Invité fauxstagebafa

Ajourné injustement au stage pratique ?

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Invité fauxstagebafa

Bonjour, je suis (ou plutôt, j'étais), animateur stagiaire. Je viens d'être ajourné très récemment au stage pratique. Or, personne ne me formait, sous prétexte du manque de temps, puisqu'il s'agissait d'animer les activités des tout-petits (entre 3 et 6 ans). L'équipe m'a clairement fait comprendre que je devais assurer au moins autant que les diplômés. Difficile, sans formation...

De plus, on me donnait des indications contraires. Pour traverser un passage piéton, si Animateur1 me disait de me mettre de face, Animateur2 venait ensuite me dire de me mettre de dos.

J'étais dans un accueil de loisirs, où l'on recevait un peu plus d'une vingtaine d'enfants, à peu près. J'avais des difficultés à supporter certains membres de l'équipe, mais je suis toujours resté courtois, poli, gentil, sans faire de "vagues", me laissant même "engueuler" quand j'avais envie d'exploser ma colère.

Il faut le dire, j'ai quelques difficultés au niveau de la coordination des mouvements. Par exemple, je suis incapable de faire des lacets, et les activités manuelles, c'est impensable pour moi, sauf pour les plus simples et les plus simplistes. J'ai le niveau d'un tout-petit, par rapport à cela. Je sais qu'on peut vaincre le handicap, mais étant donné les horaires demandées et le temps que je mets à vaincre chaque difficulté, j'étais dans l'impossibilité de m'améliorer par rapport à cela.

Parfois, les animateurs diplômés restaient devant moi, me laissant des enfants, un peu trop selon moi, car certains, même s'ils étaient en rang, me semblaient bien loin de ma portée.

De plus, je pensais que l'on me demanderait de préparer des activités, mais au fur et à mesure de la semaine, je constatais qu'elles étaient toutes préparées, puis un matin, on m'a demandé quelle activité j'avais préparé la veille. Aucune, puisque je n'étais même pas au courant que je devais le faire... ça vous paraîtra logique, peut-être, mais me concernant, je me suis laissé surprendre... j'aurais dû y penser, oui...

 

L'une des animatrices engueulait aussi un enfant qui s'est cogné une énième fois, et qui se met à pleurer, ainsi que les tout-petits qui faisaient des gribouillis... je ne sais pas vous, mais connaissant la sensibilité d'un tout-petit, (je n'ai pas oublié les traumatismes vécu lors de ma petite enfance), cela m'a réellement choqué. 

La même personne me dit aussi d'encadrer ceux qui vont aux toilettes (pour éviter les "bêtises"), et me dit parfois l'inverse ("ils peuvent y aller seuls"). Même chose concernant les déplacements de l'enfant dans l'ALSH, on me dit qu'ils peuvent se déplacer seul, mais à l'entretien "final" qui signifiait mon échec, on me reproche d'avoir laissé une enfant se déplacer seule, alors que je ne l'avais pas laissée se déplacer seule, au contraire, je l'avais confié à cette même direction !!

On me dit aussi de servir en quantité moyenne les enfants, lors du repas. Je les servais peu, mais suffisamment à mon sens, pour éviter le gaspillage. Un autre animateur sert davantage que ce que j'avais servi, et comme je m'y attendais, l'enfant n'a pas fini son assiette, donc ça finit à la poubelle...

 

Quant à mon travail personnel, on me reprochait d'avoir quelques moments où j'étais "passif". J'écoute la personne, qui m'a mis la pression. La nuit, je n'ai pas dormi de 3 à 6 heures du matin à cause du discours tenu par la directrice. J'ai quand même tenu le coup jusqu'à la réunion du soir tard, en faisant en sorte de ne jamais être passif. Il faut savoir aussi que je pense avoir pris moins de pause que tout le monde, et qui duraient moins longtemps. J'étais déjà actif la plupart du temps mais là, du coup, j'étais devenu encore plus actif, malgré mon état. A partir de 15h, étant donné l'ambiance horrible de ce stage infernal, j'avais envie de partir, mais j'ai pris mon courage à deux mains et mon mal en patience et je suis resté, malgré la difficulté énorme que cela représentait pour moi.

 

Auto-critique : il est vrai, j'avais des difficultés à avoir de l'autorité, il est vrai, j'ai arrêté une activité en plein milieu et je n'ai pas réussi à la faire repartir, parce que je pensais d'abord à la sécurité affective d'une enfant qui s'était fait mal (celle que j'avais confié à la direction) et à la sécurité physique des autres enfants (qui ont dû venir avec moi pour que je puisse confier l'enfant qui s'était fait mal à la direction). On m'a ensuite reproché d'avoir laissé l'enfant se déplacer seule dans le centre, alors que je l'avais confiée à la direction !

J'ai pas su faire les lacets défaits d'une enfant, j'ai pas su trouver l'activité qu'ils me demandaient donc une des animatrices sympa m'a aidé,  j'avais quelques moments où j'attendais (mais que faire quand elles racontaient une histoire ??), mais à côté de ça, j'estime avoir animé et encadré du mieux que je pouvais, en faisant en sorte de ne mettre aucun enfant en danger. Je ne faisais pas rien, bien au contraire. Je participais aux jeux avec les enfants, je les aidais à mettre leurs manteaux, ou lorsqu'ils avaient un souci... 

Aussi, je dois dire qu'un enfant me semblait être très pénible. J'en fais part à l'une des animatrices diplômées, (celle que je ne peux pas supporter et avec qui j'étais tous les matins), et je lui demande comment faire pour avoir un peu plus d'autorité, ce à quoi elle me répond sèchement (c'est le moins qu'on puisse dire) qu'il faut que j'arrête de me poser des questions. Je lui réponds que si, des questions, faut s'en poser. Mais elle continue dans son délire... Comme je voulais vraiment ce BAFA, je la laisse dire ce qu'elle pense.

A propos de l'autorité, je l'avais déjà demandé à la directrice, je ne sais plus exactement à quel moment. Je l'ai peut-être demandé maladroitement, puisque je lui ai demandé "comment faire pour qu'ils m'obéissent", mais je voulais simplement des repères, un cadre, une formation... Tout ce que j'ai eu comme réponse, c'est "C'est pas des chiens!". Je ne le sais que trop bien, que peu importe l'âge, nous avons tous droit au respect. De plus,  je trouve moi-même que les gens plus jeunes sont trop souvent pas respectés (enfants, ados, mais aussi les jeunes adultes). Sa réponse m'a choqué parce que, quand j'ai posé cette question, c'était pas du tout dans ce but, c'était simplement "comment m'y prendre?".

Quand on me dit de faire quelque chose alors que je m'en sens peu capable ou incapable, je réponds que j'essaierais, on me répond que non, je ferais. Je trouve cette réponse psychologiquement violente, injuste, inadaptée, et sans empathie.

Les enfants étaient 20 ou plus dans une assez petite pièce par rapport à leur nombre, le niveau sonore continu m'apparaissait comme insupportable. J'ai tenté de réclamer le silence, mais c'était en vain. Si les diplômés avaient aussi quelques difficultés ils finissaient toujours par y parvenir...

J'avais prévenu dès le départ de mon handicap mais j'estime qu'il n'a pas été pris en compte, par une animatrice. Quand l'enfant avait ses lacets défaits, elle m'a demandé de me débrouiller. Si je suis aussi responsable qu'elle, j'avais pourtant fait ce que je pouvais, c'est-à-dire que j'avais prévenu dès le départ de mon handicap, et lorsque l'enfant a rencontré le problème, je lui en ai fait part dans l'immédiat. Pour moi, c'est donc elle, qui a mis l'enfant en danger. 

 

Je participais sans cesse aux activités et à la vie quotidienne dès que je le pouvais, alors même que j'ai toujours senti être "de trop". J'aurais voulu dire tout ça lors de l'entretien final, mais il y avait une autre directrice avec qui ça allait bien, jusqu'au moment fatidique. Du coup, j'ai pas su réagir. Peut-être qu'elles étaient deux pour se protéger d'une mauvaise réaction de ma part, mais pour moi, c'était de la grande manipulation, l'horrible directrice qui devient très douce et attentionnée tout à coup pour m'annoncer mon échec, et qui s'allie avec celle avec qui ça allait bien.... Avec la fatigue, cela n'arrangeait rien.

De plus, elles se sont permises d'attendre le milieu de la réunion du soir, tard, pour m'en informer.

 

J'ai parfaitement conscience de ne pas avoir été parfait, mais sans formation, c'est difficile... Etant donné le travail qu'il y avait à fournir, j'ai l'horrible sentiment d'avoir été de la main-d'oeuvre gratuite, d'avoir été exploité, puisque c'était bénévole. Quand on ne peut pas suivre un stagiaire et le former, on n'en prend pas... ça lui évite de perdre son temps... et d'avoir un "handicap" dans l'équipe des animateurs. Oui, la direction m'a clairement fait comprendre que j'étais un handicap pour les autres animateurs...

Je pense que je pourrais avoir encore d'autres anecdotes, mais mon texte est probablement déjà très long...

J'ai donc l'impression que ce stage bafa était un faux, d'où mon pseudo...

 

Maintenant, je n'ai nommé aucune structure, ni aucun individu, et tout cela, j'ai juste évoqué mes ressentis face aux situations données. Peut-être que j'ai tort de voir les choses comme ça, mais  dans tous les cas, j'ai un très, très, très, très mauvais ressenti par rapport à ce qui s'est passé...

Même si on a tenté de me décourager parce qu'il est vrai que je ne souhaite pas en faire mon métier, même si j'ai eu des moments difficiles, si je peux recommencer le stage pratique, je n'hésiterais pas. Par contre, cette fois, je ferais attention sur quelle équipe je tombe, avant de me lancer...

 

J'aimerais avoir votre avis : étant donné que j'ai fait tout mon possible pour encadrer, animer, participer, malgré les difficultés rencontrées étant donné que je n'étais pas formé, ai-je raison de trouver que cet ajournement était injuste ?

Merci d'avance !

 

 

 

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Je suis l'auteur de ce sujet.  J'étais pressé d'écrire mon ressenti négatif et en me relisant, je constate que je me suis mal exprimé.

-Je n'étais pas formé alors que c'était l'objectif de mon stage

-On me considérait comme un handicap pour l'équipe étant donné que tous les membres avaient trouvé leur place

-J'ai quand même bossé 70 heures bénévolement.

-Au lieu d'animer et de surveiller, lors d'un déplacement en bus, les animateurs discutaient. Je surveillais sans animer, c'est vrai... Mais j'ai pas encore l'aplomb nécessaire par rapport à ça...

-je ne comprends pas ne pas avoir eu mon BAFA étant donné que je m'étais réellement investi...et que j'ai, selon moi, répondu aux six fonctions de l'animateur (la direction n'est pas de cet avis, bien sûr...).

Je compte recommencer, dans tous les cas, en me méfiant cette fois.

Je devais commencer mon stage avant une certaine date, qui approche. Je voudrais savoir s'il est possible de dépasser cette date et de retenter, si je m'y prends suffisamment à l'avance ?

 

Merci ^^

 

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