niniperret

Coucher Des Animateurs Et Réunion

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Bonjour à tout le monde.

J'ai répondu à une annonce pour une colo cet été et dans le projet pédagogique, il y a marqué que les animateurs doivent se coucher en même temps que les enfants les 3 premiers jours avec une réunion le matin de 8h à 8h30. Qu'en pensez vous? Connaissez vous ce fonctionnement là, personellement ca me choque un peu, devons nous vraiment nous coucher à 21h30, voire plutot si on a des maternels alors qu'on a 20 ans?

Cordialement

niniperret

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Salut Nini Perret,

En effet c'est assez curieux. Mais le mieux, ça serait de demander des précisions à ton futur directeur, et de nous en dire plus ensuite.

Il est évidemment impossible d'imposer une heure de coucher aux animateurs. Je crois qu'on peut traduire le fonctionnement comme l'obligation pour les animateurs de se trouver à proximité des chambres, de manière à pouvoir intervenir. Cela peut se justifier car les couchers des premiers jours sont parfois difficiles.

On pourra cependant faire le même constat sur les levers des premiers jours. Souvent, les enfants se lèvent très tôt, donc faire une réunion le matin, ce n'est pas forcément un bon plan.

Modifié par Lau

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Invité Cemea13

Bonjour,

Certains directeurs aiment faire leurs réunions le matin, sauf que cela remet en cause un principe fondamental de l'animation qui est la mise en place du lever individualisé pour les enfants. Comment assurer le lever individualisé si les animateurs sont en réunion ? De plus 30 min ç'est très très très court pour faire un bilan de journée et préparé celle qui suit. Enfin, tu dois demander à ton directeur de négocier le projet pédagogique, il est obligé de le négocié à chaque séjour avec son équipe d'animation, car ce projet il t'engage en tant qu'animateurs sur les orientations pédagogique du séjour.

De plus, les anims doivent de toute façon faire attention à leurs fatigue, c'est à eux et au directeur de la gérer.

Arthur

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Invité Noël

En quoi le lever individualisé serait-il un principe fondamental de l'animation??? Tout au plus un usage récent répandu.

Bien entendu, dans ta réponse, tu auras la gentillesse de faire la différence entre "réveil échelonné" et "lever individualisé".

De la même façon, outre les poncifs tournant autour du respect des rythmes individuels, tu voudra bien préciser l'objectif éducatif d'un tel usage dont l'origine est en fait dans les usages des adultes ouvriers pour qui les vacances, contrepoint des obligations du travail, emportent une relative abolition des obligations horaires: problème d'adulte.

Enfin, si l'on veut bien admettre qu'un projet pédagogique est un projet de pédagogie, comment négocier celle-ci lorsqu'on s'appelle cemea?? Car comme tu sais, cemea n'est en fait que l'acronyme de C.E.M.E.A., Centres d'Entrainement aux Méthodes d'Education Active, méthodes qui déterminent définitivement les pédagogies à mettre en oeuvre. Que l'on discute des orientations éducatives, soit. Toujours. Pour ce qui est des modalités pédagogiques, c'est une autre affaire (sauf à mettre sous le vocable de pédagogie tout ce qui concerne les activités ou les horaires!).

Je te remercie d'accepter de poursuivre cette intéressante discussion.

Noël

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Invité Cemea13

En quoi le lever individualisé serait-il un principe fondamental de l'animation??? Tout au plus un usage récent répandu.

Bien entendu, dans ta réponse, tu auras la gentillesse de faire la différence entre "réveil échelonné" et "lever individualisé".

De la même façon, outre les poncifs tournant autour du respect des rythmes individuels, tu voudra bien préciser l'objectif éducatif d'un tel usage dont l'origine est en fait dans les usages des adultes ouvriers pour qui les vacances, contrepoint des obligations du travail, emportent une relative abolition des obligations horaires: problème d'adulte.

Enfin, si l'on veut bien admettre qu'un projet pédagogique est un projet de pédagogie, comment négocier celle-ci lorsqu'on s'appelle cemea?? Car comme tu sais, cemea n'est en fait que l'acronyme de C.E.M.E.A., Centres d'Entrainement aux Méthodes d'Education Active, méthodes qui déterminent définitivement les pédagogies à mettre en oeuvre. Que l'on discute des orientations éducatives, soit. Toujours. Pour ce qui est des modalités pédagogiques, c'est une autre affaire (sauf à mettre sous le vocable de pédagogie tout ce qui concerne les activités ou les horaires!).

Je te remercie d'accepter de poursuivre cette intéressante discussion.

Noël

Pour avoir parcouru quelques centres de Vacances, je sais que le reveil échelonnée n'est pas aussi répandu qu'il ne devrait l'être à mon sens. L'objet éducatif est clair : respect des rythmes de vie de chaque enfant. Car le rythme n'est pas à l'ordre du jour dans nos sociétés, pour ainsi dire l'éducation nationale s'en contrefout. En tant qu'animateur permettre à chaque enfant de se lever (et se coucher) quand il en a besoin est un objectif éducatif. Où sont les vacances s'il y a une heure obligatoire de levée ? Quelle différence avec la vie civile ?

Pour moi, tout est activité et tout ce qui concerne l'activité est mise en place par une pédagogie spécifique. Donc un projet pédagogique doit être définis par l'équipe d'animation et de direction et doit comprendre tous les moments du séjour, les moments de jeux, de sortie, d'activités manuelles, expressions .... ET la vie quotidienne qui est une activité à part entière je le pense. L'enfant en apprend autant en faisant une fusée à vinaigre qu'en apprenant à vivre avec les autres membres de sa chambre !

Donc tous cela est à mettre en oeuvre selon une pédagogie qui doit être définie dans le projet par l’équipe.

Je vois pas ce que viennent faire les cemea la dedans, certes nous défendons certaines conceptions pédagogique d'éducation nouvelle mais chaque projet pédagogique de Centre de Vacances ou de Loisirs doit être mise en place selon les aspirations et les conceptions de chacun qu'il soit au cemea ou pas.

Enfin, pour moi il n'y a pas de différence entre le réveil échelloné et le lever individualisé. Ce sont deux expressions définissant deux pans de ce concepts, d'une part il y a une echelonnage du réveil du groupe d'enfant d'autre part il est pris en compte le lever de chaque enfant. Et je pense que ne pas respecter ce droit pour les enfants c'est ne pas les respecter.

Arthur

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Invité Noël

Il y a bien entendu plusieurs sujets abordés. Ils m'intéressent tous. Mais nous voyons bien que nous avons dévié du coucher des animateurs au lever des enfants. Pourtant Ils mériteraient chacun un forum calme et sans polémique:

1) Évoquer le respect des rythmes des enfants est une justification "à postériori" d'un lever échelonné. Si c'est une réponse, ce n' est peut-être pas la meilleure. Cela reste à démontrer car actuellement, le lever dit "échelonné" est une espèce d'à priori qui va de soi. Hé bien je me méfie des "allants de soi" et si ça te convient, on pourrait ouvrir un forum sur le sujet.

2) Que l'on sépare clairement ce qui relève des objectifs éducatifs et ce qui est de l'ordre des modalités pédagogiques me parait une saine approche. Mais la ceméa n'est quand même rien d'autre que l'acronyme des C.E.M.E.A., lesquels prônent une pédagogie dans l'ordre de ce que l'on appelle les "pédagogies nouvelles" et qui, dans les années 30 à la création des CEMEA s'appelaient "éducation active".dans le domaine du temps libre pendant que le terme "éducation nouvelle" fleurissait à l'école. En conséquence, s'il y a autant d'objectifs éducatifs que de structures (pour ne pas dire de personnes), il n'y a pas un vaste choix de méthodes si l'on se met sous la bannière des CEMEA... sauf à oublier les fondements mêmes de l'organisme dont tu te réfères: on applique les "méthodes d'éducation active". On pourrait utilement ouvrir un forum sur ce thème, non ?

3) Non, un lever échelonné et un réveil échelonné ou individualisé ne sont pas la même chose:

- le premier cas indique que chacun peut se lever quand il veut suivant des modalités à convenir, par opposition à un lever tous ensemble.

- le deuxième terme indique qu'on va laisser chacun se réveiller "naturellement" par opposition au réveil collectif.

On peut donc avoir un réveil ,échelonné ou collectif avec un lever échelonné ou collectif. 4 possibilités au moins.

Ces modalités de la vie commune avec ses incidences multiples mériteraient elles aussi un forum.

Je te laisse apprécier l'opportunité de les ouvrir.

Noël

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Invité Cemea13

Il y a bien entendu plusieurs sujets abordés. Ils m'intéressent tous. Mais nous voyons bien que nous avons dévié du coucher des animateurs au lever des enfants. Pourtant Ils mériteraient chacun un forum calme et sans polémique:

1) Évoquer le respect des rythmes des enfants est une justification "à postériori" d'un lever échelonné. Si c'est une réponse, ce n' est peut-être pas la meilleure. Cela reste à démontrer car actuellement, le lever dit "échelonné" est une espèce d'à priori qui va de soi. Hé bien je me méfie des "allants de soi" et si ça te convient, on pourrait ouvrir un forum sur le sujet.

2) Que l'on sépare clairement ce qui relève des objectifs éducatifs et ce qui est de l'ordre des modalités pédagogiques me parait une saine approche. Mais la ceméa n'est quand même rien d'autre que l'acronyme des C.E.M.E.A., lesquels prônent une pédagogie dans l'ordre de ce que l'on appelle les "pédagogies nouvelles" et qui, dans les années 30 à la création des CEMEA s'appelaient "éducation active".dans le domaine du temps libre pendant que le terme "éducation nouvelle" fleurissait à l'école. En conséquence, s'il y a autant d'objectifs éducatifs que de structures (pour ne pas dire de personnes), il n'y a pas un vaste choix de méthodes si l'on se met sous la bannière des CEMEA... sauf à oublier les fondements mêmes de l'organisme dont tu te réfères: on applique les "méthodes d'éducation active". On pourrait utilement ouvrir un forum sur ce thème, non ?

3) Non, un lever échelonné et un réveil échelonné ou individualisé ne sont pas la même chose:

- le premier cas indique que chacun peut se lever quand il veut suivant des modalités à convenir, par opposition à un lever tous ensemble.

- le deuxième terme indique qu'on va laisser chacun se réveiller "naturellement" par opposition au réveil collectif.

On peut donc avoir un réveil ,échelonné ou collectif avec un lever échelonné ou collectif. 4 possibilités au moins.

Ces modalités de la vie commune avec ses incidences multiples mériteraient elles aussi un forum.

Je te laisse apprécier l'opportunité de les ouvrir.

Noël

Je préfère de répondre ici par facilité.

Je pense que de toute façon en ce qui concerne le reveil des enfants ce qui est primordial au delà de tous les terme que l'on veut donner aux pratiques, c'est de respecter le sommeil et donc le repos des enfants. Ils sont en vacances et méritent de pouvoir se lever quand il n'on plus besoin de dormir.

Au delà de cela, on ne peut dissocier objectifs et méthodes. Comment mettre en place et aller vers un objectifs sans réfléchir aux méthodes. Je ne me réclame pas comme le porte parole des cemea. Il y a en effet beaucoup d'avis divergents au sein des AT des CEMEA et c'est ce qui fait la richesse de l'association. En ce qui me concerne en tant qu'animateur et formateur je pense que tout est activité et que tout mérite de figurer dans le projet pédagogique.

Détrompes toi il y a un vaste choix de méthodes aux cemea. Je peux t'assurer que par exemple au sein d'un groupe de formateur pour un BAFA il y a des débats interminables sur les méthodes à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs de formations.

Les CEMEA ne sont pas une secte ! Il n'y a pas de dogme ! Il y a une idée centrale c'est que l'apprentissage et l'épanouissement ne peut se faire que dans l'activité !!!! Je te prie de te référer si tu veux plus d'information sur le sujet, au texte de Tony LAINE (psychiatre et membre des CEMEA) "l'Agir" http://www.cemea.ass...php?article2771.

Ouvre les sujets pour moi et je serais heureux d'y venir débattre;

Arthur

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Invité Noël

Je ne suis pas certain qu’il soit opportun d’appeler T. Lainé à la rescousse pour clarifier les objectifs des CEMEA. D’abord parcequ’il n’était pas à la constitution de cet organisme au château de Verberie en 37 ; raison pour laquelle il ne pouvait faire partie des références fondatrices. Ensuite parceque précisément il a été écouté de ceux des CEMEA qui ont dévié de l’animation vers la psychiatrisation de leurs actions, au tournant des années 60/70 lors de la vulgarisation de l’anti-psychiatrie, pendant que d’autres tentaient de ramener cet organisme dans son champs d’action naturel, complémentaire à la famille et à l’école, en faisant intervenir M.J. CHOMBART de LAUWE à Marly-le Roi !

Pour en revenir à mon post du 17, il n’en reste pas moins que les points 1) et 3) restent un départ de débat : le fait de poser le réveil échelonné sans plus le définir, comme étant la réponse à la notion de respect des rythmes de l’enfant me parait relever de la justification après coup de position de principe. On entend ce même type de discours lorsque ce respect des rythmes de l’enfant est invoqué pour étayer ou justifier des positions différentes relatives au rythme des vacances scolaires qui associent les enseignants à leurs élèves …

Mieux vaudrait sans doute bien exposer sans préjugé, à l’aune des connaissances actuelles et pas d’il y a 40 ans, quels sont ces fameux rythmes puis, ensuite, voir comment on peut y répondre au mieux. Il faut pour cela s’extraire des « allant de soi » et autres modes et doctrines qui, en fait, s’épuisent et changent. A certains moments, la doctrine était le lever commun, surtout quand on a découvert que les dernières heures de sommeil n’étaient pas les plus réparatrices. Dans d’autres lieux la doctrine était de mettre tous les enfants dans des conditions de vie strictement égales. De nos jours l’individualisme prime…

Autres temps, autres mœurs.

Noël

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Invité cemea13

Bonjour,

Pour commencer, il faut que tu arretes, le respect du rythme et le lever échelloné sont des choses QUI VONT DE SOI.

Je voudrais bien entendre du coup ce que tu as a dire sur le lever ? La critique est facile, l'art difficile ...

De plus, j'appelle Tony Lainé car je suis en accord avec son texte de l'Agir, il me semble juste, et par expérience il se révèle être très aidant.

Enfin, je ne parle toujours pas au nom des cemea, qui n'ont pas besoin de moi pour se défendre, je parle en mon nom avec mon expérience d'animateur et de formateur.

Arthur

PS: si ton but est de casser du cemea tu peux ouvrir un débat pour ça aussi.

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Invité Noël

Si cela va de soi, sans réflexion ni discusssion, la question est vite réglée.

Proposer une réflexion sur un « allant de soi » relève d’une évidente duplicité : on peut en parler mais pas le mettre en cause !? A ce niveau ce n’est même plus une certitude, c’est une doctrine, un dogme.

Cela ne laisse pas beaucoup de place à la réflexion et à l’initiative !

Méfions-nous des allant de soi !

D’autant qu’ entre le lever au clairon à 7 h.00 tapantes et un temps « tampon » entre sommeil et activité passé toute une matinée en pyjama dans une chambre aux volets fermés quand il fait si beau dehors, il y a de la place pour des quantités de situations, non ? Le lever, c’est un mot tellement valise qu’il n’a plus de sens précis ; quant aux rythmes de vie… ils évoluent au rythme des connaissances. Tous les 3 ans on a une nouveauté d’un nouveau gourou.

Par ailleurs, au minimum ce que j’ai dit sur les CEMEA ne mettait pas en cause la capacité de cet organisme à des évolutions, voire diverses et concomitantes. Mais dès lors que tu te présentes non sous ton nom ou un nom de fantaisie mais sous un nom d’emprunt qui stipule « cemea », c’est que tu t’en présente représentant et t’exprime en leur nom. Pour autant, je relativise et je ne présume pas de position dogmatique de cet organisme même quand tu les écris sous son nom.

Enfin, je ne vois dans mes écrits rien qui puisse s’assimiler à quelque « casse » que ce soit. Je ne donne ni dans la violence physique, ni dans la violence intellectuelle et je t’invite à un peu de recul, et à relativiser un peu les choses.

Nous ne pouvons qu’évoluer. De même qu’aujourd’hui des positions prises par le passé nous paraissent ringardes, méfions-nous bien que nos certitudes d’aujourd’hui ne prêtent à sourire demain.

Sur ce, depuis le nombre d’années qu’on entend des querelles au sujet des modalités de lever, il serait mieux d’en parler sereinement car rien ne va de soi…

Noël

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Invité Noël

Après ces digressions sur le lever des enfants, si nous revenions au thème de ce forum??

Alors, ce coucher des anim, on en parle ou on laisse tomber? A moins que là aussi le forum sur ce sujet soit bloqué par le fait que ça doit aller de soi.

Eh bien, moi je pense que ça ne va pas de soi.

Le coucher des animateurs ne peut que tenir compte de plusieurs incidences:

- l'heure de coucher des enfants, bien sùr,

- les thèmes des réunions qui ne peuvent se tenir que lorsque les enfants n'exigent plus la présence permanent de tous les anim,

- un temps de vie entre anim, souvent réalisée dans ce que l'on nomme le "5ème repas",

- le nécessaire repos de jeunes gens qui ont cavalé toute la journée et sont légitimement fatigués,

- la considération que le coucher des anim est de l'ordre de leur vie privée et ne regarde pas le directeur,

- etc.

Il est bien évident qu'à partir de ces incidences (et il y a encore d'autres) et compte tenu d'impératifs différents en fonction de l'âge des enfants et du projet, la réponse va être très multiple ! Aussi, si tu veux bien abandonner tes allant de soi, as-tu quelques expériences dont tu pourrais nous faire part... ou ce que préconisent la "cémea" dans les stages dans lesquels tu es formateur?

A te lire,

Noël

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Invité Denac

On vous dit qu'il faut absolument mettre en place un lever individualisé, sinon vous êtes un has been, un tortionnaire! C'est quand même pas dur à comprendre?

Et si vous n'êtes pas d'accord avec l'opinion générale actuelle, c'est que vous avez tort, tout simplement.. Vous mériteriez d'être cloué au pilori

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Invité Noël

Enfin un esprit libre, une tête qui pense! et qui refuse de plier sous la chape de plomb de l'opinion générale.

Je suis d'autant plus sensible à ta mise au point que, pour ma part, je n'ai pas de solution préfabriquée et je m'interdirais bien d'en avoir, ne serait-ce que parceque nous avons à amener les enfants à s'adapter aux situations qu'ils vont rencontrer. En la matière, bien entendu qu'il y a des jours où l'on saute du lit dès l'aube alors que quelquefois on aime traîner un peu. Tout est envisageable; c'est affaire de circonstances et de projet.

Et si un projet dit "lever échelonné", ce sera le cas et ce sera fait. Un tel projet en vaut d'autre mais il n'est qu'un projet et ne devient pas pour autant une doctrine qui "irait de soi"... Et si comme dit la chanson un projet dit "hop, dès le matin, lève toi la vie chante..." alors pas d'échelonnement. Debout et vive la vie.

Ce que nous devons faire, c'est amener les enfants à faire les choix qui conviennent et commencer par nous-mêmes. Comment ce "formateur" peut-il parler d'autonomie avec ses réponses toutes faites??? Pour lui, sans doute que "formateur" est celui qui "formate" et non celui qui forme.

Et puis, comment ne pas se désoler qu'un membre des CEMEA puisse mettre son esprit dans le carcan d'opinions générales quand on sait dans quel enthousiasme ont été créés les CEMEA à Verberie, dans l'effervescence intellectuelle des années 30 qui ont tant impulsé en matière d'éducation, qu'elle soit "nouvelle" à l'école ou "populaire" dans le temps libre. Ce serait ça que seraient devenus les CEMEA,? La pédagogie des allant de soi substituée aux méthodes d'éducation active?

Bien entendu, la liberté d'esprit n'est pas n'importe quoi et n'exclu pas l'adaptation à son environnement et la prise en compte des situations. Mais pour parler de l'autonomie des enfants, il faut commencer par parler de celle de ceux qui les accompagnent. Et choisir des choses qui vont de soi n'est pas l'autonomie mais le conditionnement.

Permettons aux animateurs de faire marcher leur intelligence. Alors, peut-être, les enfants auront une chance de grandir.

Noël

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Invité Noël

Maintenant que nous sommes dans nos séjours, ces interventions méritent d'être relues.

Noël

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Salut Noël,

j'ai lu attentivement ce sujet, chose que je n'avais, jusqu'alors pas eu l'occasion de faire.

Je n'ai trouvé nulle place de réflexion quand à un éventuel choix : ton opinion sur le lever et le réveil échelonné.

Il est évident que ce qui va de soi mérite d'être réinterrogé, mais justement, faisons-le : interrogeons réellement cette pratique. Quels sont les atouts et les inconvénients de ces levers/réveils échelonnés ?

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Invité Noël

Décider que ce qui va de soi doit être interrogé. Bien sûr que tu as raison. Entre les usages, l'habitus, les rites et la flemme intellectuelle, il y a trop de place à la simple reproduction même déviante.

C'est justement, me semble-t-il, ce qui se passe avec les levers dits échelonnés.

"Dits" échelonnés ; car en vérité, la seule obligation est l'emploi du terme sous lequel, en fait, bien des pratiques différentes se nichent: des possibilités de lever étalées sur 2 heures, voire plus lors de grasses matinées qui vont jusqu'au brunch à des échelonnements sur 20 minutes... Des systèmes familiaux où chacun prend son petit déjeuner dans son coin démarrant la journée dans un individualisme frisant l'isolement à des petits déjeuners traditionnels comme 1er repas de la journée auquel on ne se présente qu'habillé par respect des autres, il y a vraiment de tout.

Cependant, nous devons, nous, répondre à des points précis:

permettre à tous d'avoir le temps de sommeil dont il a besoin,

permettre que le temps ne soit pas perdu en attentes inutiles,

équilibrer la vie personnelle de chaque membre d'une communauté et la vie collective,

rester dans le champ des usages de notre culture,

ne pas interpréter abusivement des comportements personnels en fonction de nos lunettes,

tenir compte de l'état d'esprit des participants sans leur coller d'office des références qu'ils ignorent,

etc....

Mais pas obligatoirement du tout poursuivre les usages de la vie hors vacances:

Et une toute première observation me vient à l'esprit: que des adultes tenus par des obligations professionnelles qui les obligent à un lever très tôt et jamais naturel (réveil matin) jouent en contrepoint lors de leurs congés l'exact contraire de leurs obligations me parait bien naturel. Mais, est-on obligé de continuer sur ce même modèle quand les vacances sont là ? Ne doit-on pas justement profiter de ce régime de vacances en liberté pour s'autoriser autre chose que les usages communs... faire des vacances, en quelque sorte ??? en n'ayant ni journées d'obligation, ni contrepoint opposé ?

Le débat est ouvert.

A vous lire,

Noël

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Salut Noël,

j'apprécie de voir que tu soulignes le fait qu'il faille prendre tous ces points en question pour décider du fonctionnement concernant les levers.

Mais pour rebondir sur un des points que Jean soulève par ailleurs et auquel j'adhère totalement, éduquer c'est permettre à l'enfant d'être libre, d'être un citoyen averti.

Pour cela, ne penses-tu pas qu'une sensibilisation aux systèmes démocratiques soit nécessaire.

Il y a une réelle alchimie, un bon dosage à trouver pour l'adulte entre les impondérables, les limites qu'il pose, qui ne doivent pas être envahissantes, simplement assurer le bien-être de tous, et avec lesquelles il doit être intransigeant, et l'espace de liberté qu'il offre aux enfants.

Sur ces espaces de liberté, l'adulte doit-il se contenter de laisser les enfants entre eux, établir leur fonctionnement "entre enfants" ou peut-il leur offrir une place, un réel poids et avis sur le fonctionnement, l'organisation de la structure ?

C'est là que ces limites que j'évoquais au-dessus interviennent : l'enfant ne pourra pas décider d'un système où on se lève tous les jours à 14 heures. Et l'animateur pourra l'expliquer par rapport à la fatigue qu'engendre un rythme de vie en décalé, la nécessité de prendre des repas à certaines heures, le besoin de se plier à quelques contraintes (intervenants extérieurs etc...).

L'animateur pourra donc, partant de là, établir qu'on ne peut pas, sauf jour exceptionnel, prendre le petit déjeuner après 9h30, et pas avant 8h. Aux enfants alors de choisir : lever groupé à telle heure, lever échelonné sur cet intervalle.

Cela ne posera pas de problème de proposer ceci aux enfants puisque l'animateur aura admis, en préparant le séjour, que toutes les propositions choisies, sur l'intervalle 8h-9h30 pourront être admises en termes d'organisations. Il ne risque rien à proposer ces options aux enfants et on ne risque pas de tomber dans un système où on demande leur avis pour le demander, mais ça n'a aucune influence dans les faits.

En bref, l'animateur quadrille le champ des possibles, aux enfants ensuite de placer le curseur là où ils le souhaitent parmi ces possibilités.

J'en profite pour ajouter qu'à titre personnel, je considère le petit déjeuner comme un repas particulier. Je connais tellement de gens qui sont mal lunés le matin et n'ont pas envie d'entendre quiconque à ces moments-là qu'imposer un petit déjeuner groupé et bruyant n'est pas non plus une solution idéale, bien que manger seul te semble représenter un individualisme exacerbé.

Sur ces séjours, les enfants sont en permanence dans un groupe, partageant même leur chambre avec d'autres, je me vois mal prendre le contre-pied total de l'excès d'individualisme en leur imposant en permanence la présence de l'autre. Chacun a besoin d'être seul à certains moments de la journée, ne tâchons pas d'imposer une vie de groupe qui ne serait que superficielle.

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Invité Noël

Nous avons à "former" des enfants de façon telle qu'ils deviennent membre de telle ou telle société. C'est à dir qu'ils fassent que devienne naturel pour eux ce qui n'est que culturel des autres. C'est l'acculturation.

On n'éduque pas de la même façon un enfant destiné à vivre au Togo, à Sydney ou à Kyoto. Moi, actuellement, je prépare des enfants à vivre en France urbaine de la première moitié du 21ème siècle. Je ne ferai pas pareil si je faisais la même chose pour des petits américains. Je reçois d'ailleurs pas mal d'enfants étrangers qui viennent prendre un bain de culture française. Je peux te dire qu'ils ne sont pas venus pour écouter des chanteurs "chanter" en anglais! Ils veulent des chansons françaises, et des belles!

Sauf à ouvrir un autre débat relatif à la mondialisation, nous sommes des hommes de culture et nous nous différencions des animaux parceque pour nous, notre nature c'est notre culture alors que pour les non hommes, leur culture n'est que leur nature.

Comme il n'y a pas ici comme ailleurs de génération spontanée, il faut bien qu'un ancien dise à ce petit d'homme ce qu'il convient de faire, de penser, de sentir, de dire et d'aimer. Car aimer aussi c'est culturel et ça s'apprend.

Le meilleur exemple n'est-il pas avec le langage? Nul n'imagine qu'il suffirait de laisser le petit découvrir après tant d'essais quel son a quel sens. Non. Quelqu'un le lui a appris.

Ne tournons pas autour du pot: la pédagogie de la découverte avec ces processus d'expériences et de formation d'Expérience et la notion de proche inconnu ne saurait être unique dans les processus éducatifs.

Que maintenant tu poses la question des modalités de cet inévitable enseignement, de sa forme, de ces procédés, en clair de la pédagogie à mettre en oeuvre. Oui. Voilà enfin le sujet posé. Mais il n'empêche que dans le fond, s'il y a un enseignant, il y a un apprenant et la découverte n'est q'une modalité de l'apprendre.

Et soyons bien clair, ceci n'empêche en rien que dans les pédagogies à mettre en oeuvre on puisse choisir celles de l'expérienciation, celles de Dewey et Freinet, sans pour autant laisser, tel un sauvage, un enfant se débrouiller totalement seul.

Au passage : de Foucault, je crois, ou de Derrida: l'improvisation n'est qu'une suite de stéréotypes.

Et les stéréotypes, c'est la caricature de la culture figée et verrouillée.

Noël

P.S. Quand au petit déjeuner: c'est un repas comme un autre??? pas tout à fait: c'est l'ouverture de la journée. C'est "bonjour". Et dans nos cultures, les repas sont un acte communautaire. D'ailleurs, regarde les pub pour des petits déjeuners: elles montrent toujours une famille au complet, habillés, propres, coiffés et souriants du bonheur d'être ensemble.

Si les conditions dans lesquels il se déroule le rendent insupportable, ce n'est pas le repas en commun qu'il faut modifier; ce sont les conditions.

Si nous pouvons constater que certaines familles sont de ce point de vue éloignées de notre culture, ce n'est pas la culture qu'il faut changer ce sont les familles que l'on doit raccrocher: retrouver un peu de vivre ensemble et de respect mutuel plutôt que de s'isoler pour ne pas avoir à faire les efforts nécessaires.

Noël

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Invité Noël

La pratique, cet été, me montre que le fait de faire en sorte que soit terminées plus tôt les réunions quotidiennes d'animateurs pour leur laisser le nombre d'heures de repos nécessaire, ce nouveau temps de repos est beaucoup utilisé pour aller en boîte ! Je ne suis pas certain que le repos (même intellectuel) y ait gagné grand'chose. A 17/20 ans, ce sont de grands gamins qui découvrent la liberté de sortir le soir et n'ont pas encore la régulation nécessaire... L'usage de la liberté s'apprend...

Noël

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Invité Boubou

Je suis contente d'être tombée sur ce débat car j'ai fait la première partie de ma formation bafa au seins des cémea et la question de " doit on reveiller les enfants ou les laisser se lever quand ils veulent ? " m'a limite choquée. Je n'ai pas d'experience en colo ( je commence ma première en tant qu'anim samedi ) mais pour moi une colo est l'apprentissage de la vie en colectivité et cela passe par comme quelqu'un le disait un petit dejeuner ensemble. De plus même si la vie quot fait partie des activités je pense que les parents ont payé une colo pour que leurs enfants fassent plein d'activités et non pas pour qu'ils dorment. Souvent les enfants reviennent fatigués des colos mais c'est normal, c'est beaucoup de changement, un certain rythme et c'est ce à quoi les parents engagent leurs enfants lorsqu'ils les mettent là dedant.

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Hum si ça te choque, tu n'es pas au bout de tes surprises...

Il n'est pas question d'esquiver les activités ; sur ce point précis c'est l'équipe qui doit proposer des bonnes activités, le lever n'est pas en question.

Les parents on peut leur prêter beaucoup d'intention, il y en a pour tous les goûts, y'en a qui veulent offrir des vacances à leur enfant, d'autres qui travaillent et qui ont besoin que quelqu'un d'autre s'occupe de leurs enfants...

En revanche sur la fatigue, je ne suis pas du même avis, s'il y a des enfants qui reviennent fatigués, c'est pas forcément normal. Bien dormir c'est une question de santé, et puis la fatigue dans le séjour rend certains enfants nerveux et ça c'est pas bon (bagarres, insultes, etc.)

Je ne suis pas persuadé que les parents cherchent à fatiguer leurs enfants...

A l'équipe de faire un effort... le soir pour permettre à chacun de se coucher assez tôt.

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Invité Noël

Le dernier point soulevé par Jean me semble primordial dans tout ce qui se dit (ou se croit) au sujet des levers dits "échelonnés":

C'est en effet prétextant de besoins de sommeils différents chez chacun que beaucoup ne verraient de solution que dans des lever très différenciés. Or si l'analyse est bonne la réponse est mauvaise. Tout simplement parceque, comme nous allons le voir, cette analyse est récupérée pour satisfaire d'autres attentes que celle du sommeil:

Et pourtant, outre que la prise de sommeil est en plusieurs fois (au moins 2 pour tous les "grands",surtout dans les pays chauds), et plus pour les moins de 3 ans, les diiférentiations peuvent se faire autrement que sur la fin du sommeil de la nuit... d'autant que l'on sait que la fin du sommeil est de faible effet récupérateur. Ce sont les premières jeures qui sont reposantes, pas les dernières. Aussi, il suffit de se coucher échelonné, en fonction du besoin de sommeil de chacun, pour pouvoir se lever tous ensemble.

Même si, outre les collectivistes forcenés ou les militaristes invétérés, il n'est plus question de nos jours de réveiller tout le monde d'un son de cloche ou de trompette, il est tout aussi ridicule de coucher tout le monde au même moment. Ce ne sont là que des usages qui conviennent aux adultes plus qu'aux enfants dont certains sont bien longs à s'endormir trop tôt. Et le lever peut toujours se faire en douceur, échelonné sur une vingtaine de minutes, par exemple, permettant à chacun de s'habiller et de se laver les uns après les autres. Il suffit de fixer un temps, une plage horaire disant lever à partir de... et petit déjeuner à telle heure.

On voit bien que les tenants d'un lever étalé sont mûs par d'autres ressorts. Le plus important étant celui ouvriériste que, ayant passé toute l'année avec un lever obligé pour aller au travail, ils en définissent les vacances en contre-point allant jusqu'au farniente. C'est une conception des vacances... Il parait regrettable que ce soit maintenant celle des CEMEA qui ont, au temps de leur création, milité pour que les vacances soient autre chose que le simple reposoir d'ouvriers que devaient se préparer à retourner vite au travail. Les CEMEA militaient pour une conception autonome de valeur équivalente à celle du travail et non y subordonnée. C'était un des lieux de prédilection de l'éducation populaire ravaudée bien bas par des ignorants démagogues incapables de maîtriser leur temps et leurs soirées.

Et si la variable d'individualisation était dans la sieste ?

Faut-il ajouter l'importance sociale du petit déjeuner, lancement de la journée familiale, et qu'enfin le temps libre n'a pas été gagné pour le perdre... sans rien exgérer.

Noël

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Je suis pour laisser une plage horaire pour le lever mais pas aller jusqu'à laisser un enfant se lever à midi " parce qu'il en a besoin ". À ce moment là c'est le coucher qu'il faut faire plus tôt. Après on peut aussi faire une plage horaire pour le coucher tant que les derniers à se coucher respectent le sommeil des premiers... Pas toujours facile

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Invité Noël

Est-ce qu'en cas de lever échelonné le respect des premiers debouts serait plus facile qu'en cas de coucher échelonné le respect des premiers endormis?

Et que dire de la variable d'ajustement que constitue le repos de milieu de journée?

Encore une bien mauvaise raison pour tenter de justifier des grasses matinées qui plaisent tant aux adultes et si peu aux enfants (oeil ouvert, pied par terre). Quand on pense que partout on invoque le respect des enfants et que des adultes leur imposent leur manière de voir!

Noël

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Bonjour,

Comme toujours, des choses bien intéressantes mais une fois encore : seul le terrain et l'anticipation de chacun

peut apporter un fonctionnement. Entre le gamin

- Qui est fatigué mais ne veut pas aller se coucher.

- L'acclimatation des premiers jours.

- Le gros dormeur.

- Les liens entre repos et veillée non-finie pour untel ou untel qui en plus fait décrocher un animateur.

- Le comportement des enfants fatigués et gérer l'accumulation.

- Savoir dire STOP à un enfant.

et pleins d'autres

Je pense que celui qui arrive à trouver un consensus avec ces nombreux éléments est un maître.

Le directeur n'est il pas un "visionnaire et un manager" quelque soit la forme :biggrin:

Je suis un pionnier du terrain, beaucoup de vos discussions m'apporte, je vais essayer tout ça

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