Quentin

Colo et religion...

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Salut !

L'an dernier sur le centre, nous avions un ptit catho très croyant et très pratiquant. Un môme très sympa mais qui nous a semblé dès le premier jour assez énigmatique. On avait vu juste : il ne jurait que par Dieu, s'en remettait à lui avant chaque activité "à risque" (kayak, équitation). Il a commencé à se renfermer au milieu du séjour, non pas parce que les autres se foutaient de lui (ce qui n'était pas le cas d'ailleurs) mais parce qu'il... avait raté la messe la veille (c'est véridique, je vous assure). A la fin de la colo, nous n'avons eu le droit qu'à des pleurs incessants, il demandait à repartir pour revoir son prêtre.

Même si nous avons toujours pris soin de ne pas le froisser dans sa croyance, son attitude nous a gênée. ET nous n'avons pas su comment intervenir, surtout que la religion et moi, ça fait deux. Le môme ne gênait pas du tout le groupe (qui se montrait plutôt curieux devant une telle "curiosite", sans jamais de moqueries) mais ce qui nous faisait mal, c'était de voir qu'il souffrait. Nous n'avons pas su quoi lui répondre pour le rassurer, et je m'en veux toujours aujourd'hui de ne pas avoir su comment agir.

Avez-vous des soluces ? Le cas s'est-il déjà présenté sur l'un de vos centres ? Merci pour vos réponses.

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Eh ben Quentin, :blink:

Ca va la question! :unsure:

Ben écoute, y'avais vraiment aucun anim qui fusse un peu croyant dans ton équipe et qui aurait pu voir avec l'enfant??

Je sais que cela peut paraître bizare mais il n'a pas voulu parler avec quelqu'un d'autre que son prêtre?? Sérieux??

Une question, est-ce que les parents avaient prévenu de cette facette de leur enfant???

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Oh là Fleur ! Les parents étaient pires paraît-il (je n'ai pas eu le privilège de les rencontrer, j'ai pas pu juger sur pièces). C'était un môme très bavard, mais uniquement sur la religion. Il était très érudit, y'a pas à dire. Mais dès que tu commençais à engager la discussion avec lui, il te ressortait ses cours de cathé ! Toutes ses actions étaient guidées par Dieu, il disait qu'il ne pouvait pas s'amuser avec les autres parce qu'ils ne partageaient pas sa foi, etc.

Sur ce sujet, je suis nul archi-nul et c'est pour ça que j'ai besoin de vos lumières éclairées !

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Pour tout te dire, moi petite on m'a collé chez les scouts..... :wacko:

Je pense que là, ben les parents auraient du faire cela mais je trouve bizare que rien n'ai été signalé avant la colo pour éviter cela :blink: ! Je sais que cela va paraître très méchant mais je crois qu'il aurait du partir dans une colo où on prend en compte sa religion. Car finalement, il a été un peu en recul avec les autres enfants. En plus sachant que c'était lui-même qui se tenait à l'écart, c'est un peu chaud.

Pour ma part, avec l'éducation religieuse que j'ai reçu (maintenant, je suis à côté mais bon :blushing: ) j'aurais pu parler avec lui. C'est vrai que toi tu te serais galéré de chez galéré :unsure: .

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En fait, cete situation me rappelle le reportage d'Envoyé Spécial diffusé début mai. Dans le reportage, il s'agissait d'un prêtre qui emmenait ses ouailles en colo. Mais deux ados, qui n'en avaient strictement rien à foutre, se mettaient en retrait. Pour mon centre, ça a été la même situation mais inversée !

En même temps, ça me gêne de dire que le môme n'avait pas sa place dans notre colo. Si on commence à faire de la ségrégation dans les centres, bonjour ! En plus, ça rentre pas tellement dans la politique de l'organisateur de faire des différences à l'inscription. On essaie justement de favoriser au mieux le brassage (tant géographique que social) avec des enfants venant de foyers, de familles d'accueil et aussi des enfants de classes aisées.

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Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on ne peut faire de la ségrégation mais dans ton cas il t'aurait fallu un anim spé en religion catho.

Mais dans ce cas, dans toutes les colo, il faudrait des anims spé dans toutes les religions pour pouvoir tout gérer.

Je persiste à dire que cela aurait du être dit au début de la colo pour pouvoir palier les différents problèmes que cela implique!!

Qu'est-ce t'en pense???

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Etre prévenu, c'est sûr que ça aurait été pratique. On aurait peut-être pu détecter à temps sa souffrance et éviter qu'il se renferme. Surtout, on aurait pu discuter avec les parents avant le séjour pour savoir comment mieux le prendre. Mais bon, comme toujours, on découvre des choses fort sympathiques une fois le séjour débuté... Je comprends pas d'ailleurs que certains parents ne fassent pas ce travail d'information envers les anims : dissimuler des choses ne sert à rien, surtout quand l'enfant en pâtit davantage !

A part ça Fleure, c'es vrai qu'on pourrait créer un perf BAFA "Animateur en milieu religieux" :)

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Il me semble que les colos sont laiques, non?

A partir de là, il faut expliquer au petit pourquoi il ne va pas à la messe etc...

Et même si on est pas brancher religion, on peut l'écouter, lui parler...

Mais en aucun cas, la religion ne doit prendre le dessus. C'est vrai que ce genre de petit n'a pas sa place dans une colo laïque non pas parce qu'il est croyant mais parce qu'il ne peut pas vivre sans sa croyance. Si le petit doit être malheureux, c'est sur qu'il vaut mieux qu'il aille chez les scouts.

Au cas où ça t'arrive à nouveau et que le petit culpabilise de ne pas être aller à la messe, dit lui que Dieu ne lui en voudra pas puisqu'il ne peut pas. C'est pas comme si il ne voulait pas...

Dans tous les cas, ces situations sont délicates à gérer, je te l'accorde.

Je pense que la règle doit être la même pour tous (directeur, anim' et petits)

On laisse à la porte du CLCH ou du CVL ses opinions politiques, ses croyances...

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Marie, je crois que tu n'as pas bien compris le sens du mot "laïque"... Ce n'est pas laisser à la porte ses croyances ! Au contraire, un centre laïque (tout comme l'école) accueille des enfants de toutes religions, sans distinction.

Aucune des religions ne sera considérée comme meilleure ou supérieure à l'autre et on ne fera pas de prosélitisme (essayer de convertir quelqu'un à sa religion, porter des signes ostentatoires).

Un enfant en CVL a le droit d'assister à la messe, quand cela est possible (on ne trouve par exemple pas de mosquées partout...) et quelqu'un doit accompagner cet enfant. Bien sûr cela reste rare que ce soit pratiqué sur les centres, tout simplement pour des questions d'organisation.

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Marie, dans le cas de cet enfant, il s'est mis en retrait des autres en disant qu'il ne pouvait jouer avec les autres enfants car ils n'avaient pas la même religion donc, là y'a un pb. :blushing:

Il n'aurait peut-être pas accepter de parler avec un anim qui ne partage pas ses croyances!!

Dans tous les cas, même en respectant la religion de tout le monde, ce petit bout aurait du aller dans une colo où sa religion est dans la colo et où il peut suivre les messes, parler à des prêtres ...

Voila...

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Salut à tous...

Ouais pour la messe le dimanche j'avais fait un CVL où on emmenait les gamins intéressés à la messe... Perso, je les ai jamais accompagné mais je ne trouve pas ça plus génant qu'autre chose...

Goundoule

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Je trouve étrange que vous n'ayez pas demandé au début du centre si certains enfants voulaient assister à des offices religieux. Pour les catholiques, il est en général facile de les emmener à la messe. Pour d'autres religions, comme dit Olivier, c'est pas toujours évident.

On demande souvent maintenant aux parents ou au début de centre si certains enfants ne mangent pas de porc par exemple donc les pratiques religieuses sont bien pris en compte dans les centres.

Vous saviez qu'il était catholique étant donné qu'il parlait de Dieu assez souvent lors d'activité donc pourquoi aucun animateur n'a pas pris le temps de parler de ça avec lui (mieux on connait les gosses, mieux on les encadre)

Si cet enfant a été blessé de ne pas etre aller à la messe, il aurait peut etre été judicieux de s'arranger de l'emmener à l'office suivant.

Ou faire une balade dans le village et lui faire rencontrer un pretre.

Lorsque j'étais animateur, un jour un pretre est venu nous voir sur le centre(je ne sais plus pourquoi à la base) et il a parlé de la religion catholique pour ceux qui le souhaitaient. Il a surtout aborder le respect et l'amour du prochain. Meme si les colos classiques sont laiques, je ne trouve pas cela choquant.

Je ne comprends pas que des animateurs ne veulent pas accompagner des enfants à la messe. On a aussi un role de suveillance (et beaucoup d'autre bien-sur). Aller à la messe ne veut pas dire etre un catho. Vous etes tous aller à des marriage de copains à l'Eglise ou à des baptemes, et meme si vous etes agnostiques (rejet de la religion), vous n'en etes pas mort !!

Bref, vous faites des colos parce que vous aimez etre avec les gosses, donc s'ils veulent aller à la messe, vous pouvez quand meme les accompagner.

Ah j'oubliais, j'ai eu un animateur qui était lui très catho. Un dimanche je n'ai pas pu l'autoriser à aller à la messe (il y était aller les deux fois d'avant) car il était en mini-camp et avait la responsabilité d'un groupe avec une animatrice. 3 gamins sur 15 voulaient aller à la messe et je ne voulais pas que l'animatrice reste seule avec les 12 autres. Il m'en a voulu mais je considère que cela compromettait l'organisation de ce mini-camp. Je pense que Dieu ne m'en a pas voulu...

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Les mariages j'y vais (c'est un acte entre deux adultes consentants), les baptêmes non (on force un enfant qui n'est pas en âge de décider à entrer dans une religion).

Et je considère qu'une religion est une secte qui a réussi. Mais le débat n'est pas là :D

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Je comprends ta position Pierre mais je ne la partage pas. Ce n'est pas parce qu'on aime les gamins qu'on doit céder à tous leurs désirs, même ceux qui sont les plus respectables et les plus compréhensibles. L'enfant en question ne nous a jamais demandé d'aller à la messe le dimanche et il ne nous a même pas effleuré l'esprit de lui proposer spontanément cette activité pour trois raisons :

- tous les soirs, nous demandons aux enfants s'ils aimeraient faire des activités précises, différentes de celles qu'on a pratiqué jusqu'à présent. De plus, ils disposent de boîte à idées dans les couloirs où ils peuvent glisser des idées d'activités. Le gamin en question ne nous a jamais déclaré vouloir aller à la messe.

- je ne suis pas favorable à créer une "activité" (si on peut appeler activité le fait d'assister à une messe) pour un seul enfant. Si on lui explique la raison de notre refus tout en faisant sentir qu'on comprend sa demande, je ne vois pas où est le problème.

- assister à une messe ne répond pas aux objectifs éducatifs pédagogiques de notre centre. A partir de là, il est hors de question de l'y emmener.

Le môme souffrait, c'est évident, et ce depuis le premier jour. Mais je considère que ses parents ont fait une erreur en l'envoyant dans cette colo alors qu'ils connaissaient très bien notre politique. On n'a toutefois pas fait payer au gamin la décision de ses parents, loin de là. Nous avons pris le temps de l'écouter (à défaut de pouvoir vraiment le rassurer). Ni lui ni nous trouvions qu'il avait sa place ici. Mas comment réagir alors ?

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Invité jean

J'apporte un point de vue d'athée ex-catholique, j'ai "renié" ma religion à cause des problèmes personnels qu'elle me causait. Je préviens donc "les âmes sensibles" que j'ai quelques mots durs à l'encontre de la religion catholique. :siffle:

Pour les cvl, quand on est dans mon cas, deux lignes pédagogiques sont contradictoires : la laïcité et la mixité sociale. La Laïcité exige effectivement que personne ne se place différement par rapport à sa religion une fois le séjour terminé. (le séjour ne créé aucun pratiquant, il ne créé aucun nihiliste, il ne convertit personne...)

La mixité sociale est un moyen de donner à chaque personne du recul sur sa propre personne afin de lui permettre de prendre conscience de ses libertés, et de la rendre plus responsable et autonome vis à vis de certains choix particulièrement importants.

Si je considère que mixité et laïcité sont contradictoires, c'est parce que je pense que la religion est un problème et que la mixité devrait permettre aux enfants de faire un pas pour en sortir.

Moi je regrette bien que mes parents ne m'ont inscrit que dans des collectivités confessionnelles, parce que ne connaissant que un seul point de vue (celui des gens ayant la même religion que moi) je ne pouvais pas deviner que beaucoup de gens vivaient très bien (et même franchement mieux que moi) sans cette religion.

Quand vous dites que l'enfant aurait dû aller dans une colo confessionnelle, eh bien ça va à l'encontre de la mixité sociale. La laïcité, qui est une sorte de neutralité, empêche aussi de parler de religion.

On ne va surtout pas dire à un enfant qu'il pourrait "ne pas croire", ça le traumatiserait.

C'est bien vrai, la religion catho étant basée sur des dogmes, l'enfant aimant avant tout ses parents, on a surtout des chances de le traumatiser, puisque renier les dogmes de la religion c'est renier l'autorité des parents (et quelquepart leur protection), on ne fait pas ça à 10 ans.

Les parents eux aussi devraient être laïques.

Parlons de l'enfant :)

Pour souffrir à ce point, il a évidemment été élevé dans un esprit intégriste. Ce qui me surprend, c'est que plusieurs d'entre vous disent qu'il aurait fallu quelqu'un "qui s'y connaît". La religion catho est-elle si méconnue parmi les non croyants? (pour vous ça n'est sans doute pas important, mais pour moi, hem... on ne combat bien que ce qu'on connaît bien :))

Bon eh bien il y a une première figure marquante, mais quasi taboue : dieu. Une sorte d'image paternelle : il aime tout le monde et pourtant il a un aspect extrêmement menaçant indéfinissable, justement parce qu'on n'en parle jamais. C'est parce que c'est sans doute lui qui décide qui va au paradis et qui va en enfer.

Une seconde figure, plus abordable : jesus. J'ai l'impression que beaucoup de croyants portent une grande partie de leur passion religieuse à jesus. "j'aime jesus" revient souvent. Jesus est plutôt le grand frère, celui qui, en quelque sorte, a déjà une expérience et peut la faire partager. Il aime tout le monde et n'est pas menaçant, il ne ferait pas de mal à une mouche. Cela dit il n'hésiterait pas à vous défendre! (lui aussi il a des pouvoirs magiques, moins que dieu, mais il marche sur l'eau :D et il n'a pas peur des romains!) Ainsi, il suffit de se faire remarquer par jesus pour qu'il vous accompagne et ne vous laisse pas seul face à dieu. Il faut prier et aller à la messe pour ça, et, en théorie, dans un vrai esprit intégriste, il faut aimer la vie (puisque c'est un cadeau que dieu nous fait) sans y prendre aucun plaisir (plus on souffre, plus on fait miséricorde, et meilleur catho on est, seul le diable prend du plaisir).

En dessous d'eux il y a cent mille saints en pagaille ayant chacun leur spécialité, quelques apôtres, et marie, mère de jesus...

Pour un enfant pratiquant, il va de soi de "demander conseil" avant d'entreprendre quoi que ce soit. Il demande conseil virtuellement, c'est intuitif, c'est selon ce que ses parents lui ont raconté, en tous cas il ne décide pas par lui-même. La religion est basée sur ce principe : une entité supérieure donne son autorisation ou pas. En grandissant, on apprend à se référer à la Bible et à ses guides spirituels (prêtre...)

Si l'enfant se retrouve en colo, "seul" avec sa religion, il est trop libre. C'est une sorte de vertige. Il ne peut plus se référer qu'à lui-même, ce qui est bien peu (ça dépend de l'âge), il a peur se se tromper à chaque geste, ce qui entraînerait des représailles inconnues (donc angoissantes).

Alors bon c'est qu'un peu d'infos, et seulement pour ceux qui ne savaient pas...

Mais ça ne résoud pas le problème. Je comprends bien qu'un cvl doit être laïque. Moi même je n'ai jamais fait de propagande anti-religion dans les centres où je travaille. C'est un cas particulier, difficile à gérer, puisque l'enfant ne peut pas être considéré comme responsable.

Pourtant vous le dites vous-mêmes, cet enfant souffre.

Et ce n'est pas un cas isolé.

-Vous pouvez le laisser assouvir son besoin de religion. Dans ce cas, en théorie, vous prévoyez que cet enfant vivra bien dans sa religion jusque la fin de sa vie.

On m'a rapporté le cas de prêtres qui, à 60 ans, font une dépression nerveuse parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont raté leur vie. Mon cas à moi-même n'est pas très étincelant, et j'ai trouvé le reportage de Envoyé spécial très parlant : "ce qui nous rend malheureux, c'est de voir que les autres sont malheureux". Et autres commentaires sur ceux "qui ne croient pas". La religion créé parfois une souffrance, et elle prétend être la seule à pouvoir l'apaiser. Et on m'a rapporté aussi des cas de névroses mystiques (là j'aurais voulu en savoir plus mais je n'ai pas pu).

je suis croyant donc on se moque de moi. Mais, comme on m'a dit de le faire, je vais croire encore plus, et me vouer à dieu, seule la prière et l'amour de jesus m'aideront à surmonter ces difficultés et c'est un cercle vicieux qui commence...

-vous pouvez empêcher un enfant de pratiquer en niant la religion complètement. Dans ce cas, l'enfant "comprendra" que vous avez tort, que vous dites ça parce que vous ignorez ce qu'est dieu, mais ce n'est pas de votre faute. Ou alors il vous croira possédé. :D

-vous pouvez lui ouvrir les yeux, le mettre sur la voie, je veux dire lui faire prendre conscience que dieu n'existe pas. (excusez moi si je choque des croyants de passage, mais tant que je peux parler sur le net j'en profite) Et ceci grâce à une "réelle" mixité sociale qui prend aussi en compte les religions. Ce n'est plus qu'on ne parle plus de religions, mais qu'on montre qu'il existe différents cas, et qu'on vit mieux sans religion. C'est un fait indéniable cette fois-ci, si l'enfant dont il est question avait été agnostique, il n'aurait pas souffert.

Les religions ne sont faites que de contraintes, et basées sur des dogmes, impossibles à contredire de façon rationnelle, et un des principes de la religion catho est de souffrir. Comment communiquer là dessus avec un enfant qui pense que c'est bien de souffrir?

Evidemment comme je le disais plus haut cette dernière situation est elle aussi quasi impossible, puisque si l'enfant se découvre une vraie envie de renier sa religion, il sera en conflit avec ses parents.

------------------------------------------------------------------------

Pour le cas particulier de l'enfant dont on parle, il y avait quelques trucs à lui raconter. Evidemment, l'écouter seulement ne sert pas à grand chose. La religion n'étant, à mon sens, faite que de mensonges, vous pouvez en rajouter une couche, et lui dire que s'il prie le matin et le soir, ça suffira, s'il va se confesser en rentrant chez lui. Ou alors dites-lui que jesus voit tout et qu'il sait quand il est impossible à l'enfant d'aller à la messe pendant la colo, et qu'il ne sera pas puni pour ses péchés. (manquer une prière, une messe... c'est des péchés tout ça)

A cause de sa religion, l'enfant a le devoir de rendre les autres plus heureux. Il devrait se faire une joie d'être avec eux si ça leur fait plaisir. :)

Et en racontant tout ça, pas la peine d'insister sur le fait que vous ne connaissez pas sa religion :D

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C est bien joli tout ca Jean, mais tu ne sortirais pas d une secte comme le gamin?Car pour moi quand ca va aussi loin que pour cette enfant, ca fait beaucoup plus secte qu autre chose!!!

Mais je pense que vous ne vous etes pas appercu dimanche midi de sa religion, pourquoi ne pas l avoir emmene a la messe???

J ai beau etre athee et anti religion (je suis d accord avec toi sur beaucoup de points) , je ne me serais pas permis de lui "casser son reve". Lui faire prendre conscience que Dieu n existe pas, ca me semble trop dangereux et ce n est pas notre role. Pour moi le comportement extreme de cet enfant fait un peu penser a une secte et la, il faut avoir des personnes competentes et ce n est surtout pas nous :siffle:

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Oula, je suis tout a fait d'accord sur le fait qu'on aurait du amener ce gamin à la messe pour éviter le problème mais voyons ,si tu n'a pas d'église à côté de toi (comme dans une de mes colos) ben t'es pas dans la mouise!! :unsure:

Et puis, il faudrait, un anim pour un enfant donc, après les autres anims doivent assurer... :blink:

Je sais que l'on ne doit pas mettre des personnes comme cet enfant à l'écart mais là, c'est franchement très chaud à gérer!!!

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Invité jean

arf!

Non non je ne sors pas d'une secte, mais bien de la religion catholique, j'ai été élevé de façon modérée dans l'esprit catho. Enfin cela dit on est croyant ou on ne l'est pas du tout donc la rupture est franche, biensûr, il n'y a pas de demi-mesure.

Pour l'enfant dont on parle, il a sans doute été élevé dans un milieu intégriste. Mais là est le hic, être catholique intégriste c'est toléré, c'est pas comme être adepte d'une secte. Si on veut rester dans la légalité, alors on ne peut que constater et essayer de limiter la casse.

Ensuite, je ne sais pas s'il y a un "bon moment" pour renier sa religion, cesser d'être croyant, etc. A 20 ans ça ne m'a pas tué, ça a été plutôt marrant. Mais forcément on perd une partie de ses relations. Ensuite tout dépend du niveau d'intégration de la religion dans sa vie...

Mais comme je l'ai dit, un enfant, forcément, ne peut pas renier sa religion, sauf peut-être dans des cas particuliers auxquels je n'ai pas pensé?

et ce n est pas notre role
Je suis d'accord, et c'est pour ça que je n'ai jamais joué ce rôle. Néanmoins je parlais de contradiction entre mixité sociale et laïcité, tout en rappelant que selon moi au moins, un enfant à fond dans la religion est en danger. La religion filtre la réalité. Il existe des gens pour qui ça marche toute une vie et qui sont sereins de la naissance à la mort. Il existe d'autres gens pour qui ça se passe nettement plus mal.

il faut avoir des personnes competentes et ce n est surtout pas nous
J'imagine des parents chez un psy.

le psy : bonjour

les parents et l'enfant, en se signant : bonjour

le psy : alors qu'est-ce qui vous ammène, dites-moi tout!

les parents : c'est notre enfant, il a un grave problème. (ils se signent encore une fois)

le psy : il est autiste? il a un TOC? une phobie? il est surdoué? il est hyperactif?

les parents, en se signant une fois de plus : non, c'est pire. Il est catholique.

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Invité Guest

Vous avez été dans le caca avec ce môme et les problèmes qu'il vous a causé n'ont été qu'un juste retour des choses... De toute façon, vu ton discours quentin, même si le gamin l'avait demandé il se serait heurté à un refus catégorique "il est hors de question de l'y emmener".

Et après vous vous plaigniez de ne pas avoir de "spécialiste"?

Si le gamin était embrigadé dans une secte, il y a des détails qui ne trompent pas pour un réel prêtre ou religieux. En accompagnant l'enfant à la messe, vous auriez pu le rencontrer et aborder les problèmes. Si dans les propos de l'enfant il y avait des contradictions avec les religion il aurai-t vraiseemblablement pu vous le dire...

Maintenant, vous n'avez rien pu faire, et s'il en était, à présent il y est toujours...

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D'après moi, ce n'est pas de notre faute si un enfant est malheureux au camp parce qu'il ne peut pas allez à l'église mais il faut quand meme l'aider à passer à travers l'épreuve car ca, c'est notre devoir.

Je catholique mais non pratiquante. Je pense que n'importe quel bon anim peut venir en aide à un enfant. Bien sur, certain auront plus le tour mais aucun devrait laisser l'enfnat seul avec ses problèmes. Pour ceux qui ne savent pas trop quoi dire à l'enfant, commencer au moins par l'écouter. Plusieurs diront que ce n'est pas assez mais dans plusieurs cas ca sert à beaucoup. En plus, en l'écoutant vous aurez la chance de savoir ce qu'il croit. Parter ensuite de ca pour vous aider à lui parler. Demander lui comment il voit Dieu. Rassurez-le en lui disant, comme le disait quelqu'un d'autre avant moi, qu'on ne peut pas lui en vouloir parce qu'il veut aller à la messe mais ne peut pas y aller.

Finalement, je suis entièrement d'accord pour dire qu'il serait vraiment bon que les parents se responsabilisent facent à des questions comme ca. Les parents de cet enfant ne lui ont-ils pas demander ce qu'il pensait d'aller dans ce camp? S'il voulait son malheur, alors ils ont réussient!!! :enerve:

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commencer au moins par l'écouter

Oui, cela résoud 90% des problèmes.

Demander lui comment il voit Dieu.

Ca, par contre, hors de question pour ma part.

Les parents de cet enfant ne lui ont-ils pas demander ce qu'il pensait d'aller dans ce camp? S'il voulait son malheur, alors ils ont réussient!!! :enerve:

Cette vision des choses est un peu simpliste. Il existe de nombreuses raisons qui poussent des parents à envoyer leurs enfants en CVL sans leur consentement sans pour autant vouloir leur malheur, bien au contraire.

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oui bien sur mais les parents devraient-ils vraiment forcer leurs enfants à aller en colo? ca arrive partout alors je ne parle pas contre un pays en particulier.

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oui bien sur mais les parents devraient-ils vraiment forcer leurs enfants à aller en colo? ca arrive partout alors je ne parle pas contre un pays en particulier.

<{POST_SNAPBACK}>

Je pense que nous ne te reprochons pas du tout de parler "contre un pays particulier", tu n'as pas à te justifier.

Sinon, moi quand j'étais petite mes parents m'ont fortement poussé à aller en colo (malgré les menaces que je faisais) et maintenant je les remercie de tout coeur de m'avoir forcé à y aller...

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"hors de question, hors de question"... pourquoi une telle aversion?

C'est contre vos valeurs, c'est ça, d'agir face à un enfant comme si vous admettiez qu'il peut croire?

Ça me surprend ça, chez des gens apparemment athées, ou qui brandissent leur éducation communiste parfois, l'espèce de dégoût qu'ils ont contre le christianisme. "oh non je ne veux même pas en parler"... Une répugnance quasi-dogmatique!

Histoire d'être sûr, ça vient d'où? De Marx? C'est personnel? Si c'est personnel, quel est le raisonnement?

L'enfant, de toute façon, vous ne le ferez pas renier sa religion de but en blanc, c'est impossible, la pire des choses pour un intégriste est de penser (dieu surveille les pensées) que dieu puisse ne pas exister.

La meilleure des choses pour un athée à mon avis c'est que l'enfant sache que beaucoup de gens vivent bien depuis plusieurs générations alors qu'ils ne sont ni pratiquants ni croyants.

En revanche quand on parle de "les problèmes de religion" on a souvent un avis vachement tranché. Ça n'aide pas le brassage culturel je pense.

Et s'il faut s'en prendre à quelqu'un, en tant qu'athée, c'est pas aux enfants, mais aux personnes qui propagent les religions.

Pour la question que Cassou propose de poser à l'enfant "comment il voit dieu" je ne comprends pas pourquoi par contre...

Et pour en revenir à la chose, je pense pas que ce soit une secte. Un croyant qui ne va pas à la messe, ça le fait culpabiliser, c'est obligé. Il culpabilise plus ou moins, m'enfin ça me surprend pas qu'un enfant soit très troublé.

L'avantage du prêtre c'est que c'est une personne qui croit et qui fait autorité sur la croyance de l'enfant, donc le curé qui lui dit une fois "c'est pas grave" en théorie ça calme l'enfant. Sauf si c'est un intégriste trop intègre et qu'il ne croit même pas ce prêtre :D

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