Depuis aujourdhui on ne parle plus que de la guerre a la tv.. Que faire si un enfant en CLSH ou en CVL ( c'est bientot les vacances de paques! ) nous pose des questions sur ce sujet?

Doit on ne rien dire et le laisser à ses questions ou lui explqiuer, mais comment le faire avec neutralité dans prendre parti contre la guerre? Que repondre s'il nous demande " pourquoi la guerre?" alors qu'il n'y a objectivement aucune reponse a part la folie américaine?

Eh bien on a le droit de dire "je ne sais pas". Dans les raisons qui ont conduit à cette guerre tout est assez difficile à discerner même si quelques raisons fondamentales semblent se détacher... Les chefs d'Etats eux mêmes ne sont pas d'accord et les raisons réelles de cette guerre sont très peu explicitées il me semble alors si quelqu'un dit qu'il sait tout aujourd'hui il y a probablement une part d'interprétation, et donc des éléments subjectifs dûs à la personne qui, de cette façon, donne son opinion.

Si des enfants semblent inquiétés par la guerre ben d'abord faut peut-être qu'ils puissent savoir que leurs inquiétudes sont légitimes mais qu'on vit en France et qu'ici on ne risque rien. S'ils parlent de la guerre c'est que ça les inquiète et c'est surtout qu'ils ont besoin d'être rassurés sur certains sujets.

Pourquoi souhaites-tu être neutre à ce sujet ? Où est le problème de dire à des enfants qu'il existe d'autres manières que la violence pour régler des problèmes (et donc de prendre parti pour une solution pacifique) ? Où est le problème de dire à des enfants que même des adultes peuvent faire de grosses bêtises de temps en temps ? ...

Ben ce n'est pas forcément donner son avis puisque ça sert à permettre aux enfants de faire eux-mêmes la part des choses. Si tu leurs "rappelles" qu'on peut régler un conflit autrement qu'en se battant, ça ne veut pas forcément dire que tu es pour une solution pacifique mais tu remarques que se battre n'est pas une solution unique quoi... Je sais pas si je suis clair. En fait tu peux leur dire toutes les alternatives à une problématique sans pour autant prendre position, dire laquelle tu préfères.

Bon après évidemment, il va de soi que si on a à choisir, en particulier en CVL, on ne va pas dire qu'on est pour la violence.

Pour les CVL, est-ce qu'il y a des lois qui interdisent d'influencer les enfants à ce niveau? (politique, ethique...)

L'exemple que j'ai n'est pas directement lié mais un jour dans une colo d'enfants parisiens, une fillette a un jour refusé qu'un garçon noir lui fasse son lacet en lui disant "j'aime pas les noirs". (bon ça s'est réglé très sereinement dans la colo) après qu'on lui ait parlé, la fillette nous a dit qu'elle ferait attention. En gros on a tenté, au moins, de changer sa façon de voir les choses. Alors est-ce qu'on est allé trop loin? Est-ce que les parents, dans ce cas là, peuvent ne pas être d'accord avec notre réaction?

(comme j'ai dit c'est un exemple spécial parce que la discrimination engagée par la fillette touchait aussi la loi et je n'y connais pas tout, mais c'est un exemple extrême)

Sinon je suis d'accord avec toi sur le fait que des adultes peuvent se tromper. C'est même une nécessité qu'ils sachent ça, à mon avis. Il ne faut pas oublier d'ajouter un raisonnement derrière, c'est à dire que on ne dira pas "untel a tort" mais "untel a tort parce que...". Les enfants doivent apprendre à rationnaliser leur comportement, et oublier la "pensée magique", les "yeux de la foi" diront certains. Ce n'est pas parce que j'ai lu quelquechose, ni même parce qu'un adulte l'a dit que c'est vrai.

Certes il y a la guerre... certes, les enfants se posent des questions légitimes et nous en poserons peut être...

Mais ne sont ils pas aussi en vacances pour avoir le coeur léger? loin des soucis que peuvent leur imposer les adultes? Par pitié, n'en rajoutez pas là où ils n'en n'ont pas besoin, laissons les rêver...