toi, pas besoin de demander que la loi fixe un temps de repos systématique parce que c'est déjà le cas.

:whou: Bravo, il fallait oser.

On va en parler avec les parents des ados dont on a cité l'histoire il y a quelques temps? (un accident de minibus durant un séjour aux USA)

Dans la centaine de députés qui ( pour le moment) ont soutenu le texte de la JPA; il y en a de tous bords.
Aurais-tu un lien qui nous explique ça clairement? Ça doit valoir son pesant de cacahuètes...

Au fait je ne parlais pas de ces députés-là, mais de ceux qui ont voté au parlement européen une loi visant à donner les mêmes droits aux employés quels que soient les pays...

Je te conseille d'aler sur le site [supprimé par le webmaster]. Vas sur les annionces et tu verras le contenu
Je ne t'ai pas attendu pour le faire, figure-toi.

Voyons...

Sur 50 annonces :

-7 présentent réellement le séjour et 31 le présentent vaguement (ex : "séjour à la montagne à dominante écolo")

-36 sont des offres urgentes (la plupart suite à des désistements... bravo l'engagement)

-une seule présente réllement l'organisme, 37 citent le nom de l'organisme (et généralement mettent un lien vers le site web de l'association, je n'ai pas vérifié pour tous, mais ceux que j'ai visités sont plus orientés "commerce de séjours" que "présentation des valeurs de l'association")

-pas une seule ne présente les statuts associatifs

-2 résument le projet éducatif en quelques mots, une annonce met un lien vers le projet éducatif complet

-44 donnent l'âge du public (les autres ont oublié ou annoncent un centre accueillant de 3 à 17 ans sans dire qui est concerné par l'annonce)

-12 seulement donnent une autre info que l'âge du public (la plupart du temps c'est pour indiquer qu'il s'agit de personnes atteintes de déficiences, troubles psychiques, etc.)

-5 donnent une idée de la provenance géographique du public (toujours de manière involontaire)

En 24h, 76 annonces ont été postées dont 53 entre 8h et 18h, et 23 entre 18h et 2h du matin.

Quelques phrases relevées :

"être en forme même fatigué"

"être multitâches" (est-ce que ça veut dire qu'il faut aussi laver le linge, faire le ménage et laver la vaisselle?)

"si vous ne savez pas écrire, pas la peine (de postuler)".

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Invité Noël

Je me réserve de revenir plus tard sur la nature de l'action des animateurs en colonie et les évolutions depuis il y a 30 ans.

Mais je souhaite continuer à affirmer que oui, les animateurs devraient être payés au moins le double de ce qu'ils ont actuellement. C'est tout à fait possible et on peut douter de l'honnêteté des organisateurs qui le contestent. Quelle part des salaires va chez eux aux administratifs de tout poil, aux dirigeants, aux "commerciaux", aux "permanents", en salaire, en cotisations de retraite, en avantages divers, voiture, indemnités de déplacement, de ceci et de cela, restaurant, etc... Quand Jaques Chauvin déclare dans le Monde que les coûts des colos augmenteraient de 15% si les salaires des animateurs étaient doublés, cela signifie qu'actuellement les salaires des personnels pédagogique représentent 15 % des coûts. Seulement ??? C'est là que se trouve le vrai scandale. Mais quand une association devient une véritable administration... ou une entreprise commerciale... Est-ce que ce ne serait pas plutôt de ce côté qu'il faut aller voir????

Doubler les salaires, OUI.

Améliorer la formation, OUI.

Etre plus exigeant sur les compétences, OUI.

Accroitre les congés, OUI.

Imposer 1 animateur pour 5 ou 6 enfants, OUI, ne serait-ce que pour permettre à l'un d'entre eux d'aller se reposer quand il est fatigué sans avoir recours à des règles, pauses ou autre amplitudes importées du monde de l'usine: quand on "prend" une pause en atelier, on coupe sa machine; et quand on prend une pause en colo, on éteint les enfants ?? ou on les met au parking, comme dans les cours d'école?

Par contre, la seule chose qu'il ne faut pas toucher, parceque c'est la spécificité des colos, c'ets la notion de communauté de vie. Sinon, on fait du centre aéré avec succession d'intervenants et il n'y a plus de pédagogie d'accompagnement. Or le seul intérêt des colos c'est que peut s'y développer des pédagogies particulières qu'on ne retrouve nulle autre part. Là est la notion d'engagement; pas dans un abus des jeunes idéalistes pour sous-payer ceux qui ont le sens de l'engagement social.

Etant bien entendu qu'une telle mesure, si elle est souhaitable, ne serait acceptable que si elle s'impose à tous.

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Doubler les salaires? Pour passer d'un minimum de 22 à 44 euros? Tu te moques de qui...

Que ce soit 22 ou 44 c'est ridicule.

C'est un peu comme les organismes qui se vantent en disant qu'ils pourraient payer le minimum mais qu'ils font un "véritable effort" pour payer 32 euros par jour, et, comble du mépris, ils payent "carrément mieux le SB" qui lui aura droit à 35 euros par jour WOUHOU une fortune!

Non quitte à décider de façon arbitraire comment on doit payer les animateurs saisonniers quand on demande par ailleurs qu'ils fassent des journées de 24 heures, alors autant exiger un minimum raisonnable de :

-120 euros par jour (je suis gentil, je compte 13 heures de travail...)

-plus une prime de dépassement d'amplitude légale de 20 euros par jour

-plus une prime d'astreinte continue pendant plusieurs jours et de travail de nuit de 25 euros par jour

-plus une prime de travail du dimanche et des jours fériés de 40 euros (par dimanche/par jour férié)

-plus un paiement de "rachat par l'employeur du 2è jour de congé hebdomadaire non effectué" de 100 euros par semaine

Et que toutes les charges soient versées en ce qui concerne la cotisation retraite et l'assurance chômage.

Etre plus exigeant sur les compétences, OUI.
Avec une équipe de moyenne d'âge de 20 ans payée 22 euros par jour? :lol: Tu es ambitieux, toi! (équipe de moyenne d'âge de 20 ans ça veut dire équipe ayant une expérience moyenne de quoi...3 séjours?)

Imposer 1 animateur pour 5 ou 6 enfants, OUI, ne serait-ce que pour permettre à l'un d'entre eux d'aller se reposer quand il est fatigué sans avoir recours à des règles, pauses ou autre amplitudes importées du monde de l'usine:
C'est une bonne idée sur le papier mais qui manque totalement de réalisme.

Primo, les "règles importées du monde de l'usine" ont été obtenues grâce aux combats humanistes universalistes qui ont été faits par des syndicalistes et des personnalités politiques particulièrement reconnues. Tain qu'est-ce qu'il faut pas lire quand même! Alors parce qu'on n'est pas dans une usine, le principe du temps de repos ne vaut plus rien??!

Secundo si tu imposes une présence accrue, comme ça sans aucun contrôle et aucune règle, ce qui va se passer, c'est que les organisateurs (et les directeurs qui les représentent) vont tendre à "rentabiliser" ces animateurs. A un animateur pour 12 ou 8, on est déjà souvent en sous-effectif.

Avec plus d'animateurs, les organisateurs vont juste devenir plus exigeants, c'est leur rôle, et institutionnellement c'est leur responsabilité : la plus grosse responsabilité des organisateurs est d'assurer la sécurité des enfants. Donc l'organisateur est à la recherche d'animateurs qui dorment peu, qui se donnent beaucoup, et qui sont efficaces (rentables). Et puis c'est une loi d'offre et de demande : sans aucune règle extérieure, tant qu'il y aura plus de postulants que de postes, ce sont les employeurs qui fixent ces règles. Quand y'en a un qui est trop crevé et qui pète un câble, on le remplace facilement.

Si ces employeurs étaient vraiment aussi ouverts que tu le prétends, ils auraient déjà depuis longtemps embauché plus d'animateurs pour leur laisser plus temps de repos. Mais ils n'en ont absolument rien à foutre. Le témoignage de Nathalie Baldaccini à ce sujet est accablant.

Pour que les animateurs soient libres de se reposer il faut :

-cesser l'endoctrinement comme quoi celui qui bosse jusqu'à l'épuisement est un meilleur animateur car il s'investit plus (énoooorme travail à faire là-dessus) (y'a qu'à voir comment vous êtes tous crispés sur la question des 11h de repos)

-que le contrôle des temps de repos soit pratiqué régulièrement et par une entité séparée de l'organisateur de la colo (un inspecteur du travail, un inspecteur jeunesse et sports, mais PAS par le directeur de la colo) (le directeur qui voit ses animateurs rester au 5è, moralement il se sent le droit de leur demander de bosser plus tard).

Par contre, la seule chose qu'il ne faut pas toucher, parceque c'est la spécificité des colos, c'ets la notion de communauté de vie. Sinon, on fait du centre aéré avec succession d'intervenants et il n'y a plus de pédagogie d'accompagnement.
Ah non mais là c'est de pire en pire. Mais purée, c'est incroyable les énormités que vous écrivez à cause de cette histoire de repos de 11 heures!!

Le centre aéré, c'est très très bien, c'est un excellent mode d'éducation populaire tout comme les colos : les enfants y rencontrent de nombreux animateurs qui n'ont pas tous la même façon de faire, et apprécient la vie en société d'une manière différente de l'école ou de la famille. Les colos n'ont pas d'exclusivité là-dessus. Sans compter que les centres de loisirs sont eux-mêmes organisateurs de séjours courts qui permettent eux aussi aux enfants de se séparer de leurs parents, de vivre un temps donné dans un environnement différent, etc. et tout ça dans des conditions bonnes voire meilleures que les colos ; les parents connaissent les animateurs (contrairement aux colos), les animateurs partent pendant des durées réduites plus tolérables (point de vue salaire/fatigue/vie privée).

Quant à la spécificité des colos, où les enfants dorment sur place, et ont donc leurs animateurs qui les encadrent dans la gestion de leur linge, leur hygiène et leur sommeil, on pourrait regretter qu'elles disparaissent, à mon sens ça ne serait quand même pas une catastrophe sociale... Mais si on veut les conserver, il va falloir en admettre la valeur, et donc... mieux considérer les animateurs qui les rendent possibles.

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Invité Invité

Mais je souhaite continuer à affirmer que oui, les animateurs devraient être payés au moins le double de ce qu'ils ont actuellement. ...

Imposer 1 animateur pour 5 ou 6 enfants, OUI, ne serait-ce que pour permettre à l'un d'entre eux d'aller se reposer quand il est fatigué sans avoir recours à des règles, pauses ou autre amplitudes importées du monde de l'usine: quand on "prend" une pause en atelier, on coupe sa machine; et quand on prend une pause en colo, on éteint les enfants ?? ou on les met au parking, comme dans les cours d'école?

Par contre, la seule chose qu'il ne faut pas toucher, parceque c'est la spécificité des colos, c'ets la notion de communauté de vie. Sinon, on fait du centre aéré avec succession d'intervenants et il n'y a plus de pédagogie d'accompagnement. Or le seul intérêt des colos c'est que peut s'y développer des pédagogies particulières qu'on ne retrouve nulle autre part. Là est la notion d'engagement; pas dans un abus des jeunes idéalistes pour sous-payer ceux qui ont le sens de l'engagement social.

Etant bien entendu qu'une telle mesure, si elle est souhaitable, ne serait acceptable que si elle s'impose à tous.

Bonjour Noel.

Voila un message plein de bon sens.

Je vais être un peu long je m'en excuse.

Je parle bien des Accueils Collectifs de Mineurs. Les animateurs professionnels, classes transplantées, périscolaires..., c'est autre chose

Au sujet des rénumérations, quelques chiffres. Si on prends le CEE , le SMIC actuel est de 9 € brut. 2,2 heures par jour au moins, enlevons les charges sociales nous arrivons à une indemnité nette minimale d'environ 18 € JOIUR; Ce qui est ridiculement bas.

Si je prends quelques exemples; Dans les annonces du site que le webmester ne veut pas que je cite; j'ai fait ue moyenne sur quelques jours d la semaine dernière. J'arrive à une moyenne de 44€ par jour. Les extrèmes étant 18 € net et 81 € brut.

Dans les quelques CCAS, associations parra municipales ou privés, que je connais, de mon départements, les rénumératioins nettes varies entre 28 et 50 € jours pour les animateurs. Ce sont des chiffres que j'estime correct. Il faudrait donc que le minimun légal soit augmenté pour les animateurs et encore plus pour les directeurs. de plus la réalité montre que c'est souvent le cas.

Pour le taux d'encadrement:, en effet le taux de 1 pour 12(+ de 6ans) est trop élevé. Il devrait être réduit à 1 pour 8 ou 10. c'était le cas il y a quelques années.

Le repos de11h consécutif. Je continue de penser que la suppression de cette mesure est une erreur manifeste qui va nuire au fonctionnement et à la pédagogie des ACM,surtout au séjour de vacances ( avec hébergement). au dela de l'augmentation du cout, il y aura une baisse de la qualité des séjours.la sécurité affective (besoin important pour les enfants) aura presque disparu.

D'accord avec toi pour ne pas toucher à la communauté de vie. les séjours de vacances sont pédagogiquement beaucoup plus riches que les accueils de loisirs. C'est incontestable.Un enfant loin de chez lui a besoin d'avoir un adulte qui est son référent en face de lui.

Le problème va aussi se poser pour les stages de formation BAFA et BAFD. les DDCS, DDCSPP DJSCS préconisent les stages en internat ( à juste titre). de plus il faut une équipe continu. Faudra t-il changer cela? J'espère que non. Dans tous les stages BAFA et BAFD que j'ai dirigé ou encadreé en internat, personne dans l'équipe n'a eu ses 11h consécutives de repos.C'est impossible.

Ah j'oubliais : améliorer la qualité des formations; bien sur, mais en instaurant ce système des 11h cela va diminuer la qualité des formations pusque la plupart des stages se feront en externat;

Allez bye j

.

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Et les animateurs de classe de découvertes embauchés en CEE pour faire l'animation technique et l'animation vie quot, à qui l'employeur dit : "oui c'est dur mais c'est pour la pédagogie", vous leur répondez comment?

Je prends le pari qu'il y en a qui vont au moins songer à éluder la question en disant que "partant du principe qu'il s'agit d'animation professionnelle, l'employeur n'a pas à utiliser le CEE". Et donc si on laissait tomber les principe pour se poser des vraies questions?

entre 28 et 50 € jours pour les animateurs. Ce sont des chiffres que j'estime correct. Il faudrait donc que le minimun légal soit augmenté pour les animateurs et encore plus pour les directeurs. de plus la réalité montre que c'est souvent le cas
Vous trouvez que 28, 30 ou 50 euros par jour c'est "bien" ?!

Mais comment ça?

Sur quoi tu te bases pour affirmer ça?

Tu es animateur depuis 15 ans, et ça fait 15 ans que tu gagnes 30 euros par jour pendant 80 jours de l'année, et tu estimes que c'est suffisant pour bien vivre?

Ou alors tu es plutôt du côté de l'organisateur, et donc tu juges que 30 euros c'est ce que tes employés méritent, et que c'est le bon équilibre budgétaire qui est atteint?

Si je peux me permettre, il y a une grosse contradiction avec un autre point qui est que si on autorise les animateurs à avoir une pause de 11h consécutives chaque jour, "le coût des séjours augmenterait". Si augmenter le salaire des animateurs n'augmente pas le coût du séjour, alors ne les augmentez pas mais investissez cet argent magique dans les postes que vous pourrez rajouter.

Moi je trouve (en mon nom propre donc, pas en tant qu'asso ni même en tant qu'animateur) que 30 ou même 50 euros par jour, c'est misérable. Il s'agit de la démonstration du mépris qu'on a pour le travail des jeunes animateurs.

En l'état, quand je lis que "vous" (alors je ne sais pas qui vous êtes mais je suppose que vous faites plus partie de l'organisation que de l'animation sur le terrain) voudriez augmenter le salaire des animateurs, je pense qu'il s'agit d'une joyeuse intention (qui ne sera jamais appliquée) et d'un bon moyen d'obtenir "la paix sociale". Vous promettez de graisser la patte des animateurs pour vous les mettre dans la poche.

au dela de l'augmentation du cout, il y aura une baisse de la qualité des séjours
lol... Moi ça je n'y crois pas une seule seconde. Déjà premièrement, un député UMP est actuellement décidé à faire voter une loi donnant un statut d'exception aux colos française, pour, en gros, que la justice européene ne puisse pas agir sur ce cas précis.

Il s'agit là d'un courageux signal politique envoyé par la france aux autres pays membres de l'union dont certaines entreprises qui ont besoin de leurs ouvriers plus de 13 heures par jour seraient également menacées! Hein... «si la france le fait, pourquoi pas nous?»

Ensuite, augmentation du coût, bon j'en ai déjà parlé, il y a manifestement de l'argent magique chez les organisateurs. Et ce n'est pas parce que le coût des séjours augmente que les parents vont devoir les payer plus chers, il n'est pas totalement interdit d'aider les parents...

La baisse de la qualité des séjours ne devrait pas gêner Noel dont tu approuves le bon sens, lui qui déteste les télés et les sports mécaniques, au moins là-dessus on devrait être d'accord : le séjour coûtera moins cher à l'organisateur s'il fait faire du kayak et des baignades aux enfants, avec déplacements à pied, plutôt que de leur faire faire du quad et des sorties en parc d'attraction avec transport motorisé.

Il ne s'agit pas à proprement parler d'une baisse de la qualité des séjours, mais plutôt de revaloriser le travail des animateurs BAFA au détriment de celui des prestataires chers et spectaculaires.

la sécurité affective (besoin important pour les enfants) aura presque disparu.
Non.

Déjà la variété des intervenants est considérée comme une des bases de l'éducation populaire.

Ensuite si l'animateur référent est un blaireau, ça fera du bien aux enfants de changer d'animateur.

De plus si les animateurs doivent avoir 11h de repos, on peut fort bien envisager une équipe matin-et-après-midi, et une équipe après-midi-et-soir, avec des roulements. Les enfants seraient donc toujours avec leurs animateurs.

Sans compter que toute l'année, les enfants naviguent entre les adultes, parents, garderie, école, cantine, nourrice, grands parents, proches... Et ils ne perdent pas toute sécurité affective pour autant, tout dépend plutôt de comment le parent se comporte vis à vis des autres adultes référents.

Cela signifie d'ailleurs que pour améliorer la qualité d'un séjour en ce qui concerne la sécurité affective des enfants, il faut que les parents, les enfants et les animateurs se rencontrent avant les séjours... mais pas dans une gare, par pitié.

Tous les animateurs aiment avoir l'impression qu'ils ont sauvé un enfant, m'enfin il faut quand même être sacrément prétentieux pour dire que si on n'est pas avec l'enfant toute la journée il va se mettre à angoisser et il va être traumatisé par sa colo!

les séjours de vacances sont pédagogiquement beaucoup plus riches que les accueils de loisirs. C'est incontestable.
Si, c'est contestable, regarde : "je conteste". Pédagogiquement beaucoup plus riches... Ouais on dit ça aux animateurs de 18 ans pour qu'ils se donnent à fond et qu'ils osent, eux aussi, partir en colo loin de leurs parents.

Mais de là à remettre en cause une organisation qui permettrait aux animateurs d'être considérés plus dignement il y a un pas que je ne franchirai pas.

Les séjours longs loin des parents sont souhaités par les parents précisément parce que ça se passe sans eux, que les enfants y vivent autrement que dans la famille, etc. Ok c'est très bien. Il y a déjà beaucoup de tout ça dans les accueils "sans" hébergement. Donc je ne suis pas d'accord avec cette suprématie de la colo qui serait "beaucoup plus riche", à mon avis elle est un peu plus riche et un peu différente. Elle mérite certainement qu'on la défende et qu'on la valorise, mais pas au détriment de la dignité des animateurs.

Ah j'oubliais : améliorer la qualité des formations; bien sur, mais en instaurant ce système des 11h cela va diminuer la qualité des formations pusque la plupart des stages se feront en externat;
Et donc histoire de le formaliser (pour pouvoir y réfléchir) : quelle est la valeur de l'internat dans cette formation?

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Invité Noël

En recherchant des proximités, je trouve que les animateurs de colos qui prennent effectivement en charge des enfants sur un temps limité se rapprochent dans le fond bien plus des familles d'accueil que des "animateurs" de clubs de vacances qui passent leur temps à faire rigoler de gros vacanciers affalés au bord d'une piscine.

Mais alors, justement... comment ça se passe pour les familles d'accueil? Elles sont 43 000 en France, prennent en charge les enfants 24 h/24 (sauf l'école, les contres aérés et les colos), le jour, la nuit, se réveillent quand il le faut, etc... Et elles, contrairement aux animateurs occasionnels de nos colos, travaillent durant des années. Sont-elles payées 24 heures par journée de travail? Eteignent-t-elles les enfants lorsqu'elles regardent la télé ou se couchent?

Quels commentaires fais-tu, Jean, sur ce statut ? Car j'ai déjà eu l'occasion de le dire: mettre dans le même sac un animateur de nos colos qui prend en charge quelques jeunes enfants n'a rien à voir du tout avec ces clowns de marchands de vacances, sauf l'homonymie.

Noël.

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Je n'en sais rien, je n'y connais rien.

des "animateurs" de clubs de vacances qui passent leur temps à faire rigoler de gros vacanciers affalés au bord d'une piscine

ces clowns de marchands de vacances, sauf l'homonymie
Eh ben comme Noel n'a pas envie de défendre des gens et qu'il préfère en écraser d'autres on devrait s'arrêter.

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Invité invité

Quel est l'âge légal pour signer un CEE?Je souhaiterai embaucher une jeune animatrice mineure jusque là bénévole, est-ce que je peux?

Par avance merci

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