Filleanormale

Franchement, je n'ai pas trouvé la discussion sur la télé en séjours de vacances pertinente. Une discussion sur l'influence des jeux télés (j'ai bien précisé JEUX, parce qu'à la télé il y a aussi des documentaires, émissions et séries intéressantes) passe encore mais une discussion sur la présence de l'objet télé alors que la plupart des centres n'en possèdent pas, ou alors sans réception de chaînes, était vraiment -à mon sens- inutile.

Au contraire, ton idée est intéressante mais il faut maintenant que tu réfléchisses à la façon de la mettre en pratique et à la place de la trame dans le séjour (est-ce que toutes les activités doivent la suivre, seulement quelques jeux, etc). Pour la mise en pratique, tu pensais à une chasse au trésor sur tout le séjour, du style les jeux servent à récolter des indices qui aideront lors du grand jeu de fin où les enfants devront retrouver l'éclair ou tout autre chose ? Sinon, chaque jour pourrait être consacré à une divinité différente: lundi --> Zeus: conte animé, jeu "les statues grecques" (loup glacé) mardi --> Eole: fabrication d'un cerf-volant ou d'un moulin à vent, jeu "retrouvons le souffle d'éole" (chasse au trésor, le souffle est enfermé dans un ballon) Ce ne sont que des exemples, absolument pas applicables pour ton séjour puisque tu ne sais pas l'effectif et l'âge des enfants, c'est simplement pour te montrer qu'il existe diverses possibilités de mise en pratique de la trame.

La mise en place d'une agora m'intéresse mais j'ai d'abord quelques questions sur ton fonctionnement: est-ce que les jeunes absents ne manquent-ils pas certaines informations sur la vie quot, le déroulement du séjour,...? Est-ce que ce qui a été dit dans l'agora est ensuite diffusé (compte-rendu, affiche,...) ? Est-ce qu'il n'y a pas un risque de voir s'exprimer une minorité au nom d'une majorité silencieuse (ou l'inverse) ? Et enfin, est-ce que ça a eu du succès (les jeunes sont-ils venus nombreux, ont-ils été contents de participer) ?

C'est une bonne solution... si elle/il habite Paris.

Noël je suis assez choquée par tes propos... Le camping sauvage est légal en France mais les lieux d'exclusions sont tellement nombreux qu'on ne peut généralement s'installer que sur des parkings. Le camping reste donc la seule solution de vacances pour de nombreuses familles. Je ne pense pas que ton but était de stigmatiser une classe sociale mais ça y ressemble beaucoup... Désolée mais le camping n'est pas "beauf".

Bonjour Laurence, je crois savoir que la Bretagne est riche en contes et légendes, pourquoi ne pas les adapter en scénettes ou contes animés ? Et n'oublie pas les nombreuses chansons bretonnes !

Tout d'abord, je me permet de prendre la défense des animateurs du forum: c'est difficile de devenir un habitué lorsque l'on sait que chaque discussion -même lorsqu'elle est postée à l'attention des anims ou des parents- va fatalement finir par un débat idéologique de théories d'éducation, bien éloignées de nos problèmes pratiques d'animateurs. Sur cette question-ci, j'avoue que j'aurais bien été en peine d'y répondre puisque je n'ai jamais entendu parler de séjour où l'enfant arrive directement sur le campement (à moins qu'il ne s'agisse d'un terme belge ou quebecquois ?). Je vais donc répondre pour n'importe quel séjour: ça dépend. Eh oui, personnellement je suis dans l'impossibilité de préparer à l'avance l'accueil d'un enfant. Cela va dépendre du lieu (gare, centre-aéré, aéroport, centre fixe, bus de séjour), de l'accompagnement (seul, avec ses parents, avec un grand frère ou une grande soeur qui part sur un autre séjour,...) s'il a déjà fait ce séjour, si je l'ai rencontré au moment de l'inscription, si j'ai déjà discuté avec ses parents mais que je le vois pour la première fois, et surtout si l'enfant est prêt à discuter, à rencontrer tout de suite les autres enfants ou s'il préfère lire en attendant le début officiel du séjour... En 6 ans d'animation, une seule directrice m'a donné la liste d'enfants et pourtant je la demande avant chaque séjour, sans grand espoir. Ce fut une liste de noms et prénoms avec date de naissance, sans photo ni indications médicales. Ca m'a quand même aidé pour la préparation des activités puisque je savais l'effectif total et l'âge des enfants. Mais il est clair que pour l'accueil, les directeurs sont bien mieux informés que nous. Une fois que tous les enfants sont au centre, encore une fois ça dépend des circonstances. Si on est en centre fixe, au début de matinée ou d'après-midi on commence par présenter l'équipe d'animation puis on fait un tour des prénoms et on enchaîne avec un lucky-luke (jeu de mémorisation des prénoms). Une fois l'ambiance bien détendue, ils sont prêts à partir à la découverte du centre grâce à une "chasse au trésor" (pas la peine de connaître les locaux au préalable, il suffit de disperser les indices avant l'arrivée des enfants ou pendant le lucky-luke si on est arrivés en même temps). Je pense que cette activité est nécessaire car ça permet aux jeunes nouer contact et de savoir grosso modo avec qui ils se sentent à l'aise puisque l'attribution des chambres arrive à la fin du jeu. Après c'est le temps pour eux d'installer leurs affaires et d'apprendre à se connaître sans anim sur le dos.

100% d'accord avec le post de Jean. Je mets souvent en place des moments d'"expression libre" lors des séjours: ça permet aux jeunes de montrer leur compétences sans qu'il y ait une notion de passage, de réussite ou de compétition. Généralement, le premier jour personne n'est intéressé alors je leur conseille d'en parler entre eux, monter des groupes selon leur fibre artistique et de demander aux animateurs leurs compétences et ce qu'ils peuvent leur apprendre - sans pour autant vouloir ensuite le faire devant les autres. Bien souvent, ce sont les copains qui demandent à voir et qui poussent ensuite le jeune à se produire devant tout le monde. Avantages: ça permet d'apprendre un talent ou de le répéter, ça permet de montrer les talents non-scéniques (dessin, écriture, pâtisserie, etc), le fait que ce soit dispersé pendant le séjour permet de ne pas comparer des prestations similaires, ce n'est pas parce qu'un enfant est timide qu'il n'a pas envie de montrer ce qu'il sait faire et la possibilité d'être en groupe permet de relâcher la pression. Inconvénient: ça fait une idée d'animation en moins, pas grave on en cherchera une meilleure...

Pour moi, un concours de chant ou de danse est aussi condamnable qu'un concours de beauté (ça a peut-être même plus de conséquences sur le long terme car le physique change, la voix rarement) ou qu'un gage mal animé.

Ayant moi-même parcouru toutes les réponses récemment, je ne peux que te féliciter de ton courage Patatechaude ! D'autant que ce n'est pas la conversation la plus intéressante puisque les mêmes arguments et pseudo-arguments reviennent sans cesse...

Voici ce que l'on trouve dans le code de l'action sociale et des familles: Article R. 227-6 Les accueils avec hébergement doivent être organisés de façon à permettre aux filles et aux garçons âgés de plus de six ans de dormir dans des lieux séparés. Chaque mineur hébergé doit disposer d'un moyen de couchage individuel. L'hébergement des personnes qui assurent la direction ou l'animation de ces accueils doit permettre les meilleures conditions de sécurité des mineurs. Ces accueils doivent disposer d'un lieu permettant d'isoler les malades. Mais rien n'est dit sur le fait de laisser des personnes majeures -animateurs ou non- dormir avec les enfants. Jeunesse et sports autorise même de faire dormir les enfants avec des personnes majeures extérieures à l'équipe d'animation (en refuge ou auberge de jeunesse par exemple) toujours dans le respect de la mixité. Bien sûr, il vaut mieux éviter ces situations qui demandent une extrême vigilance... Si tu n'es pas à l'aide à l'idée de dormir avec les jeunes (13-15 ans tout de même !), parle-en sans plus tarder avec ton directeur.

Cyril, relis le premier post: qu'est-ce que t'inspire cette demande ? On a tout simplement l'impression que Jen n'a même pas pris la peine de jeter un oeil dans la banque d'activités ni même pris le temps de réfléchir au genre de la veillée (jeu, conte, etc), vu qu'il est beaucoup plus simple de laisser les autres réfléchir à sa place. Personnellement, je suis prête à aider les personnes qui font montre d'un minimum de bonne volonté, de motivation ou encore de débrouillardise. Dans ce cas-là, on ne sait même pas dans quel cadre se déroule la veillée (centre, mini-camp,...?), quel est le nombre de participants, le nombre d'animateurs disponibles, pour quelle durée, l'activité que les enfants auront fait l'après-midi (pour évaluer leur taux de fatigue), et s'il y a un thème à respecter. Certes, je ne sais pas si ces réponses lui auront permis de se remettre en question -je l'espère- mais c'est toujours mieux de lui montrer qu'elle fait fausse route plutôt que de l'ignorer ce qui participerait encore plus sûrement "à la dégradation de la société".

Ils le font dans le centre-aéré où j'ai travaillé sauf que les enfants ne pouvaient sortir d'activité qu'à partir d'un certain moment (au moins une demi-heure je pense) pour que les enfants qui refusent les activités par principe ne soient pas lésés, d'ailleurs c'était souvent les plus réfractaires qui restaient le plus longtemps ! Petit conseil: on s'est aperçu qu'il n'y avait que des filles dans le coin dînette lors de la première session. Pour les suivantes, on l'a rebaptisé coin cuisine et cette fois tous les garçons l'ont utilisé.

Voici un exemple de tête à gazon, je te conseille cette activité car c'est génial de la faire les premiers jours et d'observer la pousse tout au long du séjour.

Les nœuds marins il suffit de les trouver sur internet... et de s'entraîner ! Les tableaux japonais ce sont des dessins ou des bas-reliefs que l'on fait dans la forêt la plupart du temps car tous les constituants doivent être naturels et ramassés sur le sol (feuilles, brindilles, cocottes,...). Soit ils se mettent en groupe selon leur fibre artistique, soit vous vous mettez tous ensemble pour construire le village des elfes / schtroumpfs / campagnols / etc. et là tu peux obtenir une organisation gigantesque avec des maisons de 3 étages, des minis-forêts et des parcs de jeux. Vous pouvez par exemple construire tout un camping en tout cas, essaie de stimuler leur créativité sinon tu te retrouveras avec dix terrains de foot. Pour les activités manuelles sur le thème du camping je ne vois que des trucs sans grand intérêt du style tirelire en forme de cabine de plage, mais vous partez plus sur la nature vous pouvez faire des têtes à gazon avec un collant, de la sciure ou du sable ou de la terre, et des graines de gazon bien sûr. N'oubliez pas de prendre des collants beige, caramel, brun et noir pour la diversité !

Dis-nous les idées que tu as déjà pour ne pas qu'on répète les mêmes choses.

J'espère qu'avec un thème pareil un mini-camp est prévu... A ta place je laisserais tomber les "classiques": casino, élections et boom ne sont pas adaptés à cette tranche d'âge, loto et quizz je trouve ça franchement ennuyant, d'après ce que j'ai compris l'olympiade tient plus de la compétition que du jeu donc je te déconseille fortement, par contre pour chasse au trésor et tes autres idées j'approuve ! Si tu n'es pas à l'aise avec le thème, le mieux est d'en parler avec le directeur. Si ce dernier considère que tu n'as pas ton mot à dire, deux solutions s'offre à toi: soit tu cherches un centre où tu seras plus à l'aise, soit tu profites que le thème soit assez vague pour élargir à la nature en général (et là tu peux faire des randonnées, tableaux japonais, apprentissage des noeuds marins, reconnaissance des types d'arbres et pleine d'autre choses bien plus attrayantes que passer l'été enfermés dans une salle d'activité à faire semblant de camper).

Si les animateurs ne peuvent pas -pour diverses raisons: envie / temps / possibilité- en parler avec les parents, dans ce cas il vaut mieux de ne pas laisser repartir l'enfant avec sa création du jour et lui donner toutes ses créations le dernier jour. C'est ce que l'on fait dans le centre où je travaillais, nous organisions un spectacle de fin de séjour dont le public était les parents (pour réunir tous les parents, il commençait à l'heure où les enfants repartaient habituellement), les enfants leur montraient les chants et danses qu'ils avaient apprises et leurs créations formaient une petite exposition. La directrice avait ainsi le temps de dire quelques mots à l'ensemble des parents.

J'ai précisé que c'était une vision personnelle car Jean semblait dire que c'était toujours le cas. Je comprends les raisons qu'avance Cesco mais j'ai beaucoup de mal à imaginer qu'elle puissent être utilisées en pratique d'autant plus que la particularité du centre-aéré est de pouvoir parler avec les parents deux voire quatre fois par jour donc il très facile de leur expliquer pourquoi l'objet que ramène leur enfant est baclé et pourquoi les animateurs ne l'ont pas terminé à sa place.

Jean, tu as l'air d'avoir une vision des activités manuelles en cvl toute personnelle... Evidemment, beaucoup de directeurs répugnent à donner un pinceau et des ciseaux à un gamin mais ce sont généralement ces mêmes directeurs qui ne sont jamais présents pendant les activités. La plupart des activités manuelles que j'ai animées se faisaient avec du papier journal sur le sol et les tables, les enfants affublés de grandes chemises (tenue officielle d'un artiste en herbe !) et sans modèle à reproduire exactement. Par contre, en activité cuisine c'est un peu plus difficile de faire comprendre à certains animateurs que tout doit être fait par les enfants et tant pis s'ils massacrent les blancs en neige. Mais ça me paraît quand même exagéré de dire que les animateurs "font à la place des petits".

Désolée mais dans ce cas-là (3 à 6 ans) je trouve que les masques sont une activité manuelle plutôt chouette (sans jeu de mots) puisque l'enfant peut le porter et ça peut être le point de départ d'un carnaval ou d'un jeu.

Je ne faisais pas cette distinction par amour de la sémantique mais pour montrer qu'un thème de séjour et un séjour thématique sont deux choses totalement différentes: pour le premier il s'agit d'histoires, alors que le deuxième désigne les activités à proprement parler. D'ailleurs ils ne s'excluent pas: on peut très bien avoir un séjour à thématique chant dont le thème serait "Emilie Jolie" ou encore un séjour à thématique linguistique dont le thème serait "les années 20". Mon impression (mais ça ne se passe peut-être pas comme ça dans la réalité, j'avoue que j'ai très peu d'expérience en terme de séjours à thème): La grande différence c'est que pour le séjour thématique, l'animateur ne peut presque pas intervenir sur les activités. En effet, les visites de ferme et autres séances de natation sont décidées préalablement par le directeur ou l'organisateur. Pour le thème de séjour l'animateur, s'il n'a pas le choix du thème car décidé par le directeur sans aucune concertation, a au moins le choix de ses activités.

Là je crois qu'il y a amalgame entre le thème d'un séjour (activités reliées par un univers, oui TOUTES les activités, aussi bien manuelles et sportives que les chants) et un séjour thématique (à la ferme, chorale, natation, linguistique,...) qui définit l'activité dominante mais non exclusive du séjour. Cesco, lorsque les animateurs de mon centre-aéré mettaient en place un jeu -n'importe lequel- sans histoire, je refusais tout net d'y participer. Et je ne pense pas que j'étais une exception.

La dernière fois que j'ai travaillé avec un thème c'était en 2006 donc mes souvenirs ne sont plus très frais, néanmoins il me semble bien que les directeurs choisissaient un thème pour aider les animateurs débutants à trouver des activités (ça limite les possibilités puisque ça restreint à un certain domaine mais, paradoxalement ça aide car on a quand même base de réflexion). Personnellement, je n'aime pas les thèmes parce que dès lors qu'on a un peu d'expérience on n'a plus besoin de cette aide pour trouver des activités, il ne reste plus que le côté "restreindre le champ des possibilités". Mais d'un autre côté lorsque je me plonge dans mes souvenirs de colon, je me dis qu'avoir un thème aurait peut-être évité à mes animateurs de nous infliger des poule-renard-vipère-douaniers-contrebandiers-chef-d'orchestre bruts et sans aucun imaginaire autour...