jean

AnimNautes
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Messages posté(e)s par jean


  1. Mais tu veux discuter ou tu veux juste gueuler?

    Ça je comprends bien que tu n'aies pas voulu lire toutes les pages, mais tu as écrit beaucoup de choses injustes... que tu n'aurais pas écrites si tu avais lu les deux dernières pages.


  2. Oui voir avec les enfants je trouve aussi que c'est une bonne idée. J'aurais même dit qu'il faut pas hésiter à mettre en place une organisation qui favorise la spontanéité des enfants.

    Donc quelques idées :

    -oublier le mot "projet" et le remplacer par "intention" ou "mission". On ne peut pas donner des intentions aux enfants ; au mieux on peut les inspirer mais autrement il faudra les obliger, c'est dommage, c'est pas un bon fonctionnement éducatif. Je réécrirais ton message ainsi : tu as pour mission de proposer une liste d'activités sur 7 semaines.

    -pour que ça plaise aux élus, et aux responsables de services, il faut que tu puisses coller sur tes listes d'activités des labels qui font partie de l'argot des élus : "citoyenneté", "éco-responsablilité", "acteurs", "participation", "projet", "autonomie", "interculturel", "savoir-être"... si tu veux faire plutôt du jargon-animateur tu peux mettre "savoir-faire et savoir-être" ou "lien social", "motricité" et même "motricité fine", "construire des repères" (si c'est une mairie de droite) et "développer la créativité et l'imaginaire" (si c'est une mairie de gauche). Sans ou blier le fameux "apprendre à apprendre" si cher à nos écoles.

    -mais ne base pas ton travail sur ces mots, surtout pas, ils ne veulent pas dire grand chose de toute façon. Base ton travail sur ce qui t'éclate, sur ce qui éclate les enfants, ça tombe bien c'est la même chose.

    -résistance! Si on veut faire du foot on fait du foot! Fais-leur faire du sport, de la musique, des chants, des danses, découvrir la nature, toucher, élever, nourrir des bêtes, les observer... et des plantes, planter arroser soigner, etc.


  3. Les propos sexistes et handiphobes c'est indéfinissable, haineux franchement c'est pareil...

    •Il y a des sexistes sur le web, honnêtement pour avoir un peu participé à des réflexions sur le thème de l'égalité entre les sexes, etc. en tant qu'animateur faut pas se voiler la face : tout le monde est concerné sauf des gens qui parviendraient à être égalitaires à l'extrême.

    Dans les forums web, les discussions sur les différences entre les animateurs et les animatrices pourraient se retrouver amputés de 9 messages sur 10, il ne resterait que les messages légaux, les messages qui disent la pensée officielle : "les hommes et les femmes sont parfaitement identiques", et tous les autres messages de la discussion disparaîtraient.

    Ensuite on sait pas qui serait concerné par les condamnations : hébergeur, webmaster, utilisateur par traçage IP...

    Le gouvernement avait pour intention de faciliter les procédures, donc organiser leur multiplication (en fait si j'ai bien compris tout internaute peut déclencher un signalement sur un site web spécifique).

    Ce qui implique déjà que les webmasters préféreront sur-modérer plutôt que risquer de se faire condamner.

    •Les propos handiphobes... mais c'est quoi? Je ne crois pas en avoir déjà vu. C'est les invectives, vous pensez? Genre il sera interdit d'écrire les invectives qui sont liées au handicap, genre "fils d'unijambiste" ?

    •Les propos haineux, c'est pareil, comment les définir... Des gens qui subissent un plan social et qui expriment leur colère sur le web, interdit car trop haineux?

    Sur un principe plus général la liberté d'expression vaut car elle est une condition sine qua non de la démocratie, du débat démocratique. Il faut écouter et lire les gens avec qui nous ne sommes pas d'accord, on pourrait rater quelque chose d'intéressant.

    Ceux qui réclament de l'action violente, des crimes, etc. évidemment qu'il faut les empêcher de nuire.

    Mais ceux qui sont contre les idéologies officielles, je suis désolé, c'est important qu'ils s'expriment. Ne serait-ce que pour qu'on les contredise.


  4. J'ai peut-être craqué mais toi sois un peu digne dans tes attaques, tu insultes l'intelligence en écrivant que je pourrais encourager des appels au crime.

    L'intention du gouvernement est de rendre illégaux certains propos dont les propos sexistes, haineux ou handiphobes. Le communiqué du gouvernement ne donne pas de limite précise.

    http://www.pcinpact.com/news/81874-comment-actuelle-majorite-va-accentuer-responsabilte-intermediaires.htm

    Je n'ai pas lu le projet de loi, je ne sais pas si le projet entier est passé ou ce qui a été retiré. D'un point de vue purement technique je n'ai donc rien à dire.

    D'un point de vue éthique il me semble que si on transforme en infraction les propos sexistes, haineux et handiphobes, on les rend illégaux. J'hésite entre "propos non autorisés" et "propos illégaux" parce que la limite n'est pas définie, il manque des précisions.

    La seule précision importante qui manque c'est comment juger si c'est sexiste, si c'est haineux, si c'est handiphobe. Il sera très très difficile de mettre une limite précise, suffit de se dire qu'il faudrait par exemple faire disparaître de youtube tous les sketches de Bigard, de Jérémy Ferrari ou toutes les chroniques de Zemmour... et je ne les connais pas tous car je n'ai pas de TV, je sais juste que le principe de la TV est de faire des pics d'audience aux moments où les pires humiliations et crimes sont montrés, de préférence lorsqu'ils sont présentés comme réels (journal TV, téléréalité).

    Donc à la télé on a Nabilla... tandis que sur le net, notre gouvernement cherche à transformer en infraction quelqu'un qui fera des blagues sur les femmes, sur les handicapés, ou quelqu'un qu'on jugera trop haineux.

    Je souhaite bien du courage aux juges dans cette histoire.


  5. J'oubliais mais naturellement il faut que je cite cette intention de transformation de la loi :

    http://www.mediapart.fr/journal/france/180213/le-gouvernement-veut-encadrer-plus-strictement-la-liberte-dexpression-sur-le-net

    2013, notre gouvernement socialiste déclare vouloir abolir la liberté d'expression sur internet.

    Biensûr ils ne le disent pas comme ça. Le gouvernement a interviewé Najat Vallaud Belkacem (qui fait elle aussi partie du gouvernement) (ah bon ils ne s'embêtent même plus avec des journalistes maintenant...). Et la ministre a dit :

    «Il n’y a rien de virtuel dans ces propos haineux et discriminatoires qui doivent rester exclus du champ de la liberté d’expression

    http://www.gouvernement.fr/gouvernement/interview-exclusive-de-najat-vallaud-belkacem

    Voilà c'est tout simple, on garde la liberté d'expression mais uniquement pour les propos autorisés et légaux. Les propos non autorisés ne font pas partie de la liberté d'expression.

    Autrement dit, on met fin à la liberté d'expression.


  6. Ah c'était pas forcément nécessaire, à vous de voir si ça a un sens pour vous ou si ça n'en a pas. Si vous n'êtes pas d'accord c'est qu'on n'observe pas la même chose, et je pense que je trouverais ça plutôt encourageant.

    Oh et de toute manière je profite tant qu'il est encore temps, car le gouvernement a l'intention de limiter la liberté d'expression sur internet.

    http://www.numerama.com/magazine/24771-le-gouvernement-veut-bannir-le-sexisme-sur-internet.html


  7. J'ai choisi de bosser dans telle commune, en tant que animateur de la fonction publique, parce-que je me retrouver dans les idées défendues par le projet éducatif...

    En fait en disant ça, ça fait que ton poste a une valeur politique, mais pas toi. Ce que je disais : on anime politiquement = on taquine ; ou alors on applique les choix politiques qui nous sont imposés = on est un agent.

    Je sais bien c'est facile de critiquer, je fais sûrement pas mieux. Moi j'ai faim j'ai du mal à trouver du travail, le projet éducatif j'le lis jamais j'en ai jamais vu un sincère, seulement des beaux parleurs ; je considère avant tout la structure et mon responsable. Je ne fais pas de politique au boulot je perdrais ma place, je fais ça à côté (comme ici par exemple).

    J'aurais très bien pu refuser et aller voir ailleurs (c'est d'ailleurs ce que je défend comme "liberté" à mes animateurs BAFA en stage).

    Ouais mais il faut rouler sur l'or pour se dire libre comme ça. On a tous besoin d'argent, tout le monde au boulot on prend ce qu'on trouve.

    Après, je peux aussi m'autoriser des questionnements auprès des jeunes, pour qu'ils aient leur propre réflexion sur la place des femmes par exemple dans la société, autour du racisme... Quand je les fais réfléchir là-dessus, avec des questionnements, mais pourquoi pas autour d'un jeu, d'une sortie... Je fais de la politique.

    Ça ce sont des questions morales plutôt, non?

    Les politiciens en font un peu mais c'est de la poudre aux yeux. On perd son temps sur des choses comme ça. Biensûr que c'est pas bien de hiérarchiser les gens en fonction de ce qu'ils sont, et dès qu'on réfléchit on sait que ça nous arrivera forcément et qu'il vaut mieux laisser tomber.

    Quand est-il dans les villes FN ? Ils détournent sûrement les choses pour que les enfants d'origines étrangères aient moins d'accès ou de liberté que les autres (si ils ont des Accueils...).

    Sur le site web de la ville d'Orange par exemple tu peux lire la dizaine de projets péda qu'ils ont pour autant d'accueils. Ils n'ont pas l'air si méchants que ça.

    Je suis d'accord sur le fait qu'il y a toujours des non-dits et puis... il y a certainement beaucoup de paramètres à prendre en compte. La personnalité d'un responsable, l'implication réelle d'un élu...

    Est-ce que moi, je choisis de travailler pour eux et donc répondre à leur choix politique au travers du projet pédagogique, ou est-ce que je vais travailler ailleurs ? Là est le premier choix politique de l'animateur ou du directeur.

    Ok mais quitte à militer, autant le faire parmi des gens qui ne sont pas d'accord avec toi, non?

    D'ailleurs moi c'est mon cas actuellement. Je bosse pour des gens qui sont super et avec qui je m'entends très bien, mais le fonctionnement en place c'est pas du tout mon truc, pas du tout. Là y'a du défi.

    capable de penser par lui-même et d'argumenter ses choix en connaissance de cause. C'est pour cela que la démocratie est primordiale dans notre fonctionnement: donner le choix à l'enfant, le choix dans les activités, dans le fonctionnement, en lui laissant la possibilité de dire ce qu'il en pense et le pouvoir de changer les choses et d'expérimenter

    Ah, oui d'accord, mais s'il choisit parmi ce qu'on lui propose, ce n'est pas la démocratie, c'est la consommation. C'est une valeur qui a tendance à s'opposer à la démocratie.

    La démocratie c'est quand tout le monde propose et qu'on décide tous ensemble, non? Je dis ça mais j'ai jamais réussi à aller à fond dans l'application sur le terrain à cause de difficultés techniques. Réunions d'enfants, écoute et considération de chacun, savoir saisir régulièrement (tous les jours) des idées d'enfants pour en faire quelque chose, savoir reconnaitre ses torts en tant qu'adulte...

    Et donc ça implique aussi quelques sacrifices : ne pas livrer un programme d'activités, en préparer beaucoup qui n'auront pas toutes lieu, avoir une organisation souple et autorisant la spontanéité, être moins à cheval sur les classes d'âges, et sûrement plein d'autres conditions auxquelles je ne pense pas.

    En tout cas ne rien imposer et ça c'est vraiment difficile car les enfants se laissent faire si facilement, et puis on va quand même obliger les enfants plus ou moins consciemment, sans s'en rendre compte.

    Et depuis quelques semaines, notre ministre a fait afficher à l'entrée de toutes les écoles de la République une charte de la laïcité.

    Oui. Je vais me répéter, mais est-ce bien de la politique? La charte ne vient pas en réaction à un réel problème de notre état qui serait pris d'assaut par une religion qui chercherait à prendre toutes les décisions. C'est plutôt un ministre qui avait un peu d'argent... à gaspiller... puisqu'on enseigne la révolution française à l'école. Et les lumières. Il y a sûrement des choses très contestables, mais point de vue laïcité l'école n'est pas à la traine, au contraire.

    Alors s'il s'agit d'une coutume importante, et qu'elle concerne un grand nombre d'enfants, d'accord, les jours où il y a du porc, nous proposerons autre chose. Mais l'enfant choisira ce qu'il a envie de manger, les parents n'auront pas à le contraindre de ne pas manger de porc ou de viande. Si vous ne voulez pas que votre enfant mange du porc, c'est votre droit, mais le jour où nous en proposons, ne nous le laissez pas. Car nous ne nous occupons pas des pratiques religieuses, qui relèvent de la sphère privée.

    Punaise je vais faire un roman...

    Je vise dans le tas (excuse) en plus je vise peut-être mal et je répète je suis pas mieux.

    Je cite ce que tu as écrit parce que je trouve que ça illustre ce que je voulais dire sur la différence entre l'éducation venue de la politique (les agents, qui transmettent ce que le pouvoir leur ordonne) et la démocratie ou c'est le peuple qui fait l'ordre du jour et qui prend les décisions.

    Je dirais que dans le sens venu d'en haut, on se considère comme l'élite (en tout cas son agent, son moyen d'exécution) qui va dicter aux candides leur bonne conduite. Donc on fait manger du porc aux musulmans parce qu'on veut leur démontrer que leur religion est stupide. Euh... là, je suis pas persuadé qu'on aille vers des jours heureux, ça va générer des conflits.

    Un musulman a autant de valeur politique qu'un catholique ou qu'un athée, c'est un principe laïque. Si des parents musulmans me demandent de ne pas servir de porc à leur enfant, alors je n'en sers pas. De la même manière, d'autres parents ont d'autres demandes sur d'autres sujets : sieste, sport, tétine, habillement...

    La question reste surtout économique. Plusieurs menus, ça fait plus de nourriture jetée, on peut trouver des solutions facilement comme une inscription à l'avance et un menu choisi à l'avance... L'intérêt commun c'est quand même que tous les enfants puissent manger, et comme on manque d'argent (et de nourriture) il vaut mieux éviter les gaspillages. La solution d'avoir des menus adaptés a l'air pas si mal.

    Tu parles de la sphère privée, justement je pense que si on impose les menus athées avec porc pour tout le monde on se mêle du privé dans le sens où on s'efforce de le contrôler, de le maîtriser.

    Parce que là, comme tu le soulignes bien, on a un "menu juif/musulman" et un menu pour les autres. C'est comme ça qu'on favorise une quelconque mixité ?

    Oui oui, ils sont à la même table ils mangent trois fois par jour, ils rient aux mêmes blagues et dans 20 ans ils feront des enfants ensemble, ça va bien.

    Sans compter que c'est justement l'occasion de voir que les autres enfants ne sont pas tous identiques, l'occasion de s'apercevoir que même s'il ne mange pas exactement de la même façon, finalement, ils sont amis.


  8. Une des toutes dernières discussions que j'ai eu avec Noel était à ce sujet.

    Une bonne partie de sa vie il a travaillé (beaucoup) sur les danses et leur valeur sociale. On pourrait éventuellement dire valeur éducative, mais la valeur éducative vaut pour ce qu'elle implique dans les relations aux autres.

    Pour faire simple, d'une culture à l'autre (d'une région à l'autre? d'une ethnie à l'autre?), les danses ne sont pas les mêmes. Les danses culturelles je veux dire. Je ne parle pas de la culture aristocratique qui sélectionne ses modèles parmi l'élite des danseurs modernes, je parle de la culture populaire, qu'on appelle parfois traditionnelle ou folklorique.

    La culture populaire ce sont les choses qu'on fait ensemble et qui font qu'on aime être ensemble.

    Les danses supposent de comprendre certaines choses sur les gens qui les pratiquent ; dans certaines cultures, on danse seul en improvisant, dans d'autres cultures, on danse ensemble en rond ou en ligne en faisant tous la même chose. Et c'est lié à plein de choses, un mode de vie, une façon de penser, de faire les choses ensemble. Les bretons dansent ensemble avec les mêmes pas, les mêmes déplacements, rien à voir avec des danses africaines... Pour schématiser, on a des danses carrées et alignées quand on a des maisons carrées et alignées (et une façon de penser carrée et alignée?)

    La télé ou la religion-des-marchés tendent à écraser cette culture, à la faire disparaître. Elle ne rapporte pas d'argent, c'est même pire, elle rassemble les gens...

    On critique l'individualisme, il faudrait savoir ce qu'on veut.

    En faisant des danses folkloriques, on permet des rencontres, l'apprentissage d'une culture populaire (autrement dit on crée l'envie de se rassembler), on montre aux gens qui on est dans un esprit positif.

    En faisant des boums, je me demande bien ce qu'on fait tiens... On dénature notre culture, on l'oublie. Il faut être conscient de la signification de la dite "boum" malgré tout : on écrase une culture qui a plusieurs siècles d'histoire pour la remplacer par la religion-des-marchés. On laisse croire aux enfants que nous, notre groupe, notre peuple, c'est ça. On veut les faire imiter une mode américaine importée en france dans les années 50 par et pour les bourgeois. Et en 50 ans voilà, on se donne l'illusion que bien vivre, bien faire la fête, c'est imiter les bourgeois des années 50.

    Voilà, la boum, lorsque c'est de la musique de radio bien fort avec lumière tamisée et où on danse seul ou en couple (parce qu'il y a toujours quelqu'un pour exiger des slows), c'est la transcription d'un truc qui excite les adultes. C'est toujours hyper positif, c'est pensé pour être vendu.

    Sérieusement, la boum c'est un mythe, un mensonge qui n'a aucune valeur intrinsèque. Avant on s'en fait toute une histoire, et puis en fait sur place, c'est nul.

    Ensuite s'agissant d'enfants, c'est bizarre de parler des amours en même temps que les boums. Les deux n'ont pas grand chose à voir... sauf quelques adultes qui se disent que si les adultes c'est ça alors les enfants c'est pareil. Je trouve ça maladroit, les amours des enfants sont spontanés, je n'ai pas l'impression qu'ils cherchent à les provoquer. Donc je crois qu'en leur indiquant que la boum sert aux relations amoureuses, on leur met des idées fausses dans la tête.

    Les ados c'est pas pareil, profiter de l'ambiance d'excitation et de désinhibition... Bon là aussi on marche sur des oeufs, les désirs et les envies ne s'éveillent pas en même temps chez tout le monde.

    Je vais faire mon miso : c'est pas les animateurs, c'est les animatrices qui sont obsédées par les couples chez les enfants.


  9. Je ne sais pas si on parle de la même politique.

    Biensûr qu'on défend tous des valeurs, y compris sans le savoir ou sans le vouloir.

    Au fait est-ce qu'on les défend vraiment ou est-ce qu'on participe à un mouvement qui nous dépasse?

    L'animation où on apprend à faire des projets de partenariats pour développer le lien social dans une démarche citoyenne ou éco-citoyenne... Mais ça ce ne sont pas nos valeurs politiques, ce sont des machins inventés, des trompe-l'oeil qui n'ont qu'une seule vocation qui est de nous obliger à rester au garde-à-vous devant les élus locaux et d'obliger les enfants et les jeunes à faire de même.

    Un exemple, quel animateur ayant déjà bossé avec des ados n'a jamais du, dans son travail, "aider les jeunes à développer leurs projets"? Les projets de qui?

    Est-ce que quelqu'un ici aurait eu l'idée de défendre des valeurs politiques réellement à contre-courant? Genre militer dans son travail contre le mariage homo, militer dans son travail pour l'allongement de la durée des cottisations retraite, militer dans son travail contre puis pour la guerre en Syrie? Tiens, Cesco, non-violent, du coup tu as milité depuis le départ contre la guerre en Syrie au boulot?

    Moi c'est niet, je sais que si je fais un truc comme ça, je me fais virer aussi sec et je trainerai ça un bon moment.

    Surtout que sur le web j'arrête pas de dire que les élus locaux sont débiles. :biggrin: Au boulot je me ferais allumer pour un dixième de ce que je raconte ici.

    Rype j'aurais dit le projet éducatif découle de choix politiques. Et le projet péda applique le projet éducatif donc y'a une logique hiérarchique en quelque sorte.

    •Et par exemple là ou le choix politique est l'égalité, le projet éducatif (quel vilain mot) c'est l'intention d'être égalitaire, et le projet péda (quel vilain mot) est la liste des moyens que je mets en oeuvre pour respecter mon intention d'être égalitaire. J'accueille tous les enfants sans faire de différence entre des riches et des pauvres, des noirs et des blancs, etc.

    •Lorsque le projet éducatif est politique, ce que je crois comprendre c'est que si on choisit l'égalité par exemple, c'est le choix d'éduquer, donc inculquer comme règle aux enfants qu'ils doivent appliquer l'égalité. Et le projet pédagogique se transformera en liste d'actions ayant pour but d'inculquer l'égalité aux enfants.

    C'est pour ça que je pense à cette histoire de ne pas profiter de son statut d'autorité, de référent, d'adulte modèle, d'adulte écouté etc. pour dire aux enfants que telle ou telle manière est meilleure.

    Biensûr lorsqu'on "milite" (pas bien difficile) pour des idées en vogue, je veux dire tous les animateurs sont pour l'égalité, pour la solidarité, contre le racisme, pour l'intégration des étrangers, contre le travail des enfants...

    Mais voilà prenons l'inverse, et hop ça ne marche plus : on ne peut résolument pas militer contre l'égalité, contre la solidarité, pour le racisme, contre l'intégration des étrangers, pour le travail des enfants en tant qu'animateur. (et heureusement parce que la liste fait froid dans le dos :idiot: )

    A quel moment cesse-t-on d'être un agent qui applique des directives, et à quel moment sommes-nous animateurs en politique? Des animateurs qui favorisent l'émergence de questions, l'émergence d'une intelligence politique, l'émergence d'un regard critique? On s'appelle animateurs mais il me semble que le rôle auquel nous sommes cantonnés est de faire rentrer tout le monde dans les rangs. On est donc des rangeurs de gens?

    Si on respecte la terminologie "projet éducatif" on peut effectivement comprendre que notre rôle est de faire le projet d'éduquer des enfants... Mais non moi c'est pas ça. Je ne veux pas qu'on m'oblige à faire le projet d'éduquer les enfants. Ah leur apprendre des choses, pourquoi pas s'ils le demandent. Suggérer, proposer, ouais pourquoi pas... mais pas la coercition. Si je faisais le projet d'éduquer les enfants, j'aurais des comptes à rendre ensuite, et ça non.


  10. Je pense qu'on parle du même problème : comment occuper les enfants sur ces temps où ils ne seront plus à l'école.

    Et tu le dis très bien, les heures de classe sont réparties différemment, mais la fatigue de l'enfant n'est pas prise en compte dans cette réforme. La concentration oui, le matin les enfants sont plus attentifs ; y'a donc un objectif d'une école plus productive, en gros. Ou plus rentable?

    Le ministère n'a pas choisi d'imposer un rythme scolaire modifié en interne alors que ça aurait été possible.

    Là les enfants vont avoir une récré de 45 minutes en fin de journée. Il aurait été possible que cette récré soit surveillée par les enseignants. Ils se seraient organisé pour surveiller à deux ou trois comme ça se fait déjà dans toutes les écoles, et les collègues auraient dégagé du temps pour avancer leurs préparations.

    Et surtout ça aurait été gratuit pour les parents, et je pense que si les enfants restent avec l'éducation nationale ça revient moins cher (un anim pour 10 quand même... faut le payer, sans compter les locaux, et le personnel qui gère les anims). Évidemment ça aurait coûté une manif de profs, mais il y en a une par an de toute manière.

    Donc y'a bien un choix de sortir les enfants de l'école environ 1h par jour.

    Et personne n'en a rien à faire des activités organisées par des animateurs périscolaires. Les parents laissent faire, acceptent parce qu'ils ne trouvent pas mieux, mais j'ai pas l'impression que les gens nous portent dans leur coeur.

    Ils réclament plus d'apprentissages, alors que les jeux de ballon y'a rien de mieux pour que les enfants s'amusent (enfin) entre eux, les bons avec les mauvais, les riches avec les pauvres...


  11. La conférence là-haut est partisane, à 100% contre la télévision.

    Et encore il ne parle pas de politique (la fameuse idée selon laquelle la télé est faite par les riches pour organiser la résignation des exploités). Bourdieu, Chomsky, tout ça...

    Là c'est juste que c'est 1h30 d'arguments contre la télé, principalement le résultat d'études statistiques, mais qui mettent en évidence des liens logiques formels (et pas uniquement des corrélations discutables).

    L'audimat en augmentation, toujours en augmentation, tandis que les meilleures audiences ne sont absolument pas les documentaires ni ARTE...

    Le nombre de scènes de crime diffusés par heure, le nombre de scènes de crime qu'un spectateur moyen voit dans une année, les problèmes liés à tel ou tel type de concentration, les problèmes de sommeil, les effets de transformation du comportement (violence, consommation involontaire), une démonstration du principe biologique de désinhibition de la violence, j'en passe et des meilleures.

    Pour exemple, un enfant de moins de 6 ans qui joue avec ses jouets apprend à se concentrer. Il ne fait pas rien, là avec ses jouets, tout seul, il apprend à se concentrer, c'est un truc normal. Si on allume une télé dans la même pièce, ça ne fonctionne plus. L'enfant n'apprend plus à maintenir sa concentration longtemps. Pas besoin pour ça que cet enfant regarde la télé.


  12. Allez un sujet bien débile ou décalé, comme vous préférez.

    Faites-vous de la politique en animation?

    Aujourd'hui j'ai l'impression que faire de la politique c'est être un hérétique.

    Surtout il faut pas parler politique, c'est interdit, sauf pour dire que "grâce à nos élus locaux on peut faire plein de belles choses".

    Mais c'est frustrant. On est "animateurs"!!! Pas lécheurs de pompes!

    Oh biensûr il y a des choses qui ne seraient pas morales, par exemple profiter d'un statut d'adulte référent, d'adulte "modèle" (si ça existe?) pour endoctriner des enfants.

    Mais après?

    Je veux dire tout ça, ça pourrait s'adapter... Et mis à part quelques idées en vogue sur l'écologie, tout le reste a l'air abominable ou ringard... les députés? le suffrage universel? le pouvoir de chaque personne sur les politiciens? Comment se passe un conseil municipal?


  13. Les notes, ok avec toi c'est plus grave que le rythme. Je ne sais pas si c'est l'élitisme, je suis d'accord avec l'interprétation de Franck Lepage (jusqu'à ce que je trouve mieux?) selon laquelle l'école a essentiellement une fonction de tri, de hiérarchisation.

    L'école n'est pas organisée pour apprendre aux gens à devenir meilleurs, humanistes ou quoi. L'école est organisée pour créer un individualisme forcené et gloire à celui ou celle qui sera meilleur que le meilleur et uniquement celui-là. Les autres sont inexistants.

    Le jour où l'école favorisera réellement la solidarité (pas juste une action "bol de riz"), l'entraide, l'intelligence collective, le discernement, la bienveillance... on aura fait un grand bond en avant.

    Et surtout, de la violence à l'école, que j'essaye tant que je peux d'éradiquer là où je travaille, sujet de mon point de vue bien plus important que celui des rythmes scolaires.

    Oui, bon courage. J'adore ce sujet aussi. Et je crois qu'on ne peut pas grand chose contre la télé ni contre une école qui demande chaque jour chaque minute à chaque enfant de dépasser son voisin.

    Honnêtement, qui peut penser que les enfants seront moins fatigués avec des horaires pareils? Ils ont besoin avant tout de régularité.

    Oui pour la régularité, mais il y aurait d'autres choses à mon avis intelligentes et qu'il serait bon de considérer en priorité.

    Tout d'abord la télé. En plus d'être un outil de propagande, ça fatigue le soir... et le matin!

    Alors soit c'est la garderie, qui permet de dire à l'autre excitée d'extrême droite ce matin chez Apathie, que les seules activités proposées seront "des macramés ou je ne sais quels jeux de ballon", soit on monte des projets, avec des objectifs éducatifs, de réels intérêts pédagogiques, en tenant compte du milieu dans lequel on travaille (Aubervilliers et le 7ème arrondissement, ce n'est pas le même public). Mais pour faire ça sur la durée, il faut des animateurs qualifiés, diplômés au moins du BAPAAT, sinon du BPJEPS.

    C'est là où je pense que c'est discutable. Si on choisit de coopérer avec les politiques actuels, je pense que tu as raison.

    Comme je ne suis plus très coopératif, je me méfie des formations d'anims "professionnels" qui à mes yeux ont essentiellement pour vocation d'apprendre aux gens à entrer dans les rangs ; que ce soit pour les animateurs ou leurs futurs clients.

    Enfin j'aurais dit que "des jeux de ballon", faut arrêter de nous prendre pour des débiles, car ces jeux s'organisent spontanément dans les cours de récré ou dans les temps libres des gens.

    Alors d'un côté il faudrait écouter la nature, celle des rythmes biologiques, et de l'autre côté il ne faudrait surtout pas écouter la nature, celle qui nous pousse à aimer jouer ensemble...

    Il n'y a rien de plus kiffant que les activités qui s'organisent spontanément, c'est là qu'on vit des grands moments, qu'on fait des rencontres, qu'on apprend les choses qu'on n'oubliera jamais.

    Et il n'y a pas qu'à l'extrême droite qu'on réclame plus d'éducation, ça c'est partout, de gauche à droite.

    Ce qui est rigollot là dedans, c'est que parmi ceux proposent de faire rentrer l'entreprise à l'école, il y en a qui n'y ont pas nécessairement mis les pieds au cours de leurs carrières politiciennes.

    Je pense que les ministres et les députés baignent dans un bain d'entreprises. Je ne parle pas que des lobbies mais aussi des hauts fonctionnaires, conseillers et spécialistes... qui gagnent de l'argent dans des grandes entreprises.

    L'entreprise n'a pas sa place à l'école, entièrement d'accord. La politique l'aurait plus. Mais évidemment on accuserait toujours les professeurs d'utiliser leur position dominante pour imposer leurs idées.

    Et qu'on arrête de dire aux jeunes qui ne réussissent pas "tu vois bien que les études ne sont pas faites pour toi, va apprendre à travailler

    Oui alors que finalement, ceux qui travaillent c'est ceux qui "réussissent". Enfin il y a des humiliations scolaires qui sont inutiles et mal placées... Parce que réussir, selon l'école c'est être le meilleur, mais selon un autre référenciel, ça peut être avoir une famille, avoir son bizness, etc.

    De plus, il est démontré que les enfants "de bonnes familles" aisées réussissent mieux que ceux provenant de familles d'employés ou d'ouvriers, qui ne roulent pas sur l'or.

    Mais réussir, c'est quoi... se faire moins humilier par un prof? Une fois sorti de l'école, la réussite prend un autre goût. Il y a plein de gens qui sont surdiplomés, y compris parmi les animateurs.

    Alors que va devenir ce gamin à qui on a dit qu'il n'était bon ni à l'école, ni au travail? Je vous pose la question.

    Un politicien? Ha ha ha!

    L'entreprise ne sait pas organiser l'enseignement. Et les patrons le savent et le reconnaissent. L'instruction, ça se fait à l'école, et nul part ailleurs!

    Ça je vais en faire un sujet tiens!

    Les entreprises sont très bonnes en formation, on dit formation pour adultes. Les entreprises savent séduire là-dessus, les entreprises organisent des "formations pratiques", quand on y va on se sent valorisé car on ne fait pas des maths abstraites mais on apprend en faisant.

    La formation pour adultes, c'est ça. Même si on n'est pas toujours bien traité, on a l'impression d'apprendre quelque chose d'utile et on a enfin l'impression de devenir quelqu'un d'utile, on se sent valorisé, c'est plus fort que l'école.

    C'est la modalité de formation en vogue. Elle dame le pion à l'école qui apparaît ringarde et déconnectée des réalités.

    Mais ta phrase sur l'instruction me semble très juste, l'école est la mieux placée pour instruire. Pour instruire les gens afin qu'ils aient conscience d'eux, qu'ils aient une conscience politique, parce que ces choses sont importantes pour ne pas se faire manipuler. Afin qu'ils connaissent le monde. Afin qu'ils prennent le pouvoir sur leur monde, plutôt que les rendre passifs et dociles.

    Or actuellement, faire de la politique, c'est interdit. Même à la télé, faut voir ces émissions, prétendument de "journalisme" où on regroupe des spécialistes soi-disant dépolitisés qui en fait dispensent tous plus ou moins les mêmes valeurs politiques, économiques...

    Et ça à mon avis c'est le risque de laisser les entreprises prendre plus de place dans l'enseignement : elles vont évidemment dispenser leur idéologie bien à elles. Il va falloir travailler plus pour gagner moins, se taire, accepter d'être migré en roumanie ou même simplement muté à 50 bornes et gagner 250 euros de moins "parce que c'est la crise"... FOUTAISES!


  14. Je suis tombé là-dessus mais alors parfaitement par hasard... :idiot:

    C'est une sorte de conférence qui parle des différents effets de la télé sur les gens en général.

    Le conférencier est apparemment neurologue. Il présente des résultats d'études statistiques.

    Santé, développement intellectuel... beaucoup de choses sur les enfants. A méditer.


  15. Les extrémistes sont imaginaires.

    Il faut arrêter le politiquement correct un moment et faire preuve juste de bon sens !

    Le bon sens est politiquement correct.

    Le bon sens est ce qu'on ne remet pas en cause, le bon sens est "ce qui est ainsi car c'est ainsi".

    Des fois les enfants font des trucs humiliants (comme les animateurs) mais ça les fait bien rire eux-même, ça s'appelle avoir de l'humour (=rire de soi-même) !

    Et d'autres fois, comme ça s'est passé cet été, c'est quelque chose de franchement malsain.

    Un animateur a demandé à une quinzaine d'enfants de gifler deux d'entre eux parce qu'ils ont triché dans un jeu.

    L'animateur en question pensait probablement que c'était du bon sens.

    Vous trouvez que ceux qui ont refusé de participer ont manqué d'humour?

    On a fait 36 pages sur la question, on n'en est pas resté à "il faut avoir de l'humour".

    Il n'y a pas forcément un projet éducatif derrière le moindre geste qu'on fait, s'amuser se divertir c'est très bien, se vider la tête, enfin tout ce que vous voudrez.

    Mais que ça n'empêche pas de se demander, au moment de faire quelque chose, si on n'est pas en train de faire une grosse bêtise.

    Oh et rire de soi tout seul, c'est drôle, mais rire de soi sous la contrainte?


  16. Tiens, je rentre, je tombe sur une réponse.

    Les inégalités sont en place oui, déjà quand je vois par chez moi les enfants sont entre 20 et 25 par classe, j'ai vu des coins à paris où ils étaient 36, avec des effectifs comme ça ton CP tu le vis pas pareil c'est clair.

    Mais bon l'école est gratuite, elle accepte tout le monde, les profs sont fonctionnaires d'état, jusque là il y a une structure qui maintient possible une instruction de qualité, potentiellement une instruction pilotée dans un esprit de bien commun plutôt que dans un esprit de profit. (ça veut pas dire que ça l'est)

    Dans une de ses conférences, Franck Lepage disait qu'il pensait que dans très peu de temps, l'instruction pourrait passer aux mains des entreprises (et défendre les valeurs des entreprises, et endoctriner sans en avoir l'air absolument tout le monde).

    Alors sur le coup, je me disais "ouais bof". Il est passionnant Lepage, et tous les gens comme lui qui pensent à l'envers. Mais comme il ne dit pas tout dans la vidéo, on sait ce qu'il croit mais on ne sait pas pour quelles raisons.

    C'est pour ça que je me suis fait cette réflexion sur la modification du rythme scolaire.

    Bon, pour le moment, 30 minutes ou 1h par jour, c'est pas non plus un changement fondamental...

    Mais dans l'ensemble, il y a quand-même des arguments. Si c'est 1h par jour, si on continue de réclamer des activités plus scolaires... il ne reste plus aux entreprises qu'à se caser sur le créneau. Ce qui se passe c'est qu'on diminue le temps d'école au profit d'un temps "libre" et les entreprises m'ont l'air d'être attendues par la population sur ce créneau "libre".


  17. La réforme des rythmes scolaires s'installe doucement.

    J'en perds mon latin quand je lis un peu partout des textes sur cette réforme. Donc l'objectif de départ est que les enfants réussissent mieux à l'école, car il semblerait qu'ils bossent mieux le matin, du coup on les libère l'après-midi et on les garde un matin de plus par semaine dans les classes.

    C'est aussi un pas de plus pour la décentralisation. On laisse tomber les valeurs, les idées sur l'éducation, la liberté, l'égalité, tout ça... et on arrive à de la gestion économique locale "pragmatique".

    Donc tout le monde devient inégaux! :idiot:

    Sur le web, le bruit de fond "attaque" les animateurs en dénonçant, outre leur incompétence, le fait qu'ils proposent des activités de mauvaise qualité. En gros, ce qu'on nous reproche, c'est de ne pas être aussi bons que l'école.

    Ce n'est pas forcément vrai mais je voulais pas parler de ça.

    Ce bruit de fond réclame finalement plus d'apprentissages. Et si des entreprises privées proposent du soutien scolaire, ou de la formation en général? Les parents pourraient trouver ça intéressant.

    Je me demande même si ce n'est pas fait exprès.

    La réforme me semble être une belle ouverture pour que les entreprises privées entrent dans la formation des enfants. Brrr ça craint! Si ça se faisait ça serait pas joli.

    Déjà ce serait totalement inégalitaire puisque les moyens d'enseignements ne seraient plus mutualisés mais dépendraient du salaire des parents.

    Ensuite ce serait bien pour préparer les petits enfants à être des ouvriers consommateurs sages et disciplinés. Les cerveaux directement accessibles par les entreprises sans l'interférence d'un prof trop à gauche.


  18. Hum... Eh bien je ne sais pas pour les autres directeurs, moi je passe du temps avec les anims qui m'ont pas l'air à leur place.

    Mais un directeur n'est pas un prof. Quand on lit le message de sam59, les anims qui demandent le matin "on fait quoi aujourd'hui" je suis plutôt d'accord avec lui, j'en ai connu et j'en ai juste marre.

    Alors biensûr en tant que directeur on fait gaffe au recrutement, on met des temps de préparation, on prend le temps de préparer son séjour, de tout expliciter, et d'ailleurs en général ça se passe très bien.

    Et puis parfois on tombe sur un boulet, il n'y a sans doute pas de généralité, moi ce qui me désole c'est de bosser avec des gens pour qui je me demande parfois "mais pourquoi il/elle a choisi de faire de l'animation?"

    Ceux qui sont là sans aucun enthousiasme ça se sent : on n'a aucun point d'accroche avec la personne, quand on parle, quand on anime à plusieurs, on se rend compte que la personne ne donne rien.

    Après chaque directeur gère comme il veut, de celui qui va virer la personne à celui qui va tenter une psychanalyse.

    Moi je serais d'avis qu'après deux ou trois temps de remise en question (des deux côtés) sur pourquoi ça n'accroche pas, on peut se dire au revoir ; et que c'est mieux que d'un côté un directeur qui voit son équipe éprouvée et de l'autre côté un animateur qui a l'air de subir chaque instant passé et qui le fait lui-même subir aux enfants.

    Et biensûr ça ne veut pas dire que cet animateur ne doit pas faire d'animation, c'est juste que l'anim ne correspond pas à la structure.


  19. Houla oui ça pique les yeux!

    On apprend aussi que le Figaro fait de la publicité pour vitoucolo.

    Et en France, la responsable des formations de directeurs s'appellerait Sandra... :teteblonde:

    Pas mal aussi le coup de l'agrément qui est donné "suite à la visite d'une équipe d'inspection composée de pompiers". Allez hop c'est vite fait, t'appelles les pompiers et c'est bon.

    Et la rédactrice est "journaliste"... Je crois qu'il faudrait qu'elle rédige un article sur "comment la loi encadre le recrutement des journalistes".


  20. Hé bé comme quoi... c'est de plus en plus complexe.

    Donc un séjour au moins a bien eu lieu en Juillet...

    Ce qui est surprenant c'est que vous écriviez encore de nouvelles choses régulièrement, mais c'est très bien car avec l'histoire complète ça permettra d'aider des parents dans leurs choix futurs.

    Je viens de relire le sujet, il y a beaucoup de gens qui ont parlé à ce monsieur ? Est-ce le président de l'association? Est-il le directeur des séjours?

    Je lis aussi que quelqu'un a fait un paiement par carte bancaire au téléphone, c'est risqué il ne faut jamais le faire. Si vous donnez votre numéro de carte ainsi que le code crypté (3 ou 4 chiffres au dos de la CB), la personne pourra utiliser ce code comme elle le veut pour débiter votre compte.


  21. En plus de mon adresse IP, Olivier (webmaster) connait également mon vrai nom.

    Désolé je ne suis qu'un banal intervenant de ce forum. De tous les participants vous êtes celle qui semble la plus avertie au sujet de cette histoire.

    C'est incroyable, vous présentez tous une histoire qui me semble totalement ahurissante, moi qui connais essentiellement les structures municipales, j'ai bien l'habitude qu'on me menace de me mettre à la porte parce que j'ai eu 3 minutes de retard ou parce qu'un jour un enfant a eu une bosse... et vous venez tous dire que vous avez inscrit vos enfants dans une colo dont vous ne saviez rien, que vous n'avez jamais parlé à un responsable, que vous avez payé les yeux fermés. Je vous promets que ça dénote carrément par rapport à mon quotidien.

    Et je continue de dire que les gens n'ont pas à dramatiser quand ils n'ont pas reçu un remboursement en moins de dix jours.

    Évidemment maintenant l'histoire s'est étoffée, c'est différent. Ceci dit je pense toujours aux enfants en premier (c'est une déformation professionnelle), d'où ma réponse : vos enfants vont bien. Quelqu'un a dit que l'association a "privé ses enfants de vacances" c'est également le genre de discours stéréotypé auquel je m'oppose.

    Et je comprends très bien vos problèmes d'argent, c'est légitime biensûr. Et je l'ai dit dans d'autres sujets semblables à celui-ci, il n'est nul besoin d'exagérer et de dramatiser le problème pour qu'il soit crédible et pour que vous soyez légitime à engager une action en justice afin d'obtenir votre remboursement.


  22. L'association Toujours Plus Loin est déclarée en préfecture de Meurthe et Moselle. Avez-vous contacté la préfecture? Pour savoir si une association existait, ayant pour objectif de fédérer l'action des parents vis à vis de l'association "toujours plus loin"?

    Avez-vous tenté de joindre la DDCS de Meurthe et Moselle? Même si ça n'est pas spécialement leur rôle, peut-être auront-ils également quelques renseignements à vous communiquer.

    Ne vous contentez pas d'une adresse e-mail ou d'un site web avec de belles photos... Au risque de me faire oracle de mauvaise augure, cette adresse e-mail pourrait parfaitement avoir été mise en place par cette personne pour récolter des informations sur de possibles plaignants.