laetilachti

Accueil D'Une Enfant En Situation De Handicap...

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Bonjour,

Je vais essayer d'expliquer clairement la situation. Je travaille dans un centre de loisirs où l'on accueil une fille de 11 ans qui possède un gros handicap mental. Elle est en constante "surexcitation"(malgrè un traitement censé la calmer), age mental ne dépassant pas les 4 ans, elle est placé en famille d'accueil et j'en passe. De toute façon je crois qu'il n'y a pas de mot pour décrire tout les problèmes qui l'entourent.

Depuis quelques temps, les animateurs et le directeur font tout leur possible pour l'aider à intégrer le groupe, à vivre un minimum de temps en collectivité, à participer aux activités etc... Malheureusement, il n'y aucun progrès, et elle demande beaucoup trop d'attention. Je veux dire par la, qu'il faudrait un animateur constamment avec elle, mais qui laisserait le reste du groupe de coté.Ou l'inverse la laisser de coté pour s'occuper du groupe...

Bref, n'ayant réussi à avoir de l'aide(éducateur, la famille d'accueil peu présente, l'IME où elle se trouve injoignable)le directeur a décider de ne plus l'accueillir au centre.

N'étant qu'animatrice depuis peu de temps, je n'ai bien sur, rien à dire contre sa décision qui à été murement réfléchit. Néanmoins, je me pose des questions... A-t-on usé de tout les moyens dont nous disposons? Y a t-il des organismes à contacter pour avoir des aides (subventions pour des éduc spé ou autres...)? Bref, j'ai l'impression que c'est une enfant délaissé de tout les cotés. J'aimerais avoir vos impressions, si vous avez eu des cas similaires, vos réactions...

Amicalement, Laetilachti ^^

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Pour avoir plein d'infos là-dessus il faut peut-être contacter une assistante sociale?

Le service public doit accueillir tout le monde, mais en effet parfois, on ne peut pas accueillir "tout le monde de la même façon".

Après, en ce qui concerne typiquement un enfant surexcité, je crois qu'il ne faut pas forcer l'intégration. Quelque fois ça passe mal au niveau relationnel avec les autres, eh bien tant pis. Il ne va pas plaire à tout le monde, peut-être même déranger, mais intégrer ce n'est pas "rendre séduisant".

Dans la démarche d'intégration, il y a surtout une volonté de ne plus exclure, je crois. Ne plus exclure de la société des personnes différentes, permettre aux enfants de côtoyer des enfants différents tout au long de leur vie, histoire de savoir qu'ils existent, histoire de ne plus être aussi gêné lorsqu'il y en a un dans les environs.

Dans tous les cas il faut faire attention à la sécurité de tous.

On dit, ou on pense parfois, que ceux qui décident qu'on intègrera des enfants déficients ou handicapés aux groupes d'enfants valides, le font sans savoir comment ça va se passer. Avec les écoles par exemple, ce n'est pas toujours évident. L'école publique est obligée d'accepter des enfants qu'elle ne sait pas accueillir. Ça s'apprend, ça prend du temps. Et parfois, c'est un vrai défi parce que la déficience ou le handicap sont très rares, et l'instit ne verra qu'un seul enfant dysphasique dans sa vie... Dur d'apprendre à bien l'accueillir dans ce cas. Avec des enfants sourds, au contraire, comme c'est un peu plus courant, je crois, dans une école l'intégration peut réellement porter ses fruits. Au bout de quelques années plus personne ne se pose de question, il y a dans l'école des enfants qui entendent, et d'autres qui n'entendent pas, tout le monde sait ce que c'est, tout le monde sait à peu près comment se comporter, les entendants apprennent quelques signes...

Et parfois, la volonté politique d'intégration se fait contre la volonté de tous, enseignants, éducateurs, et personnes en situation de handicap elles-mêmes.

C'est là que l'expression prend son sens d'ailleurs. Un enfant sourd qui connait la langue des signes est en situation de handicap dans une école où personne ne comprend les signes. Dans un internat éducatif spécialisé, au contraire, avec des éducateurs et enseignants spécialisés qui savent signer, l'enfant n'est plus en situation de handicap...

Depuis quelques années on force les éducateurs à vraiment prendre en compte le projet personnel des personnes qu'ils encadrent. Ainsi en théorie, un enfant dysphasique ne peut pas être intégré de force dans un collège public. Cette intégration peut le faire souffrir, comme un cas dont j'avais entendu parler, où un ado ouvert sur le monde et enthousiaste était devenu peu à peu déprimé au collège, las de devoir réexpliquer sa difficulté... à parler! Tandis que dans l'institut spécialisé où tout le monde connaissait son problème, il avait une joie de vivre toute autre.

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Bonjour Laetilachti,

Malheureusement, il n'y aucun progrès, et elle demande beaucoup trop d'attention. Je veux dire par la, qu'il faudrait un animateur constamment avec elle, mais qui laisserait le reste du groupe de coté.Ou l'inverse la laisser de coté pour s'occuper du groupe...

Là, c'est clairement une question qui renvoie à la politique de l'organisateur. Accueillir des enfants porteurs de handicap, c'est louable dès lors que c'est intégré dans le projet de l'organisateur, c'est-à-dire qu'il s'est donné les moyens humains, matériels, financiers de le faire. Si ça relève simplement d'une volonté d'être "à la mode" et d'être dégoulinant de bons sentiments, c'est quasiment voué à l'échec.

Et je me pose comme toi la question de ce que peut penser une enfant handicapée qui a dans un premier temps été "intégrée" et qu'on exclut ensuite. Ca me paraît beaucoup plus violent que si on ne l'avait jamais acceptée du tout, en faisant valoir que le centre ne disposait pas des moyens adéquats pour l'accueillir correctement.

Bref, n'ayant réussi à avoir de l'aide(éducateur, la famille d'accueil peu présente, l'IME où elle se trouve injoignable)le directeur a décider de ne plus l'accueillir au centre.

J'ai l'impression que les choses ont été faites à l'envers. Accueillir un enfant porteur de handicap, c'est d'abord un projet qui doit associer en amont tous les acteurs qui gravitent autour de l'enfant (éduc, médecins, famille d'accueil, etc). C'est aussi programmer des rencontres régulières pour faire des bilans et ainsi conseiller l'équipe d'animation, que j'imagine très démunie. Je rejoins Jean quand il se pose la question de savoir s'il faut intégrer à tout prix : si ça répond à une volonté de l'IME, ce dernier doit accepter d'être partie prenante dans le projet. Là, avec les infos relatées, ça me donne plus l'impression qu'il s'est débarrassée de la gamine.

N'étant qu'animatrice depuis peu de temps, je n'ai bien sur, rien à dire contre sa décision qui à été murement réfléchit.

Si tu es ici, c'est que cette décision t'interpelle. Donc, que tu sois fraîchement arrivée au centre ou que tu sois une vieille routarde, tu as le droit de t'exprimer en équipe et de faire valoir ton point de vue. Ton directeur ne pourra qu'apprécier cette démarche.

Néanmoins, je me pose des questions... A-t-on usé de tout les moyens dont nous disposons? Y a t-il des organismes à contacter pour avoir des aides (subventions pour des éduc spé ou autres...)?

Je pense à la Maison Départementale de la Personne Handicapée (MDPH), mais aussi à Loisirs Pluriel qui a une expérience dans le domaine. Dans mes souvenirs, la Jeunesse au Plein Air dispose aussi de fonds pour permettre l'embauche d'un adulte supplémentaire.

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