Olivier

Sondage : Des Activités De Consommation Dans Votre Structure ?

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Des activités de consommation dans votre structure ?

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Oui, il le faut !

De temps en temps

Non, jamais !

Sondage AnimNet.com réalisé du 2 au 30 novembre 2007.

Ce sujet est ouvert afin que vous puissiez apporter des détails à votre vote, ou commenter les résultats du sondage.

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Invité Noël KOLM

Je trouve bien dommage que ce thème de réflexion n'ait pas eu le succès qu'il méritait.

En effet, il pose la question des fondements de ce qu'est un animateur et de ce qu'il fait.

De nos jours, en effet, cette fonction qui au départ était dans le champs de l'Education Populaire a glissé vers l'accompagnement dans la consommation. Et comme la consommation est investie par le champs commercial...

Ce qui nécessiterait de redire les fondements de l'Education populaire et de confronter les sens que nous y mettons, et préciserait les objectifs des adultes qui s'occupent des enfants, tant les leurs que ceux qui leur sont assignés.

Ne pourrait-on pas trouver un moyen pour "accrocher" des participations actives sur ton thème ?

Noël KOLM

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Relancer ce sujet est déjà une bonne chose pour permettre, espérons-le, des participations actives.

Je suis attaché aux valeurs de l'Education Populaire, néanmoins, je crois qu'il est normal qu'en soixante ans, un mouvement évolue (ce qui ne veut absolument pas dire que je suis ravi de la façon dont l'animation évolue, bien au contraire).

Mais effectivement, il me semble à mon sens intéressant de débattre dans un premier temps autour de la notion d'Education Populaire, pour relancer par la suite ce débat sur les activités de conso. Plutôt que de citer Geneviève Poujol ou Benigno Cacères qui ont pas mal étudié, à quelques décennies d'intervalle, la question, il serait bon de demander aux gens ce qu'est pour eux, l'éducation populaire, sans recherches, comme ça. Et même sans savoir, imaginer, au vu de l'intitulé, ce que ça peut être. Si ça peut sensibiliser 2 ou 3 jeunes animateurs à la question, ce sera toujours ça de gagné...

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Invité Noël KOLM

Relancer ce sujet est déjà une bonne chose pour permettre, espérons-le, des participations actives.

Je suis attaché aux valeurs de l'Education Populaire, néanmoins, je crois qu'il est normal qu'en soixante ans, un mouvement évolue (ce qui ne veut absolument pas dire que je suis ravi de la façon dont l'animation évolue, bien au contraire).

Mais effectivement, il me semble à mon sens intéressant de débattre dans un premier temps autour de la notion d'Education Populaire, pour relancer par la suite ce débat sur les activités de conso. Plutôt que de citer Geneviève Poujol ou Benigno Cacères qui ont pas mal étudié, à quelques décennies d'intervalle, la question, il serait bon de demander aux gens ce qu'est pour eux, l'éducation populaire, sans recherches, comme ça. Et même sans savoir, imaginer, au vu de l'intitulé, ce que ça peut être. Si ça peut sensibiliser 2 ou 3 jeunes animateurs à la question, ce sera toujours ça de gagné...

Salut.

Je vois bien que nous avons des choses en commun. Et tu viens de laisser paraître dans ta dernière phrase un petit bout d'idée de progrès. Là, on accroche les wagons. Je ne sais pas qui est la loco, mais moi je monte dans ce train-là.

Et pour des raisons simples et fondamentales: les enfants sont, par nature, en construction et en formation. Tout le temps, en riant comme en pleurant, chez soi comme à l'école et avec les copains.

Les adultes un peu aussi, mais les influences sont dégressives: les premières sont les plus marquantes. D'où les inutiles querelles pour savoir si tout était joué ou pas avant tel âge!

Ce qui est certain, c'est que dès lors que l"on s'occupe d'enfants, nous avons des devoirs envers notre société et l'avenir de chacun de ces bambins.

C'est pour cela que je suis fondamentalement imprégné des ardentes obligations que me donne d'intervenir auprès d'enfants pour les accompagner un petit bout de chemin. Il est d'ailleurs intéressant de constater que la reconnaissance que donne le ministère de la jeunesse et des sports est l'agrément "J.E.P." (jeunesse et éducation populaire" et pas "tourisme pour enfants"). Mais l'éducation populaire n'a jamais exclu la rigolade et n'a jamais exigé la ringardise.

Jusque là, je suis ravi de t'avoir rencontré.

Mes quelques contributions dans ce blog t'en dirons plus sur moi que toute présentation abstraite.

Salut.

Noël

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Quand je précisais que 95% des animateurs n'en ont que faire de l'éducation populaire, ce n'était pas du défaitisme. Je suis, comme toi, convaincu qu'il y a quelque chose à faire auprès de nos animateurs afin qu'ils adaptent leur attitude de façon à ce qu'elle soit la plus pertinente pour l'épanouissement de nos enfants.

Cela dit, je reste persuadé qu'on ne pourra toucher qu'une minorité d'animateurs (ce qui ne veut pas dire qu'il faille renoncer, bien au contraire, toute "révolution culturelle" prend du temps), dans la mesure où un nombre extrêmement conséquent d'animateurs BAFA n'exercent pas pendant plus de deux ans dans le domaine de l'animation.

Alors c'est à nous, à divers degrés, d'essayer des choses.

Le terrain le plus propice me semble être sur le terrain, avec nos collègues. Mais c'est extrêmement déroutant lorsqu'on évoque avec un collègue l'envie d'être ambitieux dans nos animations, pour le bien des jeunes, et qu'il ne propose en retour qu'une activité découpages (ça sent le vécu...). Sans doute mon discours, le cas échéant, n'était pas adapté.

En tant que formateurs, pour ceux qui le sont. Généralement, à titre personnel, je n'hésite pas à parler d'éducation populaire lors des temps informels. Je pense même que des temps devraient être obligatoires pour parler des circonstances dans lesquelles ce mouvement est né. Quelques remises en cause supplémentaires auraient sans doute lieu chez notre public...

Enfin, peut-être qu'internet serait aussi une voie à suivre. Beaucoup d'animateurs viennent en effet sur ce type de forums pour demander de l'aide (et ne reviennent quasiment jamais voir la réponse...) mais cette piste reste malgré tout exploitable... Mais il faudrait un auditoire conséquent. On ne peut pas refaire le monde à 3 ou 4, malheureusement.

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Invité pirouette

Bonjour,

Ce sujet est très vaste et un réel problème. L'éducation populaire a été détourné au service de la consommation.

Et les derniers a s'en plaindre sont les premières victimes.

Je m'explique:

Lorsque j'ai fait mon stage BP JEPS je travaillais dans une MJC de quartier dit "sensible".

Les jeunes de ce quartier se comportait en pure consommateur "je paye donc tu me dois" et l'animateur trouvait cela normal. Tous les autres projets culturels ou citoyens attiraient un autre public qui d'ailleurs se raréfiait.

Et pour construire un projet, j'ai du utiliser des sorties que je qualifierais de consommation. Mais, derrière les objectifs que je m'étais fixé ont été réalisé et les jeunes ne s'en sont même pas rendu compte.

Alors activités de consommation je dit oui car malheureusement dans la société d'aujourd'hui, il faut acheter les jeunes et leurs parents. Mais ils faut en sortir dès que c'est possible et que le groupe est prêt.

Ce qui m'embête le plus, c'est que ces jeunes sont victimes de cette consommation, ils s'empoisonnent à coup de chips et coca, s'abrutissent avec la télé et sont frustrés de ne pas pouvoir avoir la plus part des choses vu dans la publicité. En plus les déchets envahissent la cité. Mais ils ne réfléchissent qu'en consommateurs.

Et les politiques encouragent cette décadence.

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Invité Noël

Bonjour,

Ce sujet est très vaste et un réel problème. L'éducation populaire a été détourné au service de la consommation.

Et les derniers a s'en plaindre sont les premières victimes.

Je m'explique:

Lorsque j'ai fait mon stage BP JEPS je travaillais dans une MJC de quartier dit "sensible".

Les jeunes de ce quartier se comportait en pure consommateur "je paye donc tu me dois" et l'animateur trouvait cela normal. Tous les autres projets culturels ou citoyens attiraient un autre public qui d'ailleurs se raréfiait.

Et pour construire un projet, j'ai du utiliser des sorties que je qualifierais de consommation. Mais, derrière les objectifs que je m'étais fixé ont été réalisé et les jeunes ne s'en sont même pas rendu compte.

Alors activités de consommation je dit oui car malheureusement dans la société d'aujourd'hui, il faut acheter les jeunes et leurs parents. Mais ils faut en sortir dès que c'est possible et que le groupe est prêt.

Ce qui m'embête le plus, c'est que ces jeunes sont victimes de cette consommation, ils s'empoisonnent à coup de chips et coca, s'abrutissent avec la télé et sont frustrés de ne pas pouvoir avoir la plus part des choses vu dans la publicité. En plus les déchets envahissent la cité. Mais ils ne réfléchissent qu'en consommateurs.

Et les politiques encouragent cette décadence.

Je suis ravi de ton intervention et y adhère tout à fait.

Permets-moi seulement d'y ajouter un point tout à fait important:

la consommation soulève 2 types de problèmes suivant le niveau auquel on se place:

- le problème de ce qui est en effet consommé, et tu en as parlé; j'y ajouterai volontiers cette maxime: "le poison, c'est la dose" car en effet, un coca et de la télé de temps en temps, pourquoi pas et dans un océan de choses actives et intéressantes, une visite à Disneyland est supportable. Mais attention, en augmentant la dose, tout devient poison...

- le fait de consommer et de devenir un "homo consommatus", c'est à dire n'être plus qu'un consommateur (le rêve des tous les commerçants...). Là est le point gravissime: dans une telle démarche, il s'agit toujours de compter sur les autres et faire ce que les autres on préparé pour remplacer toute activité par de la consommation: regarder la télé plutôt que de faire du théatre, écouter des CD plutôt que d'apprendre à jouer d'un instrument, acheter des plats cuisinés plutôt que de faire la cuisine, faire de la mini-moto à moteur plutôt que du VTT, etc... etc...Tout s'achète ou se loue, rien n'est à faire... ou le moins possible.

C'est la passivité organisée et certains s'étonnent qu'une telle passivité se retrouve à l'école!!!

Cette 2ème approche ouvre des voies immenses dans lesquelles apparaissent l'impossibilité de faire quelquechose soi-même, la dépendance, l'addiction aux actions commerciales, etc., et... l'argent.

A partir de là, tout projet pédagogique devrait actuellement prôner l'autosuffisance: c'est en soi que doivent se trouver les ressources nécessaires à notre vie et non les attendre des autres.

Ce point est d'autant plus fondamental qu'à mon sens il est de l'Education Populaire pour les enfants d'être une co-éducation en complément de ce qui se fait dans les familles et à l'école, c'est à dire dans les 3 sphères essentielles de socialisation. Pour que ceci fonctionne, il faut que ces 3 sphères n'aient pas des projets différents. Ils doivent être complémentaires et se soutenir les uns les autres. Or l'amour familial ne se consomme pas et les diplômes scolaires ne se louent pas.

Je crois que Cesco a des choses à dire là-dessus.

Je suis très intéressé à poursuivre cette discussion.

Noël

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J'ai un peu de mal avec ce discours "les jeunes ne veulent que consommer".

Tout simplement car il est profondément défaitiste, et que si j'y croyais, j'arrêterais sur le champ l'animation.

Ma courte expérience m'a permis de me rendre compte que des moments passés dans la nature, dans de magnifiques endroits, ou même au coin d'un bungalow juste après une veillée, dans une ambiance quasi intimiste, pouvait être bien plus prisée des enfants qu'un McDo ou autre activité de conso.

Les enfants apprécieront ce que l'on met en place si c'est bien amené, que ce soit de la conso ou pas.

D'ailleurs, faire une activité de consommation n'est pas un problème pour moi.

Si c'est un prétexte pour attirer un public et essayer de lui proposer du divertissement et quelques expériences de vie enrichissantes à côté, je dis banco.

Il faut bien se dire que certains enfants ne seront attirés que par la conso, car ils ne connaissent que ça. Faut-il les écarter ? Je ne suis pas de cette école. Je préfère m'attacher à ce public, travailler avec lui pour essayer de le comprendre et voir où il a envie et/ou intérêt à ce que, modestement, je le guide.

Pour le reste, je ne suis pas vraiment d'accord lorsque tu opposes certaines choses.

Rien qu'un exemple, fasciné de musique que je suis, j'ai mille fois plus appris sur le monde, les différentes cultures, des histoires de vie ou quoi que ce soit, en écoutant des CDs qu'en gratouillant. Idem, la télé peut être une magnifique porte ouverte vers, par exemple, le théâtre. Et d'ailleurs, en quoi le théâtre serait-il supérieur à la télévision ? Je le dis d'autant plus objectivement que j'adore le théâtre. Mais j'ai toujours du mal avec ces classements dans les arts et les loisirs. Pourquoi une expo de peinture serait-elle plus intéressante qu'une initiation à internet ? (là encore j'aime beaucoup la peinture, donc on ne peut pas m'accuser de prendre partie)

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Invité Noël

J'ai un peu de mal avec ce discours "les jeunes ne veulent que consommer".

Tout simplement car il est profondément défaitiste, et que si j'y croyais, j'arrêterais sur le champ l'animation.

Ma courte expérience m'a permis de me rendre compte que des moments passés dans la nature, dans de magnifiques endroits, ou même au coin d'un bungalow juste après une veillée, dans une ambiance quasi intimiste, pouvait être bien plus prisée des enfants qu'un McDo ou autre activité de conso.

Les enfants apprécieront ce que l'on met en place si c'est bien amené, que ce soit de la conso ou pas.

D'ailleurs, faire une activité de consommation n'est pas un problème pour moi.

Si c'est un prétexte pour attirer un public et essayer de lui proposer du divertissement et quelques expériences de vie enrichissantes à côté, je dis banco.

Il faut bien se dire que certains enfants ne seront attirés que par la conso, car ils ne connaissent que ça. Faut-il les écarter ? Je ne suis pas de cette école. Je préfère m'attacher à ce public, travailler avec lui pour essayer de le comprendre et voir où il a envie et/ou intérêt à ce que, modestement, je le guide.

Pour le reste, je ne suis pas vraiment d'accord lorsque tu opposes certaines choses.

Rien qu'un exemple, fasciné de musique que je suis, j'ai mille fois plus appris sur le monde, les différentes cultures, des histoires de vie ou quoi que ce soit, en écoutant des CDs qu'en gratouillant. Idem, la télé peut être une magnifique porte ouverte vers, par exemple, le théâtre. Et d'ailleurs, en quoi le théâtre serait-il supérieur à la télévision ? Je le dis d'autant plus objectivement que j'adore le théâtre. Mais j'ai toujours du mal avec ces classements dans les arts et les loisirs. Pourquoi une expo de peinture serait-elle plus intéressante qu'une initiation à internet ? (là encore j'aime beaucoup la peinture, donc on ne peut pas m'accuser de prendre partie)

1) Ce n'est pas moi qui ait pu dire "les jeunes ne veulent que consommer". Tout simplement parceque je dirai: les jeunes, par nature, s'intéressent à tout, veulent tout découvrir et tout connaitre, tout essayer aussi et tout savoir.

La question vis à vis de la consommation n'est pas vraiment celle des enfants. C'est un problème d'adulte que d'être entré dans un système où chacun trouve sa place en faisant quelquechose pour les autres et de voir maintenant ce projet collectif dévoyé en chacun compte sur les autres pour faire ce dont il a besoin et se ratatine dans la recherche de ce qu'il peut ne pas faire (50 exemples à la clé si tu le veux). Et ça marche d'autant mieux que ceci permet de produire pour satisfaire des besoins... voire de dépasser ce stade en créant des besoins pour produire plus. C'est la limite du système.

C'est ainsi qu'il est proposé à chacun de remplacer du faire et du vivre par du consommer. Si nous voulions préparer des enfants heureux, il fallait en faire de bons consommateurs qui s'épanouiraiennt dans un tel système.

Le problème, c'est que ce système est en bout de course et que la consommation est vouée à arrêter de croître et même assez probablement à décroître (surtout dans le domaine de l'énergie depuis le drame qui va ouvrir les yeux de ceux qui tentaient de ne pas voir).

Nous qui avons en charge de préparer ceux qui vont s'épanouir dans les années futures, nous avons 2 choix:

- soit nous les préparons à un mode de plaisirs issu de la consommation de choses faites par d'autres,

- soit nous les préparons à trouver leur bonheur dans leurs propres ressources.

Le 1er cas est une vue à court terme qui mènera les enfants à un océan de regrets et de frustrations, le 2ème cas leur offrira de se faire la vie qu'ils voudront.

Avec le sens des responsabilités que je porte, mon choix est fait.

Cela étant précisé, tout peut s'aborder de façon active pu passive, tout peut être issu de soi ou de pure consommation. Que l'on s'affale bêtement devant les séries télé qui ne servent qu'à passer le temps (le perdre)ou que la télé soit choisie, regardée, discutée, etc. sont 2 démarches diamétralement opposées d'un même support.

Je n'ai pas besoin de dire mon choix.

Toi, tu viens de dire quel était le tien, que ce soit avec des musiques qui t'ont aidées à t'ouvrir au monde, ou du théatre que tu choisis.

Les enfants ne vont à la consommation passive que parcequ'on les y amène. Dès le plus jeune âge. C'est assez récent et ça arrange bien ceux des animateurs qui plutôt que de chercher à développer leurs moyens d'animation préfèrent s'en remettre à Disney ou au quad et contaminer les autres de leur flemme intellectuelle. Et pourtant, ton expérience au coin d'un bungalow est absolument réaliste... pour un ANIMATEUR, pas pour un accompagnateur de conso.

Noël

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