Invité Noël KOLM

On Fait Une Boum ?

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Invité Noël KOLM

Journal « Le MONDE » Dimanche 22-Lundi 23 Novembre

Page 23

(extraits)

Des fillettes dont les seins pointent avant l’âge de 10 ans : le phénomène serait de plus en plus fréquent…

Je le vis tristement, commente sa mère, je trouve dommage que ses attributs féminins arrivent si vite. Agnès est encore un gros bébé, elle dort dans un lit encombré de peluches. Je sens que cette transformation la pousse à quitter plus tôt le monde de l’enfance. Très jolie, la petite fille attire le regard des hommes…

Que reste-t-il de l’enfance ? Les praticiens sont nombreux à constater un développement des glandes mammaires plus précoce, observe le Prof. SULTAN, du CHU de Montpellier…

Cette entrée en puberté précoce n’est pas exempte de risques psychologiques. Le décalage est considérable entre le corps qui parle et l’immaturité psychique. Il est source de stress et génère des conflits internes vis-à-vis des adultes. Il peut conduire à un repli sur soi mais aussi à une dysmorphophobie (trouble de l’image de soi) source de difficultés pour l’avenir psychique et sexuel.

Quelles sont les causes de cette imprégnation hormonale précoce ?...

Dernière hypothèse de l’endocrinologue : l’hypersexualisation de la société évoquée par plusieurs études anglo-saxonnes….

Des pédopsychiatres et des psychanalystes constatent que les enfants vivent de plus en plus dans un état d’excitation permanente. La phase de latence décrite par Freud et qui correspond à une mise en sommeil des pulsions sexuelles entre 6 ans (fin de l’œdipe) et environ 12 ans (entrée dans la puberté) se réduit comme une peau de chagrin.

Cette excitation psychique peut se traduire par des effets somatiques, analyse P.HUERRE, chef de service de psychiatrie de l’enfant hop. d’Antony…

Ce qu’il était convenu d’appeler l’âge de raison, qui correspond à l’école primaire, est écourté. Les enfants sont hyperstimulés par leurs parents et la société, ils n’ont plus le temps de grandir, poursuit le psychiatre. Cette excitation ambiante fait qu’ils ont de plus en plus de mal à investir les savoirs… ce qui est susceptible d’augmenter les conduites à risques. Cette accélération du temps ne leur permet pas de se construire correctement.

Psychiatre et psychanalyste, A. BIRRAUX confirme ce parasitage de la période de latence. Je constate une sexualisation plus précoce, ce qui était tenu sous le boisseau apparait maintenant exprimable. Les enfants sont encombrés par des images sexuelles et ne savent qu’en faire. Ils n’ont plus de tranquillité intérieure… Beaucoup sont fascinés par des émissions qui mettent en scène des jeux de séduction voire sexuels comme « secret story ».

Ce qui me pose problème, c’est la complicité de certains parents, poursuit le psychiatre, ils en font des petits êtres séducteurs et sexués avant l’âge, notamment par l’habillement. Mais les enfants ne savent pas où les emmène la séduction, ils sont dans le langage de la tendresse.

Que faire alors ? Ne pas les presser d’avancer, conclut Patrice Huerre, les laisser tranquilles jouer, s’ennuyer, rêver les choses sans pouvoir les réaliser.

Martine Laronche.

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Salut Noël KOLM :bigemo_harabe_net-193:

Merci pour cet article. :bigemo_harabe_net-122:

Dans le titre de ton message, que veux-tu dire ? Je suppose que tu veux dire que, lorsque dans nos ACM nous proposons des boums, nous participons à cette avancement de la précocité physique des enfants. Perso, j'ai moi même parfois eu ce sentiment. :bigemo_harabe_net-177:

Ca me rappelle une instit de CM2, en classe de neige, qui ne voulait pas que sa classe fasse des boums. Elle disait : "ce n'est pas de votre âge." Finallement, elle avait peut être raison. :bigemo_harabe_net-08:

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Question intéressante en effet. Les pré-ados sont-ils en âge de faire une boum ? Il est évidemment difficile d'affirmer de façon claire que oui ou non.

Malgré tout, je persiste à croire que l'animation doit s'adapter à son public. Or, quoi qu'on en dise, le public pré-adolescent n'est plus le même qu'il y a 20-25 ans. Internet est passé par là, la société de consommation également etc... De fait, les pré-ados, et c'est peut-être regrettable, sont moins naïfs aujourd'hui qu'avant. Je pense que l'animateur doit prendre ce paramètre en compte et qu'il n'est donc pas aberrant de leur proposer une boum.

Et puis, si c'est un moment où ils se testent au niveau affectif, je pense que sans boum, ces tests auraient lieu dans le dos de l'animateur (je suis même persuadé que c'est très fréquemment le cas, boum ou pas boum). La question est la suivante, est-ce que c'est en proposant une boum aux pré-ados que l'on devient complice de leur période de séduction avancée ? Je ne pense pas. Tout cela a lieu, boum ou pas boum, et si l'animateur est présent (oui, il doit l'être), il peut anticiper les éventuels dérapages dans le jeu de séduction. Possibilité qu'il n'a pas forcément si ce petit jeu a lieu durant un temps libre ou informel, voire pendant un réveil nocturne anticipé (les jeunes sont très doués pour se passer de la présence des adultes, quelle que soit la vigilance de ces derniers...).

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Invité Noël KOLM

Question intéressante en effet. Les pré-ados sont-ils en âge de faire une boum ? Il est évidemment difficile d'affirmer de façon claire que oui ou non.

Malgré tout, je persiste à croire que l'animation doit s'adapter à son public. Or, quoi qu'on en dise, le public pré-adolescent n'est plus le même qu'il y a 20-25 ans. Internet est passé par là, la société de consommation également etc... De fait, les pré-ados, et c'est peut-être regrettable, sont moins naïfs aujourd'hui qu'avant. Je pense que l'animateur doit prendre ce paramètre en compte et qu'il n'est donc pas aberrant de leur proposer une boum.

Et puis, si c'est un moment où ils se testent au niveau affectif, je pense que sans boum, ces tests auraient lieu dans le dos de l'animateur (je suis même persuadé que c'est très fréquemment le cas, boum ou pas boum). La question est la suivante, est-ce que c'est en proposant une boum aux pré-ados que l'on devient complice de leur période de séduction avancée ? Je ne pense pas. Tout cela a lieu, boum ou pas boum, et si l'animateur est présent (oui, il doit l'être), il peut anticiper les éventuels dérapages dans le jeu de séduction. Possibilité qu'il n'a pas forcément si ce petit jeu a lieu durant un temps libre ou informel, voire pendant un réveil nocturne anticipé (les jeunes sont très doués pour se passer de la présence des adultes, quelle que soit la vigilance de ces derniers...).

Ce dont il est question dans l'article du Monde, c'est de la précocité de la puberté, ou plutôt du mouvement tendant à rendre cette dernière plus précoce. Et les points qui en découlent sont

1) le racourcissement de l'enfance lorsque ce terme désigne la période entre l'âge de raison ( 6 ans) et la puberté (12 ans...), autrement repéré comme période dite "de latence"

2) la pratique de plus en plus jeune des activités propres à l'adolescence.

Si tu veux bien que l'on clarifie les choses de cette façon, alors cet article n'a pas parlé d'hypersexualisation pour les ados mais pour les enfants, stigmatisant ses dégâts pour ceux qui trop précocement ados devraient être encore dans des activités d'enfants.

Si tes remarques concernent la pratique de boums pour adolescents, et il me parait bien normal que ce versant de la sexualisation des ado soit pris en compte et organisé (je n'ai pas dit "maîtrisé"), elles sont, à mon sens, pleinement pertinentes. Et, avec des modalités diverses, justifiées.

Ce que cet article évoque, c'est que de telles activités normales pour des adolescents (12-18 ans) se rencontrent pour des enfants devenant précocement ados (9-12ans) voire des enfants (6-12).

Il me semble en effet qu'il existe des boums pour des enfants ..., comme des concours de mini-miss pour des jeunes enfants (4-6) ou encore des soirées casino où sont valorisés le hasard, la chance, le gain, le capital, la beauté des vêtements et accessoires, plutôt que la connaissance, le goût de l'effort, le mérite, la personne, l'émulation, la réussite, etc....

On pourrait donc en effet échanger des idées ou pratiques et expériences dans des domaines séparés que seraient:

1) boums et autres activités adultes chez des adolescents,

2) idem pour des enfants

Les conséquences sont complètement différentes et nos responsabilités ne sont pas les mêmes.

Noël

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Invité Raymond

Certes ce qui est dit dans l'article est probablement vrai. Mais à mon sens il y a une autre raison à ce phénomène, de sexualité plus précoce qu'il y a quelques années.

L'âge de la puberté diminue progressivent d'année en annes. Je pense que la qualité de la vie (nourriture, hygiene, soins médicaux) y sont aussi pour quelques choses Il n'y a pas seulement le fait d'en parler.

Quant à organiser des boums en séjour de vacances, je ne vois pas pourquoi, on ne le ferais pas. C'est une activité interdite ? Si ou depuis quand? Je pense que ce n'est pas cela qui va inciter les jeunes "à la débauche", comme dirait certains. Dans un sejiour de vacances qu'un(e) mineur(e) ai un petit copain pou une petite copine est naturel. Maintenant il ne faut rien exagérer. Personne ne va installer un garçon et une fille dans la même chambre la nuit.

Enfin je trouve bizzae que pas grand monde ne soit choqué lorsque l'on pratique certains jeux de guerre, où l'on "tue" les joueurs, oi des jeux où les cow boys, blancs , luttent contres les indiens (rouges) alors que l'on refuse les boums.

Voila

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Noël, à aucun moment, sauf erreur, je n'ai parlé des ados, je parlais bien des pré-ados, c'est donc bien vers ces enfants, qui approchent de l'adolescence sans pouvoir prétendre y être clairement entrés, que ma réflexion se situait.

Je rejoins également Raymond, si ce n'est que je ne suis pas choqué non plus par les jeux où on tue des gens. L'enfant, quoi qu'on en dise est capable de faire la distinction entre le réel et l'imaginaire, et le fait d'avoir un imaginaire moins doré que son réel a un côté clairement rassurant pour lui.

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Bah, non le débat ce n'est pas "pour ou contre la boum". Personne ici n'a parlé d'interdire les boums. Il s'agit de s'interroger sur ce qui fait que nos enfants quittent de plus en plus tôt le monde de l'enfance. Dans l'article on parle d'une hypersexualisation de l'enfance. On peut faire un parallèle avec nos ACM où la boum qui était autrefois réservée aux adolescents est aujourd'hui quasiment incontournable dans tous les SV de 6 - 12 ans. Si je me souviens bien, dans les colos de mon enfance, (dans les années 80) on ne faisait pas de boum. Or dans les boums, que font les enfants ? Il séduisent, il se mettent en couple. On peut penser qu'il s'agit d'un jeu d'imitation, ce qui est vrai mais c'est peut être aussi une manifestation de cette précocité. Par ailleurs les animateurs participent et encouragent souvent ce petit jeu. En effet, on voit souvent des boums où on demande aux enfants d'entrer en couple, où on demande aux filles d'inviter les garçons, où on force les enfants à danser même pendant les slows...

En outre, on pourrait aussi citer d'autres activités qui encouragent cette précocité. En SV, j'ai vu des concours de Miss colo, des simulations de mariage, des soirées saint Valentin, des défilés de mode et j'en oublie sûrement.

Modifié par Lau

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Invité Noël

Bah, non le débat ce n'est pas "pour ou contre la boum". Personne ici n'a parlé d'interdire les boums. Il s'agit de s'interroger sur ce qui fait que nos enfants quittent de plus en plus tôt le monde de l'enfance. Dans l'article on parle d'une hypersexualisation de l'enfance. On peut faire un parallèle avec nos ACM où la boum qui était autrefois réservée aux adolescents est aujourd'hui quasiment incontournable dans tous les SV de 6 - 12 ans. Si je me souviens bien, dans les colos de mon enfance, (dans les années 80) on ne faisait pas de boum. Or dans les boums, que font les enfants ? Il séduisent, il se mettent en couple. On peut penser qu'il s'agit d'un jeu d'imitation, ce qui est vrai mais c'est peut être aussi une manifestation de cette précocité. Par ailleurs les animateurs participent et encouragent souvent ce petit jeu. En effet, on voit souvent des boums où on demande aux enfants d'entrer en couple, où on demande aux filles d'inviter les garçons, où on force les enfants à danser même pendant les slows...

En outre, on pourrait aussi citer d'autres activités qui encouragent cette précocité. En SV, j'ai vu des concours de Miss colo, des simulations de mariage, des soirées saint Valentin, des défilés de mode et j'en oublie sûrement.

Et d'ailleurs, pour en ajouter une couche sur les actes dont le sens n'est pas perçu, je ne résiste pas à citer une réflexion d'un délégué de C.E. parlant de boums d'enfants , l'air gourmand et le sourie au lèvres:"on dirait de vraies petites femmes!".

Edifiant, non?

Edifiant aussi, le lendemain de la journée de la violence faites aux femmes, que ce soit une fille ("Lau", je suppose est une fille) qui stigmatise ces "obligations faites d'entrer dans ces "jeux", obligations qui semblent si anodines aux garçons...

Noël

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Invité Noël

Noël, à aucun moment, sauf erreur, je n'ai parlé des ados, je parlais bien des pré-ados, c'est donc bien vers ces enfants, qui approchent de l'adolescence sans pouvoir prétendre y être clairement entrés, que ma réflexion se situait.

Je rejoins également Raymond, si ce n'est que je ne suis pas choqué non plus par les jeux où on tue des gens. L'enfant, quoi qu'on en dise est capable de faire la distinction entre le réel et l'imaginaire, et le fait d'avoir un imaginaire moins doré que son réel a un côté clairement rassurant pour lui.

Sauf que... c'est l'imaginaire de chacun qui donne du sens aux choses. Et c'est donc la formation de l'imaginaire des enfants qui va leur permettre de "comprendre" le réel qui n'est qu'une perception sans sens. Par exemple: pour les uns, la conquête de l'Ouest pour y introduire de l'élevage était d'autant plus positif qu'il éradiquait des populations "sauvages" (les sauvages, ce sont ceux qui sont là avant; alors que ceux qui nous envahissent, ce sont des barbares) et apportait la "civilisation". Pour d'autres, des barbares étrangers anglo-saxons sont venus massacrer de vieilles populations autochtones, anéantissant leur civilisation sans même la voir. La même réalité, pour des enfants blancs était positive alors que pour des enfants rouges, était négative. Où est le réel sinon dans l'image que l'on en a dans la tête... c'est à dire l'imaginaire.

Eh bien moi, je suis choqué par des jeux qui tuent des catégories de personnes (des rouges, des noirs, des juifs...) pour ce qu'elles sont et pas pour ce qu'elles font.

Et je suis content et fier que ceci me choque.

Dans le fond, vu avec ce recul, ces jeux de tueries ne te choquent-elles pas aussi ?

Et comment pourrait-on croire que "jouer à" n'est pas un processus de construction de l'imaginaire?

Noël

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Invité Noël

Bah, non le débat ce n'est pas "pour ou contre la boum". Personne ici n'a parlé d'interdire les boums. Il s'agit de s'interroger sur ce qui fait que nos enfants quittent de plus en plus tôt le monde de l'enfance. Dans l'article on parle d'une hypersexualisation de l'enfance. On peut faire un parallèle avec nos ACM où la boum qui était autrefois réservée aux adolescents est aujourd'hui quasiment incontournable dans tous les SV de 6 - 12 ans. Si je me souviens bien, dans les colos de mon enfance, (dans les années 80) on ne faisait pas de boum. Or dans les boums, que font les enfants ? Il séduisent, il se mettent en couple. On peut penser qu'il s'agit d'un jeu d'imitation, ce qui est vrai mais c'est peut être aussi une manifestation de cette précocité. Par ailleurs les animateurs participent et encouragent souvent ce petit jeu. En effet, on voit souvent des boums où on demande aux enfants d'entrer en couple, où on demande aux filles d'inviter les garçons, où on force les enfants à danser même pendant les slows...

En outre, on pourrait aussi citer d'autres activités qui encouragent cette précocité. En SV, j'ai vu des concours de Miss colo, des simulations de mariage, des soirées saint Valentin, des défilés de mode et j'en oublie sûrement.

Des concours de "miss colo" ?

De quoi s'agit-il? de désigner la plus belle??

Et l'autre, la petite boulotte qui est là-bas, celle avec un nez trop grand et des lunettes, elle a des chances (sauf dans un concours inversé qui ne ferait que stigmatiser ces hiérarchies!).

Non, décidément non. Je ne peux pas admettre que l'on valorise ainsi ce que nous sommes plutôt que ce que nous faisons.

La nature est ainsi fait que nous ne sommes pas clones. La nature est inégale mais nous n'avons (en principe) de cesse que de corriger ces inégalités. Comment alors admettre que dans nos milieux on les mette en valeur???

Nous nous devons de prendre les gens pour ce qu'ils font et non pour ce qu'ils sont.

Sinon, nous le savons bien que c'est toujours le même, celui qui en plus d'être grand et fort, est aussi beau et intelligent.

Petit, on m'a fait participer à des jeux olympiques: abomination entre toutes où, à 10 ans, sans recul, c'est toujours le même qui ne court pas vite, qui ne saute pas haut et qui n'a pas les bras nécessaires pour la corde.

Alors qu'il faudrait mesurer les efforts, les progrès, on mesure un état.

Non. Pas nous. Pas dans notre engagement en faveur de TOUS les enfants. Si nous devons guider les grands et forts et beaux,nous devons soutenir et aider les petits, faibles et moches. Vous verrez qu'ils deviendront moins moches... et même plus beaux.

Les concours de miss, c'est pire que tout: aux problèmes d'hypersexualisation précoce dont au bout de 10 à 20 ans on commence à voir les effets au points que la presse commence à en parler s'ajoute l'horreur de prendre les enfants pour ce qu'ils sont.

Je suis enchanté que ce forum permette toutes les expressions.

Et je remercie mes interlocuteurs que je respecte même s'ils ont d'autres visions des choses.

Noël

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Invité Noël KOLM

Je souhaite clarifier cette horreur que m'inspire le fait de prendre les gens, y compris les enfants, pour ce qu'ils sont: ceci s'oppose à les prendre pour ce qu'ils font.

Les prendre pour ce qu'ils sont, c'est les réduire à leur état (grand, petit, beau, laid, blanc, rouge, européen, africain, garçon, fille, blondes, brunes, banlieusard, parisien,...) en leur niant toute possibilité d'évoluer.

Les prendre pour ce qu'ils font c'est leur reconnaitre tous les potentiels, tous les droits et possibilités d'évoluer. C'est les reconnaitre pour eux-même et non pas pour ce que la nature ou le hasard les a fait.

C'est l'opposition de la reconnaissance du progrès, de l'effort, du mérite, de la volonté contre ce que l'on appelle le "plafond de verre".

Par ailleurs, faire des différences à partir de ce qu'ils sont est désigné sous le terme de "discrimination". Et c'est interdit.

Dans le cas des concours de miss colo, il s'agit (si j'imagine bien car je n'ai jamais assisté à de telles choses et il vaut mieux car je n'aurai pas supporté) de désigner parmi les filles quelle est la plus belle. En d'autres termes, il s'agit de classer des caractéristiques physiques sur une ségrégation par le genre (masculin-féminin).

Dans ce cas, pourquoi ne pas faire un concours de caractéristiques physiques, par exemple la couleur, à partir d'une ségrégation par l'origine géographique: le plus jaune des immigrés asiatiques.

Ou encore, au point où on en est, par la taille à partir de la couleur: le plus grand parmi les noirs.

Est-ce que l'horreur vous apparait maintenant ?

Mais, on a aussi connu les discriminations religieuses ou raciales. Et elles sont interdites aussi.

De nos jours, un organisme a été spécialement chargé de ces outrages: la HALDE. Tant que la HALDE était dirigé par un acien PDG de l'industrie, cultivé et fort civil, elle s'est peu intéressée aux discriminations de genre (masculin-féminin)ou d'orientation sexuelle (homophobie). Mais depuis peu, la HALDE est dirigée par une jeune femme brillante, moderne, et pétillante d'intelligence. Les choses pourraient changer.

Or on pourrait très bien, actuellement où les procès se multiplient, imaginer la réaction d'un père jaloux et fier de sa fillette, venir défendre l'échec de sa progéniture dans un concours de ce genre: blessure narcissique, violence faites aux femmes, dommages-intérêts... suite logique. Y aura-t-il un projet pédagogique ou un règlement derrière lequel se retrancher? Et que dire encore de la situation d'une jeune fille voilée... dont la religion exige que la beauté ne soit pas montrée en public???

Et si la foire au bétail pour maquignons libidineux que représentent les concours d'autres miss ne met soigneusement en jeu que des adultes, tel n'est pas le cas dans nos colos. Ce n'est pas parceque des déviances existent qu'il faut les perpétrer.

Pourquoi des concours de miss? Parcequ'on en fait partout... Et alors, la belle raison. Vous voulez des exemples où toute une population va dans l'erreur, convaincue d'avoir raison,... puis retourne sa veste, et crie haro sur ce à quoi ils ont participé, jusqu'à condamner à mort celui qu'ils avaient adoré!

Méfions-nous de ce qui va de soi. Les allant-de-soi, ça évite de se poser des questions.

Encore merci aux initiateurs du site de permettre la libre expression, et merci aussi à mes interlocuteurs qui ont la patience de me lire.

Noël

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Il y a quand même pas mal de suppositions à l'origine de la discussion.

Concernant le reste, je crois surtout que la télévision et la surabondance d'informations est mauvaise pour l'éducation des enfants.

Les enfants ainsi que les adultes perçoivent le monde à travers le prisme déformant des médias (télé, publicité, radio, films, lectures...) ainsi qu'à travers le prisme déformant des gens qu'ils connaissent (parents, proches, amis, enseignants, animateurs).

Par exemple on sait bien qu'un enfant qui a des parents angoissés a de fortes chances d'être lui-même angoissé. Si ses parents ont peur du monde, ils ne peuvent pas rassurer leur enfant. J'imagine que la transmission peut être assez identique avec des parents hyper-libidineux qui passent leurs soirées à regarder "qui veut épouser mon fils" et "next". En tout cas sur le culte des apparences je suis à peu près convaincu que c'est le cas.

Et la télé, les images publicitaires, les films, la radio, les magazines, les jeux vidéo occupent une part de plus en plus importante dans la vie des gens, pas seulement des enfants. Or ces médias jouent sur des pulsions très primaires pour attirer les consommateurs (pulsions sexuelles, pouvoir, violence). Ainsi ils participent à mon avis au biais de perception du monde. A voir TF1 en période électorale on a l'impression que dans toutes les villes il y a des bandes de jeunes qui veulent tous tuer des gendarmes et dealer de la drogue en tuant des personnes âgées. Pour prendre un autre exemple, pensons à l'image que les vieux médias (journaux, TV) donnent d'internet...

Je pense aussi qu'il y a des phénomènes sociologiques liés au développement du souci de gain d'argent. Pour gagner plus d'argent on est contraint d'avoir une "rationalisation" de la présence des adultes autour des jeunes. Les parents travaillent à la maison et mettent leurs enfants devant une télé ou une console de jeux pour être tranquilles. Les surveillants de cour coûtent trop cher et subissent eux aussi la jungle complètement aliénante qu'est une cour de récré.

La solution de base me paraît donc simple, il faut éteindre la télé... Il faut accompagner les enfants et les jeunes dans leur découverte du monde, films, télé, magazines, radio, etc. Ne pas faire à leur place, les laisser juger, mais ne pas être absent.

Dernier exemple, très très frappant : les journalistes donnent bien souvent les "origines" d'un suspect. Écoutez bien, vous constaterez, c'est imparable. Parfois même c'est la seule information qu'ils donnent, avec le crime. Ça pousse à croire que tous les crimes sont commis par des étrangers... Xénophobie, quand tu nous tiens...

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Invité Noël KOLM

Il y a quand même pas mal de suppositions à l'origine de la discussion.

Concernant le reste, je crois surtout que la télévision et la surabondance d'informations est mauvaise pour l'éducation des enfants.

Les enfants ainsi que les adultes perçoivent le monde à travers le prisme déformant des médias (télé, publicité, radio, films, lectures...) ainsi qu'à travers le prisme déformant des gens qu'ils connaissent (parents, proches, amis, enseignants, animateurs).

Par exemple on sait bien qu'un enfant qui a des parents angoissés a de fortes chances d'être lui-même angoissé. Si ses parents ont peur du monde, ils ne peuvent pas rassurer leur enfant. J'imagine que la transmission peut être assez identique avec des parents hyper-libidineux qui passent leurs soirées à regarder "qui veut épouser mon fils" et "next". En tout cas sur le culte des apparences je suis à peu près convaincu que c'est le cas.

Et la télé, les images publicitaires, les films, la radio, les magazines, les jeux vidéo occupent une part de plus en plus importante dans la vie des gens, pas seulement des enfants. Or ces médias jouent sur des pulsions très primaires pour attirer les consommateurs (pulsions sexuelles, pouvoir, violence). Ainsi ils participent à mon avis au biais de perception du monde. A voir TF1 en période électorale on a l'impression que dans toutes les villes il y a des bandes de jeunes qui veulent tous tuer des gendarmes et dealer de la drogue en tuant des personnes âgées. Pour prendre un autre exemple, pensons à l'image que les vieux médias (journaux, TV) donnent d'internet...

Je pense aussi qu'il y a des phénomènes sociologiques liés au développement du souci de gain d'argent. Pour gagner plus d'argent on est contraint d'avoir une "rationalisation" de la présence des adultes autour des jeunes. Les parents travaillent à la maison et mettent leurs enfants devant une télé ou une console de jeux pour être tranquilles. Les surveillants de cour coûtent trop cher et subissent eux aussi la jungle complètement aliénante qu'est une cour de récré.

La solution de base me paraît donc simple, il faut éteindre la télé... Il faut accompagner les enfants et les jeunes dans leur découverte du monde, films, télé, magazines, radio, etc. Ne pas faire à leur place, les laisser juger, mais ne pas être absent.

Dernier exemple, très très frappant : les journalistes donnent bien souvent les "origines" d'un suspect. Écoutez bien, vous constaterez, c'est imparable. Parfois même c'est la seule information qu'ils donnent, avec le crime. Ça pousse à croire que tous les crimes sont commis par des étrangers... Xénophobie, quand tu nous tiens...

Je n'aimerai pas que le thème de la boum soit évacué par le thème de la télé.

Déjà, il y a quelques mois, j'avais ouvert une discussion sur le thème des sports mécaniques qui a été évacué avec une histoire de crème au chocolat écologique.

Le thème d'ici est bien la boum. Et il est temps que l'on quitte les allant de soi et qu'en en parle.

Il serait trop regrettable d'éluder le sujet. Mais s'agissant de la télé, c'est un thème de discussion qui me parait hautement intéressant. Là aussi, je me suis fait interrompre une discussion sur un thème comparable il y a quelques mois sur le registre de "il n'y a pas de télé dans nos centres" !

Paraphrasant Coluche: "circulez, y'a rien à voir". Eh bien si, y'a à voir! sauf pour qui ne veut pas voir, cela va de soi...

Alors, s'il te plait, ici on continue sur les boums et toi tu ouvre une discussion sur ce dont tu parles. Je t'y rejoindrai.

Salut

Noël

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Je suis allé trop vite désolé, et j'ai dû couper un paragraphe au montage.

1-les boums : une boum n'est pas un principe figé, elle est ce que les animateurs en font. Par rapport au questionnement en cours, il me semble logique qu'on peut créer une boum dépourvue de contenu lié à la différence des genres. On ne met pas en scène la drague ni la séduction, mais on garde la musique et les jeux. Une boum peut avoir lieu à 15h dehors avec des bonbons et du jus de fruit par exemple.

2-les boums et le sujet : il me semble que les boums sont un sujet annexe. Le rajeunissement de l'endocrinologie sexuelle, c'est un sujet autrement plus vaste que les boums.

3-la télé : tu disais toi même Noel que l'imaginaire peut être confondu avec le réel. Je suis d'accord, mais je voulais apporter des détails, ou disons ma vision personnelle dans le cas où tu ne serais pas d'accord. Ma vision étant que notre représentation du monde nous la construisons à partir de notre propre perception (très réduite) et des représentations des autres. Un peu comme un "inconscient collectif".

Je postule que lorsque nous recevons ces représentations à partir de personnes bienveillantes (comme nos parents) nous pouvons déjà recevoir une vision transformée du monde. Et j'ajoute que bien au-delà de cette vision transformée, il existe une vision transformée à dessein qu'est celle des médias de consommation. Car selon moi ces médias jouent sur nos pulsions pour nous attirer (sexe, domination, etc.)

Télé mais aussi magazines, radios, jeux vidéos, publicités dans la rue, films de cinéma... transforment notre perception du monde.

Mais j'évoque ce sujet par rapport au thème. On se demande quelles sont les causes de l'hypersexualisation. Moi je ne crois pas que ce sont trois boums à l'année qui vont causer cela, surtout si elles sont animées par des animateurs un peu sérieux. Par contre 3 ou 4h d'écran vidéo par jour, je suis totalement convaincu que ça donne une certaine perception du monde, et pas la meilleure. Et j'ai donné des arguments.

Ce qui m'a logiquement mené à conclure, concernant le sujet de l'hypersexualisation dont il est question : que pour éviter cela il faut que les parents accompagnent mieux leurs enfants et leurs ados.

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Une boum ne s'accompagne pas forcément d'un jeu de séduction, c'est même le contraire si les anims ont instauré un thème loufoque avec des déguisement, des musiques et des chorégraphies adaptées. Une fois, j'ai assisté à une boum de 17/18 ans avec des slows entre anims et jeunes et j'ai été assez mal à l'aise...

Mais je ne pense pas que ça reflète la majorité des boums.

Je ne propose jamais la boum mais je n'ai jamais fait de colo sans, les jeunes la réclament parfois même dès le 1er jour (comme je l'ai précisé sur un autre sujet, toujours lié à la boum, je ne suis partie qu'avec des 15/18 ans).

J'ai même fait une colo avec 53 garçons et 0 fille où je pensais être tranquille niveau boum. Loupé.

Ils y tenaient vraiment et je dois dire qu'elle était plutôt réussie.

Et aucun ne s'est plaint du fait qu'il n'y avait pas de fille, le but était plutôt de rire et s'amuser.

Tout ça pour dire que je ne pense pas que la boum soit un problème, c'est plutôt ce que certains anims en font. Et ces mêmes anims n'ont pas besoin d'une boum pour "créer des couples d'amoureux" parmi les enfants...

(Un truc dans ce genre qui m'a vraiment choquée, ce fut la simulation d'un mariage entre enfants.

Ça s'est passé dans une colo qui partageait une partie de notre centre, les gamins avaient moins de 10 ans et la petite fille avait un voile blanc sur la tête.)

Modifié par Filleanormale

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Invité Noël

Ton post est tout à fait éclairant sur le sujet. Entre le simulacre de mariage et les slows entre anim et ados dont ils ont la charge, il est assez clair que lorsque les adultes contrôlent mal leur sexualité, ils la projettent sur les enfants dont ils ont la charge. Les problèmes des adultes font les troubles des enfants.

Quant à dire que l'on va faire une boum et finalement faire une autre veillée, c'est intéressant. Il y a en effet d'excellentes veillées de jeux, des veillées de déguisement superbes, et bien d'autres soirées qui ne sont pas des boums.

Une boum ,c'est assez précis: une soirée dans laquelle des ados peuvent faire comme les adultes en boîte de nuit alors qu'ils n'ont pas le droit d'y aller. Dans une ambiance faite d'ombre limitant la vision, de bruit assourdissant limitant l'ouie, des sens utiles à la relation il ne restent que l'odeur et le toucher... précédés quand même de tout ce qui tourne autour de la séduction sexualisée sur le modèle femme adulte.

Que l'on ne dise pas que l'on respecte le rythme des enfants! Ce rythme que l'on excipe pour justifier une grasse matinée et mais pas pour accompagner les enfants dans leur développement en restant au niveau de chaque enfant, sans anticiper abusivement.

Ce terme et ce concept de boum sont apparus au temps des yé-yé pour le concept de soirées pour ados interdits de boîtes pour adultes en ce temps appelées "surprises-parties", et dans les années 70 pour le terme "boum" popularisé par le filme de Claude Pinotteau sorti en 83 où l'on voit Sophie Marceau en ados de 13 ans jalouser sa grande soeur de 19 ans autorisée, elle, à commencer sa vie sexuelle.

Alors, s'il y a des boums dont le contenu est autre, il est intéressant de se poser la question de savoir pourquoi on maintient ce terme? Je présuppose que c'est pour répondre à une injonction double et contradictoire de ne pas faire de boum tout en n'osant pas refuser aux enfants ce qu'ils réclament. Petite lâcheté que l'on comprend lorsqu'on n'a rien pour remplacer.

Aussi, inventons, créons de nouvelles soirées. Il semble qu'il y en ait déjà, d'ailleurs.

Mettons l'imagination au pouvoir et cessons de reproduire tout le temps le passé, surtout quand il est critiquable.

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Invité devator

Ce qui est génant c'est que parfois cette ' activité' figure sur le document de présentation du séjour, mettant devant le fait accompli le directeur, sinon les parents réclament!

Il m'est arrivé de faire eds séjours avec des ADOS et de ne pas organiser de bomm car cela ne leur plaisait pas!La bomm remplace ed plus en plus les fêtes de fin de séjour. maintenat si l'activité est préparée, organisée cela est acceptable mais combien de booms ressemble à un groupe de jeunes dans une piéce avec ed la musique ou beaucoup font tapisserie, d'autres s'éclipsent discrétement,d'autres passent leur temps à boire des sirops ou autres sodas ou manger les gateaux et bonbons préparés pour l'occasion!

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Mais ce n'est pas à l'équipe d'animation de préparer le séjour ?

Dans ce cas, comment peuvent-ils se retrouver devant le fait accompli ?

Je ne comprends pas qu'un directeur accepte des boums où l'on se contente de diffuser de la musique, autrement dit que les animateurs se tournent les pouces toute la soirée.

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Invité noël

Certaines réponses nous ont dit que sous le vocable de "boum", en fait se faisaient des veillées de jeux divers ou autres soirées dans lesquelles on évitait d'instaurer cette ambiance sexualisée précocement.

Doit-on comprendre que quand on dit "boum" on fait des petits jeux?

Et quand on dit "quad", on fait de la trotinette, peut-être?

Et quand on dit "surf", on bronze à la plage?

Et quand on dit "repas", on grignotte un sandwich ?

Et quand on dit "vacances", on fait passer le temps ?

Je ne savais pas qu'il existait des projets pédagogiques dans lesquels on projetait d' apprendre aux enfants à utiliser les mots hors de leur sens. A moins qu'on ne leur apprenne à se mentir à soi-même??

Comme je ne suis pas très familier de ces boums et autres défilés de mode et soirées casino, je suis allé sur internet, sur wikipédia, pour tenter d'en comprendre le sens et le contenu. Voyez ma bonne volonté! Les descriptions sont édifiantes: séduction, sexe, argent et hasard, etc... et il faut ajouter que les casinos comme les boites de nuit sont interdits aux mineurs... sauf dans les colos ?

Noël

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Franchement, je ne sais pas si la boum signifie la même chose pour ceux qui sont nés avant les années 90 et ceux qui sont nés après. Ce n'est pas de la mauvaise foi, on peut continuer d'appeler boum une soirée où il y a de la musique, où l'on se déguise, se restaure ET où l'on joue. Parce que nous avons toujours eu cette vision-là de la boum. Bien sûr, on connaît les autres boums, les "vraies", via la télé mais pour nous ce type de boum est tellement ancré dans les années 80 que cela ne nous concerne pas. Nous ne sommes pas de la génération slow mais plutôt macarena et stach stach. Parce que pour nous, le boum a un côté enfantin. Ce sont les petites fêtes que nous organisions le mercredi après-midi dans le garage.

Au contraire des teufs, quand nous étions ados, où l'on jouait à action et vérité voire au jeu de la bouteille.

Oui, la boum c'est nul. Oui, on peut quand même en faire une bien si les enfants la réclament.

Oui, on peut continuer à l'appeler boum parce que le sens a évolué.

Et oui, il serait peut-être temps que les nostalgiques des années 80 nous laissent tranquilles.

Modifié par Filleanormale

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Ouais, ben Noel, tu vois, moi non plus, je ne savais pas ce que c'était qu'une boum... (je pensais la même chose que filleanormale d'ailleurs, à savoir que dans l'imaginaire des ados, la boum ça représenterait plutôt le truc pour enfants, et que chez les ados on parlerait plus de teuf)

Cela dit, à tout focaliser sur le mot, je trouve que l'excès est aussi étrange que celui qui consiste à mettre des jeux musicaux en extérieur à 15h derrière l'appellation "boum" : si on interdit une activité parce que les animateurs appellent ça "une boum", et que d'un autre côté on autorise ce qui ne s'appelle pas "boum" (mais qui contiendra quand même une pédagogie plus que douteuse) on se plante aussi.

Je ne crois pas avoir rencontré beaucoup de gens (adultes ou enfants) qui s'attendaient, lorsqu'on parlait de "boum", à un truc obscur chemise ouverte chaine en or qui brille, musique à fond. Maintenant je te dirais bien que c'est mon jugement a posteriori qui fait que je regroupe tout ce qui est un peu festif et musical sous le terme de boum, mais... ça ne va sûrement pas m'aider ici...

Doit-on comprendre que quand on dit "boum" on fait des petits jeux?

Et quand on dit "quad", on fait de la trotinette, peut-être?

Non mais par contre avec les enfants on alterne entre plusieurs registres, parfois on fait les choses, et parfois on fait semblant. Dans une fête pour enfants, déjà on fait semblant, et en plus on filtre parce qu'il y a une bonne quantité de trucs qui sont pédagogiquement malsains.

Pour les clichés sexuels de toute façon ça dépendra toujours de l'équipe qui peut, ou pas, se questionner deux minutes sur le contenu de sa boum, ou de sa fête. On commence pas par se demander "quand-est-ce qu'on place la boum" mais "qu'est-ce qu'on organise comme animation pour marquer la fin du séjour, et qu'est-ce qu'on met dedans".

C'est d'ailleurs comme ça qu'on bloque les boums nazebroques en réunion. Bon si on veut vraiment s'opposer à toute l'équipe faut avoir un peu de personnalité, surtout si on n'a pas le directeur de son côté... Il faut envoyer des vannes contre ceux qui ne proposent rien de plus que de la musique. Ils vont faire quoi les enfants? Ils savent pas danser, ils ne connaissent pas les chansons à la mode, ils peuvent pas se concentrer plus de 30 minutes... ça va être un beau bordel cette "activité". Surtout si les animateurs s'en servent pour se draguer entre eux...

Maintenant si on veut rester dans le festif, on peut par exemple proposer une fête à thême. Ça va être un moment exceptionnel parce qu'on invite les parents, par exemple, ou parce qu'il y aura une représentation, ou quelque chose qu'il n'y a jamais eu pendant le séjour.

Ce soir fête de la mer, avec en invitée dame nature, et en clou de la soirée une histoire présentée en ombres chinoises, histoire qui rappellera les meilleurs moments du séjour.

Ou alors en ALSH, un goûter tropical : dans la journée on prépare le gâteau exotique qu'on offira aux parents, les boissons exotiques, on met une musique de la jungle en ambiance, ou mieux, on maquille une pièce en jungle et on crée la bande-son adéquate. Et dans la jungle on met des photos de la semaine, ou du mois.

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Invité Noël

Jean,

en élargissant les problèmes de sexualisation contenus dans les boums à d'autres comportements du même ordre dans divers activités, situations ou relations, tu relies le présent thème sur les boums avec celui relatif à l'hypersexualisation précoce. Pourquoi pas?

Il m'avait semblé qu'ouvrir un thème directement centré sur les boums serait plus percutant qu'une réflexion plus "abstraite" sur l'hypersexualisation précoce ouverte par ailleurs. Les résistances sont en place et il est bien difficile de secouer les habitudes. Surtout quand une génération de formateurs ringards ont popularisé les boums chez leurs stagiaires à qui ils ont évité d'avoir à construire des séquences festives de fin de séjour: "ne vous fatiguez pas, la boum fera l'affaire !"

En fait, ces 2 thèmes de forum avancent parallèlement.

Pour en revenir aux boums, c'est une grande avancée que non seulement d'autres thèmes festifs se développent, mais surtout qu'on ose en parler. Vois comment un des participants raconte la difficulté devant des têtes butées de bêtise et pétries de certitudes à faire seulement réfléchir sur des boums qui pour eux "vont de soi" ! Alors, élargir la réflexion aux défilés de mode, aux soirées casino, passe encore; mais aller traquer le conditionnement sexiste dans la vie courante est autrement plus difficile car on entre dans les usages de chacun; pas dans des activités modifiables, mais dans les "habitus", les cultures individuelles. Et entre la remise en cause des pratiques et la remise en cause des cultures... il y a de la marge! celle qu'il y a entre le possible et l'inaccessible...(à court terme).

Je crois que si l'on peut limiter ses objectifs à quelques cas assez gros pour être vus et trop grossiers pour être tolérés, on aura bien fait avancer les choses. Et on aura, peut-être, engagé une réflexion à suivre. Par contre, entraîner la réflexion vers un niveau qui n’entraînera que blocages pourrait s'avérer contre-productif, non ?

J'ai un soucis d'efficacité car j'ai une très haute opinion de l'importance de l'animation dans le temps libre des enfants, co-éducation avec la famille et l'école.

Noël

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Attends je me relis...

Hum non je vois pas, cette fois, pourquoi tu dénigres encore mon message. J'ai bien parlé des boums, j'ai suivi les questionnements que tu as posés, j'ai même proposé des alternatives et des façons de répondre aux préconçus sur les boums. Je ne m'attendais pas à ce que tu me dises d'aller jouer ailleurs. Je fais ce que je peux hein...

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Invité Léa

Pardonnez moi d'entrer dans votre petit cercle privé d'adultes mais sachez que faire une boum quand on est seulement pré-ado n'est pas franchement traumatisant ! J'en ai fait une en colo quand j'avais dix ans et je ne me suis pas transformée en bête de sexe pour autant ! Et je n'ai pas vraiment eu l'impression de sortir tout à coup de l'enfance ! Je vais bientôt avoir quinze ans et malgrès que j'ai participé à beaucoup de "boum" je dors encore dans un lit encombré de peluches et je pique encore des caprices de bébé donc...

Pour répondre à la vrai question posée qui est je le rappelle "Fait-on des boums", et non "Est-ce-que les boums devraient être proscrites chez les pré-ado ! Oui, on fait toujours ou presque une boum à la fin du séjour que ce soit colo ou en centre de vacances !

Bises, Léa.

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Léa, effectivement la boum de fin de colo est toujours en vigueur et je n'ai jamais vu un seul séjour sans.

Mais la question était un peu plus profonde, à savoir si c'était une veillée adapté aux enfants / ados et si elle était indispensable.

Il faut savoir qu'en tant qu'animateurs nous avons un rôle pédagogique et, au-delà du fait que la boum ne dispense aucun savoir particulier, elle transmet une image qui est quand même très proche de la boîte de nuit pour la plupart et ce n'est pas souhaitable en séjour de vacances.

Maintenant, tu as eu raison de venir nous donner ton avis et j'aimerais profiter de ta présence pour te poser quelques questions:

- quelle est l'ambiance des boums auxquelles tu as participé en colo ? (lumière, volume de la musique, meubles, décoration,...)

- qu'est-ce que vous avez fait ? (danser, chanter, jouer, boire, manger,...)

- que faisaient les animateurs pendant la boum ?

- est-ce que tu as déjà participé à une boum en centre-aéré ?

Voilà, j'espère que tu voudras bien répondre à ces quelques questions, ça m'aiderait beaucoup !

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