Invité Noël

Tabou Sur Les Boums

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Invité Noël

Le journal de l'animation vient de publier un article relatif à l'hypersexualisation des petites filles.

Ce même thème avait été abordé ici il y a un an sous le titre "on fait une boum ?" à la suite d'un grand article du "Monde" faisant référence aux travaux menés en pédo-psychiatrie à Montpellier.

Je suis étonné que cet article évoque de nombreuses situations mais élude complètement le problème des boums.

Pourtant presque tous les ACM y sont confrontés; que leurs animateurs y voient les problèmes à voir ou non.

La banalisation des boums les rendraient-elles tabou ?

Noël

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Invité Invité

T'es jamais allé sur facebook ou skyblog toi. Ou même dans les cours d'école... tu vomirais toutes les deux minutes, je te jure. Tiens-toi bien, il y a même des écoles mixtes! On y trouve des filles et des garçons, ils vont dans les mêmes classes.

Je me demande ce que tu t'imagines sur les boums... Ah, j'ai trouvé. Je ne sais pas d'où tu tiens ça, mais il faut arrêter de fantasmer deux minutes. ^_^ Quand on travaille sérieusement, on peut parfaitement organiser une boum avec des pépitos, des jeux de société, avec des jeux dansés, et sans aucun rapport aux couples et aux jeux amoureux. Il faut juste animer la boum sérieusement ; comme toute activité, ne pas oublier que rien n'est automatique, qu'il faut prévoir tout ce qu'on va faire, pourquoi on va le faire, durant combien de temps et avec quel matériel.

Maintenant à mon avis ça reste un beau cadeau quand on s'efforce d'organiser une fête pour enfants. Qu'on l'appelle boum ou pas.

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Invité Noël

T'es jamais allé sur facebook ou skyblog toi. Ou même dans les cours d'école... tu vomirais toutes les deux minutes, je te jure. Tiens-toi bien, il y a même des écoles mixtes! On y trouve des filles et des garçons, ils vont dans les mêmes classes.

Je me demande ce que tu t'imagines sur les boums... Ah, j'ai trouvé. Je ne sais pas d'où tu tiens ça, mais il faut arrêter de fantasmer deux minutes. ^_^ Quand on travaille sérieusement, on peut parfaitement organiser une boum avec des pépitos, des jeux de société, avec des jeux dansés, et sans aucun rapport aux couples et aux jeux amoureux. Il faut juste animer la boum sérieusement ; comme toute activité, ne pas oublier que rien n'est automatique, qu'il faut prévoir tout ce qu'on va faire, pourquoi on va le faire, durant combien de temps et avec quel matériel.

Maintenant à mon avis ça reste un beau cadeau quand on s'efforce d'organiser une fête pour enfants. Qu'on l'appelle boum ou pas.

La soirée que tu décris est un grand classique. Sans âge, une telle veillée a toujours été pratiquée et, avec quelque qualités d'animateurs, offre de bons moments aux enfants dans un registre qui correspond à leurs préoccupations. Veillées de jeux en tous genres, de danses, et autres permettent de mettre en oeuvre des tas d'animations pourvu qu'on ait quelques ressources.

Mais ce terme de "boum" ne caractérise pas vraiment de telles veillées qui peuvent simplement s'appeler "veillées" de ceci ou de cela.

Non, ce que j'ai évoqué, ce sont ces "boums" imitation de boites de nuit, avec lumières tamisées, éclairages mobiles et colorés, musique adéquate et DJ. Comme celles que l'on a pu voir dans quelques récents reportages sur les colos. Des boums dans lesquelles les danses sont soit rapides soit lentes (slows), par 2 ou seul dans le 1er cas, invitant les enfants à imiter ce que font les plus grands ou les adultes.

L'évacuation du thème des boums par assimilation à d'autres types de soirées est bien précisément de l'ordre du tabou qui freine qu'en en parle clairement compte tenu des comportements que ceci induit.

Les boums... bien ou pas pour des enfants impubères ?

Noël

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Invité Invité

Purée, quel donneur de leçons!

Nomme tes fêtes dégénérées comme tu le souhaites, mais il ne faut pas se cramponner sur la dénomination comme "boum".

En réunion de préparation tu vas stopper les animateurs qui te parlent d'une boum, et tu vas laisser faire ceux qui veulent organiser une "soirée dansante"? Si ça se trouve ceux qui font la boum, comme moi, vont faire une fête musicale qu'ils nomment "boum" pour faire plaisir aux enfants ; si ça se trouve, ceux qui veulent organiser la soirée dansante vont apporter leurs propres CD ringards et pousser les enfants à se draguer...

Je ne sais même pas pourquoi j'essaye de t'expliquer un truc pareil, ça tombe sous le sens et c'est de la mauvaise volonté que de faire semblant de ne pas comprendre.

Il ne s'agit pas d'un tabou : j'ai répondu précisément à ton message en disant que si on est sérieux, on n'organise pas de jeux amoureux dans une fête pour enfants. Il faut que je parle de mettre la langue pour donner l'impression qu'il n'y a pas de tabou?

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Invité Noël

Il semble que la réalité, c'est qu'il y en ait de ces jeux "amoureux" qui font appel à des pulsions encore bien peu maîtrisées. Que tu n'en fasse pas n'empêche pas qu'il y en ait autre part. A partir de là, une question intéressante est de savoir ce que l'on fait de ces pulsions naissantes.

Quoi qu'il en soit, s'il est vrai que l'on peut donner des noms divers à toutes choses, le mieux pour échanger est d'employer les mêmes mots pour les même sens. Sinon on va tourner en rond.

Qui peut dire qu'il n'y en a pas de ces soirées imitation de boites de nuit pour adultes... même avec édulcorants ? que je te propose d'appeler "boum"

Noël

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Invité Invité

Eh bien je refuse d'appeler ça boum parce que de toutes les boums que j'ai connues, ce n'est jamais la boum qui a posé problème, mais le comportement éventuel de certains animateurs.

Le souci étant que des animateurs laissent faire ou encouragent (consciemment ou non) chez des enfants des comportements qu'ils n'ont pas spontanément, axés sur la séduction, la drague, les couples ; en outre c'est à mon avis un premier pas vers des relations motivées par d'autres raisons que les sentiments, ainsi qu'un premier pas vers le sexisme et les discriminations.

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Invité Noël

Est-ce que tu veux dire que ce sont des animateurs qui induisent des comportements avec séduction, drague, couples, etc... chez des enfants ?

Si tel est le cas,

1) de quoi se mêlent-ils ?

2) peut-être qu'ils pensent qu'ils aident les enfants à grandir...

3) grandir trop vite ?

4) et si un enfant , par exemple, n'est pas prêt à ces comportements? Et si un enfant a des penchants qui l’entraînent vers d'autres voies?

Si c'est consciemment que ces animateurs agissent, c'est grave. Et si c'est inconsciemment, c'est encore plus grave, non ?

Quelqu'un connaitrait-il un projet pédagogique pour enfants (7-13) qui propose une boum? Et si oui, pourrait-il nous dire quelle justification pédagogique sous-tend une boum ??

Merci, ce serait une base de discussion intéressante.

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Invité Marion

"Et si un enfant a des penchants qui l’entraînent vers d'autres voies?"

je rebondis juste là dessus? Qu'est-ce que tu sous-entends dans cette phrase? Parce que c'est un peu tendancieux comme formulation! D'autres voies? Lesquelles?

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Invité Invité

Hem je ne comprends pas trop la question mais ce que je peux dire :

-les rares animateurs... animatrices que j'ai vu faire ça le faisaient de façon isolée, il n'y a aucun choix d'équipe là-dedans.

-je ne dirais pas conscient ou inconscient (c'est inconscient biensûr) mais plutôt ils pensent que c'est normal et ne se posent pas de question.

-ça démontre un esprit pauvre, un manque de réflexion, et une improvisation totale. Ils font la seule chose qui leur vient à l'esprit lorsqu'il y a de la musique : "délirer", et à 19 ans on ne délire pas pareil qu'à 8 ans.

-d'où une tendance accrue aux "petits accidents" durant ces fêtes : verres renversés, petites bousculades, doigts coincés dans les portes, disparitions d'enfants : "il est parti aux toilettes je ne sais pas où il est", des trucs de ce genre

Donc sur le fait de faire faire aux enfants des trucs qui ne sont pas de leur âge, tu prêches pour un convaincu. J'aurais plutôt tendance à penser que sur ce point, les quelques fêtes maladroitement animées par des animateurs bébêtes ne représentent qu'un échantillon de l'ensemble d'idées que reçoivent les enfants (par la télé, les publicités dans la rue, dans le métro, les affiches de stars, de films...) autour de la représentation des relations, des couples, et de la société du paraître.

Pour sûr si les équipes "pédagogiques" voulaient vraiment faire leur boulot, elles devraient créer des fêtes inventives, où les enfants participent, s'amusent, savent quoi faire. (dans les boums les plus nazes, au fond ce n'est pas surprenant s'ils restent assis sur les côtés en attendant que ça se passe)

Mais donc pour répondre à la question de Marion, un enfant qui a des penchants qui l'emmènent vers d'autres voies, ben y'a rien de tendancieux : vers "la préadolescence" (et à quel âge ça dépend des enfants, plutôt 9 ans ou plutôt 13 ans) les enfants commencent à construire leur identité sexuelle. C'est personnel, tout le monde n'évolue pas de la même façon. On n'a donc pas à imposer un modèle là-dessus en organisant des fêtes qui imposent un comportement que tout le monde n'aurait pas spontanément.

Ma lecture de la phrase de Noel, c'est que ces activités où on va leur demander de se mettre en scène en couple hétéro vont aussi engendrer chez certains des questionnements qui n'ont pas lieu d'être ("suis-je homo?") et initier des comportements discriminatoires.

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Invité Invité

Mais donc pour répondre à la question de Marion, un enfant qui a des penchants qui l'emmènent vers d'autres voies, ben y'a rien de tendancieux : vers "la préadolescence" (et à quel âge ça dépend des enfants, plutôt 9 ans ou plutôt 13 ans) les enfants commencent à construire leur identité sexuelle. C'est personnel, tout le monde n'évolue pas de la même façon. On n'a donc pas à imposer un modèle là-dessus en organisant des fêtes qui imposent un comportement que tout le monde n'aurait pas spontanément. Ma lecture de la phrase de Noel, c'est que ces activités où on va leur demander de se mettre en scène en couple hétéro vont aussi engendrer chez certains des questionnements qui n'ont pas lieu d'être ("suis-je homo?") et initier des comportements discriminatoires.

Pourquoi ces questionnements n'auraient pas lieu d'être? Comme tu le dis, c'est à cet âge là que se construit l'identité sexuelle ... donc qu'elle soit hétéro ou homo ... je ne vois pas pourquoi on la bannirait! Faut-il la cacher, l'occulter sous simple prétexte qu'on est dans un contexte d'animation? Cela fait partie de la vie de ces enfants ou pré-ados et donc de notre boulot, non? Que ce soit un questionnement homo ou hétéro je le répète!

Dans le cas d'un comportement ou questionnement homo, ne peut-on pas être là pour le jeune qui se pose ces questions? Ceci est une vraie question, ce n'est pas de la rhétorique! Est-on dans ce cas là dans le champ de compétences de l'animateur? Il me semble que oui étant donné qu'on va "partager" pas mal de temps dans un bout de vie de l'enfant!

Alors est-ce qu'on doit "oublier" cette facette (découverte de la sexualité et de son identité) de la vie de nos pré-ados?

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Invité Noël

La question posée concerne non pas les ados ou préados qui précisément se définissent au regard de l'épanouissement naissant de leur sexualité, mais les enfants. Ceux concernés par ce qui est connu sous le terme de "période de latence".

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Invité Marion

Dans ce cas là, comment aborder ce sujet avec ce genre de public?

Période de latence? C'est à dire une période indéfinie ... où l'enfant est entre deux si je comprends bien. Mais elle est bel et bien là cette période ... et il y'a des enfants qui vivent des premiers émois amoureux ou de conscience sexuelle ... alors comment est-ce qu'on peut gérer ça avec eux? La question est là c'est ça?

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Invité Noël

A mon sens, la question est d'autant bien là que précisément c'est sur ces pulsions "inopportunes" par leur précocité que jouent les marchands et autres séducteurs d'enfants. Alors qu'il me semble que dans nos cultures, ce temps est celui de la socialisation et des apprentissages de base et que la séduction comme la reproduction en sont écartées.

Nous, nous y sommes confrontés. Plus que d'autres, même, n'ayant pas de programme comme à l'école ni d'intimité comme en famille, c'est dans notre domaine, dans le temps libre que se joue le plus cette lutte entre ce qui "pousse" et ce qui "doit" se faire pour grandir "harmonieusement". Sous notre très grande influence car faire, quoi que ce soit, a des incidences. Et ne pas faire, c'est à dire tolérer, aussi. Nous ne pouvons échapper à nos lourdes responsabilités éducative dans ce domaine.

Les bikinis "inutiles" des petites filles de 7 ans ne sont pas très différents des sous-vêtements préformés vendus aux USA et si décriés en France! Nous tolérons les uns et raillons les autres... Dans quelles contradictions met-on les enfants qui nous sont confiés???

Le comble me semble être les boums... dont il convient de ne pas parler: il faut pourtant remarquer comment ici même, sur le sujet en cours, la première réponse à ma question a été de dire "tu n'es pas dans le coup. Ce que tu dis n'existe pas comme tu le pense. Circulez, y'a rien à voir". La 2ème réponse, abordant délicatement la réalité des choses: "il y en a un peu. Quelques inconscients. Ce n'est pas très important".

De telles manoeuvres d'évitement de ce que tout le monde connait n'évoquent-elles pas la notion de tabou?

Noël

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Invité Marion

Un tabou, oui, sans doute au vu des messages!

Très personnellement et dans ma maigre expérience de colos (2 séjours), on a toujours organisé des boums qui étaient à chaque fois attendues par les enfants comme le point d'orgue du séjour! Alors oui, j'ai toujours été aussi confronté au jeu amoureux présent dans ces soirées! En agissant par réflexe, j'ai joué le jeu avec eux ... en me mettant à leur niveau! Tout comme en périsco, en ce moment, j'ai fatalement des petits "couples" qui se font .... et se défont! Et une petite bande de dindes qui feraient tout pour se faire remarquer vestimentairement (jeans trop serrés, chaussures à talons, soutien gorge inutile, etc...) ... là pareil je réagis de manière très instinctive ... j'essaye de faire remarquer que les chaussures à talons... mouais bof! le soutien gorge.... ou plutôt la brassière... exhibée à tout bout de champ, c'est niet! voire punition si elle continue! Mais ce sont des réactions réflexes, comme j'ai pu vivre quand j'étais moi même gamine, en essayant de me mettre à leur place! Mais il est là le problème, je ne suis pas à leur place et j'ai un vécu qui forcément influence mes réponses et mes intentions! Ah! le métier d'animateur! Du coup,je ne sais pas à quel point je peux m'impliquer là dedans ou pas ... et jusqu'où? C'est quand même un sujet délicat ... et comme dans tous les comportement, si les parents suivent pas derrière ( ce qui, de toute façon, si elles ont ce comportement, est quasiment assuré) c'est une démarche vaine!

Alors oui, l'hypersexualisation est bien présente et on doit la gérer! Parce que la petite fille de 8 ans qui te dit en plein milieu du repas "moi un jour je sucerais Pierre-Paul-Jacques" OO .... elle, elle a pas de tabous!!!! :P ..... Sur cette situation là, je me suis retrouvée bien désemparée! J'ai failli m'étouffer quand j'ai entendu ça!!!! Des remontrances tout de suite! Mais rien à faire! Comment lui expliquer que son comportement est déplacée dans une cantine scolaire? D'autant plus quand pour eux on a aucune légitimité éducative (bon, ceci est un autre débat par rapport au périsco!) ...

Pour en revenir à la boum, je ne pense pas que ce soit compliqué d'organiser une petite fête de fin de séjour .... Le fait d'avoir des "relations" amoureuses entre eux est quelque chose que je trouve, pour ma part, nécessaire et très constructeur, et ce sur n'importe quel tranche d'âge! C'est la sexualité qui est tabou! Ou en tout cas, pour notre sujet, la découverte de la sexualité. Et pour nos enfants de l'an 2000 c'est à l'enfance que ça se découvre! Quand je vois tout ce qu'ils savent (notamment des termes) de la sexualité, j'en tombe presque de ma chaise! J'ai peut être élevé au pays des Bisounours mais il me semble pas avoir su autant de choses à leur âge! Alors, je pense que les boums, bien encadrées (et comme pour n'importe quelle activité le problème est là), ne devraient pas poser de soucis! Ils ont besoin de quelqu'un pour les accompagner là dedans.... ou pas! Et il me semble que cela peut être notre rôle, sans toutefois trop s'immiscer dans leur vie privée.

Alors pour moi, les boums ne sont pas tabous! Comme peu de choses, avec les enfants d'ailleurs! Mais comme je disais, je vis peut être encore au pays des Bisounours!

Une seule phrase pour résumer : il faut se faire à l'évidence, la découverte de la sexualité se fait de plus en plus jeune et c'est à nous de nous adapter à ce changement, sans priver les enfants d'une soirée qu'ils attendent énormément pendant un séjour ou tout autre accueil!

Une seule question pour résumer : Comment?

Marion

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Invité Invité

J'avais failli faire un message sexiste il y a quelques jours, et puis j'avais renoncé. Mais finalement Marion tu me donnes raison. Il fallait forcément que ça soit une animatrice qui s'extasie devant "les petits couples".

Quand je dis que c'est pas l'âge pour se demander si on est homo, je ne vois pas ce qui te surprend. Toi tu leurs demandes, dans la cour en primaire : "es-tu lesbienne?"

C'est un truc personnel, quand ils auront des questions on doit être disponible, et on doit être bienveillant et protecteur, ce qui n'est pas tous les jours évident en particulier avec des ados qui montrent parfois d'abord leur caractère provocateur, arrogant, borné, etc.

Dans le cas d'un comportement ou questionnement homo, ne peut-on pas être là pour le jeune qui se pose ces questions? Ceci est une vraie question, ce n'est pas de la rhétorique
Non ce n'est pas une question : bien évidemment qu'on doit être disponible pour eux. Par contre alors là c'est un domaine qui n'est pas évident parce que les jeunes animateurs ont de grosses probabilités de commettre de grosses maladresses.

Le comble me semble être les boums... dont il convient de ne pas parler: il faut pourtant remarquer comment ici même, sur le sujet en cours, la première réponse à ma question a été de dire "tu n'es pas dans le coup. Ce que tu dis n'existe pas comme tu le pense. Circulez, y'a rien à voir". La 2ème réponse, abordant délicatement la réalité des choses: "il y en a un peu. Quelques inconscients. Ce n'est pas très important".
Tu t'es déjà fait frapper dans un débat? En tout cas tu dois te faire insulter souvent.

Tu es en train de réinterpréter ce que j'ai écrit pour que ça colle à ce que tu t'imagines, c'est très impoli, c'est un raisonnement fallacieux, et c'est agaçant.

Dès le départ j'ai dit qu'une activité organisée sérieusement n'a pas de raison d'être malsaine. Ce qui signifie en creux qu'une activité mal organisée a des raisons d'être malsaine, j'ai même expliqué.

Je n'ai donc pas changé mes déclarations : c'est le comportement des animateurs maladroits qui pose problème, et pas l'activité Boum.

Et des comportements maladroits, j'en ai observé, et je ne sais pas comment je peux être plus explicite sur le fait que je trouve cela mauvais pour l'épanouissement des enfants. De toute façon comme j'ai refusé de suivre la voie que tu traces dans ce sujet (boum, hypersexualisation, etc.) je suppose que mes messages ne seront jamais dignes de toi et que tu ne vas pas tarder à me dire d'aller ouvrir un autre sujet. (d'ailleurs dans ces cas-là généralement tu remercies aussi ceux qui vont en ton sens de participer "même s'ils ne sont pas d'accord"... marion tu vas donc avoir droit à un "merci" :bigemo_harabe_net-77: )

De telles manoeuvres d'évitement de ce que tout le monde connait n'évoquent-elles pas la notion de tabou?
Ha! Des manœuvres! Oui il y a un compot ah ha ha ha!! Hem... Tu parles d'un tabou depuis le départ mais lequel? Un tabou c'est un mécanisme simple sur un concept facile à expliciter. Vas-y, je t'en prie, dis nous de quoi nous n'osons pas parler depuis le départ? (tu noteras que je persévère, pour quelqu'un qui fuit le sujet)

Oh euh... "de ce que tout le monde connait"... Hem. Toi tu as demandé dans un autre sujet ce que sont les boums. Devant le peu de réponses, tu as écrit ce que tu imagines parce que tu n'as pas vu de "boum" (c'est le nom que tu veux absolument donner aux fêtes où on inviterait des enfants à se séduire entre eux comme le font des adultes en boite de nuit). Il y a une personne (lau) qui t'a répondu en disant "oui c'est un peu ça", ne prends pas ça pour une généralité non plus.

Pour le coup "ce que tout le monde connait" ça n'a pas l'air d'être si connu/répandu que ça.

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Invité Tortue Volante

1) Je trouve ce débat excessif, car une boum ça n'a jamais fait de mal à personne.

Quand j'étais moniteur de colonies de vacances ( dans les années 80 ), j'organisais des boums pour des petits enfants de 5 ans. Ils dansaient sur Henri Dès et Steeve Waring, et ça ne les a pas dévergondé.

N'avez vous jamais vu des enfants danser sur la piste de danse à un mariage ou à un bal de 14 juillet ?

Au lieu de comparer la boum à une boîte de nuit, comparez la à une fête organisée à l'occasion d'un mariage, d'une bar matzvah ou du 14 juillet, et vous verrez qu'il n'y a aucun problème d'hyper sexualisation.

2) Par ailleurs, à l'instar des moniteurs sportifs qui organisent dans les quartiers difficiles des activités de boxe éducative pour enrayer la violence, pourquoi ne pas inventer le concept de boum éducative pour favoriser le respect mutuel entre garçons et filles.

Je vous explique:

Allez voir par exemple le film " 1-2-3 dansez " ( il est accessible sur Google Vidéo ).

ça raconte une expérience menée dans des écoles primaires de la banlieue de New York, où on apprend à des élèves de CM 1

les danses de société ( rock and roll, salsa, tcha tcha, paso doble .... ).

ça leur apprend la maîtrise de soi et le respect mutuel entre garçons et filles ( danser dans le rythme de la musique, ne pas avoir un guidage trop brusque pour ne pas faire mal à sa cavalière ..... ), et ça les détourne de la violence.

Une expérience analogue a lieu actuellement dans les écoles primaires de Pontoise ( 95 ).

Je ne suis plus moniteur de colonie de vacances, mais je prends actuellement dans le cadre de mes loisirs des cours danse de rock and roll et de salsa.

Les cours que je prends sont destinés aux adultes, mais certaines écoles de danse en organisent aussi pour les enfants.

Elle leur organisent par la même occasion des " séances d'entreinement " ( autrement dit quasiment des boums ) au cours desquelles ils peuvent s'entreiner à la danse.

Je trouve que les danses de société pour enfants pourraient être développées dans les colonies de vacances ( en les adaptant à leur âge: je pense par exemple à certains qui seraient gênés au début de danser en couple mixte ), ce serait une bonne idée.

Tortue Volante.

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Invité Noël

La question de la danse pour enfants n'est qu'un aspect du problème des boums.

Proposer de remplacer les tortillements usuels par rock, salsa ou autres danses d'adultes ne change rien. Ce ne sont toujours pas des danses pour enfants.

Bien entendu que le fait de danser est une excellente réponse à des besoins essentiels chez les enfants que sont bouger, sauter, tourner, avancer, reculer, sautiller, se tenir, se lâcher, etc...

Hé bien c'est simple: oui on doit répondre à ces besoins. Non on ne doit pas y répondre avec des danses sexuées pour adultes. Il existe tant de danses pour enfants qu'il n'y a aucune difficulté... Sauf que... la majorité des animateurs n'en connaissent pas. Aussi, ils camouflent leur indigence sous des prétextes fallacieux tendant à justifier ce qu'ils savent faire: des boums, voire du rock et de la salsa.

Quelle est la réponse? Apprendre des danses pour enfants et organiser des soirées de danse qui vont "mettre le feu". J'enseigne ces danses aux animateurs de mon association, j'en ai fait un livre avec un CD d'une centaine de danses, et même construit une pédagogie spécifique. C'est donc possible... dans une démarche positive et constructive et non d'évitement.

Oui les enfants doivent danser... des danses qui leur conviennent. Qui aurait idée de faire faire à des enfants des activités qui ne leur conviennent pas?? Hé bien en matière de danse, on arrive à voir la chose biaisée pour camoufler l'incompétence. Allons! Du courage!! Au lieu de tricher, apprenez. Devenez compétents ça vous évitera l'évitement et les enfants en tireront le plus grand profit.

A votre disposition pour aller plus avant.

Noël

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Invité Invité

Si je comprends bien vous vendez votre soupe ( l'association dans laquelle vous enseignez les danses ), ce qui est votre droit.

Par contre ce n'est pas très tolérant de votre part de dire que les solutions que proposent par les autres servent à masquer leur incompétence.

Que savez vous de leur compétence ?? !!

Et la complémentarité dans tout ça ??? !!!

Le danses " pour enfants " que vous enseignez dans votre association sont sûrement très intéressantes, et j'aimerais les connaître.

Il n'empêche qu'on peut proposer aux enfants à la fois les danses " pour enfants " de votre association et aussi les danses de société dont j'ai parlé ( rock salsa, tango, etc ).

Ce danses là ne sont pas réservées aux adultes si on sait les enseigner aux enfants de façon adaptée.

D'ailleurs le fait que vous parliez de danses sexuées montre que vous n'avez pas lu attentivement mon texte:

j'y parle de proposer des arrangements aux enfants qui seraient gênés au début par la mixité des couples. Autrement dit certains enfants pourraient, s'ils le demandent, danser au début en couples fille-fille ou garçon-garçon.

De toute façon ce débat m'a l'air disproportionné:

une boum n'a jamais fait de mal à personne, quand une colonie de vacances organise des boums c'est une ou deux en un mois au maximum. Les enfants ne passent pas les 3 quarts de leur temps à faire des boums, et ça leur laisse largement le temps de faire d'autres activités plus éducatives et culturelles.

Tortue Volante

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Invité Noël

Je n'ai rien à vendre. Ma pédagogie n'est pas alimentaire. La pratique de danses pour enfants est gratuite et le travail fait sur ce domaine par de nombreuses personnes et depuis des années est en général gratuit. Même s'il existe de nombreux ouvrages en librairie traitant du sujet.

Quand quelqu'un se trouve devant quelqu'activité que ce soit à réaliser, s'il ne la connait pas il doit l'apprendre. C'est simple, et sans tourner autour du pot ou chercher quelque biais. La danse est un élément majeur en matière d'animation; comme le chant d'ailleurs.

Que vous n'ayez (peut-être) pas de compétences particulières en ce domaine peut ouvrir 2 voies:

- apprendre le sujet et devenir compétent pour améliorer son efficacité au service des enfants,

- tenter d'adapter des choses proches (danses pour adultes) en en éliminant ce qui vous parait inopportun... alors que comme dans beaucoup de domaines, les danses pour enfants existent et répondent parfaitement au problème posé.

Par exemple: la danse se compose de pas, d'attitudes et de déplacements. Plus les enfants sont jeunes et plus ils s'en tiennent au déplacement eu égard à une insuffisante maîtrise corporelle. Plus tard, arriveront les attitudes puis, en dernier, après l'enfance, des pas. Or ce que vous proposez avec des danses pour adultes, ce sont des pas ou des attitudes (salsa, rock). Alors que s'agissant d'enfants, les premiers stades sont de l'ordre de avance-recule, la ronde, je te tiens-je te lâche, etc... sur les pas simples que sont marché, sautillé et galop que tous les enfants pratiquent spontanément. Voyez, en décomposant un peu le problème, combien par définition les danses pour adultes ne conviennent pas aux enfants, même en tentant de les adapter voire en les dénaturant.

Vous avez choisi la 2ème voie. Tel n'est pas mon cas.

Enfin, parcequ'eles font appel à la maîtrise des capacités naturelles, la danse et le chant sont justement des activités majeures qui devraient être pratiquées souvent et pas seulement 1 ou 2 fois sur 1 mois. A l'instar et au-delà des activités graphiques, de la poterie, des activités nature et autres, outre qu'elles favorisent l’appréhension du schéma corporel, l'usage des éléments naturel et leur maîtrise (voix, par exemple), elles sont un superbe outil de socialisation.

A votre disposition pour aller plus avant si ça vous intéresse.

Noël

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C'est vraiment tout un monde à découvrir...

Dans un autre sujet j'avais parlé des anims foufous qui avaient organisé une boum parce qu'ils ne savaient pas quoi faire. Au fond il doit y avoir une méconnaissance de l'animation, une méconnaissance des enfants, une méconnaissance des groupes aussi... Et ça ne se ressent pas que dans la boum, mais aussi dans le travail d'équipe et dans les autres activités.

Au milieu d'une soupe assez désorganisée faite de petites recettes personnelles de chaque animateur pour "être celui qui emportera le plus d'adhésions" (comme à la télé...) on finit par atterrir dans les teufs avec de la musique radio-M6-davidguetta et des spots colorés, et enfin les "jeux" qui n'ont rien à faire là. Lu sur le forum il y en a aussi qui proposent aux enfants de faire chacun leur petite prestation selon un talent qui leur est propre, là encore on n'est pas bien loin de la télé. Rh... la télé la télé... Quand est-ce que l'animation repique un peu sur le temps libre... Est-ce qu'elle peut y arriver si elle se contente d'imiter la télé? (et en moins bien)

Sûr que lorsqu'on se demande ce qu'on va faire comme activité pour bouger ensemble, ce qu'on va faire pour utiliser la musique, le chant, la danse, on trouve un millier d'autres idées que les boums davidguetta et deux-spots-un-rouge-un-vert-qui-se-battent-en-duel.

"une boum n'a jamais fait de mal à personne"

Ce qui est amusant, c'est que c'est une formule qui fonctionne aussi avec le fromage : "un fromage n'a jamais fait de mal à personne" lol

Désolé je divague. Plus sérieusement qui va venir dire qu'une boum lui a fait du mal?

Enfin bon... Gros boulot de projet pédagogique, déjà, au départ. Et ensuite de recrutement, et enfin de préparation. Donc c'est tout un monde parce que même au niveau des élus, y'a que le quantitatif et les paillettes qui marchent. Ou quelque fois la fibre régionaliste... pas sûr que ce soit ça le mieux pour les enfants non plus.

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Je ne sais plus qui (un sociologue je crois) avait dit dans les années 70/80, que le capitalisme allait modifier tout notre vocabulaire de façon à ce qu'on ne se rende même plus compte qu'il est prégnant en nous et que, même en le combattant, on en arrive à lui donner un coup de pouce. Ainsi sont apparus les termes de "projet", "partenariat" etc...

Ca me fait un petit peu penser à ça cette histoire de boums. La boum est tellement liée à la colo que même des animateurs qui réfléchissent par ailleurs sur leur pratique en arrivent à porter des œillères lorsqu'il s'agit d'évaluer le bienfondé d'une boum.

Sur le terrain, je n'ai jamais rencontré une seule personne qui n'ait été d'accord avec moi lorsque je discutais du bien-fondé de la boum. Je n'ai d'ailleurs pas forcément de réponse à ce sujet.

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"projet" dans l'éducation, c'est Freinet, quand même. Il a développé un ensemble de méthodes, et c'est un des fondements de l'éducation actuelle.

La boum est tellement liée à la colo que même des animateurs qui réfléchissent par ailleurs sur leur pratique en arrivent à porter des œillères lorsqu'il s'agit d'évaluer le bienfondé d'une boum.

Liée par quoi? ou par qui?

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Ah mais le problème n'est pas de voir qui a intégré le mot "projet" dans l'éducation, mais comment un tel mot, qui vient du monde de l'entreprise, s'est retrouvé dans le monde de l'éducation.

Je pense que tu m'as compris s'agissant de la boum. Liée dans le sens où chaque colo -ou presque- a sa boum en fin de séjour. C'est automatique pour une bonne partie d'animateurs. Ne pas faire de boums, pour certains, est presque synonyme de maltraitance vis-à-vis des jeunes (terme déjà entendu).

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Invité Noël

S'agissant du terme de "projet" , chaque domaine l'utilise avec le sens qu'il lui donne.

Il me semble cependant qu'en matière d'animation, le sens donné est proche de celui de l'entreprise: il s'agit de décrire ce que l'on se donne de faire . On peut y ajouter une ébauche de programmation et le précéder des objectifs recherchés.

Par contre, en matière d'éducation le sens est autre: il s'agit de ce qu'un enfant s'imagine, se voit comme avenir. Et là, pas de projet d'avenir est un drame. C'est une situation qui obère tout désir de vivre. Il ne s'agit pas d'un projet d'action mais de l'image de ce que cet enfant imagine qu'il sera. Un des axes de travail de l'éducation étant justement d'aider l'enfant à faire le lien entre la réalité du jour et ce projet idéal (cursus scolaire et de formation en particulier).

Et je ne soulève pas les sens que l'on trouve dans projection, projectif, etc...

S'agissant des motivations des boums, je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit en l'élargissant à d'autres "activités": il semble que la télé est devenue tellement dominante que nombre de jeux en colo n'en sont simplement que de pâles imitations. Que les animateurs prenant la télé pour parole d'évangile (même s'il est de bon ton de prétendre le contraire) ne se posent aucune question quant au bien-fondé de tels choix est affligeant. Peu importe qu'ils aient eu une formation longue ou pas, leur seul âge devrait suffire à ne pas admettre tout ce qui tombe, à être un peu plus critique, à réfléchir à leur propre vie.

Pourtant, il y a un fondement à nos actions, surtout en colo, que je soumets à vos critiques: nous devons être complémentaires à ce qui se fait dans la famille et à l'école pour prendre notre place dans l'éducation populaire. Et c'est ce qui nous permet de dépasser le seul "gardiennage". Alors, toutes les activités doivent répondre à un double critère:

- être utile ou nécessaire, bien entendu et il n'y a pas de temps à perdre,

- ne pas être déjà faite autre part ou en être un utile complément. Je m'expliquerai plus avant sur ce point si vous le souhaitez.

Là, me semble-t-il, se définit toute l'utilité, toute l'immense portée de nos colos participant à la co-éducation des enfants dans le domaine de l'animation.

Là apparait non seulement toute l'inutilité des boums, voire leur (relative) dangerosité que j'ai évoquées et dénoncées dans de précédents textes, mais aussi le fait qu'elles permette en toute bonne (in)conscience de passer à côté des danses qui sont tant utiles aux enfants et sources de grands bonheurs.

Noël

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