Invité Noël KOLM

La Télé En Colo ?

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Invité Noël KOLM

Nous venons d'avoir 2 soirées consacrées à l'influence de la télé sur ses spectateurs (sur la 2): la première soirée sur thème d'un jeu possible "Xtreme", la 2ème en docu et commentaires relatifs aux jeux télé, aux émissions de télé-réalité, à star'ac, etc... Le tout avec beaucoup d'informations, commentaires, analyses et interprétations.

Voyez que je suis la télé (au cas où il viendrait à l'idée de quelqu'un que je n'aimerai pas la télé...).

Évidemment qu'il me vient tout de suite à l'esprit que si les enfants passent effectivement 3 heures par jour devant la télé lorsqu'ils sont dans leur famille, la colo qui est le complément de l'école et de la famille peut-elle se contenter de refaire ce qui est déjà la première activité des enfants hors école?

N'avons-nous pas une occasion rare, et donc à ne surtout pas manquer, de proposer autre chose aux enfants que ce qu'ils ont l'habitude de voir TOUS LES JOURS! Parceque si c'est ça, pourquoi viennent-ils??

Même si, justement par habitude et conditionnement, si on leur demande de choisir entre plusieurs activités ou soirées ils choisiront spontanément la télé (on ne choisit que ce que l'on connait).

Ce que nous avons découvert de l'influence de la télé est effrayant: conditionnement à un un système de valeurs conformes à la société de consommation (bien normal puisque la télé ne vit que de la pub qui elle-même n'existe que pour maximiser la consommation). Au détriment de tout jugement critique, et de tout développement personnel.

Peut-on dire que l'on respecte la personnalité d'un enfant lorsqu'on le met devant un écran qui n'a d'autre but que de le conditionner, nous, nous qui nous disons "animateurs", c'est à dire chargés de son animation et pas simplement accompagnateur.

Et que dire de l'influence sur les enfants des ressorts qui animent les émissions dites de télé-réalité lorsque, pour faire des auditeurs, on nous expliquent qu'elles ne jouent que sur nos pulsions de base (c'est ce qui nous a été expliqué), en opposition avec toute action éducative visant à amener des enfants à l'autonomie (de pensée et de jugement) et, justement, au contrôle de leurs pulsions archaïques?

Quelqu'un a-t-il déjà essayé une colo sans télé ?

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Quelqu'un a-t-il déjà essayé une colo sans télé ?

Oui, comme beaucoup... A vrai dire, je crois même que c'est une habitude répandue que de ne passe servir de la télé en colo. Et sur ce forum, tu risques plutôt de trouver des opposants aux soirées télé quotidiennes. Qu'est-ce qui te fait dire que la télé en colo est si courante ?

Ceci étant, je ne suis pas opposé en bloc à la télé dans les séjours de vacances. Puisqu'effectivement, les enfants consomment plus de 3h de télé par jour, pourquoi la colo ne serait pas le lieu où l'on apprend à choisir une émission plutôt que de s'installer passivement devant l'écran et zapper ? Je trouve plutôt intéressant le principe d'une télé en colo que l'on allume qu'après avoir fait son choix. Une belle salle télé, avec des affiches au mur, des synopsis de films et des photos d'exploitation pour aider à faire un choix parmi la DVDthèque du centre, j'y suis plutôt favorable.

Je ne crois pas que c'est en supprimant complètement la télé de la colo qu'on aidera les enfants à devenir des spectateurs critiques et avertis. Revenus chez eux, ils reprendront cette habitude comme avant. Mieux vaut, me semble-t-il, autoriser la télé à petites doses dans les centres de vacances, de façon encadrée et réfléchie, en associant les enfants.

Il reste très plaisant de s'installer confortablement dans un fauteuil pour regarder un film, ne l'oublions pas. Evitons les réquisitoires un peu faciles contre la télé...

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Quelqu'un a-t-il déjà essayé une colo sans télé ?

En 12 ans de colos, jamais vu de télé sur un centre (enfin l'objet "télé" oui avec un magnétoscope mais sans antenne).

Donc jamais de télé en colo pour ma part - par contre une soirée cinéma de temps en temps (où j'ai plutôt tendance à me servir du vidéoprojecteur et de la chaine hifi - avec tout ce qui va autour (billets d'entrée, pop-corn, affiche du film, etc.)

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Quelqu'un a-t-il déjà essayé une colo sans télé ?

Je ne vais pas être très originale dans ma réponse par rapport à Quentin et Olivier mais toutes les colos que j'ai faîtes, n'avaient pas de télé. A la rigueur, s'il y en avait une, une soirée cinéma pouvait être organisée mais vraiment rarement.

Donc la question ne s'est jamais posée. D'ailleurs, les enfants comme les animateurs ne me l'ont jamais réclamée.....

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Évidemment qu'il me vient tout de suite à l'esprit que si les enfants passent effectivement 3 heures par jour devant la télé lorsqu'ils sont dans leur famille, la colo qui est le complément de l'école et de la famille peut-elle se contenter de refaire ce qui est déjà la première activité des enfants hors école?

N'avons-nous pas une occasion rare, et donc à ne surtout pas manquer, de proposer autre chose aux enfants que ce qu'ils ont l'habitude de voir TOUS LES JOURS! Parceque si c'est ça, pourquoi viennent-ils??

Même si, justement par habitude et conditionnement, si on leur demande de choisir entre plusieurs activités ou soirées ils choisiront spontanément la télé (on ne choisit que ce que l'on connait).

Complément ne veut pas dire proposer les mêmes activités qui se déroulent en classe ou en famille. Bien au contraire, les colos ou en tout cas, toutes les activités extra et péri scolaires et en dehors de la famille ont pour but, logiquement, d'offrir un horizon nouveau. J'ai vu pas mal d'endroits en France et la télé n'était jamais présente. Maintenant, je n'ai pas tout vu bien évidemment. J'en déduis que ton expérience est différente.

Le conditionnement sera vrai si l'équipe choisit de proposer la télé et encore, comme le disait très justement Quentin, tout est une question de présentation et de but pédagogique. La télé n'est pas un monstre, c'est ce que nous en faisons qui la transforme en "lobotomisateur"

Ce que nous avons découvert de l'influence de la télé est effrayant: conditionnement à un un système de valeurs conformes à la société de consommation (bien normal puisque la télé ne vit que de la pub qui elle-même n'existe que pour maximiser la consommation). Au détriment de tout jugement critique, et de tout développement personnel.

Cette réflexion soulève une question: tu parles d'influence négative de la télé mais tout ce que tu écris jusque-là est la suite de deux émissions, que tu as vues à la télé!!! N'est-ce pas contradictoire? Pourquoi ces émissions sont moins conditionnées que la pub?

Peut-on dire que l'on respecte la personnalité d'un enfant lorsqu'on le met devant un écran qui n'a d'autre but que de le conditionner, nous, nous qui nous disons "animateurs", c'est à dire chargés de son animation et pas simplement accompagnateur.

Et que dire de l'influence sur les enfants des ressorts qui animent les émissions dites de télé-réalité lorsque, pour faire des auditeurs, on nous expliquent qu'elles ne jouent que sur nos pulsions de base (c'est ce qui nous a été expliqué), en opposition avec toute action éducative visant à amener des enfants à l'autonomie (de pensée et de jugement) et, justement, au contrôle de leurs pulsions archaïques?

Ce n'est pas la télé qui conditionne les enfants, elle est simplement un instrument, mis à disposition dans son environnement. N'oublions pas que ce sont les adultes, qui l'entourent, qui décident (enfin, normalement!!!!) de ce qu'il doit apprendre ou pas. Je pense qu'il est important d'expliquer les choses aux enfants car ils en comprennent beaucoup. Cela demande du temps bien évidemment et c'est peut-être ce qui manque le plus actuellement à tous les adultes.

Quand à la télé réalité, qui explique que cela joue sur nos pulsions de base? Les journalistes du petit écran?

Je trouve que c'est trop facile et trop généraliste de dire que la télé est mauvaise pour les enfants. C'est ce que nous en faisons ou ce que nous n'en faisons pas, qui peut être nuisible.

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Invité Noël KOLM

Les réponses m'inspirent 3 réflexions:

D'abord, en réponse à mon étonnement qu'il n'y ait pas de partisans déclarés de la télé en colo, peut-être faut-il admettre le 1er paragraphe de la réponse de Quentin qui est que sur ce site il serait très probable de ne pas avoir de position en faveur de la télé; c'est à dire que sur ce site on ne trouverait que (peut-être) des gens non dépendants de la télé. Sauf auto-censure ?

Ensuite, il n'est pas impossible que cette absence (pour l'instant, d'autres interventions viendront peut-être) de soutien déclaré à la télé soit conforme à l'air du temps qui fait qu'il est plutôt de bon ton de ne pas s'avouer accroc à cette télé... (contrairement aux enfants...)

Enfin, je rejoins tout à fait Quentin lorsqu'il propose une appropriation intelligente de la chose en se disant que puisque chez les parents cette démarche critique de choix est rarement faite, c'est un bon choix que de profiter de notre temps de colo pour apprendre à le faire.

Mais enfin... nier la chose ne suffit pas à la faire disparaitre et bien que, comme chacun, je ne sache que ce qui se passe dans mon proche entourage, il me semble que la télé est assez présente dans les colos et qu'elle meuble bien des soirées. La tentation et les nouveaux Robinson des îles me semblent être là. Probablement que ça doit être beaucoup dans certaines et pas du tout dans d'autres. En tous cas, il est remarquable que nous avons pour l'instant des "pas du tout".

Mais enfin, encore, il me semble que se pratiquent largement des jeux télé dans de nombreuses colos. Si ce n'est pas l'écran qui est là, c'est son esprit. Je connais des projet pédagogiques qui sont pour le moins assez contradictoires avec des jeux basés sur la chance sans effort ni risque, sur des gains par seul hasard, sur des valeurs directement inspirées de celles qu'imposent à la télé les annonceurs qui vivent de la consommation, des contacts avec la nature qui ne sont faits que pour mettre en valeur l'absence dans cette nature de tout ce qui est disponible sur les rayons des supermarchés, etc. J'ai même rencontré des stagiaires dont les "formateurs" n'ont pas éveillé de critique à cet égard... La télé comme source d'inspiration et modèle culturel?

Comme ce que je dis laisse aisément supposer ce que j'en pense, je redis que j'aimerais entendre la voix de ceux qui pensent autrement... Si possible sans mécanisme d'évitement comme j'en ai rencontré dans un projet de réflexion autour des sports mécaniques sur ce même site, et qui s'est terminé par une réflexion sur la fabrication de la crème au chocolat artisanale comme démarche écologique!!! Fermez le ban.

Noël

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Ensuite, il n'est pas impossible que cette absence (pour l'instant, d'autres interventions viendront peut-être) de soutien déclaré à la télé soit conforme à l'air du temps qui fait qu'il est plutôt de bon ton de ne pas s'avouer accroc à cette télé... (contrairement aux enfants...)

Il ne faut pas lire ce qui n'est pas écrit...

Pour ma part, je regarde beaucoup la télé dans ma vie quotidienne (enfin je n'ai pas le temps de trop regarder mais elle est souvent allumée) mais m'en passer en colo n'a jamais été un sacrifice. La vie en colo est une vie dans un environnement différent qui fait qu'aucun manque ne se fait ressentir. Pourquoi vouloir reproduire la vie quotidienne sur un temps de vacances, dans un environnement différent ? Pourquoi les priver de télé me direz-vous... je n'en sais rien, en tout cas aucun enfant ne m'a formulé ce manque jusqu'ici sauf dans des cas bien particuliers comme une coupe de monde de football ou autre événement important pour eux pour lesquels on a toujours pu trouver une solution. Mais c'est plutôt le lien avec la réalité, avec l'information, qui est recherché là, pas vraiment le monde de la télévision.

Quand au "bon ton"... on est derrière un pc, sur un forum de discussions, je ne vois pas l'intérêt de masquer la réalité et de répondre ce qui est dans l'air du temps. Personne n'est en entretien d'embauche ! (Et puis quand on veut écrire qqch dont on est pas fier, il suffit d'écrire en tant qu'invité sous un autre pseudo... certains ici savent bien le faire ;)

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Ah qu'il est facile de répondre ainsi Mr Noël Kolm.

Nous sommes tous dans un moule et nous n'osons pas l'avouer. Heureusement que tu es là pour nous écrire tes théories, affirmer qu'elles sont vraies et surtout, ne jamais répondre aux questions posées.

Ne serait-ce pas les attitudes que pas mal de nos politiques adoptent si facilement?

Une personne qui se trouve dans un bureau, qui ne connait pas la réalité du terrain même s'il nous affirme haut et fort le contraire et qui nous assène de théories plus ou moins réalistes?!!! Dès que des questions pratiques apparaissent, elle n'y répond pas ou retourne celles-ci contre l'autre.

Merci pour cette belle leçon de pédagogie.

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D'abord, en réponse à mon étonnement qu'il n'y ait pas de partisans déclarés de la télé en colo, peut-être faut-il admettre le 1er paragraphe de la réponse de Quentin qui est que sur ce site il serait très probable de ne pas avoir de position en faveur de la télé; c'est à dire que sur ce site on ne trouverait que (peut-être) des gens non dépendants de la télé. Sauf auto-censure ?

Tu amalgames la "dépendance" de chacun et le fait d'autoriser la télé en colo, ce qui est bien différent. D'abord, cette supposée dépendance se doit d'être définie précisément. Ensuite, comme l'a dit Olivier, on peut regarder beaucoup la télé sans souhaiter qu'elle soit présente en colo.

Mais enfin... nier la chose ne suffit pas à la faire disparaitre et bien que, comme chacun, je ne sache que ce qui se passe dans mon proche entourage, il me semble que la télé est assez présente dans les colos et qu'elle meuble bien des soirées. La tentation et les nouveaux Robinson des îles me semblent être là. Probablement que ça doit être beaucoup dans certaines et pas du tout dans d'autres. En tous cas, il est remarquable que nous avons pour l'instant des "pas du tout".

Ca n'a rien de remarquable. Tu voudrais que la télé soit présente dans bien des colos pour asseoir ta théorie, mais nous sommes déjà trois à te dire qu'il n'en est rien. Je m'appuie pour cela sur les huit centres différents dans lesquels j'ai encadré, Olivier justifie d'une pratique de douze ans... autant d'expériences qui fondent notre avis : la télé est soit physiquement absente des centres, soit utilisée dans des occasions particulières. Et cela ne relève plus de notre proche entourage : j'ai encadré dans plein de régions, tant pour des assos que pour des sociétés, en tant qu'animateur ou en tant que directeur, et ce constat a été maintes fois vérifié.

Mais enfin, encore, il me semble que se pratiquent largement des jeux télé dans de nombreuses colos. Si ce n'est pas l'écran qui est là, c'est son esprit.

Oui, il en existe. Consommée plus de 3h par jour, la télé et ses émissions sont la référence commune de beaucoup de gens, enfants comme adultes. Je me souviens d'ailleurs, étant gamin, que mes copains parlaient souvent du film vu la veille lorsqu'ils étaient encore à la grille de l'école le matin. Cette référence commune, les anims l'ont aussi. Peut-être que, par solution de facilité, adapter un jeu TV est rassurant pour un anim : règles connues, principe du jeu communément partagé, etc. A nous, directeurs ou organisateurs, de les encourager à se confronter à la nouveauté, à favoriser la création plutôt que la reproduction...

Je connais des projet pédagogiques qui sont pour le moins assez contradictoires avec des jeux basés sur la chance sans effort ni risque

La chance fait partie intégrante de bien des jeux d'enfants, depuis des générations. Ce n'est pas la télé qui encourage le recours à des jeux de hasard.

Si possible sans mécanisme d'évitement comme j'en ai rencontré dans un projet de réflexion autour des sports mécaniques sur ce même site, et qui s'est terminé par une réflexion sur la fabrication de la crème au chocolat artisanale comme démarche écologique!!! Fermez le ban.

Ah ah ah ! Noël ou l'art de ne pas lire et de transformer ce qui a été écrit ! Dans le post auquel tu fais référence, initialement consacré aux sports mécaniques, nous avons eu l'occasion de faire une digression naturelle sur l'environnement et plus précisément sur les moyens de lutter en colo contre la pollution et la consommation effrenée, que tu es d'ailleurs le premier à avoir évoqué. Aux dernières nouvelles, c'est plutôt toi qui a évité le sujet : la question de Laballe attend toujours ta réponse ! On a lu ton constat amer, on voudrait bien découvrir tes solutions.

Ensuite, la pâte à tartiner n'a pas été citée comme une démarche écologique mais comme un moyen de retrouver le plaisir de faire soi-même. Il participe cependant du même principe : en faisant soi-même, on limite aussi la production d'emballages. Et je peux t'assurer que les enfants sont bien plus contents de manger ce qu'ils ont fabriqué eux-mêmes plutôt que de se goinfrer de Captain' Choc sans savoir quoi faire de l'emballage individuel...

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Ah ah ah ! Noël ou l'art de ne pas lire et de transformer ce qui a été écrit ! Dans le post auquel tu fais référence, initialement consacré aux sports mécaniques, nous avons eu l'occasion de faire une digression naturelle sur l'environnement et plus précisément sur les moyens de lutter en colo contre la pollution et la consommation effrenée, que tu es d'ailleurs le premier à avoir évoqué. Aux dernières nouvelles, c'est plutôt toi qui a évité le sujet : la question de Laballe attend toujours ta réponse ! On a lu ton constat amer, on voudrait bien découvrir tes solutions.

Je me permets de rajouter que j'attends aussi des réponses sur les posts:

- Réflexions sur les punitions

- Associations, Sans Respect Pour Les Animateurs

- Soirées "Casino" Pour Enfants ?

Je trouve toujours dommage de ne pas défendre ses idées car elles peuvent en apprendre beaucoup aux autres. Le désavantage de l'écrit est que l'on peut interpréter les mots à notre manière, en fonction de notre vécu et de ce que nous sommes. Le dialogue permet d'expliquer des idées que le lecteur n'a peut-être pas compris correctement au départ. C'est très enrichissant car cela demande aussi à celui qui doit répondre, des efforts de réflexions supplémentaires pour être encore plus clair dans ses propos.

En espérant avoir des réponses ce coup-ci!!!

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Invité Noël KOLM

Pour poursuivre la discussion, et dans le désordre :

Sur le sujet des sports mécaniques :

Quels qu’aient été les mécanismes ou les digressions, le fait est qu’il n’a plus été question du sujet proposé : les sports mécaniques (essentiellement à pétrole) sont-ils opportuns de nos jours pour des enfants ?

Je précise que l’association de Yann Arthus-Bertrand agissant en partenariat avec la Ligue de l’Enseignement n’a pas trouvé d’autre réponse à cette ambiguïté que de me renvoyer vers la Ligue. Et que cette dernière m’a répondu que « c’était prévu dans des projets pédagogiques globaux »… Dont j’ai demandé à avoir connaissance pour voir comment se traitent les grands écarts ! Sans suite. En Ovalie, ça s’appelle « botter en touche ».

Je n’aurai pas donné mes solutions.

Les solutions… toutes faites ? Nous avons, chacun d’entre nous, à réfléchir, alimenter nos idées et en général être prêts à apporter les meilleures réponses possibles aux situations rencontrées. Mais s’il est vrai que la seule motivation des organisateurs est de faire venir des « clients », alors il doivent être clairement identifiés comme commerçants et quittent le secteur associatif.

La chance ?

L’existence de la chance et du hasard n’en justifie pas la valorisation.

Du tabac et de l’alcool, il y en a toujours eu dans la vie des adultes. Doit-on pour autant les valoriser ? Nous. Même si les producteurs, eux, le font.

Dans notre contexte :

Les enfants ont une partie de leur vie consacrée à l’école.

Plus tard, une partie de leur vie aussi consacrée au travail.

Et l’école est censée les y préparer (entre autres).

Bien sur qu’à l’école on peut n’apprendre qu’un chapitre par matière et espérer que c’est sur celui-ci que l’on sera interrogé… Jouer la chance (ou plutôt son espérance) au lieu de l’effort ? Espérer le gain sans être tenu à l’effort.

Plus tard, l’évolution de la vie de chacun dépendra de beaucoup de facteurs. Celui qui, en général, s’avère le plus fructueux est le facteur travail et effort. Devrait-on se contenter d’attendre la chance ?

Dans la responsabilité que nous avons, nous, acteurs de l’ Education Populaire, devons-nous favoriser ou valoriser la chance ? Cependant elle existe et peut être intégrée. Mais… subsidiairement .

La chance, bien entendu, n’est pas à exclure. Cependant, elle ne peut servir de projet éducatif.

Qu’après un jeu il faille absolument qu’il n’y ait qu’un seul et unique gagnant alors que 2 candidats sont au même niveau, et que pour ce faire on tire au sort (à la chance), ceci est admis… comme question subsidiaire. Sinon, ce n’est plus un jeu, c’est une loterie.

Que de temps en temps, à leur place, quelques jeux de hasard existent, soit. Une partie de nain jaune ou de petits chevaux n’a jamais fait de mal à personne ; par contre, si vous combinez le gain d’argent à la chance et non au travail, je vous laisse imaginer les traces que ceci peut laisser dans des têtes juvéniles. Qu’une soirée entière soit ainsi dominée par la chance… J’ai évoqué, sans réponses, les soirées « casino ».

S’agissant de la reprise de jeux « vu à la télé » :

Il y a en effet de multiples raisons pour récupérer ceux qui peuvent être conformes à nos projets. Mais je dois dire avec fermeté que ce n’est pas parceque c’est « vu à la télé » que c’est bien.

Ce qui est conforme à nos projets a sa place dans nos programmes. Ce qui ne l’est pas, NON.

De nos jours, certaines chaînes ont pour vocation de faire de l’audience. Leurs choix d’émissions sont donc dictés par cela. D’ailleurs, dès qu’une émission baisse (en audience), elle est reléguée ou supprimée. Est-ce que cette recherche de clientèle, fondement des options de la télé serait le même fondement que nos projets ? Peut-on trouver concordance sur les principes de base, les leurs et les nôtres ?

La récupération de jeux télés n’est-elle pas plutôt simplement la reproduction (en petit et en moins bien) de ce qui est présenté par les chaînes ?

Aussi, je soutiens bien entendu fermement la dernière phrase du commentaire : se confronter à la nouveauté, favoriser la création plutôt que la reproduction qui exclut péremptoirement les jeux télé en colo et avec laquelle je suis pleinement d’accord.

S’agissant de la critique de mes commentaires :

- Discuter de la qualité de celui qui parle n’est pas discuter du sujet. Ceci permet même d’éviter le sujet…

- Quand quelqu’un vous montre la lune, ce n’est pas le doigt qu’il faut regarder.

- Pour votre information, puisque vous voudriez me réléguer à je ne sais quelle place dans un bureau ou une administration, il s’avère que j’ai quelque légitimité à parler de ces choses, mais ceci n’est pas intéressant (je suis d’ailleurs suffisamment à l’aise là-dessus pour signer de mon nom et pas d’un pseudo).

- Séparons les sujets : la chose d’un côté et celui qui dit la chose d’un autre.

Mais je souhaite ajouter ceci : vos forums sont un lieu d’échange formidable que je trouve essentiel et très appréciable. C’est pour cela que j’y participe activement, tentant d’amener ma pierre à l’édifice.

Leur libre accès est une grande qualité.

En clair, je ne peux que vous encourager à poursuivre et si d’une façon ou d’une autre mes interventions gênaient, c’est moi qui devrais me retirer.

Ce préambule étant posé, je précise que s’il est bien normal que les uns et les autres nous recherchions à résoudre les problèmes et conflits auxquels nous sommes confrontés, je ne peux que me hérisser chaque fois que quelqu’un propose une réponse à un problème posé. Il faut avoir les outils de notre autonomie : il nous appartient donc de faire en sorte que chacun d’entre nous soit le mieux préparé à être pertinent dans toutes les situations possibles, sans réponse préfabriquée, apte à comprendre ce qui se joue et à agir en conséquence. Les personnalités de chacun sont suffisamment différentes pour que leur respect exige à chaque fois la bonne attitude, individuelle, différenciée. En matière de relations humaines, pas de recettes… sauf dans une démarche de conditionnement… Mais ce serait l’antithèse de l’animation.

Et moi, je me pose des questions : celles que j’ai déjà soulevées. Il y en aura d’autre, si vous le voulez bien. Mais les réponses « dans l’air du temps » ne valent que ce qu’elles valent.

Cela étant, je n’interviens ici ni pour pérorer, ni comme donneur de leçons. Juste pour m’informer et participer, peut-être, un peu, à l’évolution des idées… si c’est acceptable, surtout quand c’est iconoclaste.

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Sur le sujet des sports mécaniques :

Merci de répondre sur le sujet concerné sinon cela devenir difficile à suivre :bigemo_harabe_net-83:

Les solutions… toutes faites ?

Cela n'existe pas. Mais en exposant les solutions que l'on a trouvé dans une situation forcément singulière, on permet à d'autres de se faire une idée, de se positionner, de s'alimenter d'autres idées. Donner "une solution" ne veut pas dire donner "la solution". C'est un peu l'objectif du forum des situations d'AnimNet.com.

La chance ?

Effectivement tout ce qui existe n'est pas à promouvoir. Mais autant il semble admis que la proposition de Quentin sur l'utilisation "pédagogique" d'une salle télé est intéressante, autant il doit bien aussi être intéressant d'aider les enfants à maitriser les aspects "difficiles" de la vie quotidienne et ici ce n'est pas la chance mais en fait la frustration liée à la malchance. Faudrait-il, au contraire, tout aseptiser ? retirer toute trace de chance ? qu'il n'y ait jamais de perdant ? qu'il n'y ait jamais de plat que les enfants "n'aiment pas" proposé aux repas ? Je disais qu'une colo c'est un peu une parenthèse dans la vie quotidienne, mais pas forcément une bulle ?

S'agissant de la reprise de jeux « vu à la télé » :

Mais comme beaucoup de choses, (on en a discuté sur le sujet des pjc, sur celui des punitions et du terme maltraitance) tout dépend du COMMENT.

On peut très bien fabriquer un jeu à base d'une règle connue d'un jeu télé. Mais c'est bien le comment on va le transformer, l'adapter, le mettre en place et le mener qui va en faire un jeu intéressant ou pas.

- Discuter de la qualité de celui qui parle n'est pas discuter du sujet. Ceci permet même d'éviter le sujet…

- Quand quelqu'un vous montre la lune, ce n'est pas le doigt qu'il faut regarder.

- Pour votre information, puisque vous voudriez me réléguer à je ne sais quelle place dans un bureau ou une administration, il s'avère que j'ai quelque légitimité à parler de ces choses, mais ceci n'est pas intéressant (je suis d'ailleurs suffisamment à l'aise là-dessus pour signer de mon nom et pas d'un pseudo).

- Séparons les sujets : la chose d'un côté et celui qui dit la chose d'un autre.

Tout le monde a la légitimité d'émettre un avis (de toute façon nous ne sommes pas sur des sujets scientifiques sur lesquels il existe une seule réponse valable).

Vous avez affirmé que la télé était très présente en colo, nous sommes plusieurs à affirmer le contraire, la réponse doit se trouver au milieu. Je ne connais pas votre parcours en dehors du centre que vous gérez, qui ne peut à lui seul représenter l'ensemble des centres en France (et nous n'avons pas besoin de le connaître).

Concernant la signature, vous comprenez bien quel était le sens de mon propos, tous vos messages ne sont pas signés de votre nom.

En clair, je ne peux que vous encourager à poursuivre et si d'une façon ou d'une autre mes interventions gênaient, c'est moi qui devrais me retirer.

Personne n'a à se retirer. Le débat est toujours constructif tant qu'il se situe au niveau des idées.

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Bonjour Noël,

Je n'aurai pas donné mes solutions.

Tes messages sont riches de réflexions et je trouve tes interrogations tout à fait pertinentes : en ce sens, il est toujours agréable de remettre en question nos choix éducatifs, ce que nous tenions pour sûr et certain, etc. Cependant, j'avoue avoir du mal à te suivre sur le terrain théorique. Si je suis en accord avec certaines de tes idées, leur application concrète relève parfois de la douce utopie. Mais peut-être faut-il de ça pour avancer ?

Toujours est-il qu'en avançant des propositions concrètes, issues de ton "expérience de terrain" - et qui ne sont pas nécessairement des solutions -, tu permettras plus facilement l'échange. N'oublions pas que le public du forum est composé d'animateurs saisonniers donc souvent jeune, qui n'a pas nécessairement les mêmes références ni le même bagage de connaissance que toi : échanger sur nos pratiques concrètes permet de mieux se représenter les choses.

Mais s'il est vrai que la seule motivation des organisateurs est de faire venir des « clients », alors il doivent être clairement identifiés comme commerçants et quittent le secteur associatif.

Oui et non. Ton organisme a par exemple acheté des liens sponsorisés sur un site présentant des colonies de vacances. Je pense que vous cherchez par là à avoir plus d'enfants sur vos séjours, plus de "clients" donc. Cela n'a rien de condamnable, mon organisme en fait autant. J'apporterai néanmoins une distinction importante : sans inscription, un organisme - et, derrière, un projet éducatif - ne peut que mourir. Oui, il faut parfois séduire les parents, recourir à des méthodes qui s'apparentent à du commerce. Mais veillons dans ce cas à ne pas trahir nos valeurs.

L'un de nos séjours qui rencontre le plus de succès est composé majoritairement d'activités sportives. Ce sont elles qui permettent de déclencher l'inscription. En gros, pour parler un peu vulgairement, elles servent de produits d'appel. Pourtant, à l'issue du séjour, les enfants retiennent autre chose de leur colo : ils ont préparé le goûter pour tous les autres gamins, ils ont fait un jeu de camouflage en forêt, ils ont appris à utiliser un opinel, etc. Mais pour nous, il est impossible de construire un descriptif de séjour sur ces seules activités : nous n'aurions pas grand monde, car ce n'est pas "séduisant". Nous avons donc pris le parti d'attirer les parents et les enfants grâce à des activités phares, mais qui ne constituent pas finalement le coeur du séjour. Il y a beaucoup d'à-côtés tout aussi riches. Cela permet à notre projet de vivre, et c'est sans doute là l'essentiel.

Mais je souhaite ajouter ceci : vos forums sont un lieu d'échange formidable que je trouve essentiel et très appréciable. C'est pour cela que j'y participe activement, tentant d'amener ma pierre à l'édifice.

Leur libre accès est une grande qualité.

En clair, je ne peux que vous encourager à poursuivre et si d'une façon ou d'une autre mes interventions gênaient, c'est moi qui devrais me retirer.

Personne ne souhaite cela. Un forum vit surtout grâce aux échanges d'idées et aux confrontations passionnées. Quand tout le monde est d'accord, un forum est finalement bien triste. Tant mieux au contraire si c'est animé !

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Bon ben, puisque je n'aurais jamais de réponses à mes questions, je retourne à mes blagues absurdes (mot qui d'ailleurs me semble tout à fait approprié ici!!!)

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Sur le côté commercial des associations d'éducation populaire, je crois que tout le monde cherche à avoir du public, pour conserver son poste. On est en plein dans l'activité commerçante.

Depuis que je bosse dans ce milieu, je ne croise que des organisateurs qui ont de beaux projets (associatifs, éducatifs...) mais qui n'en contrôlent pas l'application. Un organisateur qui s'enquiert du travail éducatif ou pédagogique??! :lol:

Ah par contre pour contrôler les dépenses, alors là, tout est réglo, impitoyable.

J'exagère ; j'ai connu un CE (bien connu d'Olivier je crois) qui m'a toujours tenu un discours cohérent sur le bénévolat et l'éducatif. Et une fédération organisant des vacances pour personnes handicapées dont le projet éducatif m'a toujours été transmis, en tant qu'animateur ou directeur, par des responsables (organisateur, président de l'association...). Je tiens ces deux organisateurs pour modèles rares.

Pour une soirée casino, si on arrive à donner aux enfants un peu de recul par rapport au jeu, c'est bien, non?

Pour votre information, puisque vous voudriez me réléguer à je ne sais quelle place dans un bureau ou une administration, il s’avère que j’ai quelque légitimité à parler de ces choses, mais ceci n’est pas intéressant
C'est à cause de ce que j'ai dit dans l'autre sujet que tu écris ça?

Je suis désolé si tu l'as mal pris. C'est la meilleure façon que j'ai trouvé d'expliquer ce que je ressentais.

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Invité Noël KOLM

"Sur le côté commercial des associations d'éducation populaire, je crois que tout le monde cherche à avoir du public, pour conserver son poste. On est en plein dans l'activité commerçante."

La réponse a déjà été faite par Quentin:

"J'apporterai néanmoins une distinction importante : sans inscription, un organisme - et, derrière, un projet éducatif - ne peut que mourir. Oui, il faut parfois séduire les parents, recourir à des méthodes qui s'apparentent à du commerce. Mais veillons dans ce cas à ne pas trahir nos valeurs."

Une chose est de faire connaitre ce que l'on fait lorsque l'on a élaboré un projet dans lequel on croit et qui porte des valeurs autres que celle de l'argent, la consommation, la protection égoiste des avantages acquis,... et de faire des séjours (certains disent des "produits"... c'est dire !) pour faire de l'argent... ou maintenir des postes, ce qui revient au même.

... surtout si, au surplus, de tels "projets" (produits) sont faits dès la base pour être vendus. C'est à dire lorsqu'avant de convenir d'un projet pour participer au grandissement des enfants on se demande ce qui va pouvoir se vendre.. à un prix suffisant pour laisser de la marge...à se répartir!

Dans le premier cas, la démarche est bien associative ou, à tout le moins, à but autre que lucratif, quand la seconde est à vocation lucrative par le biais d'activités pour enfants, comme elle l'est pour Peugeot par le biais de vente de voiture ou pour TF1 par le biais de vente de temps de publicité.

Et puisque j'ai été mis en cause ad hominem, j'affirme que mon association a depuis plus de 80 ans une vocation pédagogique forte et non soumise à des intérêts particuliers. Les services fiscaux l'ont vérifié et ont confirmé notre vocation non lucrative, notre passé pendant la guerre l'affirme aussi (voir le livre "mes enfants c'est la guerre" sorti en librairie), mes 20 années passées au service de l'enfance en grande difficulté et mon admission à la sté internationale de criminologie aussi, etc etc. s'il vous en faut encore.

Rares sont les personnes avec qui je travaille qui m'ont entendu parler d'autre chose que de pédagogie, la gestion étant au service de ce projet et le tout au service des enfants... Et je ne suis pas le seul dans notre association.

Maintenant, je continue à affirmer que lorsque Mr. LELAY, PDG de TF1 dit lui-même qu'il doit faire des émissions qui ont 52 minutes pour préparer les esprits à 6 minutes de pub, nous n'avons pas vocation à être complice de tels procédés. t nous n'en sommes pas encore à la télé italienne... ce qui pourrait bien venir si vous n'y prenez garde.

Or lorsque nous faisons des jeux télé avec les enfants qui nous sont confiés, nous adressons aux enfants le message de notre accord avec les déclarations ci-dessus. Et lorsque les soirées casino s'avèrent en fait basées sur l'argent, le hasard et le sexe, même édulcorés, nous devons savoir où nous mettons les pieds.

Noël KOLM

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Tu es quelqu'un d'important alors? Classe. :)

Moi c'est le contraire j'ai jamais rien fait de bon. Ça me fait déprimer bouh. :(

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Invité Noël KOLM

De quoi voulez-vous que votre forum soit fait?

D'idées ou de personnes.

Avancez des idées et des idées pourront y répondre.

Si à défaut de répondre aux idées par d'autres idées vous évoquez la personne, la réponse sera en conséquence.

Je vous invite donc à poursuivre sur la base d'échanges d'idées et d'éviter la personne, que ce soit pour évacuer ses idées ou pour les affirmer.

En action professionnelle, la légitimité de celui qui dit compte... et encore: la légitimité qui vient de ce qu'il fait et pas de ce qu'il est.

Dans un débat d'idées, seule la valeur de ces dernières vaut. Le débat pourra alors s'affiner et s'élever.

Les débats liés à la personne ne valent que ce qu'ils valent: c'est la politique actuelle.

Vous pouvez faire autre chose.

Noël

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Pas la peine de profiter d'un message personnel pour me faire la morale.

Tu as déjà dit ton idée de débat sur les idées.

Quentin ne m'a pas répondu, d'ailleurs il a écrit avant moi. C'était sincère quand je disais que "tout le monde" cherche à protéger son poste.

Quel organisateur valorise vraiment les qualités pédagogiques de ses animateurs? De tous les sites web d'organisateurs que j'ai vu sur le net, les plus sérieux mettent en avant le fait qu'ils sont diplomés. De ce que j'ai connu de mon métier d'animateur, les recruteurs sont globalement incapables de parler de leurs animateurs. Ils sentent bien deux ou trois particularités, mettons ils savent que tel animateur est plutôt sportif, que telle animatrice est douée pour improviser des histoires marrantes... Mais ça s'arrête là à mon avis.

Et le contrôle? Tout organisateur qui veut assurer une pédagogie spécifique doit mettre en place des moyens de contrôler ce que font les animateurs. Quels sont ces moyens? Les directeurs consciencieux passent voir tous leurs animateurs en activité, ils posent des questions aux enfants pour avoir un autre son de cloche...

Pas encore vu d'évaluation systématique de la pédagogie.

En revanche, les comptes sont contrôlés au centime près à tous les étages hiérarchiques et administratifs. Un anim peut par exemple être subversif très facilement et parler politique ou religion à des enfants sans être inquiété. En revanche s'il pique un seul centime dans la caisse il est foutu.

Enfin il faut voir que les questions idéologiques sont généralement si complexes qu'il est possible d'en tirer tout et son contraire. J'en veux pour preuve les discussions sur le présent forum sur des sujets aussi essentiels que le tabagisme, les gages, les punitions et l'autorité... En lisant les discussions qui tournent autour d'organismes et de leurs valeurs, on s'aperçoit aussi rapidement que la traduction des valeurs dans les faits dépend énormément de l'exécutif, autrement dit du directeur de stage de formation ou du directeur de l'accueil de loisirs.

Ainsi le discours sur les valeurs et la nécessité d'un engagement basé sur des intentions pédagogiques, je les soutiens, mais je ne crois pas à son application sérieuse sur le terrain.

Et lorsque les soirées casino s'avèrent en fait basées sur l'argent, le hasard et le sexe, même édulcorés
Comment ça?

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Alors, pour reprendre dès le début : L'expérience de Milgram menée à la télé à bien montré que pour beaucoup, la télévision est vecteur d'autorité.

Ensuite, comme la plupart de mes collègues, la télé à été absente en tant que telle (chaines) sur les différents centres ou j'ai travaillé. Et les enfants s'en désintéressent rapidement.

Mais la télé est aussi un élément de culture populaire. Chacun connait les différents éléments de cette culture.

Aussi, la télévision est le vecteur d'd'une norme, il permet de savoir qui est le meilleur : celui qui mange tel produit, conduit la super hyundai, achète tel journal et qui regarde des films sur un home cinéma

Alors oui, cela véhicule une norme, qui est néfaste.

Maintenant, à moi de te poser une question : un organisme comme T.. qui fait des séjours à thème Harry Potter ou "C'est pas sorcier" est il dans le faux complet pour toi ? Il ne met pas en avant la "pédagogie" et "les méthodes actives". Pourtant, les enfants lors d'une classe HarryPotter ont complétement adhéré au thème, étaient heureux dans leur groupes de vie et ont fait des efforts pour vivre mieux leur temps scolaire. Objectif réussi de ce coté la.

Qu'en penses tu donc ?

Par rapport à l'organisateur, combien se vantent de privilégier le coté éducpop ? et peut tu m'affirmer qu'avec des séjours de révisions scolaires, tu ne vises pas un public cible, vers une vente de produit ?

en fait le problème est : dans tout cet embrouillamini, quelle est la place de l'enfant ? Ses idées, son vécu, son désir de se mettre au travail (pour reprendre un des invariants de ce cher freinet), les jeux et les aventures de corps, de coeur et d'esprit qu'il va vivre ? Alors oui, en effet, peu d'organisme réfléchissent comme ca, parcequ'il faut bien vivre...

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Invité mexan

mes 20 années passées au service de l'enfance en grande difficulté et mon admission à la sté internationale de criminologie aussi, etc etc. s'il vous en faut encore.

Rares sont les personnes avec qui je travaille qui m'ont entendu parler d'autre chose que de pédagogie, la gestion étant au service de ce projet et le tout au service des enfants... Et je ne suis pas le seul dans notre association.

??? Quel est le rapport avec la sté int criminologie??

Et il est parfois bon de savoir parler d'autre chose que de pédagogie. Ca aide justement à évoluer pédagogiquement

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Invité Noël KOLM

??? Quel est le rapport avec la sté int criminologie??

Et il est parfois bon de savoir parler d'autre chose que de pédagogie. Ca aide justement à évoluer pédagogiquement

Quel rapport avec la sté internationale de criminologie?

Deux:

1) sur la forme: j'ai été amené à mentionner quelqu'élément de mon expérience car j'ai été mis en cause à titre personnel. Peut-être comme digression pour éviter de parler du thème proposé: la télé. J'ai même cité à ce sujet que quand quelqu'un montre la lune, ce n'est pas le doigt qu'il faut regarder.

Il me parait plus intéressant d'échanger sur l'influence de la télé que sur la qualité de celui qui en parle.

2) sur le fond. C'est à dire, pourquoi la sté internationale de crimino:

C'est dans les années 60 et 70 que la télé a connu sa formidable expansion.

Depuis, il ne s'agit plus d'expansion , tout le monde (ou presque) étant équipé, mais d'évolution du contenu et de multiplication des chaines.

Or dans la première phase citée, la télé était un formidable outil d'ouverture des yeux et des esprits: les multiples reportages sur tous les domaines permettaient une découverte de quantités de domaines et les jeux étaient en général basés plus sur des connaissances ou des compétences.

A cette époque, la télé était présente dans tous les milieux éducatifs (je l'ai moi-même utilisée).

Puis, progressivement, un glissement s'est opéré: les fictions augmentant à mesure de la diminution des reportages, et les jeux de hazard et d'argent prenant de plus en plus de place sur la valorisation des compétences.

La télé qui nous montrait des choses du monde et des gens est surtout devenue celle qui raconte ce qui pourrait être et parle des "people".

Du reflet au modèle.

A la fin de cette première phase d'expansion, nombreux sont ceux qui se sont questionnés sur ce qui se passait, son influence et ses conséquences. Or en 1976 (ou 77, excusez l'imprécision) c'est la sté internationale de criminologie qui a organisé à l'Université de Caen son congrès et son cours sur le thème de l'influence des mass-médias. La télé étant le vecteur essentiel de cette massification des médias, c'est le présentateur Roger Giquel qui y avait été invité à ce titre. La question de l'influence de la télé était donc posée il y a 35 ans au point d'en faire un congrès international.

Voilà pourquoi, dès lors qu'il m'a fallu citer quelque référence pour que ma question ne soit pas balayée d'un revers de manche par la mise cause de ma personne, cette référence là m'a paru pertinente.

3)Les récentes émissions auxquelles je fais référence et qui posent ce problème de l'influence de la télé appellent 2 réflexions:

- ce problème est bien d'actualité!

- pour en parler, on parle de comportements que l'on voudrait "déviants" et qui, précisément, sont déjà , par cette déviance, de l'ordre de la criminologie. D'ailleurs, on a fait intervenir un criminologue sur un des plateaux. Or il me semble que cette influence concerne tout le monde, même si on n'a retenu que des comportements caricaturaux moins prompts à remettre chacun de nous en cause.

Cette réponse étant faite, je serais ravi que l'on en revienne au thème proposé... quelle est actuellement la place de la télé dans les centres de vacances, et qu'est-ce-qu'on en fait.

J'ai bien entendu que certains ont immédiatement écarté le sujet en affirmant qu'il n'y avait pas de télé dans les centres de vacances. Mais je crains que ce soit une généralisation abusive.

D'autres ont repris la balle au vol en admettant qu'il pouvait y en avoir, mais que leur expérience était qu'ils avaient tenté de la maîtriser en introduisant des démarches de critique et de choix.

On entre petit à petit dans la réalité... Mais que d'évitements! Pourquoi?

Si vous admettez que l'on parle non pas de la personne mais de sa pratique, pour ma part, il n'y a plus de télé dans les centres de vacances dont je m'occupe... sauf évènement exceptionnel entrainant une demande qu'il semble difficile d'ignorer comme la coupe de foot. Alors qu'il y en a eu.

Je suis bien certain qu'au delà de ce qu'il est de bon ton de dire et des généralisations, tous ceux qui s'occupent d'enfants ont quelque chose à dire par rapport à la télé. On ne peut traiter par l'ignorance ou le mépris une phénomène d'une telle ampleur et dont l'influence sur les enfants que l'on nous confie est énorme. A un point tel que quand la télé n'est pas là elle est quand même encore là par ses jeux repris par les uns ou les autres.

Je ne suis pas animé d'autre soucis que de mieux faire moi-même et, pour ceux qui le veulent, aider à mieux faire en faveur des enfants dont nous avons la charge.

Noël

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Eh bien je me tairai sur le sujet qu'il faut absolument éviter alors, par respect pour Olivier.

Et donc sagement je vais répondre à tes questions.

Une fois en 98, en effet, un camp voisin du nôtre nous avait invités pour regarder un match de la coupe du monde, on y est allé. Les enfants ne sont pas restés jusqu'à la fin, ils étaient ennuyés et fatigués.

En colo, je n'ai jamais vu de télé, de vidéoprojecteur, de film, etc.

En clsh, en plusieurs années on a dû faire quelques toutes petites histoires en vidéo (film très court, ou diaporama avec bande son, des choses de ce genre), et regardé deux ou trois films, de préférence projetés avec un vidéoprojecteur, choisis en fonction d'un projet de vacances.

En ce qui concerne la télévision dont tu parles dans ton sujet, je n'en ai jamais vu en animation.

En ce qui me concerne, la télé c'est comme tout le reste de ce qui se consomme, je cherche ce que je veux et je prends uniquement ce qui m'intéresse, je n'accepte pas qu'on me serve des choses que je n'ai pas demandé. La télé étant comme ça à 99%, je ne la regarde pas, c'est du gâchis ou du temps perdu.

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Eh bien je me tairai sur le sujet qu'il faut absolument éviter alors, par respect pour Olivier.

Et donc sagement je vais répondre à tes questions.

Salut Jean,

Ta réponse me fait penser à cette citation de Woody Allen (désolée pour le vocabulaire, je retransmets simplement):

"La dictature, c'est ferme ta gueule et la démocratie, c'est cause toujours" ou l'art d'être obligé de répondre ce que certains veulent lire, un point c'est tout!!!

En tout cas, bravo dans ta persévérance d'essayer d'ouvrir le dialogue à chaque fois.

à plus

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Invité Noël KOLM

Salut Jean,

Ta réponse me fait penser à cette citation de Woody Allen (désolée pour le vocabulaire, je retransmets simplement):

"La dictature, c'est ferme ta gueule et la démocratie, c'est cause toujours" ou l'art d'être obligé de répondre ce que certains veulent lire, un point c'est tout!!!

En tout cas, bravo dans ta persévérance d'essayer d'ouvrir le dialogue à chaque fois.

à plus

La persévérance est partagée puisque le journal "Le Monde" nous donne une pleine page de ce sujet dans son édition datée de Dimanche 11: en page 12, commentaires sur les réactions de ceux qui justement ont subit cette influence qui semblerait loin de nos préoccupations. Ce journal invite ainsi à une réflexion dont je persiste à penser qu'elle est intéressante.

Fort intelligemment, Sylvie Kerviel nous livre du texte et des "ressentis", laissant aux lecteurs qui le souhaitent d'avoir les démarches de réflexion qui vont dépasser le factuel.

C'est pour partie ma proposition car l'essentiel (au sens de l'essence) n'est pas de donner des recettes mais de pousser à penser.

Noël

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