bidouilleur35

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Messages posté(e)s par bidouilleur35


  1. Bonjour,

    J'ai parcouru le net et outré de constater que cela puisse arriver dans le milieu des colos ! Toutefois il ne faut pas oublier la présomption d'innocence, le lynchage public n'est pas encore autorisé en France et pas plus sur des Forums.

    Vous pouvez également vous tourner vers UFC QUE CHOISIR, je suis juriste sur une des antennes locales et nous avons eu à traiter plusieurs fois des cas d'escrocs "professionnels" (en matière de photovoltaïque par exemple). Ils pourront vous donner un sérieux coup de main et diffuser l'information.

    D'autre part j'ai cru comprendre que vous souhaitiez constituer une action de groupe. Le droit français n'en donne malheureusement pas encore la possibilité. Toutefois se constituer en association permet de coordonner les actions et de pouvoir mutualiser les honoraires d'avocat.


  2. D'un point de vu pénal.

    Dans la mesure où tu vas signer un document sur lequel tu t'engages à ne pas avoir fait plus de 80 jours, tu constituerais un faux au sens de l'article L441-1 du code pénal.

    L441-1 du Code Pénal

    Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d'expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d'établir la preuve d'un droit ou d'un fait ayant des conséquences juridiques.

    Le faux et l'usage de faux sont punis de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.

    D'un point de vu civil

    La résiliation du contrat pourra être prononcée de plein droit dans la mesure où l'objet du contrat aura un caractère illicite (conditions du contrat 1108 du code civil & pour l'objet 1126 du code civil). A défaut de clause contractuelle qui le stipulerait, l'employeur pourrait te demander des dommages et intérêts au sens de l'article 1384 du code civil. (Le contrat n'ayant pas la possibilité de naître, cela rentrera dans le champs de la responsabilité extra-contractuelle). Ces dommage-intérêts sont fonction des prétentions du demandeurs et de la volonté souveraine du juge.

    Pour l'organisme

    Tout dépendra s'il savait ou non que tes déclarations étaient fausses. Si tel est le cas plusieurs infractions pénales peuvent être relevées. Pour un organisme cela peut coûter très chère car en tant que personne morale, elle est sanctionnée de 5 fois la valeur de l'amende définie dans le code pénal. (Dans le cas d'un usage de faux cela représente 200 000 Euros)


  3. Mais je considère qu'une aisance dans l'élaboration de son discours recèle une dimension relevant de la manipulation car elle orientera forcément l'avis du lecteur/locuteur, et pas seulement pour la qualité des arguments mais pour la façon dont ils sont établis.

    Je suis complètement d'accord avec cette analyse. Néanmoins la démocratie n'est elle pas un juste équilibre entre ces deux éléments ? Si déjà, on arrive à se poser ces questions là, c'est qu'on est bien avancé dans l'installation d'une démocratie "directe".

    C'est bien loin d'être la généralité des séjours et accueils ...


  4. Surtout en Bretagne, ils fournissent un document assez clair sur la manière de rédiger.

    N'hésite pas à m'envoyer un MP avec ton adresse, je dois avoir tous les documents (je l'ai passé en Bretagne) et je pourrai te mettre mon propre document.

    Tu peux aussi te rapprocher des organismes de formation ( les CEMEA organisent des Samedi relecture et accompagnement pour leurs stagiaires. C'est très utile, je ne sais pas comment cela se passe pour les autres organismes)


  5. Manipulation? Ouais ben fff... si c'est ça le délire... je perds mon temps.

    Je ne comprends pas bien ce que tu sous-entendais, peux tu préciser ?

    Ca me rappelle une discussion avec un ami qui disait que l'éducation était toujours un acte de manipulation.

    Si ça peut aider à me faire comprendre :

    http://www.ted.com/talks/philip_zimbardo_on_the_psychology_of_evil?language=fr

    C'est une vidéo qui donne quelques pistes de réflexion sur ce qui fait qu'on fait des mauvaises choses. Une courte présentation d'un homme qui a fait des recherches sur le pouvoir et la dignité humaine.

    Et je vais regarder ta vidéo, cela semble intéressant. La question de la manipulation, des mots, des enjeux de pouvoirs, c'est une donnée très importante. A mon avis, il faut trouver un équilibre entre notre volonté de défendre des valeurs fortes et réussir à mobiliser des personnes qui ne sont pas forcément d'accord a-priori.


  6. Bonjour,

    Tu peux trouver pas mal d'infos sur le lieu sur ce document :

    http://www.mesquerquimiac.com/wp-content/blogs.dir/1/files/OT-MESQUER-guide-72-dpi.pdf

    Sinon tu peux aussi contacter l'office de tourisme pour qu'il t'envoie des cartes, plans, et illustrations de la ville. Cela peut être super utile pour découvrir l'environnement avec les enfants.

    Mais comme dit Lau, contacte ton-ta directeurICE.


  7. Salut Cesco !

    Je te l'accorde, je crois que ma phrase n'avait de sens que pour moi ! Pleine période d'examen, ça donnait des ailes !

    Je voulais évoquer le fait que la pédagogie "libre" créée souvent des tabous.

    1) Certains adultes pensent qu'elle ne permet pas de dire à un enfant qu'on est pas d'accord avec lui. Il y a un problème d'interprétation.

    2) Ensuite quand ils sont sur le terrain, il peut arriver à l'adulte de se retrouver dans la situation de devoir sévir. Il se sent alors "en situation de trahison" au regard des valeurs qu'il souhaitait défendre. Cela génère un sentiment de "mal à l'aise" qui va conduire à un acte pas toujours compris par l'enfant.

    3) Le tabou s'installe jusqu'au bout et l'adulte ne partage pas son vécu avec le reste de l'équipe. "On applique une pédagogie comme ci ... comme ça, donc on ne peut pas faire ... ". Le tabou s'installe.

    C'est cela que je trouve "pédagogiquement dangereux" dans la pédagogie libertaire. Parce qu'avoir peur de dire que l'on a grondé un gamin ou carrément de ne pas le faire et de se laisser marcher sur les pieds, c'est quand même dommage ! L'adulte comme l'enfant doit pouvoir dire quand cela l'énerve, l'agace, le fatigue ou l'attriste : c'est ça le respect du rythme de chacun ! Mais cet exemple, il est révélateur des limites de chaque "méthode". Je m'étais retrouvé un jour au milieu d'un groupe d'animateurs-ices qui pratiquaient une pédagogie FREINET, deux à trois fois par moment de journée, on me reprenait sur mes pratiques comme si j'étais un "traitre aux valeurs" ; j'accepte de modifier des choses sur ma manière de pratiquer mais dans cet exemple cela m'avait pétrifié. Un tabou était né.


  8. Ce que réprime la loi, c'est le rapport à l'abus de position que procure le statut d'animateur-ice. Juridiquement, j'ai des doutes sur le fait qu'un juge décide de poursuivre un jeune animateur qui sortirait avec une jeune ado du séjour qu'il aurait connu avant. Il y a un élément moral qu'il ne pourrait pas caractériser. La justice pénale est particulièrement encadrée et les lois pénales sont dites "d'interprétation stricte" donc l'infraction doit nécessairement s'intégrer dans une définition décrite dans un code.


  9. Est-ce qu'en expliquant toujours tout, on ne prive pas l'enfant d'une certaine réflexion, d'une aptitude à faire preuve d'empathie (donc se mettre à la place de l'autre, se demander pourquoi il a réagi ainsi)

    Au delà de l'adulte, on reste nous même un individu capable de ressentir des choses et susceptible "d'en avoir marre". A mon sens, cela est trop souvent oublié. Par conséquent, je peux complètement comprendre qu'on arrive dans la situation où l'on pose des limites de manière un peu "descendante".

    De toute manière, pour donner de la liberté, il faut un cadre sécurisant :

    - Eviter les violences qui brisent la prise de parole

    - Supprimer les situations trop risquées

    - Respecter le rythme de chaque individu du groupe.

    "Liberté pas anarchie" c'est le titre de l'ouvrage peu connu que Neils a publié suite à Libres enfants de Summerhill. Il y expose tous ces points répondant aux questions de parents surpris par les effets de son engagement pédagogique.

    Mais parfois, quand je suis fatiguée, quand je n'ai pas le temps quand c'est urgent, il y a des fois ou toutes ces belles paroles s'envolent et j'applique le "je suis l'adulte, je décide, tant pis si tu n'es pas contente"

    Mais surtout, il ne faut pas que l'application d'une pédagogie devienne un tabou pour les adultes et empêche chacun de pouvoir mettre en oeuvre ses valeurs à son rythme. A mon avis, que les adultes se sentent mal à l'aise parce qu'ils disent à un enfant qu'ils ne sont pas d'accord avec ce qu'ils font me paraît pédagogiquement dangereux.

    Et bien même si cela fait parti de notre leitmotiv, c'est loin d'être évident puisque nous sommes vite rattrapé par des contraintes plus ou moins imposées (horaires du personnel, familles pas tjs dans le même état d'esprit,...).

    De plus en plus de structures se montent pour permettre aux adultes volontaires d'être accompagnés dans cette mise en oeuvre. En effet il faut lutter contre pas mal d'années d'encroûtement généralement ...


  10. D'autant que Neils dans Summerhill parlait beaucoup de citoyenneté. Au delà du simple "centre consumériste" cela pose la question de la formation des citoyens dans notre société. L'apprentissage de la prise de décision collective ne se fait pas, ni à l'Ecole, ni dans la plupart des familles, ni dans la majorité des ACM.

    L'accueil de Loisirs et le séjour de vacances sont particulièrement propices à accueillir ce genre de pratique, sans que ce soit "libertaire" cela peut rester "démocratique" ? Quand nous mettons en place une réunion toute con de discussion avec un système de vote, les intéractions entre les personnes changent complètement. Chaque élément du groupe est plus impliqué. Et pour l'adulte c'est hyper dynamisant.

    L'animation a considérablement évolué, à voir le dernier rapport parlementaire qui évoque "la menace qui pèse sur les colonies de vacances" (pour le lire, c'est ici) mais c'est toujours possible de dire non ! (!)