Olivier

Chiffres de la maltraitance en 2002

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Source : AFP du 15 octobre 2003.

 Le nombre d'enfants en danger, c'est-à-dire maltraités ou qui risquent de l'être, a très légèrement augmenté en 2002 (86.000 signalements contre 85.500 en 2001), selon l'enquête annuelle de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (Odas) publiée mercredi.

 

 Cette étude porte sur l'ensemble des signalements d'enfants auprès des départements. Le nombre d'enfants maltraités augmente de 500 (18.500 contre 18.000 en 2001) alors que celui des "enfants en risques" est le même (67.500), a indiqué l´ODAS, présentant son rapport en présence du ministre délégué à la Famille Christian Jacob.

 Les violences physiques diminuent (5.600 contre 5.800 en 2001) et le nombre d'abus sexuels demeure stable (5.900). On enregistre 300 cas supplémentaires de négligences lourdes en 2002 (5.000) et une nouvelle progression des violences psychologiques (2.000 contre 1.600 en 2001 et 1.400 en 2000).

 Pour les enfants "en risque", "il apparaît clairement, comme les années précédentes, que le risque principal est de nature éducative (à 51%) : l'enfant rencontre des problèmes de scolarisation et de façon plus générale, de socialisation", relève l'ODAS.

 Dans 43% des cas, l'enfant en danger vit avec ses deux parents, dans 36%, avec un seul des deux parents, et dans 15% des cas, avec l'un de ses parents et un beau parent.

 La proportion de familles monoparentales parmi les familles d'enfants en danger est trois fois plus importante que dans la population générale", note toutefois l´ODAS.

"Les enfants en danger vivant dans des familles recomposées sont aussi largement surreprésentées 15% des enfants en danger) par rapport à la moyenne nationale (6% des enfants), ajoute-t-on.

 L'inoccupation professionnelle des parents est un autre facteur de danger : "Dans les familles en couple où vivent des enfants en danger, les deux parents sont inoccupés près d´une fois sur trois (contre une fois sur 20 dans la population générale".

 Si on veut aider les enfants, il faut aider la famille dans sa relation au voisinage. Si on attend tout de l'État, on fait fausse route", a commenté le délégué général de l'ODAS Jean-Louis Sanchez.

 L'ODAS publie depuis 1994 sa collecte des informations auprès des départements, mais refuse de donner les chiffres département par département.

 "Le seul intérêt de notre enquête, c´est que les enseignements donnés peuvent conduire à une meilleure prévention", indique-t-on à l'Odas, une association dont le conseil d'administration comprend des personnalités qualifiées, des collectivités locales et des administrations de l'État principalement.

 Jeudi, Christian Jacob doit présenter au Sénat un projet de loi sur la protection de l'enfance, qui prévoit la création d´un autre instrument de mesure, l´Observatoire national de l´enfance maltraitée.

 Il devrait intégrer des données plus complètes (départements, mais aussi administrations et associations).

"Il ne faut pas opposer les démarches", indique l'ODAS, qui sera "une des sources d'alimentation" du nouvel observatoire, a déclaré M. Jacob.

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