niniperret

Coucher Des Animateurs Et Réunion

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Mais est-ce que quelqu'un a déjà vu une colo où les enfants pouvaient dormir au lieu d'aller en activité ou se lever à l'heure qu'ils voulaient ?

Personnellement, dans toutes les colos que j'ai faites, on laisse l'enfant se lever et déjeuner à son rythme (certains ont besoin de plus de temps que d'autres) mais c'est une liberté très restreinte puisque le petit déjeuner est fermé 45min après son ouverture.

Et 10min avant la fin du service, on fait lever les retardataires.

Au final, les enfants mangent ensemble, pas tous ensemble ni en même temps mais ensemble quand même.

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Oups, petit oubli de ma part mais j'ai effectivement fait une colo où les jeunes (15-18ans) ont pu se lever à l'heure qu'ils voulaient (avant 11h30 quand même) pendant UN jour, mesure exceptionnelle parce qu'on avait beaucoup marché la veille et très tard. D'ailleurs toute la semaine avait été éprouvante physiquement comme c'est souvent le cas en itinérant.

Du coup, on a profité du dimanche et de la culture anglo-saxonne pour proposer un brunch sucré-salé ouvert toute la matinée.

Mais ça reste la seule exception sur 6 ans de colos, et les activités en parallèle étaient à l'initiative des jeunes.

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Invité Invité

Mais est-ce que quelqu'un a déjà vu une colo où les enfants pouvaient dormir au lieu d'aller en activité ou se lever à l'heure qu'ils voulaient ?

Oui, moi. C'est gérable, ça marche et ça permet de respecter le fameux "rythme de chacun", objectif qui est sur tous les projets péda depuis que je suis animatrice.

J'ai une question : comment faites-vous pour respecter le rythme de chacun si vous réveillez les enfants qui ont besoin de dormir plus tard que les autres ?

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comment faites-vous pour respecter le rythme de chacun si vous réveillez les enfants qui ont besoin de dormir plus tard que les autres ?
Je pense que c'est bien de connaître les enfants, de leur parler régulièrement, d'avoir du temps pour eux, etc. On est animateur avec le groupe mais il faut faire attention aux individus. A cette condition on arrive à repérer les rares enfants qui auraient plus ou moins besoin de "se reposer". Je mets entre guillemets parce que c'est un mot d'adulte.

Les enfants ne demandent pas toujours spontanément à se reposer. En revanche il y en a qui montrent des signes. Le cas le plus évident étant ceux qui ont l'air fatigués, qui s'endorment rapidement dans les transports, qui cherchent à s'isoler, qui s’assoient la tête sur les bras, qui s'allongent etc. Pour eux je suggère qu'ils se couchent plus tôt, c'est le soir quand ils sont crevés qu'on se rend bien compte du manque de sommeil et de l'utilité de dormir plus que les autres. C'est possible et facile pour l'équipe, ça ne perturbe pas l'organisation des services de repas... Et puis ça a quelque chose d'assez spontané d'aller se coucher tôt quand on est crevé.

Les cas moins évidents, c'est ceux pour qui il n'y a pas forcément de besoin physiologique, c'est à dire qu'ils sont pas forcément fatigués, mais il peut y avoir un besoin quand même. S'isoler, s'apaiser, penser à autre chose que le séjour... Écrire... Aller voir l'assistante sanitaire qui est en train de "ne rien faire" pour "ne rien faire" avec elle. Mais ça c'est plutôt en journée que ça se voit.

Quant à déterminer le matin qui a encore besoin de rester dormir, hum... ce n'est pas si évident de les différencier. Il fait jour, il y a du bruit dans les couloirs, ceux qui sont restés au lit sont rapidement mis en route par l'urgence de rejoindre les copains, sauf cas exceptionnel. Mais dans la mesure où les cas d'exception se sont couchés plus tôt, ils peuvent aller au petit déjeuner avec leurs copains.

Pour exemple sur cette question de "respect du rythme" je me souviens d'un enfant de 8 ans qui avait manifestement du mal à se lever le matin. Et ce n'était pas parce que la nuit était trop courte, c'est parce que le soir il ne pouvait pas s'endormir avant 23h ou 23h30. J'avais pensé qu'il avait peur de son voisin de chambre (des petits trucs observés çà et là) et je lui ai proposé le changer de chambre. Il a accepté sans hésiter et s'est endormi à 20h45 ce soir-là...

Quant à ceux qui mettent la pagaille le soir de façon excessive, c'est pareil, je ne leur donne pas d'autorisation spéciale de grasse-matinée.

Dans les deux cas, si je laisse uniquement les enfants se lever tard sans discernement, je me donne bonne conscience... et dans mon ignorance il y a des enfants qui passent un séjour pas terrible.

En revanche en étant un peu attentif à eux, je leur permets de se reposer convenablement, et même de se coucher convenablement (et c'est au coucher qu'on les rassure, pas au lever), peut-être même que je leur apprends à être attentif à leur besoin de sommeil et qu'ainsi je leur donne des repères d'hygiène de vie.

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Invité Noël

Je fais mien le texte de Jean et crois utile de le conforter par:

Une récente étude a été publiée dans Le Monde, relative au sommeil des adolescents.

Elle a été menée en Angleterre, sur 10 000 jeunes dans la banlieue Ouest de Londres et portait sur le fait de savoir s'il y avait des corrélations entre le sommeil et l'activité scolaire.

Elle a clairement établi que l'activité était liée à l'heure du coucher et non à la durée: lorsque les individus se couchent au premières apparitions du sommeil, celui-ci est toujours plus réparateur que le sommeil précédé d'une attention forcée.

En clair, il faut aller dormir quand on a sommeil et l'heure de lever n'a rien à voir à la chose.

Nous savions déjà depuis une trentaine d'années que le sommeil réparateur était celui des 2 ou 3 premières heures de sommeil. Cette récherche complète utilement nos connaissances en établissant que la grasse matinée n'a aucun effet sur le repos obtenu.

Partant de là, outre que cela cloue clairement le bec à tous ceux qui prônent le réveil échelonné comme "respect" des rythmes de l'enfant, la bonne question à se poser est:

puisque ça ne participe en rien aux respect des rythme des enfants, alors pourquoi ceux qui prônent le réveil échelonné (sur plus d'une 1/2 heure car en dessous ce n'est pas échelonne, c'est simplement un réveil sans violence) ont-ils cette attitude mal fondée ? A quoi correspond la valorisation de la grasse matinée ??

Noël

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Invité Invité

J'entends bien tous vos arguments, mais je pense que vous généralisez trop. Il y a des enfants qui, même en se couchant tôt, ont besoin de se réveiller à 9h30 plutôt qu'à 8h. J'en faisais partie quand j'étais enfant, et les colos étaient pour moi un enfer parce que je rentrais chez moi totalement crevée, je ne faisais pas les veillées le soir parce que j'étais trop fatiguée, et j'avais aussi du mal dans la journée parce qu'il me manquait une petite heure de sommeil par nuit (x 15 jours, ça fait beaucoup...).

Alors maintenant que je suis animatrice, quand je vois des enfants qui se couchent à des heures tout à fait raisonnables et qui sont quand même crevés, je les laisse dormir. J'ai eu deux enfants dans ce cas-là cet été. Ils déjeunaient en général vers 9h45, on laissait le petit déjeuner pour eux et ils prenaient ensuite les activités en court de route, quand ils étaient prêts (exception faite des sorties prévues, où il y avait une heure de départ). Ca s'est très bien passé, pour TOUT le monde, et je pratique ce système depuis que je suis animatrice (bien 6 ans déjà). Les enfants qui étaient debout à 8h déjeunaient à 8h, les autres plus tard. Tout le monde a pu profiter de son séjour. Le respect de l'intégrité physique (et donc le respect du besoin de sommeil nécessaire pour se sentir bien) est un droit inaliénable.

Je ne prône pas la grasse matinée pour tous et jusqu'à pas d'heure, je dis simplement que si vraiment on veut respecter chacun, il faut aussi se dire que "il faut réveiller les enfants le matin, parce que la grasse mat' c'est pas bien" est aussi une lubie d'adultes. Et sur ce point-là, les CEMEA ont toute mon adhésion.

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Invité Invité

Et pour rajouter quelque chose à ce que je viens de dire, à ma connaissance, les CEMEA ne prônent pas un coucher harmonisé. Bien sûr qu'un enfant fatigué peut et doit aller se coucher plus tôt que les autres, et qu'un autre, qui a besoin de beaucoup moins de sommeil, peut se coucher après tous les autres.

Je pense qu'il faut rester à chaque fois dans le domaine du raisonnable. Certes, si un enfant dort jusqu'à midi, ça veut dire qu'il ne se couche pas assez tôt, et il faut donc changer son heure de coucher. Certes 4h du mat' pour une heure de coucher, c'est beaucoup trop tard. Mais un enfant qui va se coucher à 20h, un autre à 22h, un autre à 23h, un qui se lève à 7h30, un autre à 8h, un autre à 10h... Pourquoi est-ce qu'il faudrait les réveiller le matin ? Ils sortent déjà de plusieurs semaines de classe et ont peut-être besoin de se reposer un peu... Et si celui qui se lève à 10h est aussi celui qui se couche à 20h, vous faites quoi ? On ne s'endort pas forcément au moment où l'on se couche. Parfois, il faut un peu de temps à un enfant pour trouver le sommeil, et d'autant plus quand il est dans un endroit nouveau, que c'est sa première colo, etc.

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Invité Noël

Si les CEMEA ont en ce domaine une doctrine, ils ont tort et n'ont pas mon adhésion (ce qui parait curieux pour ceux qui connaissent mon passé!). Pourquoi ? Parcequ'on ne fait pas d'éducation à coup de doctrine. On ne fait que du conditionnement (ce qui, il est vrai, est considéré par certain comme une forme d'éducation).

Que tu laisse dormir ceux qui en ont besoin me parait parfait et probablement respectueux des enfants. Avec les limites qu'il convient, je ne peux que t'approuver. Mais...que les variables d'ajustement des temps de sommeil soient toutes exploitées, loin, enfin, des pratiques collectivistes qui ont été "tous debout en même temps" et qui sont remplacées par leur consoeur "lever echelonné obligatoire".

Quel problème cela pose-t-il ?

On a cru à une époque que pour insérer un enfant dans un groupe, il fallait l'insérer par ses règles (relis les poêmes pédagogiques de Makarenko et sers-toi des expériences déjà faites. Ces poêmes ont fait partie de l'esprit fondateur des CEMEA).

On a cru, ensuite, que ce que les CEMEA ont appelé "l'internat adaptateur" devait être renversé... pour être rempacé par quoi ?? Par un libéralisme complètement excessif prôné par O'Neil dans "Libres enfants de Summerhill". Méthodes qui n'ont pas plus créé de sentiment d'appartenance à un groupe et dont la similitude avec un mouvement de balancier laisse quelques doutes sur la réflexion!

.

Depuis, et surtout depuis 68, la pensée dominante est plus proche de la politique que de la psycho-pédagogie. Alors, c'est vrai, c'est exactement là, en 68, que sont apparues les idées de lever échelonné et la suppression des siestes vécues non comme partage du temps de prise de sommeil mais comme obligation collective (par ceux qui n'avaient rien compris; quelques ritualistes idiots).

Il est donc clair, de nos jours, que les doctrinaires sont has-been car nous en sommes au respect de chacun et que les méthodes d'insertion dans un groupe sont un peu plus fines que les projets pré-formatés.

J'attends avec impatience la suite de cette opposition... s'il y a opposition, dans le fond.

Noël

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Invité Invité

Au fond, je crois qu'on est d'accord...

Quant à savoir si les CEMEA ont une réelle doctrine sur la question, j'avoue mon ignorance. J'ai été formée par eux, et je n'ai jamais entendu un formateur dire "les enfants doivent se lever/se coucher à n'importe quelle heure et on ne réveille personne le matin, c'est un principe de base". Ce qui a été dit par mes formateurs (encore une fois, ce n'est que mon expérience, et je n'ai pas rencontré tous les formateurs des CEMEA loin de là, je ne suis pas non plus militante chez eux, je suis une "simple animatrice") c'est "chaque enfant doit pouvoir satisfaire son besoin de sommeil et si ça doit passer par dormir un peu plus tard que les autres le matin, il faut lui laisser cette possibilité-là", ce qui est loin d'être un discours doctrinaire il me semble...

Ce que je disais, pour l'avoir vu quasiment à chacune de mes colos, c'est qu'il est aberrant (et révoltant) de dire : debout entre 8h et 8h30 pour tout le monde et clôture du petit déj à 9h, non négociable. J'hallucine à chaque fois que j'entends un animateur ou un directeur dire ça à des enfants... Et le respect de chacun là-dedans, il est où ?

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Invité Invité

D'ailleurs Jean, que veux-tu dire par "lever échelonné obligatoire" ? C'est une vraie question, je n'ai jamais entendu ni vu ça nulle part. Peux-tu m'en dire plus ?

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Non je ne généralise pas, j'ai commencé par dire qu'il faut être attentif à chaque enfant.

Il n'y a pas que la quantité de sommeil dans la nuit qui compte. Le déroulement des journées, la fatigue morale, le besoin de s'isoler... Donc être attentif avant tout, car l'assistant sanitaire ne peut pas tout voir et tout prévoir.

Du reste tu es assez spectaculaire en parlant "d'enfer" ou de "droit inaliénable au sommeil", mais il ne faut pas exagérer quand même. On laisse les enfants dormir, ça ne pose pas de problème majeur dans les séjours...

En tout cas là, c'est de la discussion idéologique, on spécule, on s'invente des raisons, etc. Rien qui soit vraiment une cause de santé prépondérante pour les enfants. C'est plus une question de "valeurs" (donc pas de sommeil) ou de "politique de séjour".

Et si celui qui se lève à 10h est aussi celui qui se couche à 20h, vous faites quoi ?
14 heures de sommeil? Même si ça me semble imaginable à 3 ans, je me pose des questions importantes... Sieste, journées trop fatigantes, problème de santé quelconque... il y a des enfants qui ne dorment pas pendant la nuit et pour lesquels il est parfois possible de trouver des solutions.

D'ailleurs Jean, que veux-tu dire par "lever échelonné obligatoire" ?
A mon avis, cette histoire de lever échelonné, ça a une certaine importance dans le temps de formation BAFA. Je ne sais pas pourquoi. C'est comme si les stagiaires découvraient la pierre philosophale... C'est un truc qui dont ils parlent spontanément à l'entretien d'embauche tandis que d'autres choses bien plus importantes (préparation des animations, hygiène...) ne reviennent pas à leur souvenir aussi promptement.

En fait ça se passe un peu comme avec les nouveaux convertis : dès leur conversion ils deviennent plus royalistes que le roi.

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Invité Noël

Je fais à nouveau mien le texte de Jean (comme quoi il n'y a pas de "chamailleries" comme un participant a cru l'observer il y a quelques jours).

Et j'y ajoute:

Tu as entendu parler de réveil échelonné, soit.

Mais as-tu entendu parler de coucher échelonné ?

As-tu entendu parler de sommeil fractionné ?

As-tu entendu parler de variables d'ajustement (début ou fin des périodes de sommeil) ?

Enfin, as-tu entendu parler de tout ce qui fait la régulation du sommeil ?

Non. On ne parle que d'un seul élément: le réveil échelonné.

A partir de ce constat, 2 questionnements s'imposent:

Lorsque d'une problématique d'ensemble on en n'évoque tourjours qu' un seul élément, le même, on est dans la doctrine. Voire pire encore quand on fait croire que, dans le fond, cela va de soi, car ça interrompt toute réflexion devenue inutile.

Hé bien, le principe même de la doctrine s'oppose formellement aux principes éducatifs: le conditionnement s'oppose au développement individuel.

Il apparait donc qu'aux CEMEA on a remplacé la réflexion pédagogique et éducative par de la doctrine ! Je le découvre et j'en suis navré (encore qu'au mois de Mai sur ce même thème un prétendu "formateur" des CEMEA avait tenté de me convaincre qu'un seul choix était le bon, celui des CEMEA. Il a cessé lorsque je lui ai demandé si un formateur ça "formait" ou ça "formatait").

Au suplus, d'ailleurs:

Tout le monde a entendu des phrases comme :" Allez, tout le monde au lit. Je compte jusqu'à 10 et j'éteins la lumière"... On le dit même dans les familles pourtant idéalisées dans la respect des individus, non ?

Et tout le monde a aussi entendu " Bonjour, allez, debout tout le monde, le soleil est levé, j'ouvre les volets".

A partir de cette simple observation: l'une des 2 phrases serait-elle plus violente que l'autre ?

Et si oui, pourquoi?

Et si non, alors quelle différence sur le plan de la protection individuelle entre ces 2 phrases.

Et d'ailleurs, je dirais même que la première, celle du coucher, est affreusement collectiviste dans la fin du plaisr de rire et de jouer quand la 2ème est pleine d'optimisme de la belle journée que nous allons passer ensemble.

La seule vraie question qui vaille est de se retpourner non pas sur ce qui est dit puisque c'est une ânerie, mais sur celui qui l'a dit et pourquoi il dit cela.

Pour faire comme tout le monde, dans l'air du temps? Ou a-t-il une réflexion bien construite??

Je suis impatient des réponses.

Noël

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