Jérôme

Moi aussi! Surtout qu'au rez de chaussé, les mômes ont tendance à se casser par la fenêtre, histoire de pimenter la chose (c'est en tout cas ce que j'ai vu). Raisonnablement, je ne sais pas si on peut faire plus que le programme de Mat. Les clôtures, les alarmes, ça reste quand même de l'accessoire et (pour les alarmes) un peu gadget! Si l'équipe fait bien son boulot et que les enfants se sentent bien, pas de raisons qu'ils se barrent. Mais il restera toujours l'impondérable.

Ouais, je l'ai regardé avec mes élèves en ECJS... Vachement bien fait, ce film. Mais on sort du sujet... Ok, bien noté, je vais rajouter les portes jamais fermées à clé de Mantes la Jolie à ma liste inépuisable de clichés... :D

Nous aussi! On prévoit des points de rassemblement, avec la liste des enfants. Mais en l'occurence, je suppose que tu parles d'alarmes incendie. Nous, on est sur les alarmes avertissant qu'un enfant quitte le centre la nuit (pour les centres hébergeant des enfants la nuit). Au fait, c'est vrai qu'au Canada on ne ferme pas à clé chez soi?

C'est pour des veillées? Je pense que le mieux dans ton cas est de consulter les bouquins des maisons d'éditions locales, sur le folklore des Hautes-Alpes. Plus rapidement accessible en bibliothèque, les bouquins de la collection "Contes et légendes", qui fonctionnent par provinces. Attention! Les Hautes-Alpes faisaient partie du Dauphiné.

C'est pas mal ton système Guimauve. je crois que je vais le proposer cette année, je vois bien où on peut faire ça.

C'était le foutoir... Mais parce qu'une partie des enfants n'a pas accepté l'autorité des animateurs d'un jour... Il faut être sûr que ce plan soit accepté par tous avant de se lancer dedans.

(erreur de manip) Génial cette idée. Ah oui, au fait, est-ce que l'auteur a pensé que parfois il fait chaud et que quand il fait 30 dans la chambre, c'est pas mal de dormir fenêtre ouverte... Combien de drame de type Jonathan dans les centres de vacances ? Et combien de mômes qui fuguent de chez eux et qu'on ne retrouve pas? Je trouve qu'en France on verse complètemement dans la psychose et qu'on fonctionne uniquement au sensationnel, et pas au rationnel. S'il faut faire des rondes nocturnes, c'est possible. Mais combien de centres auront les moyens de financer une clôture, ou un système d'alarme?

Bonne question! Nous les ados dorment sous tente dans une "impasse" cernée par une haie et des talus. Les tentes des animateurs sont à l'unique sortie. Bref, dans tous les cas, organiser le camp de sorte qu'on ne puisse pas sortir sans passer devant toi. Evidemment, à trois heures du mat', on risque d'avoir du mal à entendre un ados qui passe... d'autant qu'il faut bien qu'ils aillent aux "toilettes" en cas d'urgence! Et un système d'alarme avec des boîtes de conserve, les ados ne s'y feront pas prendre deux fois. Ils sont pas c... L'idée de matmaxime est encore la plus logique. Si on ne veut pas transformer le centre en camp retranché, il faut encore responsabiliser les jeunes. Je me rappelle l'an dernier d'une ado qui a "disparu" un quart d'heure au moment du coucher. Quand je lui ai remis la main dessus, je ne l'ai pas engueulé et lui ai demandé seulement si tout allait bien. Une heure après, elle me parlait encore de ses problèmes. Quand on a eu fini de discuter, je lui ai simplement demandé de ne plus partir seule sans nous le dire. Elle n'a plus recommencé. Mais être attentif aux enfants qui sont mal et qui risquent d'en arriver à cette extrémité demande des talents d'observation, d'écoute et de patience qu'on a pas forcément conservé au bout de dix jours de CVL.

Snif, moi qui comptait sur toi Quentin... :D Nan, je voulais savoir en fait si quelqu'un avait des idées sur ce problème, si des solutions avaient été expérimentées. Parce que moi quand je me couche, j'ai toujours une petite angoisse en me disant que le centre est ouvert comme un moulin, pas clôturé, paumé dans la montagne, forêt autour, torrent pas loin, pas de village, pas d'éclairage public, etc. J'aimerais pas qu'un enfant se fasse réellement la malle un beau soir. Je trouve qu'on est réellement désarmé devant ces cas là, et je voulais savoir si c'était que mon centre ou tout le monde en général...

Nous aussi on est en binôme, la plupart du temps. L'inconvénient aussi c'est quand tu tombe sur quelqu'un de timide ou sans trop d'expérience, qui ose pas proposer d'activités même s'il a plein d'idées. Moi j'ai vécu ça à plusieurs reprises, où je me suis rendu compte que "j'étouffais" mon collègue moins expérimenté.

Olivier a mis en ligne sur le site une lettre de la DDJS 29 de mai 2004 qui parle de la sécurité nocture des jeunes. On y trouve écrit: (en passant, j'ai trouvé comment insérer une citation! Je suis super content, j'hésite à sortir le champagne...) Mais dans la pratique, puisque les portes doivent s'ouvrir de l'intérieur en toutes circonstances, comment pouvons nous empêcher une éventuelle "sortie inopinée"? Je me rappelle d'un petit qui a piqué une crise de somnabulisme à minuit. Je l'ai chopé par hasard en rentrant de réunion d'anims en train d'ouvrir la porte donnant sur l'extérieur. Mais si j'étais passé plus tôt ou tard, il sortait dehors en pyjama. Mieux encore, l'année d'avant, une chambre s'est fait la malle par la fenêtre à 22h30 pour aller faire peur à des filles qui dormaient sous la tente. Je les ai chopés par hasard, parce qu'ils ont parlé tout fort de leur projet dans le couloir et que j'ai été les attendre au coin du bâtiment (la trouille de leur vie :D ). Mais globalement, sauf la chance, que pouvons nous mettre en oeuvre pour éviter ce genre de problème? Les recommandations de cette lettre sont elles applicables?

Le gars a oublié le téléphone à cadran. Là, on tombe dans l'archéologie... Moi je me rappelle, il y a cinq ans (rappelez vous, la France était championne du monde depuis un an), une petite qui me demande quel âge j'ai. Je répond très fier que j'ai vingt ans. Réaction de la petite de 10 ans: "Ah!!! Comme t'est vieux!!!"

Moi je connaissais la journée à l'envers où on inverse les rôle. Les petits élisent des anims enfants qui essaient, avec l'aide des vrais anims, d'organiser des activités pour les autres. Dans ces activités, les anims prennent la place d'enfants. Il parait que ça peut très bien marcher. On l'a essayé une fois, et ça a été le bordel, on a du tout arrêter. Peu d'intérêt pédagogique, sinon pour les enfants qui essaient de mettre en place des activités pour les autres. Pour ce qui est de commencer la journée par la veillée et finir par le petit dej, je vois pas bien l'intérêt. C'est clair que ça doit être assez délirant, si c'est bien fait, mais mettre le centre sans dessus dessous juste pour un truc délirant, c'est un peu beaucoup.

Mises en place des règles aussi: où aller et ne pas aller, horaires. Ne pas hésiter à mettre en place des "règles de vie en commun", autant que possible données par les enfants eux-même et éventuellement complétées par toi (respect du matériel, du sommeil des autres, des autres tout court,...). Comme le dit Quentin , pour les plus petit, bien leur montrer dans quel cadre va se passer leur séjour (temps et lieux). ça les rassure.

Quelques conseils généraux: Tes thèmes doivent durer sur toute une semaine? Plusieurs semaines? Une journée? Qui demande le thème? La direction? Est-ce laissé à la latitude de l'animateur? Seras-tu seule à les mettre en oeuvre pour ton groupe ou est-ce un travail d'équipe? De préférence, penser tout d'abord au contenu possible de chaque thème en terme d'activités pour les enfants (d'activités présentant un intérêt pédagogique, biensûr. Jeux, visites, interventions de personnes extérieures, "travaux manuels",...). Inutile de choisir un thème si c'est pour galérer à trouver des activités. Attention, bien prendre en compte la réalisabilité de l'activité prévue: matériel nécessaire, etc. Attention: d'ici peu Nico, Olivier ou d'autres :bye: vont intervenir pour te dire tout le bien qu'ils pensent des "thèmes". :D Donc n'oublie pas qu'un "thème" n'est pas un objectif pédagogique en soi pour un CLSH. Dans toute les activités que tu mets en place, demande toi ce que l'enfant va en tirer, en plus du plaisir: savoir-faires, savoir-êtres, développement de son sens critique, de sa réflexion, du sens de l'équipe... En bref, que veux-tu faire passer aux enfants à travers ce que tu vas leur proposer, en lien avec le projet pédagogique s'il tient la route. Le soucis du thème ne vient qu'après. Mais tout ça doit te paraître de la théorie. C'est normal, quand on débute on a des soucis plus immédiats. Donc pour les thèmes que tu propose: l'interculturalité c'est un peu large, faudra préciser. Les cinq sens c'est trop étroit, si on a pas de moyens le tour est vite fait. Arts et monde féérique, ça me parle plus. Information, faudra creuser. Pour trouver des idées d'activités, regarde dans les banques d'activités proposées sur le site. C'est difficile d'en donner comme ça quand le thème n'est pas plus précis. Ce qui est le mieux, autant que possible, ce sont des activités créées sur mesure pour les enfants accueillis, en fonction du projet pédagogique et du "thème". Alors ne te jette pas sur les kims goûts et autre jeux tous fait. Ils aident pour boucher des trous, mais c'est tout. Courage!

J'ose même pas m'imaginer: quarante gamins qui débarquent, les anims les confient à l'intervenant et se cavalent au bistrot. Le gars à la fin, il est aphone et dépressif :D ... Moi je les laisse jamais non plus. Par respect pour le pauvre intervenant, et aussi parce qu'il n'est pas là pour faire mon boulot à ma place. Et puis c'est intéressant, même pour un vieux comme moi...

Une petite de 9 ans arpente le terrain de jeu, nez au sol. Elle s'approche de moi et me demande : "-Jérôme, t'as pas vu ma casquette??? -Elle est sur ta tête Prescilla..."

DDASS. Direction (Départementale) des Affaires Sanitaires et Sociales

J'voudrais pas avoir l'air d'être trop original, mais moi mon dirlo m'a ordonné l'année passée de prendre ma journée de congé avec 24h d'avance parce que j'avais l'air fatigué :dodo: . C'est pas beau, ça?

Simple: ouvre l'annuaire, regarde au chef lieu du département et cherche DDJS.

Comme je suis un ancien et que je vais dans une structure que je connais bien, j'attend cet événement avec l'impassibilité du Sage chinois perdu dans la montagne. D'ailleurs je serai perdu dans la montagne, ça tombe bien. Moi c'est plutôt vitamine et magnésium pour me remettre d'une année éprouvante. Et deux jours de rando à vélo avant de débarquer dans le centre, histoire de décompresser du boulot.

Une idée sympa, c'est une base de lancement de fusées. Pour cela il te faut: -un grand espace dégagé, pour que les enfants ne se fassent pas mal. -un compresseur avec un tuyau, de préférence au diamètre du goulot d'une bouteille en plastique. -une planche de bois montée sur quatre pied, avec au centre un trou par où passe le tuyaux. Avec les enfants, on construit une fusée. La base: une bouteille de plastique épais (genre Badoit, ou tout autre eau gazeuse). Dessus, on met toute la déco qu'on veut. Objectif cependant: une fusée aérodynamique qui puisse voler longtemps. Remplir la bouteille entre le tiers et la moitié d'eau. Insérer dedans le tuyau du compresseur, poser la fusée sur la base et lancer le compresseur. Quand la pression est suffisament forte (au besoin, tenir avec la main le goulot de la bouteille et le tuyau), la fusée décole et monte assez haut. L'eau sert de "carburant": c'est elle qui fait décoller la fusée en étant expulsée par l'air comprimé. On peut faire des concours: celle qui va le plus haut, le plus droit, la plus jolie... Prendre soin d'écarter les enfants, la fusée a beaucoup de force en partant. Nous on avait fait ça avec des animateurs spécialisés sur l'espace et les étoiles. Ils avaient un matériel dingue. Ils ont même monté un planétarium dans la salle de travaux manuels.

Une journée par semaine, je crois.

Je sens rôder le fantôme de Bourdieu et des "Héritiers" :D

Désolé d'avoir tourné en rond, Aude, je vais me flageller et puis je reviens... :D Pour ce qui est d'être désabusé, mes paroles ont peut-être dépassé mes pensées. Disons que je suis un peu pessimiste sur le "court terme": je ne pense pas qu'un anim puisse radicalement changer l'attitude d'un enfant sur la durée d'un séjour. Tout au plus améliorer un peu quelques travers. En revanche, je plus optimiste sur le long terme. Je vois revenir des enfants d'une année sur l'autre, et je constate souvent que même les pires sales caractères se sont améliorés. Et je me dis que j'y suis peut être pour un petit quelque chose. Cependant, le plus gros de l'éducation des enfants est fait par la famille et les instituteurs. Donc je reste modeste de ce point de vue là.