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C'est une histoire dans laquelle il est difficile de trouver un début. Depuis quelques années, Mimilove, une directrice, dirige une grosse structure qui voit passer plein de monde, elle accueille des classes de découverte, des colos, elle voit du beau monde, et l'expérience lui a enseigné les arts rigoureux de la diplomatie et de la modération. Il y a quelques années Mimilove rencontre sa super copine, Yeahmen, qui devient alors sa meilleure animatrice, ou le contraire, je ne sais pas. Yeahmen est encore dominée par la fougue de l'adolescence, malgré ses 25 ans, et elle a bien du mal à dissimuler sa hargne quand elle observe l'injustice dans le monde. Il faut comprendre par là qu'elle se met en colère sitôt que l'axe de rotation du monde s'éloigne un tout petit peu d'elle. Mais Yeahmen est une bonne animatrice selon Mimilove, qui l'engage systématiquement. Yeahmen a donc construit sa vie autour de la structure où elle est employée, elle connait son histoire, son personnel, elle a vu la quasi-totalité des animateurs qui y sont passés, des enseignants, des enfants, des accompagnateurs. Elle connaît tous les voisins, tous les horaires de tous les magasins. Elle connait tous les prestataires de services auxquels la structure fait régulièrement appel, et elle connait tous les conducteurs de bus, et même les bus, si ça se trouve. ----------------------------------------------------------------- Quand débute la saison 2005 par une réunion de préparation, dès les premières minutes, Mimilove et Yeahmen se traitent de pétasses, font des gestes vulgaires... Yeahmen conteste presque toutes les décisions et initiatives de Mimilove, de façon virulente et vulgaire, ça va de soi. Les animateurs préfèrent le prendre à la rigolade, pour le moment. Au bout de quelques jours, sans raison, Yeahmen s'en prend à une animatrice en particulier. Sans raison rationnelle, cela implique aussi que le problème ne peut pas se régler. Yeahmen ne l'aime pas, c'est tout. Elle canalise ainsi les pulsions sadiques d'une partie de l'équipe, et bientôt, plus personne ne parle à cette animatrice. Yeahmen agit par instinct, elle sait comment frapper pour faire mal, pour humilier, pour vexer, et ça marche. Ça y est, c'est la merde dans l'équipe. Les gens se dévoilent, on se rend compte que beaucoup de relations sont gérées principalement à l'affectif, selon l'humeur du moment, et sans aucune mesure. Mauvaise volonté, sous-entendus, mauvaise ambiance, malentendus, pression, chantage affectif, voire chantage tout court, deviennent un lot quotidien. Yeahmen domine tout et tout le monde, il est maintenant bien trop tard pour réagir. Tous les jours, elle trouve de nouvelles raisons de gueuler. Si elle vous apprécie, elle gueulera en disant "et il est d'accord avec moi" (vous associant ainsi à une cause dont vous pouvez même ignorer l'existence). Si elle ne vous apprécie pas, plus personne ne vous parle, et vous vous sentez très seul dans cet endroit où vous partagez les locaux, les chambres, le matériel, où vous mangez à la même table. Mimilove, elle apprécie cette situation. Bien que diplomate, elle ne gère pas le comportement de Yeahmen, et même mieux, elle acquiesce. Finalement, des animateurs regrettent d'avoir signé leur contrat pour une saison, et regrettent surtout d'avoir refusé des emplois ailleurs. ----------------------------------------------------------------- Dans cette situation à la con, difficile de trouver de l'aide. Si on tombe par chance sur un anim discret, on peut se soutenir face à l'énorme présence de Yeahmen, mais en réalité, quasiment tout le monde a montré son potentiel de trahison, ils rendaient compte à Yeahmen!!! En ce qui me concerne, j'ai eu du mal à l'influencer parce qu'elle utilise l'agression comme défense. Or moi je n'aime pas me battre, je préfère me faire comprendre. Si Yeahmen n'a pas compris pourquoi je restais calme alors qu'elle s'énervait tout le temps, elle s'est au moins demandé pourquoi. C'est toujours ça. On a vu Yeahmen avec des amis à elle (des animateurs avec qui elle a déjà travaillé) et là on a compris qu'en fait elle est toujours restée soft avec nous. Ils se racontaient les souvenirs, et Yeahmen nous a fait comprendre qu'elle regrettait que personne ne la suive à fond dans ses délires. Si ça avait été le cas, elle se serait vraiment lachée. J'ai encore du mal à comprendre ces gens pour qui se faire des blagues à la con toute la journée c'est "ça le bonheur". Se moquer des autres perpétuellement. Voler leurs affaires, tout jeter par la fenêtre, tout mettre dans un seau d'eau...

Joker, je les vois encore mais je ne travaille plus avec eux. J'ai pas encore tout bien compris ce que j'ai vécu là, ni pourquoi je n'ai pas fait ce que tout le monde s'imagine devoir faire dans ce cas là : "dire à l'animatrice qu'elle fait chier". Si ça avait été si simple, n'importe qui aurait pu le faire. Seulement quand je dis qu'elle impressionne tout le monde, je pèse mes mots. Et puisqu'elle semble avoir l'appui de la directrice, de plusieurs personnes travaillant sur la structure... Bon j'ai bien causé avec elle de trucs et d'autres, je lui ai fortement conseillé d'aller voir ailleurs, je lui ai dit aussi que se la péter toute la journée et se faire mousser, tourner à l'affectif 24h/24 c'était pas forcément ce qu'il y a de mieux, elle avait l'air attentive et concentrée. Mais elle est trop sûre d'elle, elle est surgonflée là, dans son cocon de structure.

Ce que j'entends par compétition, c'est le phénomène de critiquer les autres pour faire remarquer qu'on est mieux. Si un anim a du mal avec telle ou telle chose, on peut s'attendre à ce qu'il en parle en équipe, ou même plutôt qu'il en cause à des animateurs de façon plus privée, avec qui il s'entend bien. Mais je n'ai pas observé ça, j'ai plus souvent vu des animateurs craindre d'évoquer un sujet qui briserait l'équilibre instable dans lequel ils se trouvent. Et je pense avoir vu cela bien trop souvent, surtout pour un métier dans lequel on ne cesse de parler de relations humaines. Pour les enfants, les anims sont capables du meilleur, mais bien souvent leurs bonnes intentions disparaîssent face à leurs collègues. Si j'ai parlé de ce truc "être soi même" c'est que je trouve que c'est un classique qui ne veut rien dire de bien concrêt, qu'il signifie des choses différentes selon la personne : -etre hypocrite -retourner sa veste -faire du lèche bottes -manquer de personnalité -ne pas assumer ses choix -être lâche ... Tout un lot de critiques plutôt culpabilisantes, non?

Qu'est-ce que cela signifie? Cette expression je l'entends souvent, d'ailleurs généralement elle est utilisée comme jugement négatif à l'encontre de "ceux qui ne sont pas eux-mêmes", comme si ça devenait une sorte de crime. Tout le monde fait ou a fait des concessions pour son travail (ou autre chose) et il est parfois difficile de l'assumer sereinement. Mais c'est inutile, en tant que collègues, de rajouter la pression en entrant dans une logique de compétition.

La culture! Pardi! Vive Jack! Parce que la culture est le moteur de l'imagination, celle là même qui fait naître les projets, générateurs d'enthousiasme. Tout ça pour favoriser les liens entre les gens, la découverte, et... l'imagination, c'est une boucle, un cycle, le mouvement perpétuel à portée de la main de l'homme comme dirait Janclod!

J'en ai marre, j'en ai maaarre, de passer pour le rabat-joie de service avec "ma législation"... Bordel c'est la même pour tout le monde. Franchement, faut pas organiser un cvl si on se donne pas les moyens de respecter la législation. En ce moment même, j'en veux vraiment très fort aux gens qui organisent des cvl, et qui ont un laisser-aller incroyable sur certains trucs. Qui ne se renseignent pas assez sur la législation ou sur le lieu où ils organisent leur séjour. Pffff... Quand on veut faire partir plus de 60 gamins à 500 km, qu'on veut faire tourner une équipe à plus de 10 anims, on ne DOIT PAS s'en remettre au petit bonheur la chance. Et ce n'est pas à un animateur de faire remarquer les points qui clochent à son équipe de direction. Et ce n'est pas normal de "devoir prendre des risques", même au nom de je-ne-sais quelle très bonne intention socio-politico-éducative. Je préfère encore sacrifier mon salaire, mais sûrement pas mon casier judiciaire, ma conscience en cas d'accident grave ainsi que la vie des enfants qui viendront et qui me feront confiance.

J'ai bien compris, simplement je ne considère pas ça comme grave. On ne peut pas deviner ça dans la vie courante, et je ne pense pas qu'on doive questionner la famille et les proches avant une colo. Et pourquoi ne pas faire leurs lacets jusqu'à 18 ans? On ne demande pas à l'enfant de tout supporter tout seul. Il a une famille, des copains, et les animateurs sont très probablement des gens humains et compréhensifs, il peut compter sur tout le monde j'imagine. Se sentir en sécurité, se sentir entouré, c'est ça.

Par rapport aux événements marquants de la vie de l'enfant, les anims ne passent quand même pas leur temps à sortir des blagues à la con sur la maladie, la mort... Et même toutes ces choses terribles ça fait partie de la vie, mais on n'a pas pour autant besoin d'une thérapie après chaque événement. Pour les fiches de renseignements, je trouve que cette méthode d'appréhension des enfants est très procédurière. On ne peut pas toujours tout anticiper pour les enfants, ils seront sûrement parfois choqués, surpris, blessés. A mon avis, les enfants le perçoivent, sans forcément en être conscients, que des renseignements les précèdent. Ça les aide, mais ça fait le travail à leur place, et ensuite, quand les renseignements ne les précèdent plus?

Je suis d'accord avec toi sur ce point. L'animateur ne peut pas tout deviner, tout savoir. Et l'enfant doit en être conscient, que ce soit à son avantage ou pas. Je pense qu'on a le droit à la maladresse. On ne peut pas tout anticiper, et d'ailleurs rien ne dit que les parents notent tout sur les fameuses fiches, et on peut très bien traumatiser un enfant en pensant qu'on ne le fera pas parce qu'on croit qu'on est prévenu des choses importantes. Et au lieu de s'enfoncer dans la victimisation de l'enfant, on a le droit de lui dire qu'on est désolé. En tant qu'adulte et face à un autre adulte, c'est ce qu'on fait, non? En ce qui concerne les gaffes qu'on peut faire, eh bien là je pense qu'il faut que les animateurs fassent attention à leur comportement et à ce qu'ils racontent tout le temps. C'est une façon générale de se comporter. D'abord même cette fiche ne nous empêche pas de faire des bourdes. Par exemple j'ai une collègue qui se moquait des trisomiques, évidemment elle n'en a pas en face d'elle, mais qui nous dit que certains des enfants n'en ont pas dans leur famille proche? Pour avoir des commentaires particuliers sur les fiches de renseignements, je penserais plutôt à une case sans intitulé que les parents ou les enfants compléteraient comme ils l'entendent. Oui mais ça, on le fait pour quoi? Pour anticiper sur le matériel à acheter, histoire de gérer le budget? Autant proposer un programme lors de l'inscription. Sinon, bien que je ne sois pas du tout expert de cette méthode de travail, je crois qu'on peut demander aux enfants ce qui leur plait, c'est à eux de se prendre en charge là dessus aussi.

Jamais. Question de dignité pour les enfants, une fiche qui les suit, ou plutôt qui les précède, je trouve cela méprisant pour leur personne. Moi je détesterais être précédé d'une fiche qui prétend raconter comment je suis, à moins que je l'aie remplie moi-même, et encore. Faut laisser les enfants se présenter eux-mêmes. C'est important ça, parce que s'ils se sentent dominés par les adultes/animateurs, et si en plus on les convainc que c'est parfaitement normal, on va les rendre complètement dépendants. Quel est l'objectif de l'organisateur avec ce procédé?

Par chance ce n'est pas le cas de la France! Non, en France on ne fait pas l'amalgame. Dès l'annonce des résultats, ou même avant, tout un tas de gens émettent des hypothèses de signification. Et ils débattent. C'est d'ailleurs le principe même des émissions de télévision dédiées aux élections. Mais j'admets que Arlette Chabot, Christine Ockrent ou Franz-Olivier Giesbert font des émissions moins divertissantes que Marc-Olivier Fogiel. Sisi, non mais, c'est une vue de l'esprit, ça, les politiciens qui ignorent les abstentionistes. En France, les politiciens se préoccupent de l'abstentionisme, les intellectuels, les philosophes, les journalistes, qui tu veux.

Ah bon? euh... Mais l'ennui c'est que cette absence de vote peut être interprétée de plein de façon différentes. Donc elle ne veut rien dire. Ceux qui n'acceptent pas le système, ils doivent publier, parler, débattre, écrire, se faire connaître, rassembler. D'ailleurs jusqu'à preuve du contraire tout cela est possible (dans une certaine mesure évidemment), donc les rapprochements entre le gouvernement français et une dictature faut arrêter, y'en a qui pourraient y croire. En quoi nos dirigeants politiques ne représentent-ils pas le peuple? (tu as le droit de reformuler la question si elle ne correspond pas à ce que tu veux exprimer)

Question de sensibilité je suppose, si tu n'as pas le même point de vue sur une personne alcoolisée au volant. D'ailleurs j'en sais pas plus sur la mère en question. Peut-être que sans voiture elle se resaisirait, peut-être que ça lui couperait le peu de vie extérieure qu'il lui reste et qu'elle se suiciderait au bout de trois mois. Et je n'ai jamais pu juger de sa dangerosité au volant. Donc je m'arrête de causer. Hop. Piouf. Pouet pouet. Ziiiiiip!

Mmh... Bon tu ne l'as pas forcément pensé, mais ton discours sous entend une sorte de complot gouvernemental pour manipuler la société et sans égard pour la démocratie. Une accusation bien lourde. Je veux des preuves, et un mobile. D'abord, on ne subit la politique que quand on l'accepte, je prends plutôt ça comme de la consommation. Ne pas voter c'est le premier pas de l'acceptation tacite de décisions prises par les autres. Et puis le service public ce n'est pas la base de la démocratie, ça n'a pas grand chose à voir. Y'a que les lycéens? ah ouais et c'est à eux de nous ouvrir les yeux pour... aaaah ok, j'ai compris! :D Tout le monde se rend bien compte que les hommes politiques ont un langage et une façon de présenter les choses qui biaise le regard de celui qui s'en contente. Mais on s'arrête pas à ça. Quand on vote pour accepter ou refuser un traité constitutionnel, pour élire telle ou telle personne, si on se contente de deux apparitions télés et trois phrases choc, c'est qu'au fond on ne se sent pas concerné. Si on s'arrête à ça pour voter, sans consulter un programme, sans consulter de textes officiels, et même demander à se les faire expliquer, alors on est responsables de notre propre situation, c'est pas le gouvernement qui fait exprès de nous enfoncer. mouarf... Ah ouais alors en plus maintenant on va dire que le président a voulu nous manipuler en nous faisant accepter le "oui", et on va devenir contre par principe? Ce type d'interview il est courant partout, non? Pour savoir si on aurait été réellement manipulé, faut voir ces questions et contrôler si elles ont volontairement oublié de traiter certains sujets, par exemple. Si les questions ont été préparées sans les invités qui devaient les poser, pourquoi ont-ils accepté de venir, dans ce cas? Pour en revenir à la question de la privatisation de l'école, on est d'accord, le gouvernement ne fait pas grand chose pour valoriser l'école publique. Mais à côté de ça, le budget qui est investi dans l'éducation nationale, et la quantité de personnes qui y travaillent, tout ça ne sera pas transformé en un clin d'oeil. Si demain l'école est privatisée, alors c'est que telle est la volonté du peuple français. Le gouvernement ne peut pas faire passer un tel truc en force.

Je me doute bien qu'il n'est dans l'intention de personne de dénoncer. Mais la gendarmerie ils diront probablement que si la personne est vraiment alcoolisée il faut l'empêcher de prendre le volant. Madgoblin a dit que c'est arrivé plusieurs fois. Et je doute que la mère ne fasse que conduire sa fille. Elle fait ses courses? Elle conduit sa fille à l'école? Elle a un emploi ou elle fait des démarches pour en trouver? Pour cette situation je n'imagine pas grand chose d'autre que du long terme. Et plus qu'être d'accord, la mère doit elle même prendre la décision de faire quelque chose.

lol c'est bon je suis au courant.

Mouais, y'a pas des services sociaux un peu plus compétents que la police? Parce que eux, ils contrôlent, ils jugent, ils prennent le permis, et ils disent qu'il y a eu délit. Et puis finalement il reste une mère sans voiture... Elle le sait probablement très bien, qu'elle ne doit pas, et même qu'elle ne peut pas conduire alcoolisée. La faire culpabiliser ne l'aidera pas beaucoup. Y'a un numéro pour les alcooliques anonymes, non? Ben si vous l'appelez, ils vous indiqueront peut-être comment vous y prendre pour orienter cette personne vers un service compétent.

Salut, Toutes les directives et autres, je suis d'accord, c'est dur. Mais je parlais pour ma responsabilité de surveillant de baignade (que je considère comme activité à risque). L'organisateur, le directeur, les surveillants du poste de secours, et mon formateur SB ne tenaient pas le même discours. Mon formateur SB, lors de ma formation, il nous a lu les textes officiels... Les surveillants de plage, ils n'ont pas les textes sous les yeux, mais il s'agit de leur responsabilité à eux (tout comme le maire) s'ils disent clairement "je vous autorise à vous baigner à tel endroit". L'organisateur ou le directeur, s'ils me répondent des trucs incohérents, ensuite, je ne peux pas leur faire confiance, et là, j'ai les boules :D Je dois chercher la petite bête, remarquez, je suis peut-être fou mais en tout cas pas irresponsable. Le bon sens comme tu dis je m'en sers sauf que s'il y a un imprévu malgré tout, j'ai pas envie de partir en prison, en particulier quand je dois surveiller plusieurs fois par semaine 90 enfants qui se baignent. En ce qui concerne la sécurité aux portes, la meilleure solution que j'ai vu jusque maintenant, ce sont des portes avec anti-paniques. Pour entrer, faut faire un code. Pour sortir, on pousse sur l'anti-panique, mais alors ça fait sonner une alarme que les animateurs allument quand ils vont se coucher.

lol Faut rien exagérer quand même. Pour privatiser l'école il va falloir se lever tôt! Et "cessons d'être de gentils moutons" moi ça m'amuse toujours autant que ça m'agace. Je ne sais jamais comment le prendre, en réalité. Est-ce que ce «quelqu'un» (qui ne signe pas pour me dire ça) sait quelquechose que j'ignore? Ou est-ce que lui aussi il fait son p'tit chef de bac à sable? Avis à l'anonyme qui répondra en voulant bien expliciter sa prise de position.

Je reste sceptique devant certains de tes exemples, H2O. Tout ça pourrait être à l'opposé de Freinet. D'ailleurs des anims que je connais font ça quand ils veulent se débarrasser d'une tache. Par exemple un animateur qui quitte une salle en disant : "je te nomme responsable du groupe pour qu'il n'y ait pas de problème". Et là y'a un gamin qui se dit merde... lol :D Ce qui compte dans la pédagogie qui suit les principes énoncés par Freinet, c'est que ces responsabilités aient été créées par les enfants, suite à l'expression de leurs désirs, il me semble. Le respect de la loi est une question qu'on ne devrait même pas se poser. Qu'on soit en colo ou non elle existe pour être respectée, elle n'a pas été inventée pour nous casser les pieds (ni pour être transgressée) mais par nos parents, grands parents (etc.) pour gérer la vie en société. En colo, on pourrait plutôt dire que la loi étant la même qu'à l'extérieur, ce sont les animateurs qui la feront respecter. Le respect des autres, je trouve ça bien trop vague. J'en ai déjà parlé je crois, je répète donc que respecter quelqu'un ça ne signifie rien. Respecter ses vêtements, par contre, sa signifie quelque chose. Respecter sa dignité aussi, même si c'est déjà un peu plus abstrait, ça se concrétise facilement dans les grandes lignes. Pour cette histoire de sanction, de punition, etc. je pense que les animateurs aussi peuvent émettre des propositions. Du reste, la punition n'est pas bien vue du tout par Freinet lui-même. «Invariant n° 23 : Les punitions sont toujours une erreur. Elles sont humiliantes pour tous et n'aboutissent jamais au but recherché. Elles sont tout au plus un pis-aller.» Je ne sais pas ce qu'il aurait fait à un gamin qui donne des coups aux autres en colo. Si tout le monde est réellement sérieux aux réunions (cad que les enfants ne sont pas là pour jouer aux grands mais expriment réellement que ça les emmerde) il doit y avoir moyen de faire comprendre au fautif la stupidité de son geste afin qu'il ne recommence pas. Après ça, s'il n'est pas capable de maîtriser ses pulsions de violence, il faudra l'y aider, voire le faire à sa place.

ben en fait soit le sujet a été traité et on peut le lire et on aura beaucoup d'informations. Si ça n'a pas été traité, alors on rajoute une phrase quitte à remonter un sujet arrêté depuis deux ans. Mais re-traiter un sujet, soyons honnêtes, ça ne sert qu'à se faire mousser :diplome:

"qui se cachent"... tu veux dire qu'il y en a qui t'écrivent sans savoir où ils mettent les pieds?

lol ben ouais. Toi je devine que tu mets "expérience souhaitée" sur tes annonces :D Pour les recruteurs je pense que c'est une question d'honnêteté. Ceux qui ont déjà eu à gérer des anims en crise en colo doivent se douter qu'un peu d'expérience c'est valable. Je doute que des directeurs de clsh demandent tous une expérience de dingue. Mais en colo c'est du 24/24, on subit plus les diverses pressions. Alors le recruteur pose un paramètre concret qui permet d'éviter ce genre de problème qui court-circuite le fonctionnement de l'équipe, c'est l'expérience. Savoir parler, ne pas tout prendre pour sa personne, dissocier l'affectif du travail, savoir se maîtriser...

Ça me donne envie d'être sarcastique tout ça. Pour le coup je vais répondre en masse, un vrai roman. Y'a aucune raison pour que la réponse soit expédiée aussi vite! Et tu penses que tout ça est dû au choix "colo"? J'ai bossé plusieurs années en clsh municipal, et question projet abouti, c'est une place de choix. Il est possible de développer des projets sur plusieurs années, pourquoi pas. De voir et sentir l'évolution des différents projets, d'avoir un retour des enfants, des parents, et des élus longtemps avant ou après ou pendant. Le projet de clsh quand il est établi dans la durée je vous assure qu'il prend en compte les enfants et la possiblité de ne rien faire, de glander, de changer le fonctionnement de la structure un jour parce que les enfants ne sont plus d'accord. On peut aussi laisser la possibilité à ceux qui le veulent d'arriver plus tard sans pour autant rater l'activité. *mode sarcasme on* si tu n'y arrives pas en clsh c'est qu'il y a un problème! *mode sarcasme off* d'autres moments que le travail? lesquels? Biensûr on partage moins d'intimité quand on est en clsh mais ce n'est pas pour autant que l'ambiance est moins conviviale dans les équipes. Si on veut vivre des ambiances conviviales entre anims, s'asseoir à 8 sur 3 chaises pour manger une brioche à la confiture, on peut le faire sans les enfants. Je veux dire par là que si on part en colo pour faire ce genre de truc qui se fait sans les enfants, c'est égoïste, non? Certes, du moins un anim de colo a plus de mal à trouver une excuse pour ne pas le faire, alors qu'en clsh on ne peut pas vérifier. Pourtant j'en ai connu, des anims qui passaient du temps à préparer leurs grands jeux. Ouais chuis d'accord avec ça. Pour passer de vraies vacances, certains enfants ont besoin de partir. Après c'est une question d'objectifs. Objection rejetée, votre honneur. :D D'autant que parmi les anims avec qui j'ai bossé en colo, y'en a un paquet qui exigeaient que les enfants participent à toutes les animations et aux veillées, et ils se transformaient parfois en big brother, ayant un oeil sur tout, diminuant de plus en plus les possibilités concrètes d'intimité pour les enfants voire les collègues animateurs, comme quoi rien n'est systématique. Et en clsh les enfants ne font pas que subir le fonctionnement de la structure. Il suffit de mettre en place ce qu'il faut pour permettre d'atteindre les objectifs qu'on se fixe. Un coin tranquille, une pédagogie participative, des anims moins surprésents... Je n'aime pas ce mythe de la personne "qui n'est pas elle même". Si c'était vrai, je laisserais le collègue décider de quoi il veut avoir l'air, ça ne regarde que lui. S'il a l'air gentil, ouvert, et s'il a l'air d'un bon animateur, pourquoi ne pas s'en contenter? ouais. Se séparer de ses parents pour se rendre compte à quel point ils en dépendent, et puis respirer un peu quelque fois, ça fait du bien. Que les enfants oublient un peu le téléphone, qu'ils séparent leur personne de celle de leurs parents, et même de toutes ces choses qu'ils possèdent quand ils sont chez eux et qu'ils n'ont pas avec eux. On peut le faire en clsh aussi, ce n'est pas exclusif aux colos. Cependant, tout miser sur l'affectif d'une part je trouve ça égoïste, et ensuite je pense que ce n'est pas une bonne idée. Par exemple en colo, on part, on se sépare de ses parents, on va dans un endroit précis qu'il vaut mieux exploiter... sinon on peut se contenter de partir à 20 km. Ça me fait penser à une instit que j'ai rencontré un jour sur une classe de découverte. Ses élèves, elle les considérait comme ses enfants, elle s'en sentait limite propriétaire. Elle était "la seule à tout connaitre sur eux" (...) pourtant le cas était flagrant. Ce n'était pas la maman, et si elle en rencontre une autre comme elle, ça lance un concours de séduction et le but ultime devient de plaire aux enfants plutôt que leur faire passer un bon séjour ou atteindre je ne sais quel autre objectif.

Exact. Ils sont fous ces américains! Moi, les secouristes femmes, elles ne me dérangent pas. Par contre, ce Mich, c'est une invitation à la débauche sexuelle à lui tout seul. :bunny: