jean

AnimNautes
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Messages posté(e)s par jean


  1. lol

    A mon avis c'est juste un gros fake.

    Ce sujet a été posté juste après que j'aie mis mon sujet pour dire que le métier perd son sens à force de tout mettre dans des "projets".

    Bon, au cas où, on peut toujours répondre "sérieusement" :teteblonde:

    *mode hypocrite*

    C'est pourtant simple, mat62, tu as du apprendre tout ça au BAFA.

    Tu dois rédiger un projet d'activité, un document écrit à destination de ton supérieur hiérarchique (le maire ou le directeur de l'association... représenté par le directeur du centre où tu fais ton stage)

    Ce document doit comporter, entre autres :

    -un titre -_-

    -un sous-titre B)

    -un sous-sous-titre :clown:

    -un synopsis du projet (décrivant succintement le déroulement de l'activité et l'objectif principal en deux ou trois phrases)

    -un sommaire

    -une courte introduction de présentation

    -la description rapide du déroulement de l'activité (date, public, contexte, localisation, durée)

    -les objectifs éducatifs (le but global de l'activité, ce que tu souhaites faire apprendre aux enfants) (c'est dans cette partie que tu replaces ton activité dans le contexte politique de ta municipalité ou dans le contexte de ton association)

    -les objectifs pédagogiques (le principe de l'activité, comment tu souhaites faire comprendre des choses aux enfants) (ne pas oublier de se référer au projet pédagogique du centre)

    -les objectifs opérationnels (la liste des choses que les enfants vont faire)

    -les moyens à mettre en oeuvre (combien d'animateurs? quel matériel? quels locaux?) (vaut mieux rester humble, mais s'il y a de grosses dépenses à prévoir il faut aussi faire une estimation budgétaire)

    -l'évaluation de l'activité : ce que tu évalueras et comment (bon cette partie tu peux la virer ce n'est pas indispensable dans le document de projet, de toute façon le contenu coule de source)

    -l'évaluation des enfants : quelles compétences tu évalues? de quelle façon?

    Surtout n'hésite pas à mettre des images, sinon c'est carrément austère. Soigne la forme pour être le plus concis et synthétique possible, n'oublie pas que personne n'aura envie de lire ce document (sauf celui qui te l'a demandé), plus c'est court et concis, mieux c'est.

    Je dois aussi rappeler qu'un projet de ce type s'accompagne presque systématiquement d'un bilan d'activité, je le fais vite :

    -bref rappel du projet (titre, date, nom de l'animateur, etc.)

    -évaluation de l'activité : est-ce que tout a eu lieu comme prévu, oui, non, pourquoi? analyses éventuelles? pistes pour progresser?

    -évaluation des enfants : tu peux présenter les résultats avec un graphique, quoi que si tu fais ça, ton directeur va comprendre que tu te fous de lui... :P

    NB : l'évaluation des enfants fait partie de l'évaluation de l'activité, tu peux probablement mettre les résultats de l'évaluation des enfants au milieu de l'évaluation de l'activité, à toi de voir.

    -et enfin une conclusion sans oublier la fameuse ouverture sur d'autres pistes de travail

    Voilà, franchement si tu fais tout ça, tu n'auras pas de mal à trouver le contenu de ton animation.

    Éventuellement, si tu as des difficultés, on ne sait jamais, tu peux rajouter au projet une partie que tu ne donneras pas à ton directeur, c'est la partie où tu décris ton environnement de travail et les motivations de ton projet d'activité. Normalement ce sont des choses assez évidentes, mais après tout, peut-être que ça va mieux en formalisant tout.

    Donc :

    -contexte politique et/ou associatif

    -contexte géographique, lieu de stage, moyens divers

    -historique rapide de la structure

    -qui exige ce projet : un élu, le directeur, les parents, les enfants... (il faut avoir les idées bien claires là-dessus)

    -----------------------------------------------------

    Sinon, alors le roman photo, c'est une bonne idée. Prends garde quand même parce que le petit de 5 ans... point de vue socio-cognitif... c'est le centre du monde, le lancer sur un projet collectif aussi abstrait qu'un roman (!) photo (!) sur le thème (!) du droit (!) à la différence (!) ça va être ardu.

    De même du point de vue strictement cognitif, à 5 ans, déjà ils ne savent pas lire, mais même du point de vue de la compréhension des récits visuels séquentiels en images fixes, ils ne saisissent pas automatiquement le principe de permanence des personnages (en gros si tu mets deux images du même "personnage", certains enfants comprennent ça comme deux personnages différents, ou deux histoires différentes).

    Pourquoi pas, au cours de tes recherches, ça serait pas mal de te faire un petit mémo sur le développement de l'enfant de 5 ans, tu fais rapide, en deux parties (sauf si tu penses à une troisième qui m'aurait échappé?)

    -développement cognitif

    -développement affectif

    Les deux sont à bien prendre en compte pour le type de projet pour lequel tu as écrit le sujet.

    Bon il faut dire que le sujet est vraiment difficile. A tous les coups tu vas être animateur pour une municipalité de gauche. Ce que tu peux faire, c'est une fresque avec plein de mains d'enfants en peinture. Ils mettent une main dans la peinture puis mettent l'empreinte sur la fresque. Avec beaucoup de couleurs pour symboliser les mélanges ethniques et le métissage des cultures, et en même temps tu crées un esthétisme de la diversité. En quelque sorte le monde est plus beau avec plus de couleurs, intuitivement on comprend que la ville est mieux s'il n'y a pas que des blancs. Bon, s'il n'y a que des blancs... méfie-toi. :lol: (attention, hein, c'est de l'humour satyrique que je fais là, moi j'aime les gens sans distinction de couleur évidemment)

    Note qu'il y a une seconde interprétation, c'est que tous les enfants, quelles que soient leur couleur de peau ou "leurs origines" font les mêmes mains colorées : il est impossible de discerner les mains de noirs des mains de blancs, donc cette fresque représente l'universalité du genre humain.

    -----------------------------------------------------

    Mon vieux si avec ça t'obtiens pas ton BAFA, je veux bien me couper un bras! :lol:


  2. Je sais pas ça doit être une farce encore ou un truc comme ça, un peu fallacieux. Bon en même temps, un jeune un brin égocentrique et qui manquerait de vécu, ce n'est pas complètement incohérent non plus.

    De toute manière on se souvient de ce qu'on veut, on comprend ce qu'on est capable de comprendre, et on raconte ce qu'on veut raconter.

    Pour se marrer, est-ce qu'on a vraiment besoin de ce genre de gages... même avec les ados (surtout avec eux d'ailleurs) des jeux de société, et un frigo bien rempli, c'est carrément plus efficace! Et tous les prétextes sont bons, dès qu'on est en activités qui peuvent se faire à plusieurs, faire la cuisine, fabriquer un truc qui ne marchera pas, aller nager...

    Il y en a qui racontent qu'un jour ils ont eu l'illumination, ils étaient timides, et soudain ils se sont mis à déconner et ça a fonctionné. Bon en BAFA on a sans doute tous connu un jour un animateur ou une animatrice timorée qui s'est révélée à elle-même... Mais même pour déclencher ce genre d'événement, pourquoi s'encombrer de gages?! Pourquoi seul face au groupe?

    Pourquoi pas se contenter d'avoir des groupes où chacun peut se sentir à l'aise. C'est beaucoup plus simple, facile, accessible, dans un repas, dans une activité bateau genre cuisine, jeu de société... que dans une activité où il y a une autre exigence quelconque comme se surpasser (sport), être seul face à un groupe (théâtre)...

    Se démarquer, chacun, individuellement? Ou mettre en place les conditions d'existence d'un groupe dans lequel un jeune va trouver sa place? Je pense à un exemple : sur le forum on avait lu plusieurs fois des animateurs qui expliquaient que dans leur colo il y avait des spectacles, et qu'à chaque fois chaque enfant était encouragé à "montrer son talent à lui".

    D'un autre côté j'ai un ami qui m'a parlé d'une colo musique : les jeunes faisaient de la musique, mais en groupe, cette fois. Pas d'exigence de performance individuelle (bien que ça ne soit pas exclu qu'il y ait des solos...), juste le plaisir de participer à un groupe.


  3. Oh ça doit être un gag je pense, le coup du mec qui vient demander des idées... j'ai trouvé ça hyper marrant. :rolleyes:

    Autrement, oui c'est à ça que je pensais. De la spontanéité, un peu de sincérité, et puis sortir de l'habitude 1 jour au centre = 1 objet rapporté à la maison.

    J'ai participé à quelques sujets sur la liberté, là il en est question : liberté individuelle mais aussi (et surtout?) liberté collective. C'est à dire les gens qui viennent n'ont pas de contrainte, l'animateur ouvre et anime mais il n'y a pas d'exigence d'un produit à fournir. L'enfant vient et vit sa vie, il y a des choses à faire, il peut faire ça, faire autre chose...

    On se complique beaucoup la vie avec les exigences de la consommation. Il faut montrer que l'enfant fait des choses alors on l'oblige à faire un bricolage manuel. Il n'arrive pas à le faire ou pas à temps alors on fait à sa place. C'est dingue!

    Mais maintenant on fait mieux : l'enfant ne fabrique pas toujours quelque chose, on sait s'expliquer aux parents et aux élus : le centre, c'est pour faire d'autres choses, pas uniquement des bricolages manuels. On fait du sport, des jeux, de la découverte, des sciences, de l'éco-citoyenneté, de l'inter-générationnel, du lien social, on... on bourre bien les journées pour pouvoir dire qu'on fait plein de choses.

    On reste productifs. On est productifs avec les petits pour les rendre performants physiquement, intellectuellement et socialement. C'est bête, on ne devrait pas foncer tête baissée comme ça, on impose des modèles aux enfants qui ne sont pas naturels.

    Le naturel, on peut se poser beaucoup de questions à ce sujet... questions éthiques, morales, est-ce que le naturel existe?! ou est-ce qu'il n'y a que du culturel, de l'éducatif?


  4. Ça ne prend pas, C'est normal, ça n'intéresse probablement personne, quand on a la tête dans le guidon pour trouver un job on s'en fout un peu de la politique jeunesse.

    Cependant ici, tous les ans, des gens viennent demander des idées d'animations ou d'activités. Des choses particulièrement faciles. Bon il y a aussi des gens qui cherchent des trucs tordus...

    Ainsi il y a des gens qui débarquent ici complètement paumés, comme s'ils ne savaient pas en quoi ça consiste de proposer une animation à des enfants. Ils ne sont quand même pas stupides à ce point, je suppose? N'empêche... ... et c'est pareil ailleurs, j'observe les mêmes demandes au même moment.

    J'ai l'impression que le mot "projet" apparaît de plus en plus souvent et de façon incongrue... Il y a certainement un effet de masse (seuls viennent ceux qui sont paumés, donc sur le forum il y a pas loin de 100% de paumés alors que dans la réalité c'est peut-être seulement 1% des animateurs).

    Je ne peux m'empêcher de mettre tout ça en parallèle avec le livre de Noel (le Groupe d'Etudes et de Vacances - le Pylone) : d'abord la force du sens de l'engagement, les idéaux, ce feu, cette énergie qui nous fait avancer malgré d'autres horreurs (comme la guerre dans le livre) et puis, petit à petit, la mise en place d'une société codifiée, régulée, qui se met à contrôler totalement l'animation (en particulier en contrôlant les financements).

    Et donc les animateurs qui débarquent ici pour demander quoi faire, est-ce qu'ils ne sont pas finalement paumés juste parce qu'ils ne savent pas où ils vont? Ils ne savent pas ce qu'on attend d'eux? Du loisir "jeux baignades et danses" ou du loisir "quad lazer macburger t'en-as-pour-ton-argent"?

    Peut-être que l'animation s'est inventée sur des fonctionnements collectifs qui sont mis à mal par l'attirance très forte qu'on a aujourd'hui pour les loisirs individuels.

    Politiquement c'est pareil, on a une image très libre de l'animation mais tout est très contrôlé, codifié, écrit, budgétisé, administré, régulé.

    Quel est le sens de l'engagement dans un tel fonctionnement? On s'engage parce qu'on a des idéaux, des désirs, un enthousiasme qui nous est propre, on veut accomplir quelque chose avec des enfants et... il faut à tout prix rentrer dans les codes, les règles, les budgets imposés pour notre secteur... et donc il ne faut pas faire ce qu'on veut, mais il faut faire ce que les autres nous demandent de faire.


  5. Non tu as raison, le casino on ne peut pas l'adapter pour les 4-6.

    Pour aimer le casino je pense qu'il faut se sentir joueur, se croire intelligent, fort en logique, aimer la prise de risque, connaître l'argent (comment on en gagne, à quoi ça sert, pourquoi en mettre à la banque, etc.) il faut savoir parier, savoir perdre, savoir s'arrêter. C'est pas le cas des 4-6 ans et je ne trouve pas que ce soit le cas des 10-12 ans.

    Pour info :

    http://vosdroits.service-public.fr/F16966.xhtml

    Les casinos sont interdits aux mineurs.


  6. Ça dépend, les animateurs ont le droit de faire des propositions et quand elles sont intelligentes les directeurs ont le droit de les prendre en compte.

    L'animation n'est pas encore codifiée/procédurière autant que d'autres métiers peuvent l'être (commerce/services/industrie) où là effectivement les employés doivent se contenter d'effectuer des tâches et de suivre les consignes.


  7. Il aurait peut-être mieux valu faire les animaux domestiques, les animaux sauvages, les animaux de la ferme... parce que les oiseaux et les insectes sont des animaux sauvages.

    Les petits de 3-4 ans qui peignent? qui peignent si bien qu'on reconnait l'animal du masque? lol

    Nan j'déconne, de toute manière 3-4 ans moi j'arrive pas bien, y'a autant de p'tits bébés immatures que de vrais aventuriers qui parlent et qui courent.

    En tout cas faut y aller, il faut aller voir, nourrir, toucher les animaux. Les animaux c'est mieux en vrai.

    Les sauvages : on suit leurs pistes, on trouve leurs traces, leurs crottes, on peut les observer dans la nature. Les oiseaux s'écoutent, se voient (on les voit mieux quand ils ne nous voient pas) (c'est dur à vivre mais de l'intérieur d'un bâtiment on voit donc plus d'oiseaux que lorsqu'on essaye de s'en approcher). On trouve les nids et les oeufs des oiseaux, au bord de la mer on les voit se nourrir, on les voit vivre leur vie (repousser des prédateurs, se nettoyer, etc.) par contre observer des oiseaux avec des tout petits c'est un vrai défi avec des jumelles ou des lunettes, sans faire de bruit, en restant concentré pendant plus de 10 minutes... Les insectes on en trouve partout, ça vole, ça nage, on peut les pêcher, les capturer dans des filets, les chercher sous des écorces, des arbres morts, dans le sol, dans la terre. Si on ne veut pas qu'ils disparaîssent on peut leur fabriquer des abris, des nichoirs, pour les attirer dans les jardins. Les fourmis font des convois de nourriture, les chenilles se promènent là il faut se méfier car elles ont parfois des poils urticants. Les escargots y'en a partout, les vers de terre aussi, les acariens y'en a des milliards et il y en a à l'intérieur comme à l'extérieur (beaucoup plus à l'extérieur).

    Quant aux mammifères, ils sont plus difficiles à observer car même s'ils vivent à proximité des humains, ils savent se cacher. Pour les écureuils, renards, lapins, chevreuils et biches on trouve beaucoup d'indices de présence mais on voit assez peu d'animaux, c'est très imprévisible. Les petits rongeurs (mulots souris musaraignes) se cachent ainsi que les blaireaux, les belettes, les fouines. On peut tomber sur des ragondins si on est dans leur environnement, par contre, mais c'est pareil c'est aléatoire.

    Le plus "facile" c'est une pêche à pieds sur des rochers. Ceci dit 3-4 ans, ça se prépare. Aller soudainement sur les rochers et tout ça, pourquoi pas mais avec un peu de préparation en amont ils tomberont moins, chercheront mieux et observeront plus de choses.

    Les poissons, on peut les pêcher. Avec les tout petits c'est pas évident du tout.

    Les oiseaux et les insectes : j'ai pas trop de plus à dire que dans le message précédent. Peut-être plus d'un point de vue pédagogique, c'est pas mal de dépasser le classique "les oiseaux c'est joli et les araignées ça fait peur". Déjà les araignées ne sont pas des insectes, et ensuite les oiseaux et les araignées c'est deux familles d'animaux absolument fascinantes. Les oiseaux de chez nous on ne les connait pas tant que ça. Qui sait différencier un pinson et un moineau? Quels sont les oiseaux noirs sur les cheminées? Les pies volent-elles vraiment des choses? Et pourquoi "bavarde", ça parle? Est-ce qu'un oiseau noir est plus méchant qu'un oiseau blanc? (je dis ça sans rire, on pourrait faire une page sur les légendes liées aux animaux noirs et aux animaux blancs car dans notre culture le blanc est associé à vie-liberté-pureté tandis que le noir est associé à la mort)

    Les insectes on peut les observer chez un apiculteur, pendant une pêche en eau douce, en creusant dans le sol, en soulevant des souches d'arbres morts. Parfois il faut une loupe pour les voir... et parfois il y en a partout et on les attrape à la mains, comme les sauterelles.

    Les animaux de la ferme : c'est certainement possible d'aller en voir. Ceci dit la ferme imaginaire des livres d'enfants n'existe plus depuis 50 ans, maintenant un élevage c'est immense et industriel. Les mecs ne prennent pas le temps de parler à l'oreille de chaque animal ni de lui retirer tous ses taons un par un quoi. Pourtant il y a des fermes pédagogiques qui sont faites pour l'accueil des enfants. On peut voir/toucher des biquettes, des oies (lol) (mais lol quoi) des porcs (re-lol) et des lapins (c'est cromeugnoooooon) et sûrement d'autres animaux.

    Les animaux ça se mange aussi... mais avec les 3-4 c'est spécial, c'est dur d'expliquer qu'on va buter des animaux mignons en leur coupant la gorge pour les faire cuire et les manger ensuite... mais c'est dur aussi (et surtout?) parce qu'on prend l'habitude de développer une vision idyllique de la ferme : dans les puzzles d'enfants, dans les livres pour bambins avec tous ces dessins très simplistes, on ne met que "des gentils animaux" et parfois on leur donne des traits ou des comportements humains. Les gentils moutons bien chauds, les gentilles mamans-oies qui promènent leurs bébés-oies, la gentille vache qui produit du lait, et les petites poupoules qui mangent des graines... un monde idéal ou chacun a sa place, où personne ne mange personne...

    Reste les autres animaux : les chats, les chiens, les chevaux, les poissons rouges, les ânes, les hamsters, les rats, les araignées, les blattes...


  8. Eh bien peut-être que tu ne t'y prends pas bien pour faire tes recherches. J'ai posté assez souvent des méthodes de travail dans les sujets sur les animations, même si c'est pas génial, c'est éventuellement une façon de faire.

    Personne est parfait non ça d'accord, mais entre "tout connaitre" et "ne pas trouver une seule animation sensorielle" il y a quand même une sacrée marge.

    Pour les questions y'a pas de souci. As-tu vu que je t'ai répondu sur les sens?


  9. Bonjour,

    Étant participant au forum depuis trop longtemps...

    Voila mon avis ! j'attends vos réactions mais bien sur sans insulte ni violence ... à bon entendeur salut ;)

    Les réactions les plus dures sont sans aucun doutes celles des gens qui lisent rapidement le départ du sujet et qui viennent contredire Tonia (ou moi?). Si tu veux une réponse, Astrid, ou Simon, tu peux aller un peu au hasard dans les 10 dernières pages : il y a régulièrement des gens qui disent la même chose que toi. Plutôt les dix dernières pages parce qu'il y a aussi une réflexion de fond, les réponses sont plus élaborées dans les dernières pages que dans les premières.

    Simon : forger son esprit, le dépassement de soi, la cohésion de groupe, le soutien des camarades : tu es en train de faire de la publicité pour l'armée, ou bien?

    À bon entendeur, salut.


  10. C'est bizarre de mettre en titre "projet 5 sens" et de venir juste demander des activités sur le thème des 5 sens, non? (parce que généralement un projet, c'est un truc super élaboré avec une intention de départ, des objectifs, des moyens, un contexte...)

    Vraiment les 5 sens y'a rien de plus facile. Sarah06, si tu n'as vraiment rien à proposer sur le sujet, pourquoi as-tu voulu devenir animatrice? (je sais c'est un peu dur comme question mais... en même temps... faut se la poser un jour)

    Y'a un moment où on a envie de proposer des choses qui peuvent plaire aux enfants, non? Enfin moi je trouve ça surprenant. Le forum est déjà rempli de sujets sur les 5 sens, c'est un grand classique, tu peux lire les autres sujets, utiliser la recherche... ou même mieux : lis les sujets du forum des activités, tu vas voir que rapidement ça devrait te donner des dizaines d'idées, tu en auras tellement que tu ne sauras plus quoi en faire.

    Sur le sensoriel, avec les enfants ça fonctionne à chaque fois!

    Tu n'as peut-être jamais suivi de formation pour devenir animatrice?

    Et petite suggestion, tu peux sortir du cadre un peu bébête "les 5 sens" et proposer aussi des jeux sur les autres sens. Le gout la vue l'odorat le toucher l'ouïe c'est pas mal, mais le sens de l'équilibre? de la proprioception? et en allant plus loin : la masse des objets? Différencier chaud et froid? Sec ou mouillé, collant et pas collant... enfin je divague mais les animations sensorielles, si on n'a aucune idée en tant qu'animateur, là c'est peut-être le moment de se questionner sur ses motivations.


  11. Au fait sur la télé pendant que j'y pense : la télé c'est naze.

    La télé ça donne une vision largement orientée du monde.

    La télé est en grande partie d'une stupidité sans égale.

    La télé dit sans cesse que la télé c'est génial, même quand elle dit que c'est pas bien.

    Bourdieu...

    La télé point de vue santé c'est encore en cours de recherches, une chose est sûre c'est qu'on sait déjà que c'est mauvais pour le développement du cerveau selon comment on l'utilise. Et c'est mauvais "pour toujours", pas uniquement au moment où on s'en sert.


  12. Un peu de métaphysique, d'abord :

    Tu souhaites sans doute faire de moi ton contradicteur, je ne sais pas. N'empêche que tu m'imagines autoritaire, contre les libertés ou contre l'égalité ou je ne sais quoi alors que ce n'est pas le cas.

    Je me fais un peu l'avocat du diable parce que je trouve que tu as toi aussi un discours stéréotypé de libertaire. Et j'ai dit pourquoi : j'ai envie de changer d'avis dans le débat, mon avis n'est pas une bonne base, si ce que tu dis me convainc alors y'a pas de souci pour que ça devienne aussi mon avis. Or, pour le moment j'ai des réserves car tu dis beaucoup de choses que j'ai déjà lues et qui ne m'ont jamais convaincues, c'est pourquoi je continue de questionner tes arguments, c'est pour mieux comprendre.

    On n'a pas le même référenciel sur les sujets, ça c'est possible, c'est déjà arrivé ailleurs j'utilise des mots qui signifient une chose pour moi, ils signifient autre chose pour toi... et j'ai des mots et des expressions qui font sûrement bondir les libertaires, et étant donné que j'essaye de décrire certaines choses de façon neutre.

    Un peu de questions techniques ensuite :

    Si tu as vu une seule phrase que j'ai écrite ou je prétendrait que la sexualité, en soi est malsaine, je serais bien curieux que tu me la cites. Pour le reste....il suffit de réfléchir à ce que j'ai voulu dire et à ce que j'entend ainsi qu'aux exemples que je donne.

    Bien évidemment que tu n'as pas dit, toi, que la sexualité est malsaine, tu fais des messages longs comme des livres pour expliquer le contraire! :rolleyes:

    En revanche tu as bien parlé de "intérêt perverti et malsain pour la sexualité". Et comme ça pouvait signifier plusieurs choses j'ai demandé de quoi il s'agissait.

    Nos points de vue divergent également concernant l'égalité: (...) je pense contrairement à toi que l'égalité est une question relationnelle, une question d'entente entre deux personnes et non pas une chose qui serait distribuée par l'adulte comme du pain-béni à l'enfant et qu'il pourrait reprendre par la même occasion

    Eh bien c'est exactement ce que j'avais dit... en objection à la phrase où tu disais qu'un adulte doit donner de la liberté à un enfant. Je t'ai peut-être trop idéalisé... Moi j'aurais dit alors qu'un adulte doit laisser la liberté à un enfant.

    Après, ouais, j'ai fait un long passage pour dire que selon moi on n'accordait aux plus jeunes que la liberté qu'on voulait bien leur concéder.

    Certes, l'adulte, de par son rôle éducatif est à coup sûr celui/celle qui a pour tâche de créer les conditions favorables à ce que l'enfant se développe dans le liberté et à ce que leurs relations ensemble soient égalitaires....mais cela s'arrête strictement là!

    Mais justement, ça s'arrête là, pour toi, parce que tu l'as décidé, mais... c'est complexe, d'autres disent que l'adulte ne doit pas éduquer l'enfant. Et ils ont des intentions qui sont semblables aux tiennes, intentions de liberté essentiellement.

    Et je ne peux pas leur donner tort, il y a parfois (toujours?) dans la relation d'éducation une part indigne qui pousse "celui qui sait" à se comporter systématiquement de façon condescendante. Je ne sais pas pourquoi on tolère ça enfant, adulte moi ça me semble insupportable, la dernière fois en tout cas j'avais pas aimé du tout...

    Pour aller plus loin dans la métaphysique il faudrait que je passe trois heures à réfléchir, je ferai sûrement plus tard, pas maintenant. Le thème c'est : "l'influence familiale sur la notion d'égalité entre pairs".

    C'est une notion passionnante parce que l'égalité dans certains cas est traitée comme universelle = "nous sommes tous égaux, point". Et dans d'autres cas elle est traitée comme mode de résolution des conflits par rapport à une entité, un symbole de la loi. Et la loi en question, la plus forte de toutes à mon avis, est un ensemble d'accords moraux qui structurent la famille.

    L'autre question que ça soulève, mais là j'ai bien peur que tu doives finalement te débrouiller sans moi car je n'en serai pas capable, c'est déterminer pourquoi, depuis 1968, les communautés libertaires ne se sont pas étendues. Sociologie? Économie? Politique? ...

    A un adulte qui prétendrait que l'égalité n'est pas possible et que seul l'adulte dit détenir l'autorité et élever ses enfants dans la discipline et l'obéissance j'aurais envie de rétorquer

    Ah oui mais non.

    •Plus haut tu redis toi-même que l'adulte a le devoir moral (selon toi) de laisser un maximum de libertés à l'enfant. C'est à dire que tu dis toi-même que l'adulte détient l'autorité. D'où l'humain enfant tient-il le droit d'être traité d'égal à égal avec l'adulte? On peut se poser la question quand même non? Une objection : le fait que l'enfant ne peut pas assurer sa survie seul. Autre question, de quelle façon les groupes influencent-ils les relations entre individus? Autre objection tu dis que la nécessité d'être égalitaire et libre est un pari sur l'avenir, sur le fait que l'enfant en grandissant haïra sa famille, mais qui est en position de force? la famille ou le descendant? Ce que je veux dire : le descendant pas content, il se casse, il se voit contraint de couper les ponts avec ses proches et de se retrouver plus ou moins seul et peut-être sans héritage (?) dans un monde où sans famille on part de loin.

    •Tu opposes l'égalité et l'autorité, pourquoi? On pourrait pas penser que le père règle les conflits entre ses descendants? Du coup il gère comme il veut, il peut être égalitaire ou inégalitaire, déjà, et même s'il choisit d'être égalitaire il peut être "autoritaire".

    •L'autorité c'est un sujet, ou même cent sujets différents. Je trouve qu'un seul mot pour décrire beaucoup de façons de faire ce n'est pas assez. Par autorité on entend parfois brutalité, mais pas toujours, pour ne donner qu'un exemple. Après chez les libertaires extrêmes, y'a même plus besoin de différencier car ils rejettent absolument tout en bloc (y compris l'éducation comme je disais plus haut). On en est où?

    Cela dit ta phrase "L'important n'est pas tant la liberté mais la relation entre adultes et enfants" le paraît un tantinet étrange. Les bonnes relations entre enfants et adultes, réellement bonnes je veux dire sont pour moi indivisibles de la notion de liberté et il ne peut pas y avoir de "bonnes relations" sans liberté. Sans liberté, un apparent "respect" d'un enfant pour les adultes n'est qu'hypocrisie et crainte, il ne peut y avoir de vrai respect avec la crainte et l'absence d'égalité.

    Plus on laisse quelqu'un libre et moins il nous ennuie ensuite, plus on le contraint par la force et plus il trouve ça insupportable donc plus il nous le renvoie dans la tronche, et, au milieu des deux il y a celui qui m'intéresse : la manipulation : contraindre sans la force.

    C'est terrible car ça exige qu'on ne focalise pas tout uniquement sur la valeur liberté (sinon ton exemple du vélo est le parfait contre-argument de ton discours à toi) mais qu'on choisisse quelle doit être notre relation d'un individu à l'autre, d'un adulte à un enfant, d'un parent à son enfant... C'est pour ça que j'ai dit quelques principes d'une relation qui me semble juste.

    Car précisément dans le cas du vélo si c'est liberté qui prévaut, alors l'enfant prend la route qu'il veut, point. C'est lui qui choisit, seul, la liberté c'est ça.

    S'il y a négociation de l'itinéraire alors l'enfant n'a plus toute la liberté. Il est contraint par l'adulte de suivre un itinéraire. Même si cet itinéraire secondaire est négocié, dans ce cas l'enfant et l'adulte sont en quelque sorte en contrat moral, cependant l'adulte n'a pas laissé l'enfant partir seul sur la route qu'il souhaitait.

    J'en reviens donc à la question que je mettais à la fin de mon message précédent : mesurer si un enfant est préparé à faire les bons choix. Ou alors y a-t-il un autre moyen?


  13. Ma position, ma position... oui quelque fois on me demande "ma position" ; il me semble que ça doit être rassurant pour me contredire de connaitre "ma position". Moi ce qui m'intéresse c'est le sujet de la discussion, ce que je pense peut changer ce n'est pas un bon point d'ancrage.

    «attirer les enfants dans une sexualité qui n'est pas la leur»

    Je pensais aux discussions qu'on avait eues sur le forum au sujet des boums et des concours de miss, au sujet de faire vivre aux enfants des codes qui ne correspondent pas à leurs représentations. Par exemple en faisant une boum où on organise des jeux de séduction et de drague, en organisant un concours de miss où on met du rouge à lèvres à une fillette de 8 ans, etc.

    Le refrain sur "si ça ne les intéresse pas ils refuseront" on en a fait 35 pages dans un autre sujet, j'aimerais autant éviter. Mais bon quand, en tant qu'adulte, on présente un comportement comme le modèle, il faut savoir qu'on est en train d'écraser la liberté de l'enfant ; il faut avoir conscience que les phénomènes de groupe ammènent les individus à agir contre leur volonté... et plus particulièrement les individus jeunes qui n'ont pas l'expérience du groupe et la facilité à choisir de participer ou de s'extraire du groupe à certains moments.

    Et j'ai bien écrit "attirer les enfants" car dans tous ces cas-là on ne dit jamais qu'on va forcer les enfants, qu'on va les obliger, qu'on va leur nuire. On dit toujours qu'ils en ont envie, que c'est pour eux qu'on fait ça, etc.

    «tenter de leur faire croire que cela ne sert qu'à la reproduction et surtout pas à autre chose»

    Qui veut leur faire croire ça? J'essaye juste d'expliquer que ça ne me surprend pas que des enfants aient des réactions y compris de dégoût s'ils entendent parler de cette part d'animalité pour la première fois. Et j'écris "animalité" parce que c'est le mot qui me semble approprié pour dire comment un enfant peut percevoir des pratiques qui relèvent du désir sexuel (notion psychologique).

    Pour la vision malsaine relis-toi bien alors parce que tu as l'air d'oublier ce que tu écris aussi vite qu'un poisson rouge. :bigemo_harabe_net-98: J'ai déjà mis les citations dans mon premier message, pas envie de recommencer. Je n'ai pas l'impression que le rejet du sexe sale soit si répandu que ce que tu écris.

    Ils étaient dans la rue dernièrement, mais ils sont plutôt ridicules... enfin c'est clair que dans ces familles, ça doit pas être drôle tous les jours pour les enfants.

    Cela dit et parce que je ne sais pas trop où l'écrire, le fait qu'un adulte ait une sexualité épanouie dépend à mon avis beaucoup de sa personnalité affective, en tout cas pas seulement de ce qu'il pense du sexe.

    Déjà ça n'est pas parce que c'est répandu que c'est normal ou même acceptable et en fait ça ne fait que confirmer ce que je disais sur la banalisation de telles choses. Limite j'ai l'impression d'entendre dire "Ca arrive tellement que ça fait partie du paysage alors pourquoi s'en soucier?"

    Oui, eh ben non. Je ne pense pas ça.

    Quoi "à d'autres"? Tout va bien dans le meilleur des mondes, puisque tu sembles trouver ridicule ce que je dis sur les mauvais traitements physiques ou moraux infligés aux enfants??

    Non non.

    Cependant notre discussion est probablement déjà illisible pour les autres. Dommage, non? C'est pour ça que je souhaitais rester dans un sujet principal et pas partir dans plusieurs sujets de même importance. Il y a plusieurs sujets sur la violence sur le forum, si tu en ouvres un autre je participerai volontiers.

    Sur l'autonomie, j'essayais de parler du paradoxe qu'il y a à dire "le rôle des adultes est de donner de la liberté aux enfants". C'est une phrase qui a un double sens. Donner de la liberté aux enfants, c'est ce que tout parent fait, et même tout animateur. Mais chacun ne le fait pas au même degré.

    Et tant que l'adulte a la démarche de donner la liberté aux enfants, c'est l'adulte qui a le choix, qui prend les décisions, et finalement l'enfant n'est pas "libre" au sens d'une relation égalitaire entre l'adulte et l'enfant. Il a des libertés, mais ce sont plutôt des autorisations décidées par les parents. C'est pour ça que plus haut je te parlais de parents qui considèrent leurs enfants comme des adultes.

    Le thème est souvent débattu en animation : des enfants qu'on souhaiterait totalement libres d'aller et venir, de faire ce que bon leur semble à chaque instant, de se sentir totalement en dehors de l'influence d'un quelconque adulte si ce n'est d'égal à égal.

    J'ai un regard assez perplexe à ce sujet. Car dans les colos ça se transforme bien souvent en "participation" à des choix, mais les choix soumis aux enfants restent bel et bien ceux des adultes. Y compris dans les endroits où c'est hyper abouti. Je ne suis pas en train de parler des trucs bébètes comme "écrire ensemble les règles de vie", où là il s'agit d'une fausse négociation, un procédé très pratique pour imposer avec plus de force des sanctions par la suite...

    Non je parle des projets très développés avec de longues réflexions consistantes en amont et où on fait l'effort constant d'être très attentif aux enfants, à leurs souhaits, à leurs demandes. Dans tous ces cas-là, il me semble que si la relation est plus saine, la liberté n'est jamais totale et qu'elle reste toujours sous le contrôle des adultes.

    Aussi j'ai tendance à penser avec le temps que l'important ce n'est pas la liberté mais la qualité de la relation entre l'adulte et l'enfant. Je crois que les enfants grandissent mieux quand on les écoute, quand on est attentif à eux, quand on n'est pas égoïste ou négligent, et quand on les traite avec dignité, en évitant les violences, menaces, les privations. Et la dignité impose qu'on ne les écrase pas, qu'ils aient la part de choix qui est possible à tout moment. Possible selon leur maturité, leurs connaissances, selon ce qu'on estime aussi, d'ailleurs c'est là que c'est difficile, parce que l'enfant peut juger que quelque chose est à son niveau tandis qu'on juge que c'est pas de son niveau.

    Est-ce que je laisse ma fille de 9 ans partir seule en vélo chez sa copine à 5 km par exemple? Est-ce que je laisse mon fils de 6 ans regarder seul la télé dans sa chambre? Est-ce que je peux laisser partir 9 ados de 13 à 17 ans en camping itinérant sans qu'il y ait un adulte présent en continu?

    Quand on parle d'autonomie on va se demander si on a préparé un enfant à faire seul des choix, non?


  14. C'est intéressant mais je trouve que tu noies tes réflexions dans des commentaires annexes.

    Sur le fait de donner de l'autonomie à des enfants, par exemple, tu emploies des mots ok mais où se situe ta pensée?

    C'est à dire que les gens qui sont à fond sur l'autonomie des enfants, sur la liberté, sur l'égalité entre adultes et enfants, ce sont des gens qui ont une vision ultra. Moi ceux que je connais et qui vont le plus loin, ce sont des parents qui refusent de parler aux enseignants, par exemple : ils considèrent que l'enfant est assez intelligent et responsable pour assumer ses bêtises, ils ne comprennent pas qu'on leur parle à eux, parents, car ils estiment être totalement déconnectés des bêtises de leurs enfants.

    Et je continue aussi de penser que la seule vraie question à se poser est si l'on croit oui ou non à la liberté et si l'on souhaite réellement ou non la donner à ses enfants.

    Dans ce cas pourquoi parler d'égalité? Il n'y a pas d'égalité si seul l'adulte a le choix.

    que notre société n'est pas basée sur ces principes et ne croit pas à l'autonomie des enfants

    Quelle autonomie? Autonomie totale? Émancipation à 10 ans? Travail des enfants et responsabilité pénale?

    Défendre ses idées amène des moqueries? Et après?

    Cette discussion prend une tournure parfaitement étrange. Je n'ai pas dit ça, j'ai déjà mis des nuances.

    Ce que tu dis m'inquiète beaucoup sur deux points: Premièrement cela souligne clairement la banalisation que l'on fait à propos de la violence familiale (physique ou morale) infligée aux enfants.

    À d'autres! C'est l'expérience des forums qui m'encourage à tenter de rester dans les sujets principaux.

    (Puisque pour toi il est normal qu'un parent fasse ce genre de remarque à un enfant, devant d'autres personnes en plus)

    Normal oui car je ne pense pas que ce soit extraordinaire. Je ne trouve pas ça bien comme façon de faire, mais selon les endroits où on se trouve c'est plus ou moins répandu.

    Bon sur la dépendance au porno c'est pareil. Ça fait deux fois que je te demande de préciser les choses sur ce que tu appelles une vision malsaine de la sexualité. C'est ambigu : parfois apparemment ça veut seulement dire "les gens qui n'aiment pas ça", et parfois on pourrait comprendre que tu parles de criminels. Une sexualité malsaine ça comprend aussi le viol et les pratiques dangereuses pour la santé. Seulement comme on ne précise rien on est dans une espèce de flou, pas facile de parler sans savoir de quoi on parle.

    Après je souris malgré moi devant cette phrase: Ce sont des adultes donc on s'en fout? Cela veut peut être dire que tu serais extrêmement choqué si tu surprenais un gamin à regarder un porno en cachette alors que pour un adulte tu trouverais cela parfaitement normal^^

    Oui en effet on s'en fout pas mal de ce que font les gens dans leur vie privée, adultes comme enfants d'ailleurs. Ils ont choisi que ce soit privé... Moi si quelqu'un est porno-dépendant ou dépendant au canabis, qu'est-ce que ça peut me faire?

    Les enfants et le porno je ne sais pas trop quoi en penser. Ça ne me choque pas, ce que je trouve plus intéressant à questionner c'est la différence entre ce que l'enfant sait sur le sexe et ce qu'il découvre en voyant un film porno la première fois.

    En somme tu es en train de me dire que, selon toi, les enfants n'éprouvent pas de désir sexuel avant la puberté?

    Oui, j'ai dit précisément qu'avant la puberté ils n'ont pas l'expérience du désir sexuel et j'étais assez content de ma formule. :idiot: Peut-être qu'ils ont des envies ou des fantasmes qu'on pourrait rapprocher du désir sexuel j'en sais rien. Ils ont des désirs, ils ont de la curiosité, par contre du désir sexuel ça c'est pas sûr.

    Vois bien pour quoi j'ai écrit ça : je t'ai pris au mot, tu as parlé d'enfants qui semblaient dégoûtés quand un camarade de classe parlait de sexualité. Quel dégoût? Et quelle sexualité, surtout?

    Il y a des pratiques sexuelles qui sont uniquement liées au plaisir et pas à la reproduction, tu connais la blague des inconnus, c'est un enfant qui dit : "mes parents je les ai surpris en train de faire des choses... :blink: dire qu'ils m'engueulent quand je suce mon pouce!" :rolleyes:

    Bon c'était pour la blague. Si dans le groupe t'en as un qui a dit explicitement ce qu'il sait à des enfants qui n'ont en tête que des notions de reproduction, ah oui ça peut les surprendre, c'est le moins qu'on puisse dire.

    Mais bon chez les classes d'école élémentaire y'a pas mal ça, surtout en CM, soudain on leur sort un truc sur la reproduction ils réagissent de diverses manières. Souvent il y en a qui regardent leurs copains en souriant... parce qu'ils ont bien compris... quoi qu'ils n'ont pas toujours compris qu'on a compris qu'ils ont compris. :P

    je me demande comment, de nos jours, on peut encore croire (ou faire semblant de croire) que les enfants n'ont pas de sexualité avant la puberté

    Les nuances, mon ami, les nuances. J'ai parlé du désir sexuel, j'ai jamais dit qu'il n'y a pas de sexualité avant la puberté, tu rêves. Ceci dit pour préciser les choses et parce que Noel avait écrit au départ du sujet et parce que je suis d'accord avec ce qu'il disait : je pense qu'il ne faut pas, sous prétexte de liberté, attirer les enfants dans une sexualité qui n'est pas la leur.


  15. mdr

    La pauvre, on l'a énervée. Je sais pas si elle a capté qu'on a fait 36 pages sur le sujet... Elle aurait fait un malaise! :idiot:

    C'est quand même excellent la propension à débarquer ici complètement furax en exigeant plus de tolérance vis à vis des animateurs qui proposent des gages... Faudrait faire une étude là-dessus. Olivier si tu nous lis, est-ce que tu sais quelles sont les requêtes google qui conduisent les gens ici?


  16. Ce discours sur le fait que l'autorité qui brime la sexualité des jeunes fabrique les pervers, ça fait vingt ans que je l'entends, mais ça c'est parce que je ne suis pas vieux, on l'a sûrement entendu avant. En 1968, par exemple. Et dans l'euphorie de la conversion certains ont été excessifs.

    Le coup de la spiritualité, chacun son truc. C'est difficile de synthétiser... on va encore me prendre la tête parce que j'aurai pas dit des choses assez justes... la libido est une des pulsions. Qu'elles soient créatrices ou destructrices, on contrôle nos pulsions. Vivre ensemble ça part de ça, du fait qu'on se contrôle et qu'on ne laisse pas libre cours instantanément à nos moindres envies. On ne tue pas celui ou celle qui nous gêne, on ne viole pas celui ou celle qui nous excite.

    Alors pour ne pas partir sur l'analyse freudienne parce que c'est vraiment pas mon truc, j'ai cherché des exemples sociaux de ce qu'on pourrait qualifier de contrôle des pulsions sexuelles, et j'ai proposé la spiritualité ou la poésie. Toi tu as parlé de relation égalitaire si je ne m'abuse, bon eh bien très bien, c'est encore une autre manière de dire que le sexe c'est pas que du génital ou de la pulsion.

    Le côté triste et froid des photos publicitaires ou autres images vidéo dont tu parles pourrait se discuter aussi, ce n'est pas tout à fait du sexe dont il s'agit mais plutôt du désir, les publicités tentant de transformer le désir sexuel en désir d'achat. Et je ne crois pas que ce soit à cause d'un quelconque malaise sur la sexualité ; je pense plutôt que c'est parce que freud a dit que la pulsion libidinale est la plus forte de toutes.

    Et puis on vient de voter la loi Taubira, tout de même, ça montre que notre société, même si elle est hétéroclite, accepte que le sexe ne soit pas qu'un moyen de reproduction.

    J'ai cité que tu avais parlé de sexualité malsaine de nombreuses fois sans pour autant expliciter de quoi il s'agit ; puis j'ai demandé de quoi tu parlais justement pour que tu explicites. Donc de quoi s'agit-il?

    Je crois que la seule vraie question à se poser c'est "Est-ce que je crois ou non à la liberté de l'enfant et est ce que je pense que le rôle des parents ou des éducs' profs' anims' est de lui en donner ou pas?" Le reste n'est que de la branlette intellectuelle (Pour compenser la vraie branlette peut-être?^^) et ne sont là encore, je le crois, que des prétextes pour des gens qui n'y croient pas et ne veulent surtout pas remettre en cause les conventions rassurantes qu'on leur a toujours présentées comme étant les "seules vraies et les seules qui fonctionnent"

    Oui c'est très marrant, mais c'est pas spécialement vrai me concernant. Je les retourne dans tous le sens, les arguments sur la liberté, l'autonomie, l'autorité, etc. Dire que je ne voudrais pas remettre en cause alors que je passe mon temps à le faire c'est pas juste non plus.

    C'est pas un prétexte ou quoi, c'est une vraie question. Est-ce seulement possible de ne pas user d'autorité quand on est parent, animateur, etc. ? Des enfants dont les parents se vantent de leur donner une éducation libre, ou des parents qui disent "on le considère comme un adulte", j'ai pas toujours eu le sentiment que c'était un cadeau pour eux.

    ("Pour son bien car il nous remerciera plus tard" dirons toujours les mauvais parents, profs ou anims)

    Justement, je ne crois pas qu'on puisse résumer ça aussi simplement. Ce n'est pas juste pour son bien en prévision de comment il grandira. Il y a aussi des conventions sociales, qu'on en soit content ou non. On ne peut pas faire table rase, arriver et dire que d'un coup d'un seul on va transformer ce qui fait que les gens ont une culture commune.

    Il ne faut pas se résigner, quand on croit à ses idées il faut les défendre, mais la provocation ou le fait de promouvoir l'extrême inverse du contexte actuel ne sera pas forcément très productif. Ça amène généralement à être la cible de moqueries, c'est tout ce qu'on gagne...

    J'ai vu un père menacer son gamin d'une "bonne baffe" parce qu'il avait sorti le mot "bite" ou "couilles" je ne sais plus....une personne équilibrée sexuellement ne réagit certainement pas comme ça à mon humble avis

    Qu'est-ce que tu racontes... Non si tu as pu voir un père dire ça devant toi, animateur, c'est que le père a pensé qu'il fallait qu'il dise ça à ce moment là. Ça ne veut pas dire qu'il le dit quand il est seul avec son enfant, ça ne veut pas dire qu'il baffera effectivement son enfant.

    Mon but n'est pas de montrer les personnes porno-dépendantes du doigt, bien au contraire puisqu'elles ne sont que les victimes d'un univers familial

    Vous parlez d'adultes, là? Qu'est-ce qu'on s'en fout qu'ils regardent plus ou moins de porno?!

    Parmi les enfants avec qui j'ai pu bosser, j'en ai également connu plusieurs qui semblaient, en apparence, dégoutés lorsqu'un-e de leur camarades de classe parlaient de sexualité

    Enfants? Ça dépend carrément comment leurs camarades en parlent, non? Avant la puberté ils n'ont pas l'expérience du désir sexuel, c'est pas très surprenant d'avoir des réactions étranges. Et je ne sais pas si on peut dire qu'un enfant qui semble un jour dégouté deviendra un adulte dégouté... pas trop convaincu...


  17. les conventions sociales anti-vie et anti-sexe

    Peut-être aussi que beaucoup de gens pensent que le sexe cru est une forme de vulgarité, tout comme l'est la pornographie, voire même une forme de barbarie. Il n'y a pas uniquement une forme d'autorité (que tu décris essentiellement comme violente...) qui s'oppose à l'expression grossière du sexe il y a aussi une élévation de l'esprit qui se traduit pour certains par la spiritualité, pour d'autres par la poésie... Il n'y a pas forcément une intention de cacher ou d'interdire mais plutôt une intention de dire que la relation arrive avant le sexe et pas l'inverse.

    Je ne pense pas non plus que la société soit anti-sexe. Il y a des villes, des rues commerçantes où on ne peut pas faire trois pas sans apercevoir une référence au sexe en photo ou dans des textes. Et que dire de la télévision... Pour sûr c'est contradictoire avec la volonté éducative de ne pas céder à ses pulsions sans aucun contrôle.

    Les blagues, c'est très bien un peu d'humour, prendre les choses avec légèreté, parce que la gravité excessive ça participe à créer le tabou. C'est aussi un truc des psychologues : selon l'idée que tout se jouerait dans l'enfance en quelques années il faudrait qu'on garantisse à nos enfants une vie parfaite afin qu'ils grandissent heureux et épanouis. Et au moindre accroc on craint de générer un truc qui aura des répercussions à long terme, évidemment ça impressionne.

    un intérêt perverti et malsain pour la sexualité

    une vision malsaine du sexe

    ne développera pas une vision malsaine de la sexualité

    développera automatiquement une vision atrophiée et malsaine du sexe

    une vision pornographique et malsaine du sexe

    adultes ayant des complexes sexuels

    une vision malsaine et dangereusement incomplète du sexe

    Tu parles de quoi en fait?

    Si il a reçu une éducation libre, aimante et sans tabous ni culpabilisation sur le sexe il saura de lui-même faire la part des choses

    Hum... tout un paradoxe... Le sexe c'est plutôt une question de liberté individuelle tandis que la liberté est aussi une question de société, de groupe.

    L'éducation libre c'est toujours en discussion, on voudrait ne jamais utiliser l'autorité, on voudrait ne jamais contraindre, ne jamais obliger, ne jamais détruire, ne jamais frustrer, mais est-ce seulement possible?

    En cela aussi de nombreuses personnes, apparemment scandalisées devant "le vocabulaire des jeunes"

    Tu penses à quelqu'un en particulier?

    Les adolescents sont provocateurs, ça a toujours été le cas et ça le sera certainement encore longtemps. Certains journalistes font semblant de s'en étonner, mais soit ils mentent, soit ils sont sincères et leur santé mentale est inquiétante.


  18. Ah ok.

    Mais as-tu des informations sur ce que tu dois faire? Tu sais pour quoi tu as été recrutée?

    Pourquoi c'est toi qui as été choisie? Pour ta vision d'un séjour? Pour ton approche pédagogique? Pour des exemples d'activités que tu peux mettre en place?

    Quels sont tes temps d'animation? (combien il y en a? à quel moment de la journée? combien de temps?)

    Les enfants : combien seront-ils? quel âge?

    L'environnement, c'est quoi? Des salles? outils d'animation? en extérieur ça ressemble à quoi?

    Le souhait de ton employeur?

    Est-ce qu'il te demande des animations pédagogiques? Des animations qui n'ont rien à voir avec la ferme? Des animations sur des thèmes particuliers?

    Est-ce que c'est sûr que ton rôle c'est de faire des activités? Est-ce que ça ne serait pas plutôt tout ce qui concerne le repos, les repas, la toilette, etc? Les veillées?

    Les enfants qui s'inscriront à la ferme, est-ce que ce sont des particuliers? Est-ce que c'est des groupes qui s'inscrivent? (colos, centres de loisirs, etc?) Est-ce qu'ils dorment sur place?


  19. Ceci est un message militant (après tout c'est ce qu'on attend des animateurs "volontaires", le côté militant), ce n'est pas un message purement technique. Je ne fais partie d'aucun syndicat ni parti politique, je n'aime pas le contrat d'engagement éducatif car je regrette que les animateurs ne soient pas traités à égalité avec le reste des travailleurs.

    Le 30 Avril, le député socialiste Vincent Burroni a posé une question à l'assemblée.

    «Les surcoûts engendrés par cette loi renforcent l'exclusion au départ en vacances.»

    (il parle de la loi Warsmann de mars 2012 -article 124- qui instaure le principe du repos compensateur dérogatoire)

    Quels surcoûts??

    Évidemment suite à l'injonction de la cour européenne de justice, les organisateurs ont fait pression : ils ont entre autres publié des textes expliquant que si les animateurs avaient un repos de 11h, il y aurait des surcoûts (dûs à un surcroit d'embauche).

    Mais justement la loi Warsmann et son décret d'application permettent que le repos quotidien de 11h soit pris en dehors du séjour, tandis que l'animateur n'est plus indemnisé. Bon. Il est où le surcoût là?

    «Cette loi n'a pas suffisamment pris en compte les spécificités des séjours maternels, itinérants, adaptés.»

    Biensûr que si, cette loi a pris ça en compte, étant donné son décret d'application que je viens de détailler.

    Cette loi, on pourrait lui reprocher de sensibiliser un peu trop les animateurs à l'injustice qu'ils subissent. Eh oui les travailleurs normaux ont des droits que les animateurs n'ont pas. Le contrat d'engagement éducatif est souhaité par les employeurs mais dénoncé par les syndicats SUD, CGT, CNT.

    Ainsi le problème est plus évident : les syndicats n'aiment pas le contrat d'engagement éducatif, ils continuent de l'attaquer. La cour européenne de justice (CEJ) avait exigé de la france une mise au point : la france considère le CEE comme un contrat de bénévolat encadré (nommé volontariat associatif) et la CEJ considère le CEE comme un droit de travail, notamment du fait de la subordination à un supérieur hiérarchique et de contraintes horaires. Je parie que la loi Warsmann n'a fait que reporter le problème et que la france n'est toujours pas en conformité avec les exigences de la cour européenne de justice.

    Et c'est ainsi que dans la suite de la question, le député Burroni dit :

    «il semble urgent, en vue de l'organisation des séjours 2013, de créer un statut de volontaire de l'animation compatible avec le droit européen»

    Voilà donc pourquoi les organisateurs foncent vers le volontariat : c'est le statut européen qui permettra en définitive de ne rien changer. Rien du tout?

    Mis à part quelques formulaires pour marquer sa participation au monde du volontariat de service civique européen, j'ai été surpris d'avoir lu à plusieurs reprises que les promoteurs du volontariat disent que l'animateur ne sera plus sous les ordres de son employeur.

    •Dans les 9 propositions de la ligue : «Le projet éducatif est le socle de la relation entre l’organisme et le volontaire. Il est la base de l’engagement de l’un et de l’autre, et il est bien plus fort que tout autre lien soit-il de subordination !»

    •Dans un communiqué de presse UFCV : «la relation entre un organisateur d’ACM/VAO et un volontaire ne peut pas être confondue avec les liens de subordination existants entre un employeur et un salarié.»

    •Dans ce texte des ceméa alsace : «[Le volontariat] Se dégageant du rapport de subordination salarial, il permet...»

    Sur le terrain j'observe que les animateurs sont actuellement soumis à leur employeur. Ok y'a participation à des réunions et autres, mais l'organisateur (via le directeur) contrôle ses animateurs. Pourquoi les associations voudraient qu'il en soit autrement? Quelle est cette soudaine envie de liberté?! J'y crois pas!

    La ligue donne le ton : la base de la réunion entre organisateur et volontaires est le projet éducatif.

    J'en conclus que pour se mettre en conformité avec le droit européen sur le volontariat et le service civique, les associations qui emploieront des volontaires prétendent qu'il n'y aura pas de lien de subordination (sinon c'est du travail, c'est la cour de justice, et c'est le smic horaire). Mais pour contrôler malgré tout leurs animateurs, les employeurs utiliseront le projet éducatif. J'imagine que le projet péda ou le projet de fonctionnement indiqueront les missions et les horaires des animateurs et que si les animateurs ne les respectent pas, ils auront rompu leur engagement volontaire et ne seront donc plus indemnisés.


  20. Pour les parents, c'est normal qu'ils veulent avoir l'esprit libre. On n'est pas (encore) dans un pays en ruine donc logiquement on peut s'attendre à ce que tout aille bien. Cependant en tant qu'usagers d'un service public ils ont la responsabilité de relever les irrégularités. Et ils peuvent le faire en parlant avec l'équipe ou à la mairie.

    Ok sur le fait qu'on ne devrait pas avoir accès à la porte, mais... si c'est aussi une sortie de secours on ne peut pas la condamner.

    Je ne sais pas si l'inspecteur DDCS se déplace sur demande, j'imagine cependant que si on lui signale des choses graves il sera content de faire son boulot...


  21. Peut-être que tu connais bien le droit de retrait? Moi pas trop...

    Je me posais justement la question, j'avais vaguement en tête l'idée que si on estime qu'on va mettre les enfants en danger, on peut utiliser un droit de retrait... mais avant de répondre à doudou j'ai cherché quelques pages web pour savoir dans quel cas on peut appliquer ça et de quelle façon (causes possibles? préavis? rester sur le lieu de travail?)

    «le droit de retrait permet à un salarié, du secteur public ou privé, de se retirer de son travail lorsqu’il estime qu’il y a un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé»

    Je relève au passage que ce droit concerne spécifiquement les salariés et selon moi pas les animateurs en contrat d'engagement éducatif car ce contrat n'appartient pas au code du travail mais au code de l'action sociale et des familles.

    On ne peut donc exercer son droit de retrait que lorsqu'on s'estime soi-même en danger et pas lorsqu'on estime que quelqu'un d'autre est en danger.

    Le droit de retrait ne me semble donc pas approprié dans ce cas.

    Pour info : «Pour mettre en œuvre le droit de retrait, le salarié n’a pas besoin de l’accord de son employeur, il doit simplement l’informer par oral ou par écrit.»

    Afin de déterminer les responsabilités en jeu, on pourrait éventuellement se poser la question de la responsabilité des parents : s'ils savaient que le centre n'était jamais fermé à cause d'une porte en panne, on peut comprendre toute l'hypocrisie qu'ils ont à se retourner ensuite contre la structure...

    De plus le droit de retrait s'applique dans le cas d'un danger grave et imminent, or ici le danger était évident depuis longtemps (même si les deux choses ne sont pas contraires). Peut-être que le droit de grève serait plus approprié? Le droit de grève concerne un mécontentement des salariés (même doute sur le CEE) et ici je pense que c'est légitime car l'employeur ne donnait plus à ses salariés les moyens de faire leur travail.

    On en revient à la question que rype79 a soulevé : est-ce que les employés peuvent prouver qu'ils avaient prévenu par écrit (y compris par mail) leur employeur?

    Rype79 doudou a parlé de centre maternel, j'ai un peu de mal à comprendre tous les chiffres... mais s'ils étaient deux ou même trois pour 29 enfants (moins de 6 ans) il manquait au moins un animateur.

    Enfin question de rapidité : lorsque la mairie ne réagit pas, lorsqu'on hésite à se mettre en grève car on pense qu'on va perdre son emploi (et que les enfants resteront en danger), quelles solutions pour agir très vite?

    Est-ce qu'on peut contacter la DDCS pour les avertir et demander une médiation? Ou pour demander une inspection?