Invité Sofos

Enfant Plus Que Pénible

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Invité Sofos

Bonjour à tous,
j ai un petit soucis avec un enfant.Cet enfant de 5 ans n'écoute jamais, se met en danger, est insolent,commence à se montrer violent (physiquement et verbalement),n en fait qu à sa tete,pique des crises quand il perd à un jeu, et quand il n'a pas ce qu il veut ou qu'il ne veut pas faire les activités de groupe (comme aller en sortie) harcele les animateurs de toutes les manieres possibles jusqu à ce qu on craque.Que faire????
Merci d avance

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Difficile de répondre, c'est assez vague.

Est-ce une question sur savoir comment se faire obéir par un petit de 5 ans?

Qu'est-ce que vous avez déjà fait et qu'est-ce qui vous bloque?

Etes-vous sûrs que ce cas est gérable par votre équipe?

Qu'est-ce qui se passe dans les "crises" ?

Quelle est son insolence?

Es-tu animateur? Directeur? En centre de loisirs ou en accueil périscolaire?

Que dit votre règlement interne pour ce genre de situation?

Que faire, dans l'urgence, déjà :

-rester calme, ne pas faire de mal à cet enfant

-se mettre d'accord dans l'équipe

-parler à l'enfant et à ses parents

-considérer qu'on ne peut pas résoudre en 5 minutes quelque chose qui se prépare peut-être depuis 5 ans

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Invité Sofos

Est-ce une question sur savoir comment se faire obéir par un petit de 5 ans?
Non,ce n est pas le cas puisque je n ai pas de problemes avec les autres enfants.

Qu'est-ce que vous avez déjà fait et qu'est-ce qui vous bloque?
Il y a eu pleins de choses de faites,comme le prendre à part et lui expliquer que ce n est pas bien,le sanctionner,l envoyer dans un autre groupe ou au directeur,et meme l'isoler à une autre table...
Et ce qui bloque,c est qu il s'en fout royal.

Etes-vous sûrs que ce cas est gérable par votre équipe?
Il est gerable quand il est tout seul, mais pour qu il soit seul il faut détacher quelqu un et que ça n est pas toujours possible.L'apres midi il ne veut pas faire de temps calme,c est le seul moment où l on peut détacher quelqu un pour soccuper de lui.

Qu'est-ce qui se passe dans les "crises" ?
Il se passe plein de choses.Lors des rencontres intercentres,s il perd à un jeu il se met à hurler ,à se rouler par terre, s il ne veut pas aller en sortie il va se sauver,cacher ses affaires,courir dans toutes les directions possibles que celle du bus (ce qui est dangereux dans la rue).Et quand on arrive sur le lieu de la sortie il va hurler comme un putois comme quoi il est maltraité,il nous insulte (meme si à son age son champ lexical des insultes est plus que limité il manque quand meme de respect),il va meme nous frapper.

Quelle est son insolence?
Son insolence s exprime par sa desobeisance,il court partout,il encourage les autres à faire pareil,va faire ce que lui a décidé,sortir de la salle sans autorisation,il va faire des remarques.

Es-tu animateur? Directeur? En centre de loisirs ou en accueil périscolaire?
Je suis animateur en centre de loisirs,on a tous eu l enfant à tour de role et on a qu une envie c est de jeter l éponge.

Que dit votre règlement interne pour ce genre de situation?
Que tout élément perturbateur (mettant en danger lui meme ou d autres enfants ou empechant le bon fonctionnement du centre de loisirs)pourra etre exclu du centre de loisirs apres entretien avec les parents. Le probleme c est que pour les centres de loisirs il y a toujours une hierarchie au dessus qui va bloquer la decision.

Que faire, dans l'urgence, déjà :

-rester calme, ne pas faire de mal à cet enfant==> on passe le relais à un autre animateur

-se mettre d'accord dans l'équipe==>on a meme passé le relais à un autre centre une fois.

-parler à l'enfant et à ses parents==>je vais parler aux oiseaux parce que ça aura le meme effet que de leur parler

-considérer qu'on ne peut pas résoudre en 5 minutes quelque chose qui se prépare peut-être depuis 5 ans

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Bonjour Sofos,

Il sera toujours difficile de t'apporter des solutions sur une situation dont nous avons finalement peu d'éléments. Les conseils de Jean à la fin de son message sont simples en apparence. Mais mis en application de façon constante, ils peuvent porter leurs fruits à condition d'accepter que ce travail se mènera forcément sur le long terme. En d'autres mots, le changement ne sera pas immédiat.

Vous vous passez le gamin entre vous, vous le confiez à un autre centre, vous l'isolez à une autre table : ce sont des réponses immédiates. D'un côté, elles permettent de garder son calme : envoyer l'enfant ailleurs, c'est une façon de ne pas s'énerver devant lui et donc de passer la main à temps. Sauf que répétée de façon permanente, cette attitude conduit à exclure complètement l'enfant de la vie du centre.

Quand on est dans cette impasse, il faut reconsidérer toute la situation. Et admettre que les réponses apportées jusqu'alors n'étaient pas forcément les bonnes. Je ne te jette pas la pierre, hein ! Mais je renverserais complètement les choses : est-ce que cet enfant n'a pas plutôt besoin d'un animateur référent au lieu d'être "trimballé" d'un animateur à l'autre à chaque bêtise ? Un animateur capable d'entendre des insultes et de supporter des crises sans se départir de son calme ? Un animateur qui saurait tisser une relation privilégiée avec cet enfant ? Cela contribuerait à instaurer un cadre précis et juste à l'enfant.

Quant aux parents, s'ils n'ont pas envie de parler de leur enfant, c'est peut-être qu'ils n'ont pas envie de se faire engueuler. Quand on propose un RDV à des parents dont le gamin fait des bêtises répétées, je pense qu'ls s'attendent logiquement à ce qu'on leur parle de risque d'exclusion. Si la situation le permet (c'est-à-dire si vous avez dans l'équipe quelqu'un qui se sent à même d'être le référent de cet enfant), alors il faut partir du principe que vous allez garder cet enfant au centre de loisirs et l'annoncer comme tel aux parents. L'objet d'un RDV avec eux, ça ne doit pas être de parler de risque d'exclusion : le but est d'arriver à mieux comprendre l'enfant, de chercher des solutions en commun avec les parents (parce qu'eux aussi doivent avoir les mêmes difficultés).

Renverser les choses, c'est arriver à parler positivement de cet enfant. Qu'il entende aussi qu'à un moment, un adulte peut s'intéresser à lui autrement que quand il fait des bêtises. Commencer à lui renvoyer une image agréable de lui-même et lui donner envie de venir au centre de loisirs.

Là, c'est clairement à ton directeur de se bouger. Ce dont je parle plus haut, ça demande effectivement de la disponibilité. A lui de remuer sa hiérarchie s'il le faut pour obtenir plus de moyens ou tout simplement se débrouiller pour être plus présent sur le terrain.

Quentin

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Aïe ça c'est le coup dur.

Merci pour les précisions sofos ça va être plus facile de répondre comme ça.

Ce cas me rappelle d'autres cas : tout puissant, gérable quand il est seul, insolent, qui frappe les adultes, et qui expérimente divers procédés pour les contrôler, pour les dominer... jusqu'au jour où ça marche. Je ne suis pas psy et y'a risque que je dise des bêtises, mais vers 5 à 7 ans, c'est l'âge ou un enfant commence à acquérir un sens moral, des règles de vie qui intègrent le monde extérieur. Pour agir, le plus tôt est donc le mieux et le plus simple (pour vous comme pour lui et sa famille).

Quentin l'a dit, c'est le directeur et les responsables de service qui doivent prendre ça en considération et prendre des décisions qui relèvent de leur niveau hiérarchique.

C'est un cas qui peut nécessiter une prise en charge spécialisée. Je m'y connais peu. Dans les cas que j'ai cité, on a toujours attendu du médical, des diagnostics. Voilà qui n'arrange rien car les animateurs n'étant pas considéré comme des gens "capables" en matière éducative, seule l'école a eu une oreille plus attentive des parents (et du service jeunesse). Ainsi ce n'est qu'à partir du CP qu'une machinerie socio-éducative s'est mise en route. Et parfois la prise en charge effective commençait un an plus tard...

Cependant c'est nécessaire de travailler avec la famille dans une relation de confiance. Ne rien dire,mentir à la famille ou être en conflit, c'est l'enfant qui en souffrira. Mieux vaut être dans une logique d'accompagnement ; une fois de plus c'est plus le boulot du directeur que des animateurs.

Refiler l'enfant à un autre centre de loisirs, c'est comme vous le sentez. Dans un cas particulier que j'ai cité, les parents avaient compris le truc ; l'enfant changeant régulièrement d'établissement, les parents ont ainsi retardé le moment où ils ont dû ouvrir les yeux.

Un moment donné le directeur doit faire confiance à son équipe et se dire qu'il doit la protéger. Laisser une équipe s'enfoncer avec un cas ingérable, ça peut pourrir l'ambiance durablement (pour plusieurs années). Les mairies sont assez casse-pieds pour ça, toujours hyper procédurières, toujours à fond dans la hiérarchie, et à chaque étage votre requête est interprétée, et à chaque étage on critique un peu plus les animateurs.

Bon ça sent sûrement trop le vécu... Mais le règlement intérieur, il ne peut être appliqué par le service que si le service a confiance en ses animateurs. Et puis les responsables de service, ils sont parfois ennuyés... quand ils aiment leur vie de bureau et que soudain ils se rendent compte qu'ils sont pas au point DU TOUT sur les prises en charge adaptées, sur le social, etc. là c'est clair qu'on les contrarie beaucoup. D'autant qu'ils devront tôt ou tard recevoir les parents, et que plus ils attendront, plus ils auront le sentiment d'être méchants avec les parents.

Pour vous sur le terrain :

•régularité des repères pour l'enfant : il faut qu'il soit convaincu que vous êtes sûrs de vous, que vous assumez pleinement et avec une totale cohérence les règles que vous lui imposez. Et vous y avez certainement pensé, il faut savoir ne pas s'encombrer de règles superflues qui sont autant de points de conflits évitables.

•ne pas fermer les yeux, ne rien laisser passer. C'est épuisant quand ça génère un conflit à chaque fois, mais par souci de régularité pour lui, par souci de justice avec les autres, on ne laisse rien passer.

•pas de maltraitance. Je me répète, je sais. Mais ça ne solutionne jamais rien.

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Invité Sofos

La mere de l enfant a sa technique d'éducation, celle de "je t en colle une et tu bronches pas" ou éducation des années 50. Elle l a fait devant nous un matin et c est peut etre pour ça qu on n a pas de prise sur lui. Le plus surprenant c est son changement de comportement lorsqu il est seul avec un adulte et quand il est en groupe avec les autres. Si on met des activités à disposition ,il va etre heureux comme tout.C est comme hier,je l ai pris en charge pendant le temps calme pendant une heure.Je lui ai expliqué que j avais des activités à préparer, il l a compris.Il a fait sa vie pendant une heure,il avait les livres à disposition,les crayons et les feuilles ,le tableau blanc et les feutres,les jouets et la musique.Et ça a été royal!Quand je suis allé chercher les autres enfants au dortoir apres le temps calme,ce n etait plus le meme il a recommencé ces betises.


La maltraitance: une chose qu on craint tous. On a peur qu un jour il nous pousse à bout et qu on lui en colle une.C est pour ça qu on se le refile.L'animateur référent est une bonne idée à la base,sauf que l enfant est là toute l'année et que ce n est pas possible. Apres aucun d entre nous a les épaules assez large pour le supporter à lui tout seul.

Il est vrai que notre directeur n a pas confiance en nous,parce que le centre ne fonctionne pas exactement comme il le desire. Je lui ai demandé si on pouvait faire venir quelqu un de l exterieur pour nous aider à propos de l enfant mais il est contre. Pour lui on peut se debrouiller seul. Je suis donc venu chercher de l aide sur les forums pour avoir une solution perenne.

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"pour lui on peut se débrouiller seul"

Eh bé un moment il faudra qu'il comprenne que lorsque l'équipe lui dit qu'elle n'y arrive pas, c'est que l'équipe n'y arrive pas. A lui de choisir ensuite s'il doit renouveler son équipe au complet car il la juge incompétente, ou alors il admet que c'est l'enfant qui est hors norme et qu'on ne peut pas le gérer aussi facilement.

C'est la seule solution. C'est un cas qui ressemble à un enfant dont je parlais plus haut. Pas envie de donner trop de détails, mais le gamin a causé des problèmes graves dans son école et dans le service jeunesse... Et même chose que toi, bien en relation individuelle (poli, concentré, un peu vulgaire mais intelligent) et détruisant tout groupe.

Le souci, on le comprend bien dans les hiérarchies : la directrice et la responsable de service l'ont toujours reçu au bureau, et il se tenait toujours bien car il était seul. Il ressortait même avec des bonbons et autres félicitations.

Méfie-toi de ça, ça peut retarder la prise de décision d'un an ou deux selon à quel point tu tombes sur des responsables qui fuient les responsabilités.

Faut peut-être que l'air de rien vous mettiez le directeur en situation de gérer cet enfant. Un directeur qui dit qu'un enfant est gérable n'a aucune hésitation à le gérer lui-même. Donc soit il le fait et vous apprenez comment il fait pour vous améliorer. Soit il n'arrive pas à le gérer et il devra à l'évidence prendre une décision pour protéger son équipe, les autres enfants, et cet enfant-là.

Le psychologique... ben disons que vu d'ici, on pourrait imaginer que l'enfant est tyrannique avec sa mère. A 5 ans elle peut le dominer physiquement mais à 7 ans ça ne sera plus la même chose, encore moins à 15 ans. C'est au directeur d'aborder ça, ou au responsable de service.

Pour vous sur le terrain, régularité avant tout. Le reste du travail, sur sa relation à l'adulte et à ses parents, sur sa relation au groupe, c'est un travail d'éducateur spécialisé et de psychologue.

Un souci politique, c'est que les décideurs (poliques) exigent :

-un mode de garde pour les enfants de leur circonscription

-la paix sociale

Les deux conjugués, on aboutit immanquablement à :

-l'obligation de prendre en charge n'importe quel enfant même s'il ne respecte jamais le règlement interne

-l'obligation pour les animateurs de "prendre le travail" des éducateurs spécialisés

Il ne faut pas les laisser s'imaginer que les animateurs savent gérer tout conflit et tout problème relationnel. Un animateur se forme en deux semaines, un éducateur spécialisé en trois ans, il y a un océan entre les deux.

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Invité Noël

Parmi les multiples possibles en matière de dysfonctionnement, ce que tu décris m’évoque immédiatement quelques pistes :

- Celle d’un enfant qui entre dans la période de socialisation et qui n’a pas l’image de lui-même, la conscience, d’être « acceptable » par ses pairs. Comme on dit, il se "cherche" et espère se trouver en se faisant remarquer, en trop bien comme en trop mal. En excès en tous cas.

- Peut-être lui a-t-on trop dit qu’il était emmerdant et qu’il ne se reconnait que dans ce rôle,

- Peut-être qu’il n’a jamais eu la possibilité d’expérimenter son autonomie sans que des barrières (la menace de baffe de la maman) ne viennent contrecarre toute tentative d’autonomisation, justement à une époque où son grandissement le pousse à cette autonomisation, d'autant qu'il voit les copains qui, eux, se socialisent... sans lui.

- Peut-être qu’il n’a pas eu de modèle parmi lesquels il pourrait choisir une identification,

- Peut-être ses relations à l’adulte ne sont-elles que de conflit et que dans ces conditionsla perspective de devnir grand n'est pas réjouissante...

- Etc…

Le moyen le plus efficace pour avoir la « paix » est bien entendu une bonne paire de baffes. Mais à terme, un tel moyen ne convient qu’à des troubles du comportement mineurs, lorsque le sens d’un tel acte est de dire « ça suffit, là est la limite ». Mais ne change en rien les troubles de la personnalité cités plus haut.

Ton idée de lui proposer un « rattachement » à un référend stable qui le reconnaitra, mettra en valeur les aspects positifs de lui-même que personne ne voit, même pas lui, et l’accompagnera dans toutes ses évolutions pour le ramener vers un projet pédagogique que nous allons évoquer.

Il doit être mis en situation de se trouver une place parmi ses pairs. C’est la base de l’insertion sociale qu’il aborde. Et dans de telles démarches, le pire serait de la stigmatiser dans un statut dans lequel il s’enfermera : le pitre, le méchant, l’opposant, le clown, que sais-je encore. Le pire serait aussi de répondre à ses provocations car de telles réponses lui montreraient que ces provocations ont efficaces.

Si ce cas s’avère pathologique, une partie de son éducation sera à refaire en terme de rééducation ou éducation spécialisée. Ce serait une indication. Par contre, s’il s’agit de troubles mineurs à traiter dans des conditions « normale », alors il faut que l’équipe conçoive les projets de travail adaptés : un projet éducatif individuel pour la conception duquel un psychiatre (le monsieur du pathologique et pas de psy de la norme) vous est nécessaire dans l’analyse et la conception d’un tel document. Ensuite, il appartiendra à l’équipe d’animation elle-même animée par un directeur supposé compétent, éventuellement avec l'aide du normatif (le psy... chologue) de concevoir le projet qui relève de votre technicité qu’est la pédagogie. Ainsi naîtra le projet pédagogique individuel fait par toute l’équipe où chacun connaîtra les objectifs, les moyens, le statut .

A ta disposition pour aller plus loin si tu le souhaites, en particulier dans l'élaboration des projets individuels.

Noël

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Invité Sofos

Dans vos deux publications je reconnais mon centre de loisirs et son équipe.
Comme l'enfant est pris en charge par le directeur et même par les directeurs des autres centres,on passe pour une équipe incompétente.Vu que cet enfant est serviable et s occupe parfois des autres (généralement les plus petits),je me demande s il ne pourrait pas être une sorte de référent pour un enfant de 3 ou 4 ans.

J ai déjà parlé avec lui et essayé de lui faire comprendre ses actes.Que ses actes ont des conséquences et que les autres enfants sont tentés de reproduire ses bêtises et que par conséquent ça serait l anarchie. Mais ça lui passe au dessus.

On a déjà demandé à nos supérieurs de venir et de le gérer avec nous.Y en a une qui (elle l a déjà eu quand elle etait directrice) nous a dit que cet enfant a changé mais que c était à nous de trouver une solution.

L'idée d un projet individuel pourrait marcher mais comme la mairie veut qu il soit traiter comme un enfant normal.,je ne sais pas si ça pourrait marcher.

.

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Invité Noël

A comportement hors normes, réponses hors norme.

Si la seule réponse que l'on connaisse consiste à mettre en place des "trucs", des "ficelles du métier", des "recettes" toutes faites pour avoir la paix, on risque 2 conséquences:

- la première est que cet enfant n'était pas si hors norme que cela et qu'un simple coup de pouce pour le remettre dans les clous suffisait à ce qu'il soit en normes;

- la 2ème est que même avec un couvercle, les problèmes de fond qui étaient en train d'émerger ne sont qu'étouffés et ressortiront un jour, autrement plus sérieusement.

Dans les 2 cas, ce qui est avant tout en cause est la capacité à évaluer la nature du problème. Cette évaluation n'est de toutes façon pas du ressort d'un animateur moyen. Que l'animateur rapporte ses observations est déjà pas mal.

Mais ne rien faire, comme dans le 2ème cas, c'est-à-dire faire en sorte que les effets soient supportables dans l'immédiat me révulse. En matière de difficultés comportementales, plus l'intervention est précoce, meilleure sera l'issue.

Ce ne serait pas bien de ne chercher, en fait, qu'à se protéger soi-même des problèmes que cet enfant cause en les étouffant, les déplaçant ou les niant (lorsque tu cites que les élus le considèrent à traiter "comme les autres").

Je trouve bien regrettable que la notion de responsabilité de co-éducation qui nous incombe soit ainsi masquée au profit d'une paix court-termiste. Et tant pis pour la suite. L'absence d'intervention éducative appropriée tôt amènera l'éducation spécialisée plus tard. Quel dommage !

Or un enfant de 5 ans qui pleurniche, de 9 ans qui frappe les autres, de 12 ans qui caillasse et de 15 ans qui brûle, c'est le même appel à des niveaux différents.

Noël

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Oups!

Je suis d'accord avec Noel.

C'est donc bien une mairie... Comme quoi... Enfin il ne faut pas stigmatiser les mairies non plus. Mais hélas celle-là n'échappe pas au cliché.

Alors il y a les parents d'un côté qui peuvent faire leurs démarches, et d'un autre côté l'équipe peut contacter un psychiatre pour engager un travail éducatif dans la structure. Et ça devrait se passer comment avec le psychiatre? Je pose la question car dans le cas dont je parlais plus haut, la responsable de service avait téléphoné à une psychiatre ; ensuite c'est la responsable de service qui nous avait briffé en trois minutes :

-ne le touchez jamais

-restez calmes

-il faut beaucoup parler

Moi, perso, je pouvais pas rester sans le toucher, parce qu'il passait sa journée à étrangler ou tabasser les autres. Et puis c'est pas ça qu'on attendait quoi...

C'est que les mairies, c'est parfois ça : réinterprétation du message à chaque étage. Au final la responsable de service s'est couverte, mais nous on était encore plus embarassés car on savait qu'elle ne ferait plus rien.

La psychiatre aurait-elle pu se déplacer et venir sur le centre observer elle-même? Et si oui, comment ça se passe avec la famille?

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Invité Noël

Les possibles modalités des interventions extérieures sont multiples.

Ce à quoi je pensais dans mon message était une intervention institutionnelle laissant toute sa place aux équipes d'animation. C'est le minimum que devrait pouvoir mettre en oeuvre toute équipe qui prend en charge des enfants, surtout que les techniciens et spécialiste qui peuvent être utiles sont dans toutes les communnes, dans les structure médico-psy sociales ou scolaires:

Il faut tout d'abord élucider et comprendre ce qui se passe. Ce qui est très difficile: les animateurs et autres travailleurs sociaux sont pris, engagés dans l'histoire. Ils ne peuvent en général pas avoir le recul qui, permettrait de comprendre la situation avec des grilles de lecture appropriées. Une méthode intéressante est celle de la synthèse: c'est à partir des récits des animateurs et d'un contact direct que se décode ce qui se passe avec l'aide d'un technicien rôdé à ces exercices de maïeutique (faire émerger des observations et connaissances que l'on n'imaginait même pas avoir).

Et toutes les situations ne sont pas problématiques, loin de là. Des situations de petites déviances "pour voir" n'ont pas besoin de réponses bien élaborées. Encore faut-il ne pas risquer de passer à côté de problématiques plus sérieuses.

A ce stade, c'est 1 ou 2 heures de réunion ou de travail avec un psychiatre habitué à l'approche institutionnelle. Heures qui de toutes façons ne feront pas de mal à des membres d'une équipe qui trouveront à se comprendre et à se réguler. Un psychologue pourra être appelé en complément pour quelques tests projectifs qui seront utiles.

La rencontre avec les parents ne relève que des animateurs. C'est leur récit qui sera retravaillé et décodé par le psychiatre.

Si après cette examen il ressort une situation qui a besoin de faire l'objet d'une approche différente de cet enfant, les objectif pourront être élaborés avec l'aide du psychiatre. Pas par lui, mais avec son aide: les animateurs ne peuvent en aucun cas être considérés comme des exécutants. En effet, quelle serait la relation d'un enfant à son anim si ce dernier n'est pas un adulte, autonome et responsable???

Alors, en équipe, les anim pourront construire le projet pédagogique qui guidera leur action vers des objectifs élaborés avec le psychiatre.

A ta disposition pour aller plus avant si intérêt il y a.

Noël

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Merci. Hélas ces histoires ont quelques années maintenant, mais c'est toujours bon à savoir.

Bien d'accord sur le fait de pouvoir avoir parfois l'avis et la présence d'un psychiatre dans l'équipe d'animation (ne serait-ce que pour réguler les réunions quand elles divaguent sur des ragots plus ou moins impertinents).

Je n'ai plus trop de nouvelles de l'enfant que j'ai évoqué plus haut. Aux dernières infos il était pris en charge par une structure spécialisée sur le temps scolaire, et au centre de loisirs rien n'a jamais été fait. En fait il y a eu d'autres enfants pour qui c'était le même blackout, dès la prise en charge extérieure on n'avait plus de nouvelles "thérapeutiques" et le problème était considéré comme réglé pour le service jeunesse.

J'aurais préféré que les enfants restent et qu'on ait des outils pour faire correctement notre travail. L'éducation demande un peu d'expertise surtout avec des cas qu'on ne comprend pas ; et parfois on a bien le sentiment d'aller à l'aveuglette...

Je suis content de voir qu'on peut faire autrement.

Ce serait intéressant que Sofos nous donne des nouvelles aussi, histoire de savoir un peu mieux comment gérer ça dans une mairie.

Modifié par jean

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Je ne suis volontairement pas intervenu avant sur ce sujet, mais une question me turlupine...

S'il est réellement si ingérable (et après qu'on s'en soit assuré), pourquoi refuser l'hypothèse d'un accompagnement auprès de structures spécialisées ?

Noël, ne vaut-il mieux pas être accompagné à 5 ans, lorsque le mal-être se traduit par les comportements nommés précédemment, qu'à 15, lorsque l'adolescence et l'implantation auprès d'un groupe de pairs dont la qualité de l'influence peut varier, ajoutent de nouvelles données à prendre en compte dans l'accompagnement ?

Ne fait-on alors pas que reporter le problème (qui s'aggravera).

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Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ta première question.

Pour la seconde question je crois que Noel a dit comme moi que le plus tôt est le mieux lorsqu'on parle de prise en charge éducative spécialisée.

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Invité Sofos

Je suis d 'accord qu on s en occupe le plus tot possible. Surtout que là,je suis responsable d'une école sur le temps du périscolaire et dans l'école où je suis ils ont le meme probleme. Eux c est encore pire parce que l enfant est plus grand mais qu il fait la meme chose que le mien.La psychologue scolaire s en fout ,la mere s en fout,l'inspection academique pense que l école est sous exta.

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Invité Noël

Bien entendu qu'il faut s'occuper des déviances le plus tôt possible, avant que les caractères ne soient trop structurés, verrouillés. Il est plus facile d'éviter d'entrer dans un état pathologique que de tenter d'en sortir. Qui ne sait qu'il vaut mieux soigner une petite carie que, trop tard, arracher une dent détruite ?

Mais il faut d'abord et avant tout penser à maintenir l'enfant concerné dans son milieu.

Pourquoi?

- D'abord parcequ'il faut faire le pari que les troubles si gênants ne sont pas installés, ne sont pas devenus une composante de la personnalité de cet enfant et que le projet comportera une partie de réinstallation parmi ses pairs. Que les choses rentreront facilement dans l'ordre. Il ne faut pas dramatiser.

- Ensuite parceque même en admettant qu'il faille une action thérapeutique, celle-ci doit mener à la réinsertion dans la vie normale, avec ses copains. C'est la raison d'être des divers groupes d'action psycho-pédagogique qui n'ont pas vocation à retirer les enfants de leur milieu. L'éducation spécialisée n'a jamais exigée de se faire in abstracto. Bien au contraire.

Enfin, dans certaines situations particulières il faudra envisager d'écarter cet enfant de son milieu. Quelquefois de sa famille mais pas de son école. Quelquefois au contraire, de son école mais pas de sa famille. Mais toujours avec le projet de l'y ramener car là est la vie normale.

L'entrée dans des circuits artificiels est en soi un traumatisme dont il convient de se méfier beaucoup.

Tout ceci sont les raisons pour lesquelles il faut organiser la prise en charge des problèmes posés par cet enfant mais pas son évacuation sanitaire ! En l’occurrence dans son milieu et avec ses animateurs, même si des aménagements doivent être apportés, même si les animateurs doivent être soutenus voir un minimum informés. Ils ne deviendront compétents que si on les aide (sans qu'ils aillent jusqu'à se prendre abusivement pour des spécialistes qu'ils ne sont pas; il faut être un bon animateur complet, il ne faut pas être autre chose).

La première des bêtises consisterait à répondre aux problèmes comme le berger à la bergère, c'est à dire en créant d'autres problèmes comme l'exclusion.

La 2ème à niveau équivalent serait de refuser le problème et de faire comme pour les autres.

La 3ème serait de croire que seuls ceux qui s'appellent "éducateurs" contribuent à l'éducation.

Noël

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L'éducation spécialisée n'a jamais exigée de se faire in abstracto. Bien au contraire.

Tu parles de quel milieu ? Des pairs ou du milieu familial ? Car dans certaines situations, malgré tout, c'est pourtant le cas. Je pense au courant adepte de Jeammet qui vante le bien-fondé de la pension pour certains ados dans les cas où les besoins d'émancipation et d'individualisation propres à l'adolescence ne peuvent trouver de réponses dans l'environnement familial pour telle ou telle raison.

Mais sur la réflexion globale, évidemment, l'idée est de maintenir l'enfant dans son environnement global, à condition que celui-ci ne soit pas toxique (je parle surtout de la famille, pour le coup). Et le cas échéant, les jeunes sont placés. Sinon, il n'y aurait que des mesures d'AED, AER ou AEMO. C'est bien qu'on ne peut pas toujours les maintenir dans le milieu d'origine.

D'accord avec la réponse globale, j'avais dû mal interpréter l'un des messages pour comprendre l'inverse de ce que tu souhaitais exprimer.

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