L'exploitation Des Animateurs Et L'abus De Pouvoir

[Invité Lilla]

Bonjour,

Je tiens à pousser un fort coup de gueule suite à mon expérience de cet été. J'ai été animatrice au sein d'un centre équestre appelé "Poney-club de l'espérance". D'emblée, les nouveaux arrivants ont fait l'objet de pressions de la part de la directrice et de certains anciens animateurs, se faisant sans cesse critiquer, et de façon pas toujours fondée....Impossibilité totale de faire une pause de 5mn dans la journée pour les nouveaux, toujours soumis à pression, tandis que les anciens ont tout le loisir d'aller fumer pendant trois quarts d'heure en plein milieu d'une activité....Une directrice qui "met les animateurs en congé" pour les impressionner : en enlevant par là le versement du salaire journalier, ce qui est quelque peu étonnant étant donné que les sancitons pécuniaires sont en principe interdites! Le meilleur : pas de remboursement des frais de transports alors que c'est clairement indiqué sur le contrat. Sans oublier la paie qui arrive plus de 2 mois après la fin de la colo....

Je tenais à pousser ce coup de gueule car je pense que c'est quelque chose à souligner, je trouve particulièrement anormal de profiter de la faiblesse des animateurs qui, gagnant 18e par jour, n'ont bien évidemment aucun moyen de défense... Une expérience qui pourrait être formidable est totalement détruite par des personnes sans vergogne qui ne recherchent qu'à assouvir leur besoin de se sentir supérieur.... C'est quand même fou quand on pense que l'animation est en principe l'activité de personnes qui y ont goût!!

[laballe 1]

Je suis désolée mais je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse subir tout ceci sans bouger, sans faire appel àl'organisateur, à jeunesse et sports, à la direction du travail. Je pense qu'il y a un temps pour agir et que "gueuler" après ne sert à rien. Pourquoi avoir subi et pas réagit surtout si vous étiez plusieurs dans ce cas?

Je me suis souvent retrouvée face à des situations où il a fallu se battre et utiliser toutes les instances nécessaires pour ne pas se faire avoir et tout le monde peut le faire. On a encore moins à perdre lorsque c'est lors d'un travail d'été plutôt que dans son métier. Alors arrêtez de dire que vous êtes exploités et battez-vous pour être reconnus et respectés dans votre travail même si c'est de l'occasionnel

COURAGE

[Lau 2]

Bien sûr, comme le dis Laballe, il ne faut pas en rester là ! Dans ton cas les infractions au droit du travail sont évidentes alors il faut absolument mettre cet organisateur devant ses responsabilités. Certes, tu n'as probablement pas les moyens de te payer un avocat mais d'autres solutions existent :

Tu vas voir l'organisateur avec les autres anims et tu lui mets le contrat sous le nez. Vous lui rappelez ses engagements.

Il y a aussi probablement des associations de consommateurs ou des syndicats qui peuvent vous aider.

[PierroT 2]

je suis d'accord avec vous mais des fois c'est un peu dure de raler surtout quand cela arrive qu'a une personne car par peur de se mettre la/le directeur/trice a dos ainsi que toute l'équipe.

Mais dans ce cas, a plusieurs dans le meme cas il y a moyen de faire quelque chose. aller voir l'organisateur, et si vraiment cela n'avance pas demissionner tout simplement et aller voir ailleurs.

[Invité Lilla]

Merci à tous pour vos réponses si rapides. Effectivement j'ai répondu au mail me disant que je ne pouvais pas être remboursée, j'attends de voir si j'ai une réponse... Si ce n'est pas le cas sous peu je ferai le nécessaire... Je trouve ça vraiment honteux!

[Quentin 5]

J'ai le sentiment que les animateurs ne connaissent pas tous leurs droits, et les recours possibles en cas d'infraction de leurs employeurs. Cela s'explique : les colos sont souvent la première expérience salariée, et beaucoup ne se voient pas déposer des recours contre leur organisateur de peur de se griller par la suite.

Peut-être faudrait-il faire un topo en BAFA sur les abus possibles et les moyens de recours...

[laballe 1]

Tu as raison Quentin, c'est vrai que quand tu es jeune et sans expérience, tu la ramènes moins. Mais, souvent les jeunes sont entourés, ils ont de la famille, des copains qui peuvent être là et leur donner des conseils.

Combien de directeurs ont eu le parent d'un stagiaire ou d'un bafa jeune (je parle pour le clsh) qui est venu se plaindre des horaires effectués? donc ils ne sont pas toujours tout seuls dans l'ensemble. Le portable fonctionne bien...

Dans ce coup de gueule, il y a beaucoup de choses qui me dérangent:

Apparemment, la situation vécue concerne plusieurs anim, pas de pause alors que les anciens en ont, des pressions et des critiques constantes, une journée payée 18€, une paye qui arrive 2 mois plus tard, des anim mis en congés et donc pas rémunérés dans le but d'impressionner etc....

Je veux bien que l'on soit jeune et que l'on n'ose pas se rebeller mais cela fait beaucoup de choses à endurer à plusieurs et on se rend bien compte qu'ils étaient conscients que cela n'était pas légal. C'est d'ailleurs pour ça que ce post a été envoyé et c'est une bonne initiative.

Pourquoi ne pas avoir bougé? Avec de telles contraintes, je ne comprends pas quand tu es plusieurs...

Pour l'inclure dans les formations bafa, il faudrait alors que certaines asso n'exploitent pas les jeunes durant les 2 stages. J'en ai encadré un pour renouveler mon bafd où ils étaient réellement les larbins de service tout en leur faisant croire qu'ils feraient tout ça pendant leur stage pratique.

Enfin, il n'est pas évident de se battre contre une asso mais il faut savoir que l'on peut toujours rencontrer jeunesse et sports et la direction du travail officieusement pour récolter des infos et agir correctement et dans la loi. Ils sont de très bons conseils (vécu personnel à plusieurs reprises) alors, profitez-en!!!

[Animactifs 0]

Notre métier est malade de ces soit disant "pro" de l'animation qui sont payé pour véhiculer des valeurs, et qui ne savent pas les appliquer a leur équipes. C'est un scandale contre lequel je ne me calmerais jamais.

Les anims, surtout occasionnel sont trop souvent isolé dans leur structure.

On a réussi a faire croire que l'animation était un métier cool, et donc tout l'aspect défense des droits des salariés est négligé.

Les anims ne sont pas des machines. Mis a part certains, comme on le voit dans ce cas, qui sont des machines a détruire notre métier.

Pareil, si je peux avoir des infos plus précise sur le cas en MP j'en serais ravi.

[Simon 0]

Salut,

Pas besoin d'un avocat pour mettre un organisateur devant ses responsabilités, c'est même plutôt une solution non adapatée puisuqe les avocats n'interviennent que sur des recours juridiques pas avant. De plus, pas besoin de payuer un avocat quand ona aps les moyens si cela s'avère nécessaire, puisqu'il existe l'aide juridictionelle.

En effet, lors d'une situation où l'une des parties n'a pas respecté sa part du contrat, le meilleur interlocuteur est évidemment l'Inspection du Travail ( et non la DDJS qui n'a aucune compétence dans le domaine des relations contractuelles). L'IS a en trotte la compétence de la conciliation amiable entre les deux parties.

Ainsi, dans le cas de l'animation occasionelle, le meilleur interlocuteur est la DDTEFP (direction départementale du travail de l'emploi et de la formation profesionelle).

Il est toujours beaucoup plus facile de voir ses droits reconnus quand une instance nous appuie dans les démarches. Surtout quand les premières réclamations n'ont abouti à rien.

Cordialement,

Simon

Modifié 27 novembre 2007 par Simon

[Invité Lau (Invité)]

Salut Frytjip

Pas besoin d'un avocat pour mettre un organisateur devant ses responsabilités, c'est même plutôt une solution non adapatée puisuqe les avocats n'interviennent que sur des recours juridiques pas avant. De plus, pas besoin de payuer un avocat quand ona aps les moyens si cela s'avère nécessaire, puisqu'il existe l'aide juridictionelle.

Les avocats peuvent aussi avoir un rôle de conseil, sans qu'il y ait forcément un recours en justice. Certes, ça n'est pas une situation fréquente, ni économique mais ça existe.

Pour l'aide juridictionnel, c'est effectivement une possibilité mais c'est toujours un peu compliqué à obtenir.