L'enfant bien installé

Il doit être assis bien droit, la tête dans le prolongement du tronc.

Le menton légèrement baissé.

La position allongée, antiphysiologique, est à proscrire.

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Un ergothérapeute aidera à faire le meilleur choix parmi toute une gamme d'aides techniques. Celle-ci répond aux différentes situations et fait du repas un moment privilégié d'échanges, incitant à l'autonomie.

Il existe de nombreux objets qui favorisent une meilleure préhension ou permettent de porter plus facilement les aliments à la bouche (couvert à manche flexible, à gros manche; tasse à deux anses, avec couvercle muni de paille intégrée; assiette inclinée, à ventouses ...).

On trouve aussi des systèmes de protection (sets antidérapants placés sous le récipient pour en assurer le maintien sur la table; serviette longue qui protège les vêtements de la salive et des projections ...).

L'enfant à table

Le plaisir de manger passe aussi par le regard : présenter une belle assiette avec les aliments intacts, viande et légumes séparés avant de mixer le repas, s'il en est besoin, permet d'éviter la lassitude.

Dans la mesure du possible, il faut laisser quelques moments à l'enfant pour s'alimenter seul, par exemple en le laissant tenir son couvert lui-même. C'est un petit pas vers l'autonomie qu'il appréciera mais comme cela peut nécessiter beaucoup d'énergie, un petit coup de main pour finir le dessert sera bienvenu.

Manger c'est quatre types d'actions possibles : sucer, mordre, mâcher, ava­ler. L'enfant doit être encouragé à réaliser chacune d'elle. Mais de nombreux enfants ne peuvent absorber que des aliments mixés ou hachés.

Si une absorption solide est trop risquée, quelques miettes dans un yaourt permettront de découvrir d'autres goûts et textures.

Prévenez l'enfant lorsqu'il mange pour la première fois un nouvel aliment afin de limiter tout effet de surprise, voire une fausse route.

Épaissir les liquides (poudre gélifiante instantanée) peut faire éviter une fausse route.

Le repas est souvent long, alors il ne faut pas hésiter à faire réchauffer les aliments au micro-ondes pour qu'il reste un plaisir jusqu'à la fin de l'assiette.

Les consignes alimentaires doivent être scrupuleusement respectées :

• De nombreux handicaps ont leur liste d'aliments interdits, notamment à cause de problèmes de déglutition et des risques d'étouffement ou de fausses routes.

• En cas d'atteinte de la motricité automatique, il est important de verbaliser les différentes étapes : mastique, respire, bloque, avale, tousse...

• Pensez à des traitements anti-reflux gastriques pour éviter les irritations et les brûlures du tube digestif qui empêchent de conserver le bénéfice calorique des aliments.

• Boire est essentiel pour l'hydratation et une bonne activité rénale et vésicale, en dépit des problèmes d'incontinence possibles et difficiles à gérer en dehors du domicile.

• Nourrir l'enfant, de préférence avec une petite cuillère (risque de blessure avec une fourchette) en posant de toutes petites quantités de nourriture.

• Lorsque l'enfant boit, s'il a tendance à rejeter la tête en arrière, une main posée contre son cou permet de rétablir la position correcte et d'éviter les fausses routes.

• Au cours du repas, s'il est nécessaire de nettoyer autour de l'assiette, ne faîtes pas de commentaires sur "l'étendue des dégâts". Il vaut mieux laisser faire l'enfant, quitte à refaire le travail discrètement après lui.