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Réflexions Sur Les Punitions

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Salut à tous,

Depuis plus d'un mois, je suis adjointe dans un périscolaire et le sport national est la punition:

- au coin,

- debout durant 10 mns, à manger, lors des repas pour leur apprendre à ne pas se balancer sur une chaise,

- assis dans le noir avec les petits qui dorment,

- menaces de scotcher ou coudre la bouche s'ils ne se taisent pas,

Ce sont les principales. A savoir que ce sont des enfants très faciles, il y en a une soixantaine le midi et 40 le soir. 40 sur les mercredis et vacances. Pour les repas, les 35 primaires sont séparés des 25 maternelles.

Lorsque j'en parle au directeur, il trouve cela normal, à part le fait de les asseoir dans le noir, le mercredi lorsque les petits dorment "c'est nouveau et cela peut les réveiller" m'a-t-il répondu.

Autant vous dire que j'ai déjà expliqué que j'étais contre ces méthodes qui n'amènent rien d'ailleurs puisque les enfants continuent à discuter même si j'estime que le bruit n'est pas insupportable.

Ma question est donc: est-ce que je suis à côté de la plaque et que ces punitions sont normales?

Merci d'avance pour vos réponses

à plus

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Salut à tous,

Depuis plus d'un mois, je suis adjointe dans un périscolaire et le sport national est la punition:

- au coin,

je suis totalement contre ! isoler un enfant sur une chaise ou contre un mur (assis) pourquoi pas mais lui faire regarder le mur quelle humiliation !! c'est pas normal !

- debout durant 10 mns, à manger, lors des repas pour leur apprendre à ne pas se balancer sur une chaise,

alors ça je l'ai fait avec un enfant une fois mais 5 minutes et ça doit rester tres exceptionnel je pense.

- assis dans le noir avec les petits qui dorment,

ça c'est de la maltraitance c'est grave et terrifiant pour certains enfants !

- menaces de scotcher ou coudre la bouche s'ils ne se taisent pas,

bon ça dépend comment c'est fait. en plaisantant pourquoi pas mais les enfants doivent le prendre comme tel et savoir qu'il n'en est rien ! sinon c'est carrement inadmissible !

Ce sont les principales. A savoir que ce sont des enfants très faciles, il y en a une soixantaine le midi et 40 le soir. 40 sur les mercredis et vacances. Pour les repas, les 35 primaires sont séparés des 25 maternelles.

Lorsque j'en parle au directeur, il trouve cela normal, à part le fait de les asseoir dans le noir, le mercredi lorsque les petits dorment "c'est nouveau et cela peut les réveiller" m'a-t-il répondu.

Autant vous dire que j'ai déjà expliqué que j'étais contre ces méthodes qui n'amènent rien d'ailleurs puisque les enfants continuent à discuter même si j'estime que le bruit n'est pas insupportable.

Ma question est donc: est-ce que je suis à côté de la plaque et que ces punitions sont normales?

pour la plupart elles sont innacceptables et je t'invite à en parler en réunion bien que ça soit pas facile, il faut penser aux enfants qui sont sujets à ces punitions sadiques et anormales !

Merci d'avance pour vos réponses

de rien, tiens nous au courant. courage surtout !

à plus

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Effectivement, isoler l'enfant c'est totalement innaceptable!

D'accord être debout durant dix minutes ça passe de mon côté

Assit dans le noir, totalement innaceptable, c'est de la maltraitance pure et simple, j'aurais congédier cette personne sur le champ!

Utiliser la menace de faire fermer la bouche de l'enfant, totalement scandaleux! À ne jamais faire! Ça peut aller jusqu'à la police pour ce genre de chose

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- assis dans le noir avec les petits qui dorment,

ça c'est de la maltraitance c'est grave et terrifiant pour certains enfants !

Attention aux mots que tu utilises.

Beaucoup de choses peuvent être de la maltraitance mais tout n'est pas maltraitance non plus.

Dans ce cas, il n'y a pas assez d'éléments pour se faire un avis.

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Attention aux mots que tu utilises.

Beaucoup de choses peuvent être de la maltraitance mais tout n'est pas maltraitance non plus.

Dans ce cas, il n'y a pas assez d'éléments pour se faire un avis.

Décidément, c'est le retour de l'ordre et du...

C'est à la fois impressionant et effrayant. Qu'en disent les parents ? Si ils n'en ont pas connaissance, je trouve ca hontteux

Bref, par rapport à tout ca, je dois dire que si on doit utiliser énormément de punitions, c'est qu'il manque un cadre. Je suis toujours convaincu que si on utilise le respect et la légitimité, l'autorité passe mieux au sein d'un groupe.

Peut être aussi que c'est une équipe trop habituée aux punitions, mal préparée, qui considèrent que les enfants doivent avoir un comportement précis, et que chaque comportement qui n'est pas la norme doit être évité...

Bon, tout ca pour dire que l'éducation n'évolue pas vite...

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Salut à tous,

Merci pour vos réactions, je vais ajouter quelques précisions car Olivier a raison.

De plus, il ne faut jamais oublier aussi que vous n'avez que ma version des choses et donc mon ressenti:

- Pour le coin, je suis avec les 3-6 ans et actuellement, c'est tous les jours que les enfants vont au coin.

Leur méthode de base est d'avoir 3 smileys, un qui sourit, un qui sourit moins et un qui fait la tête, pour leur signaler qu'il y a trop de bruit. Dans l'idée, c'est bien. Elles utilisent une épingle à linge pour situer le niveau du bruit dans la pièce.

En même temps, elles réclament le silence et lorsqu'il y est, elles continuent à parler fort (je parle des animatrices) Elles n'arrivent pas à obtenir le silence et menacent de ne pas servir le repas, de ne pas donner le dessert, de le dire aux instit etc.....

- Pour le debout, je crois que c'est clair...

- mercredi, durant le temps calme, les anim écoutaient de la musique sur le pc relativement fort, elles gueulaient (désolée mais je n'ai pas trouvé d'autres termes) en même temps pour avoir le silence. Elles ont envoyé 3 enfants, 8-9 ans dans la salle d'à côté (salle de sieste) où les petits dormaient. Elles les ont assis parterre et refermaient la porte. Les 3 enfants sont donc restés un long moment assis parterre, dans le noir, avec les petits qui dormaient sur les matelas.

- Pour le scotcher et coudre la bouche, il est évident qu'elles ne vont pas leur coudre!!!

Par contre, scotcher, apparemment, c'est déjà arrivé (aux dires d'une ancienne mais cela reste des dires) L'une d'elle a d'ailleurs sorti le scotch un soir, ce n'est donc pas une plaisanterie.

Maintenant, le directeur trouve normal de les mettre au coin et de les faire manger debout, cela ne fait pas de mal. Pour l'assis dans le noir, il n'était pas au courant mais n'a pas été particulièrement choqué. Lundi après-midi, une réunion est organisée comme cela, je vais pouvoir m'exprimer ainsi que l'équipe.

Je pense que le problème de cette équipe, est qu'il n'y a pas de formateur. Ce sont des jeunes femmes (20 ans) qui se sont débrouillées seules pour mener les enfants. Le directeur est principalement dans son bureau et n'est pas réellement un animateur. Elles n'ont pas la notion de faire évoluer les choses. C'est toujours la faute des enfants et des parents qui ne savent pas les éduquer. C'est de la répression constante. D'ailleurs, entre elles, c'est agressif aussi et très égoïste. Pas de notion d'équipe.

J'espère que j'ai été un peu plus claire.

à plus

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Moi je serais plus perturbé par l'obligation de manger debout que par l'obligation de rester assis dans le noir.

S'asseoir dans le noir à côté de ceux qui dorment (avec l'adulte qui surveille, en plus?) c'est profiter du calme. Moi j'aime bien ça. Je ne l'ai jamais fait à un enfant, je ne pense pas que je le ferai parce que je n'y trouve pas d'utilité.

Tandis qu'un enfant obligé de manger debout est ainsi mis en situation inconfortable devant tous les autres. En tant qu'adulte responsable d'enfants, je crois qu'on a quand même mieux à faire.

@Mistral, la police c'est assez étrange en France. Actuellement on remet beaucoup en cause la procédure de garde à vue, qui comporte elle-même son lot de mauvais traitements.

@Philosopheur, d'accord sur l'hypothèse selon laquelle l'équipe est habituée... à son petit confort. Par contre pour les défendre on peut dire que les personnes ne font pas tout. Les situations peuvent elles aussi générer des difficultés. En l'occurrence, combo ultime spécial "ambiance de fête" :

-un périsco (donc bien plus industriel déshumanisé qu'un centre aéré associatif)

-municipal (lourdeurs administratives et querelles de pouvoirs powa!)

-des fonctionnaires (qui sont du genre à refuser de rester une minute de plus le soir)

-que des femmes dans l'équipe (oui je sais que c'est sexiste comme remarque, mais vécu. Le coup de l'enfant assis au coin ce n'est vraiment rien par rapport à ce qu'elles peuvent s'infliger les unes aux autres!)

Laballe ce n'est pas forcément d'un formateur qu'il y a besoin. Mais peut-être d'une personne externe au travail de terrain pour conduire une réunion où les animatrices parlent des difficultés qu'elles ont avec les enfants et des solutions qu'elles mettent en place pour y remédier. Et donc des réunions aussi il en faut un peu...

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Jean: Ici au Québec, la police aurait considérer ça comme un mauvais traitement, donc il y aurait eu un signalement au département de la protection de la jeunesse

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Attention aux mots que tu utilises.

Beaucoup de choses peuvent être de la maltraitance mais tout n'est pas maltraitance non plus.

Dans ce cas, il n'y a pas assez d'éléments pour se faire un avis.

je pense que c'est pas à moi de faire attention aux mots que j'utilise mais à ces anims de faire attention aux méthodes qu'ils emploient. quand on voit plus bas qu'elle developpe (jme souviens plus du nom désolé) les méthodes et punitions infligées je maintiens mes propos. déjà le coin pour moi ça passe pas mais alors puni dans le noir, scotch sur la bouche j'appelle ça de la maltraitance, ça joue sur la peur et donc c'est pas admissible. un enfant on peut l'isoler sur une chaise, lui dire de s'asseoir par terre un peu plus loin le temps qu'il se calme ou qu'on le rappelle, si vraiment il refuse l'emmener dans le couloir pour le calmer mais le coin et surtout le scotch et le noir c'est pas acceptable. En plus elle parle de petits enfants. cetains enfants de 3,4 ans ou un peu plus peuvent être terrorisés par certaines de ces méthodes, ils faut aussi faire attention et ne pas oublier que les enfants ont bien souvent une sensibilité à fleur de peau. et même s'ils sont terribles on se doit d'assurer leur sécurité morale et physique. alors ok c'est des mots, dans la pratique ça peut différer mais de telles méthodes ne peuvent être accepter car oui elles s'apparentent à de la maltraitance.

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Je maintiens mon conseil.

je pense que c'est pas à moi de faire attention aux mots que j'utilise mais à ces anims de faire attention aux méthodes qu'ils emploient.

L'un n'empêche pas l'autre.

C'est ton interprétation qui en fait une situation maltraitance, pas les éléments que l'on a.

D'abord cela ne concerne pas des enfants de 3-4 ans, ceux-là ce sont les maternelles qui font la sieste.

Ensuite tu considères que ces animateurs jouent sur la peur.

Si oui > je suis d'accord avec toi (sur le scotch je te rejoins aussi).

Mais rien ne nous l'indique.

Il est possible que cette sieste, surveillée, soit un cadre particulièrement calme, dans l'obscurité (souvent pour avoir vu les lieux de sieste, il n'y a pas le noir complet), bien à l'écart de l'excitation des jeux des autres groupes, permettant à un enfant trop excité de "redescendre" assez rapidement.

Cela peut être donc, si la manière y est mise, être une occasion donnée à l'enfant de se calmer tranquillement avant de rejoindre le groupe.

J'ajouterai même, que la mise à l'écart "juste un peu plus loin sur une chaise" peut se révéler bien plus maltraitante que la première solution ! En gros on demande à l'enfant de se calmer mais on ne lui en donne pas les moyens : il reste dans la même pièce où son excitation est trop montée (donc l'environnement ne change pas), si il y a eu un incident avec un camarade, ce camarade est toujours là et peut même se moquer du puni assis à seulement quelques mètres (les personnes en présence ne changent pas), bref tu développes la rancœur de ce gamin et tu ne l'aides en rien à se calmer. D'ailleurs quelle est donc la grande différence entre cette solution et "le coin" ??

Alors donc oui je maintiens qu'on n'a pas les éléments pour démontrer que l'on peut parler de maltraitance et que, comme bien souvent (quand on parle pjc par exemple), c'est bien la manière de faire qui change tout. Tu imagines la version la "pire", pourquoi ne pas envisager la meilleure ou au moins une version intermédiaire ? Pourquoi dire "ah ça pas bien c'est de la maltraitance" au lieu de se questionner sur les conditions mises en place et surtout les possibilités de les améliorer ?

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Ah si il faut faire attention aux mots qu'on utilise et aux accusations qu'on porte.

Quand on n'est pas sûr on se renseigne mais on ne conclut pas et on n'accuse pas quelqu'un publiquement. C'est immoral et impoli.

Les accusations à l'emporte-pièce créent les rumeurs, les mauvaises histoires entre collègues. Elles créent des conflits qui préoccupent les personnes et les détournent de leurs objectifs de travail.

Les accusations dans le dos sont mal assumées, elles montrent à quel point ceux qui les formulent cherchent à faire du mal à quelqu'un plutôt qu'à solutionner un problème.

Une accusation assumée se fait à la personne concernée, avec des mots clairs et simples, sans aucune ambiguïté. Elle peut nécessiter la présence de quelqu'un d'autre.

Il faut permettre aux gens se défendre.

Quand on commence par recueillir les avis de tout le monde avant d'aller voir la personne qu'on accuse, on est lâche. On a peur d'assumer notre accusation (et peur que l'accusé nous réponde quelque chose de désagréable?), peut-être qu'on essaye inconsciemment de trouver un collègue qui sera plus fort et qui osera, lui, transmettre l'accusation à notre place.

En tout cas je connais peu de cas ou l'accusateur initial est allé lui-même voir l'accusé pour tenter de résoudre dignement le conflit.

A méditer.

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@Philosopheur, d'accord sur l'hypothèse selon laquelle l'équipe est habituée... à son petit confort. Par contre pour les défendre on peut dire que les personnes ne font pas tout. Les situations peuvent elles aussi générer des difficultés. En l'occurrence, combo ultime spécial "ambiance de fête" :

-un périsco (donc bien plus industriel déshumanisé qu'un centre aéré associatif)

-municipal (lourdeurs administratives et querelles de pouvoirs powa!)

-des fonctionnaires (qui sont du genre à refuser de rester une minute de plus le soir)

-que des femmes dans l'équipe (oui je sais que c'est sexiste comme remarque, mais vécu. Le coup de l'enfant assis au coin ce n'est vraiment rien par rapport à ce qu'elles peuvent s'infliger les unes aux autres!)

bonjour à tous,

Jean, ta description du périscolaire est plutôt négative, je reconnais que tout n'est pas faux. Tu te bases sur du vécu? Si oui as-tu trouver des solutions?

A plus!!

Modifié par tacha

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Oui c'est vécu et partagé avec des collègues/amis qui ont travaillé ailleurs.

Oui j'ai trouvé et proposé cent solutions. Elles seront très certainement appliquées d'ici quinze ans. :P

Je préfère bosser dans d'autres structures. Là j'ai dû bien souvent me contenter d'observer trop passivement des trucs de dingues (violences, intimidations, racket, vols, insultes, bagarres) et proposer des améliorations pour d'autres trucs de dingues (enfants sous la pluie ou dans un trop petit préau boueux et trempé pendant une heure chaque jour).

Donc je comprends bien les nanas qui pètent un câble. Ça ne veut pas dire que je tolère. Mais moi aussi souvent ces conditions m'ont poussé à faire des choses que je regrette beaucoup.

Le problème de fond est social et surtout politique. Les choix d'orientation budgétaire sont déterminants.

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Je maintiens mon conseil.

L'un n'empêche pas l'autre.

C'est ton interprétation qui en fait une situation maltraitance, pas les éléments que l'on a.

D'abord cela ne concerne pas des enfants de 3-4 ans, ceux-là ce sont les maternelles qui font la sieste.

c'est vrai j'avais pas saisi la nuance.

Ensuite tu considères que ces animateurs jouent sur la peur.

Si oui > je suis d'accord avec toi (sur le scotch je te rejoins aussi).

Mais rien ne nous l'indique.

Il est possible que cette sieste, surveillée, soit un cadre particulièrement calme, dans l'obscurité (souvent pour avoir vu les lieux de sieste, il n'y a pas le noir complet), bien à l'écart de l'excitation des jeux des autres groupes, permettant à un enfant trop excité de "redescendre" assez rapidement.

Cela peut être donc, si la manière y est mise, être une occasion donnée à l'enfant de se calmer tranquillement avant de rejoindre le groupe.

oui c'est possible mais je n'y vois pas tous les côtés positifs que tu évoques. par contre je suis d'accord que vu sous cet angle ce n'est pas maltraitant

J'ajouterai même, que la mise à l'écart "juste un peu plus loin sur une chaise" peut se révéler bien plus maltraitante que la première solution ! En gros on demande à l'enfant de se calmer mais on ne lui en donne pas les moyens : il reste dans la même pièce où son excitation est trop montée (donc l'environnement ne change pas), si il y a eu un incident avec un camarade, ce camarade est toujours là et peut même se moquer du puni assis à seulement quelques mètres (les personnes en présence ne changent pas), bref tu développes la rancœur de ce gamin et tu ne l'aides en rien à se calmer. D'ailleurs quelle est donc la grande différence entre cette solution et "le coin" ??

le coin joue sur l'humiliation de l'enfant qui doit regarder le mur, exposé au regard des autres, bref je n'accepte pas cette méthode. la solution de la chaise je l'utilise avec un enfant pas trop énervé, il se calme ce n'est pas vraiment une punition. c'est plus pour dire "ok là ton comportement n'est pas possible, ce que tu fais perturbe la vie du groupe. je vais te demander de t'asseoir 5 minutes pour te calmer et quand tu penses que c'est bon tu viens me le dire". l'enfant n'est pas loin des autres, il ne change pas d'environnement et c'est ça qui en fait un "temps de pause" plutôt qu'une punition. si on le sort de la pièce il le vit comme un isolement alors que là je le vois plus comme un temps où on se calme tranquillement.

mais bon ce n'est que mon avis.

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Invité Noël KOLM

Punition ??!!

Même la législation relative à la délinquance des mineurs pose comme principe que l'éducatif est la règle et le répressif l'exception. C'est la Loi (ordonnance de 1945 relative aux mineurs délinquants)

Ce n'est que lorsque l'on est démuni, que toutes les actions éducatives ont été tentées sans succès, que l'on peut être amené à la répression.

Et de toutes façons, jamais de façon méchante car il ne s'agit jamais d'entrer dans le registre de la vengeance.

La première des actions éducatives est d'accompagner les enfants et d'anticiper les problèmes pour , soit en permettre la confrontation, soit les éviter.

Et la confrontation à un problème n'a d'intérêt que si c'est pour que d'une expérience on tire de l'Expérience, c'est à dire de l'éducation.

Qui doit être puni? L'enfant qui a fait une "bêtise" ou l'animateur qui a laissé s'installer les conditions permettant qu'elle se fasse.

Noël KOLM

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Punition ??!!

Même la législation relative à la délinquance des mineurs pose comme principe que l'éducatif est la règle et le répressif l'exception. C'est la Loi (ordonnance de 1945 relative aux mineurs délinquants)

Ce n'est que lorsque l'on est démuni, que toutes les actions éducatives ont été tentées sans succès, que l'on peut être amené à la répression.

Et de toutes façons, jamais de façon méchante car il ne s'agit jamais d'entrer dans le registre de la vengeance.

La première des actions éducatives est d'accompagner les enfants et d'anticiper les problèmes pour , soit en permettre la confrontation, soit les éviter.

Et la confrontation à un problème n'a d'intérêt que si c'est pour que d'une expérience on tire de l'Expérience, c'est à dire de l'éducation.

Qui doit être puni? L'enfant qui a fait une "bêtise" ou l'animateur qui a laissé s'installer les conditions permettant qu'elle se fasse.

Noël KOLM

C'est un peu facile et consensuel comme réponse. La question de laballe est de trouver des pistes pour justement faire évoluer une équipe où la punition est rentrée dans les habitudes de gestion des conflits, sachant qu'elle n'a semble-t-il pas la position hiérarchique pour imposer des méthodes de travail et un directeur qui cautionne les méthodes employées.

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Qui doit être puni? L'enfant qui a fait une "bêtise" ou l'animateur qui a laissé s'installer les conditions permettant qu'elle se fasse.
L'animateur peut se comporter différemment, mais pas réorganiser les services.

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Invité Noël KOLM

C'est un peu facile et consensuel comme réponse. La question de laballe est de trouver des pistes pour justement faire évoluer une équipe où la punition est rentrée dans les habitudes de gestion des conflits, sachant qu'elle n'a semble-t-il pas la position hiérarchique pour imposer des méthodes de travail et un directeur qui cautionne les méthodes employées.

Tu n'as sans doute pas bien lu TOUTE ma petite prose:

...

La première des actions éducatives est d'accompagner les enfants et d'anticiper les problèmes pour , soit en permettre la confrontation, soit les éviter.

Et la confrontation à un problème n'a d'intérêt que si c'est pour que d'une expérience on tire de l'Expérience, c'est à dire de l'éducation.

...

Ici se tient précisément le schéma général proposé pour aborder ce problème. En effet, j'y propose 2 pistes:

- éviter les problème

- aller à la confrontation.

Pour ce qui concerne la première proposition, elle consiste en clair à agir sur la vie de son groupe pour faire en sorte que les confrontations soient évitées. Par l'organisation des relations, par les activités judicieuses aux moments judicieux, par la position de l'animateur au sein de cette petite société, et en général par une action clairvoyante sur les situations avant qu'elles ne dégénèrent. C'est une action comportementaliste qui ne vise pas à régler les problèmes mais éviter qu'ils n'émergent. C'est l'action la plus facile mais la moins éducative. Il s'agit de faire en sorte que ça n'arrive pas.

La 2ème proposition est, elle, plus éducative. Elle consiste à prendre en charge les problèmes lorsqu'ils sont arrivés pour les élucider, faire en sorte que l'on en prenne conscience et que chacun comprenne ce qu'il a fait pour pouvoir, petit à petit, arriver à maîtriser ses pulsions, saisir ce qui fait que la colère monte, constater qu'on la laisse monter et que l'on finisse par avoir des comportements non adaptés à la situation et, donc, entre autres, explosifs.

Cette dernière proposition est évidemment beaucoup plus éducative en ce qu'elle consiste à ce que l'on accompagne les enfants après leur explosion pour qu'ils la constatent, après, le calme revenu. Qu'ils constatent comment et quand elle est venue et comment et quand ils auraient pu la contrôler. Il faut que chacun apprenne à réaliser, à sentir quand "ça monte" pour freiner avant que ça n'explose. Alors, sans avoir pour autant réglé des problèmes qui ne relèvent pas d'animateurs, on aura aidé ces enfants à aller vers le contrôle de soi qui sera nécessaire à une vie avec les autres. Et pour cela, il faut aller à la confrontation. Il ne faut alors pas l'éviter car là est l'outil. C'est, dans ma proposition, ce que j'appelle transformer l'expérience en Expérience.

Vous savez, c'est la différence entre faire des expériences (avec un petit "e") et avoir de l'Expérience (avec un grand"E"). Et bien, se contenter de subir des expériences, douloureuses parfois, sans en tirer de l'Expérience, c'est dommage. C'est une vision courte des choses. Il est bien court de croire que l'on en a terminé quand on a calmé les choses, avec ou sans violence. Car si rien ne change, tout reviendra... en pire. Et c'est quand on souffle un peu qu'il faut s'attaquer au problème.

La question de la réponse immédiate n'a d'intérêt que parcequ'elle va permettre APRES de travailler le problème. Là apparait et s'impose que le choix de la réponse n'est dicté que par la récupération qu'on en fera.

Très différentes sont toutes les attitudes qui, de la part des enfants, consistent à "tester", c'est à dire à repérer les limites en s'y frottant. En effet, là il ne s'agit pas de colères ou d'agressions mais de simple errements comportementaux qui vont permettre aux animateurs de poser les limites: "stop", là c'est interdit. Par contre, si cet interdit est volontairement bravé, on se reporte aux considérations du paragraphe précédent.

Tout cela est difficile? OUI

A partir de là, 2 choix: le comportemental simple avec organisation et évitement ou l'éducatif.

Lorsqu'on en est à cette réflexion, les solutions adaptées pourront se construire. Hors de telle réflexion, pas de solution sauf des recettes finalement inutiles et inopérantes... don à recommencer tout le temps.

Je voudrais en profiter pour redire ici ce que, pour ma part, je dis depuis des temps et des temps: Une personne ordinaire a le sentiment d'être agressée en fonction de son propre vécu. Pour l'un un cri le fait sursauter, pour l'autre une insulte est insupportable, pour d'autres encore un coup ne l'émeut même pas.

Or une bêtise est un rapport entre celui qui la fait et l'environnement qui la reçoit. A ce stade, un enfant de 4 ans qui pleure ou un grand qui envoie des cailloux peut être la même chose et ne différer que par le contexte, l'émetteur et le récepteur. L'acte est de même nature, seul sa forme change. Mais si un animateur a besoin de cailloux pour réagir, on ne pourra que regretter qu'il n'ait pas saisi les signes ténus envoyés en précurseurs. L'aveugle est surpris et réagit mal. Peut-être devrait-il commencer par ouvrir les yeux!

Relisez "Graine de crapule" de Deligny. Le problème n'est pas nouveau. Exploitez les expériences déjà faites au lieu de vouloir tout réinventer.

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Punition ??!!

Même la législation relative à la délinquance des mineurs pose comme principe que l'éducatif est la règle et le répressif l'exception.

Il y a quand même une grande différence entre juge-condamnation-prison et réaction non institutionnelle d'un adulte.

Le discours opposant les punitions et les sanctions je l'ai entendu pendant des années. Et je n'ai jamais entendu ses applications concrètes, mis à part une version très très utopique et irréalisable de "on sanctionne celui qui casse en l'obligeant à réparer".

Quand on veut conseiller des animateurs débutants je pense que le mieux est de leur expliquer très concrètement ce que c'est que maltraiter un enfant, comment un animateur peut-il maltraiter un enfant. Les divagations idéologiques sur la punition ne sont d'aucun recours si elles sont érigées en principe, puisqu'il faudrait avoir tout le background idéologique qui permet de différencier "punition" et "sanction".

En plus de ça moi je ne suis pas d'accord avec l'opposition systématique de "punition" et "acte éducatif".

On peut très bien éduquer un enfant à coups de trique... Du reste, les privations (de console de jeux vidéo, de télé, de dessert, de sortie, etc.) sont pratiquées couramment par de nombreux parents.

Maintenant sur l'analyse qui différencie le travail de l'animateur en réponses immédiates et en réponses éducatives, je suis partagé.

On peut tendre à travailler comme ça, chercher à atteindre ce fonctionnement-là, c'est sûr. Mais on ne peut pas y arriver quand on n'a pas les moyens.

Si elles te semblent logiques, les applications de terrain de ces idées mériteraient que tu les écrives.

Par exemple comment appliquer ces idées sur cette difficulté que j'ai rencontré en tant que surveillant périscolaire :

Tous les midis, nous faisions faire 500m au bord de la route à environ 100 enfants (on était 2 adultes). Tous les jours, au moins dix enfants s'éclataient à courir à travers le rang, bousculant ainsi des enfants et les mettant en danger à cause de la route.

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Tous les midis, nous faisions faire 500m au bord de la route à environ 100 enfants (on était 2 adultes). Tous les jours, au moins dix enfants s'éclataient à courir à travers le rang, bousculant ainsi des enfants et les mettant en danger à cause de la route.

Facile ! Les 10 mômes sont interdits de manger pendant une semaine !

lol

Bon plus sérieux, effectivement le débat "sanction/punition" en est un long...

Je pense une chose simple :

Je pense qu'un animateur qui commence dans l'animation n'en est pas encore à se poser des questions sur les droits de l'enfant, etc...

Mais plutôt :

"Tiens, j'aime bien les mômes, et si je faisait animateur ?!?"

Je pense que la notion "éducative" n'est pas ancrée chez les animateurs débutants (sinon ils choisissent instits, éducs, etc.). Je généralise surement mais c'est ce que j'ai vécu personnellement et ce que je vois aujourd'hui après pas mal d'années d'expérience...

Alors, proposer une idéologie sur la sanction plutôt que la punition, je ne suis pas sur que ça fasse mouche parmi les animateurs, et, surtout, que ça soit très "abordable", "compréhensible" réellement.

Expliquer à un animateur simplement les choses vaut surement mieux que lui faire part d'idéologie, de principe éducatif ou même de méthode active, etc...

Bref, la réparation d'une bêtise, quand elle est possible reste, à mon avis, la meilleure recommandation...

Quand une bêtise ne l'est pas, là est la difficulté.

Pour essayer d'apporter quelque chose au débat, partons du fait que tous les enfants sont différents.

Beaucoup de structure fonctionne ainsi :

Telle faute = telle sanction (un peu direct mais en gros, ça fonctionne comme ça...)

Pourtant une même bêtise peut donc être réalisée par des mains qui fonctionnent par différents mécanismes.

La sanction peut-elle alors être uniforme ?

Chaque enfant comprendra-t-il, tirera-t-il les mêmes conclusions d'une sanction qu'il aura reçu ?

Par ex :

Un enfant a tapé un autre enfant.

Il est méchant celui là, il sais que l'on a pas le droit, il est donc exclu du jeu, du groupe, où je ne sais quoi pour un temps donné. (après l'avoir sermonné)

Croyez-vous vraiment que tous les enfants vont en tirer la même expérience ?

La même envie de recommencer ou non ?

Il faut le faire réparer son erreur ? Lui demander de s'excuser (d'ailleurs ça aussi c'est intéressant, je vais en faire un sujet s'il n'existe pas...) ?

Bref, je pense, mais ce n'est que mon avis, que l'on peut mieux faire respecter les règles en s'adaptant à l'enfant.

Tout être est différent, moi-même ne vit pas une phrase comme mon collègue, mon voisin, mon pote, ma famille ou mon chien.

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Invité raymond

Salut à tous,

Merci pour vos réactions, je vais ajouter quelques précisions car Olivier a raison.

De plus, il ne faut jamais oublier aussi que vous n'avez que ma version des choses et donc mon ressenti:

- Pour le coin, je suis avec les 3-6 ans et actuellement, c'est tous les jours que les enfants vont au coin.

Leur méthode de base est d'avoir 3 smileys, un qui sourit, un qui sourit moins et un qui fait la tête, pour leur signaler qu'il y a trop de bruit. Dans l'idée, c'est bien. Elles utilisent une épingle à linge pour situer le niveau du bruit dans la pièce.

En même temps, elles réclament le silence et lorsqu'il y est, elles continuent à parler fort (je parle des animatrices) Elles n'arrivent pas à obtenir le silence et menacent de ne pas servir le repas, de ne pas donner le dessert, de le dire aux instit etc.....

- Pour le debout, je crois que c'est clair...

- mercredi, durant le temps calme, les anim écoutaient de la musique sur le pc relativement fort, elles gueulaient (désolée mais je n'ai pas trouvé d'autres termes) en même temps pour avoir le silence. Elles ont envoyé 3 enfants, 8-9 ans dans la salle d'à côté (salle de sieste) où les petits dormaient. Elles les ont assis parterre et refermaient la porte. Les 3 enfants sont donc restés un long moment assis parterre, dans le noir, avec les petits qui dormaient sur les matelas.

- Pour le scotcher et coudre la bouche, il est évident qu'elles ne vont pas leur coudre!!!

Par contre, scotcher, apparemment, c'est déjà arrivé (aux dires d'une ancienne mais cela reste des dires) L'une d'elle a d'ailleurs sorti le scotch un soir, ce n'est donc pas une plaisanterie.

Maintenant, le directeur trouve normal de les mettre au coin et de les faire manger debout, cela ne fait pas de mal. Pour l'assis dans le noir, il n'était pas au courant mais n'a pas été particulièrement choqué. Lundi après-midi, une réunion est organisée comme cela, je vais pouvoir m'exprimer ainsi que l'équipe.

Je pense que le problème de cette équipe, est qu'il n'y a pas de formateur. Ce sont des jeunes femmes (20 ans) qui se sont débrouillées seules pour mener les enfants. Le directeur est principalement dans son bureau et n'est pas réellement un animateur. Elles n'ont pas la notion de faire évoluer les choses. C'est toujours la faute des enfants et des parents qui ne savent pas les éduquer. C'est de la répression constante. D'ailleurs, entre elles, c'est agressif aussi et très égoïste. Pas de notion d'équipe.

J'espère que j'ai été un peu plus claire.

à plus

A mon avis les deux choses sont inutiles et idiotes.

Obliger un enfant à manger debout est contraire à toute idées d'éducation. Ils auront bonne mine, ces anims, lorque ils diront à un enfant :" Tiens toi bien à table".

Quant à mettre au coin, même avec des anims ,ce sont des méthodes qui, à mon avis ,détent de l'ère secondaire ou tertiaire, je ne sais plus.

J'aimerai poser une question à ces animateurs ou trices. Si chaque fois qu'ils font une bétise le directeur les faisaient manger débout ou les envoyaient au coin; qui manderait le plus souvent debout ? Les enfants ou eux ?

Apres ils iront se plaindre que les adultes ne s'inclinent que devant la violence!

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Bref, la réparation d'une bêtise, quand elle est possible reste, à mon avis, la meilleure recommandation...

Quand une bêtise ne l'est pas, là est la difficulté.

En fait... as-tu un exemple de bêtise qui est réparable? Un vol, où l'objet volé sera rendu? Et encore, ça c'est le minimum qu'on puisse exiger de la part du bêtiseur, mais il ne faut pas se contenter de ça, sinon il recommencera! Ce voyou! :lol:

Sur ces questions en fait, je me demande si le truc ne serait pas essentiellement qu'il y ait toujours une réaction des adultes, quelle qu'elle soit, tant qu'il ne s'agit pas de maltraitance.

Quant à mettre au coin, même avec des anims ,ce sont des méthodes qui, à mon avis ,détent de l'ère secondaire ou tertiaire, je ne sais plus.
Peut-être bien, d'ailleurs ça vaudrait le coup d'expliquer aussi ce qui a mis ces méthodes au rang des vieilleries.

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- debout durant 10 mns, à manger, lors des repas pour leur apprendre à ne pas se balancer sur une chaise,

Ah, le balancement sur la chaise ! On pourrait aussi ajouter le fait de courir dans les couloirs. Ce sont deux choses que les adultes s'évertuent à faire cesser et que les enfants adorent faire, et même font spontanément. A partir de là, une question s'impose : est-ce si dangereux qu'il faille l'interdire à tout prix, en passant notamment par le genre de punition que tu décris ?

Qu'on demande à des enfants de ne pas courir parce que les petits dorment à côté, c'est logique. Qu'on demande à un enfant de ne pas se balancer parce qu'il tape la chaise de son voisin de derrière en faisant ça, c'est tout aussi logique. Mais qu'on interdise ça systématiquement, dans un cadre de loisirs, c'est tout simplement ridicule. Les adultes se fatigueront beaucoup moins s'ils lâchent du lest sur les faits anecdotiques et se concentrent sur l'essentiel.

Leur méthode de base est d'avoir 3 smileys, un qui sourit, un qui sourit moins et un qui fait la tête, pour leur signaler qu'il y a trop de bruit. Dans l'idée, c'est bien.

Mais dans l'idée, on peut faire mieux. Tu bosses dans un cadre périscolaire, j'imagine donc que tu as les enfants en fin de journée, après la classe. Ils ont donc passé une journée "contrainte", au sens où ils ont travaillé, se sont concentrés, etc. Ne peut-on pas leur laisser une soupape de décompression ? Jouer dehors par exemple ? C'est peu de choses, mais ça fait souvent du bien.

En tout cas, bon courage, car conduire le changement en étant "simple" animatrice et en minorité, c'est pas un cadeau !

Pour ce qui concerne la première proposition, elle consiste en clair à agir sur la vie de son groupe pour faire en sorte que les confrontations soient évitées. [...] C'est l'action la plus facile mais la moins éducative. Il s'agit de faire en sorte que ça n'arrive pas.

[...]

A partir de là, 2 choix: le comportemental simple avec organisation et évitement ou l'éducatif.

Je ne comprends pas en quoi un travail préventif n'aurait rien ou peu de choses à voir avec le champ éducatif. Pour limiter les incidents (je n'ai pas dit "éviter"), plein d'actions peuvent être mises en place : un taux d'encadrement renforcé (choix de l'organisateur éminemment éducatif), un agencement agréable d'une salle, des animations en petit groupe, une consultation des enfants sur le fonctionnement du séjour, etc. Là, nous sommes en plein dans l'éducatif et à la croisée des chemins entre les conditions matérielles, humaines, financières... qui dépassent le cadre d'intervention de l'équipe d'animation et renvoient aux intentions de l'organisateur.

Quant à dire que c'est l'action la plus facile... cela me semble plutôt l'inverse ! Outre qu'une équipe d'animation n'a pas toujours les leviers d'action sur des décisions qui relèvent de l'organisateur, cela demande une connaissance fine des enfants : avant une activité, il faut en effet anticiper leurs réactions, prévoir ce qui risque de les gêner, s'assurer de la sécurité de l'activité proposée, etc. Cela demande une expérience importante et un certain recul sur sa pratique. A côté, punir à tour de bras n'a jamais été aussi facile !

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Invité Noël KOLM

Quelques rappels fondamentaux en rapport avec les réflexions proposées:

Tout d'abord, quelques-unes de ces réflexions proposées sont tout à fait de bon sens et j'ai eu quelque plaisir à les voir énoncées.

Ensuite:♠

Sanction et punition ne sont pas du même ordre et il faut bien manier les 2. L'une n'exclue pas l'autre. Mais méfions-nous bien que ce que l'on appelle punition ne soit pas sous-tendu par quelque vengeance à l'encontre d'un enfant qui nous a bien embêté.

Edicter des sanctions automatiques relatives à la "faute" me parait inadmissible. Faut-il rappeler que même en justice la réponse à la "faute" s'apprécie en fonction des circonstances et de la personnalité du fauteur.

Telle faute = telle punition ? Qui qu'en soit l'auteur, quelqu'en soient les circonstances! Qui peut de nos jours admettre cela... surtout avec des enfants. Comme des gages dans nos jeux?

Faut-il encore rappeler qu'en matière de faute de mineurs, la Loi prévoit la primauté de l'éducatif sur le répressif. C'est un principe. Il ne fixe pas le niveau à partir duquel il s'appliquerait. C'est un principe fondamental. A fortiori dans le cadre de la vie courante dont font partie les loisirs. Or comment échapper au fait qu'une punition est un acte de répression?

Il est clair qu'un acte répressif a une portée éducative. Reste à savoir laquelle tant il est évident qu'elle peut être d'exclusion, de régression, d'humiliation et donc d'atteinte à l'image que chacun a de soi, de valorisation quelquefois quand on en sort fier ou autre encore. C'est la raison pour laquelle, puisque tout acte a une portée éducative, il faut tenter de comprendre ce que l'on choisi de faire (ou de ne pas faire); mais que rien ne sera neutre. Surtout dans ce domaine.

Quoi, un animateur n'aurait pas d'action éducative? Mais toute personne qui entre dans le champ d'un enfant a une influence et, en conséquence, a une action éducative, même si, comme Mr. Jourdain et sa prose, il a une telle action sans s'en rendre compte. Que l'on dise qu'un animateur n'est pas un éducateur de profession, soit. Mais s'il ne l'est pas de profession il l'est de fait. Comme beaucoup de monde. Mais à une place où cette action a une grande importance.

Non, la faute ne peut être réduite à elle-même. On ne doit l'appréhender que dans le cadre de son contexte en ce compris le fauteur lui-même. Surtout quand il s'agit d'un enfant. En dans ce contexte se trouve l'animateur. C'est là la raison pour laquelle on ne peut donner hors de son contexte l'indication de l'opportunité de telle réponse à tel acte.

Par contre nous devons rappeler, surtout aux plus jeunes d'entre nous et justement eu égard à leur inexpérience les quelques principes qui doivent nous guider. Mieux vaut une réponse pas très idoine après réflexion insuffisante qu'une réponse sans réflexion. Non, il n'y a pas de recettes. Oui, il faut réfléchir tout le temps.

Méfions-nous du spontané.

Etc.

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