Sabato

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  1. Je suis entièrement d'accord pour ce qui est d'éviter les généralités et ce n'était d'ailleurs pas mon but. Peut-être que tu as mal interprété certains de mes propos, auquel cas je m'en excuse. L'idée n'est pas de dire que toutes une catégorie de personne réagit d'une certaine façon (par rapport au porno par exemple) pour exactement les mêmes raisons: Tu as raison de le souligner, nous sommes tous différents et nous n'avons évidemment pas le même vécu ni le même ressenti par rapport aux expériences (bonnes ou mauvaises) que l'on a pu connaître. J'essayais simplement de comprendre certains phénomènes et d'y trouver des explications dans le passé des gens. Ce ne sont pas des phrases balancées à la légère, cela fait des années que je réfléchis sur la chose et que j'observe, dans mon boulot ou autour de moi: Il s'est effectivement avéré que plusieurs personnes ayant une certaine "dépendance" à la pornographie et que j'ai pu connaître ont grandi dans des familles ou la sexualité était considérée comme honteuse et ou "On ne parlait pas de ces choses là". Parmi les enfants avec qui j'ai pu bosser, j'en ai également connu plusieurs qui semblaient, en apparence, dégoutés lorsqu'un-e de leur camarades de classe parlaient de sexualité: En essayant d'y voir un peu plus clair il m'est parfois arrivé de me rendre compte que certains de ces enfants avaient pour seule image du sexe la pornographie et qu'ils étaient persuadés que cela se passait comme ça dans une relation entre deux partenaires. En creusant encore plus j'ai même pu constater que quelques uns de ces enfants vivaient au quotidien dans une atmosphère plutôt violente et brutale (Parents qui leur tapaient dessus souvent pour diverses raisons) et dans un univers entouré de tabous autour de la sexualité. (J'ai vu un père menacer son gamin d'une "bonne baffe" parce qu'il avait sorti le mot "bite" ou "couilles" je ne sais plus....une personne équilibrée sexuellement ne réagit certainement pas comme ça à mon humble avis.) De plus, je ne stigmatise personne en disant cela, je constate seulement certaines choses et essaie de trouver des explications à la misère sexuelle et aux tabous encore très vivaces autour du sujet dans notre société. Mon but n'est pas de montrer les personnes porno-dépendantes du doigt, bien au contraire puisqu'elles ne sont que les victimes d'un univers familial, scolaire et d'une société en générale autoritaires et haineux-ses par rapport au sexe, au corps, à la chair, à la vie. Et une dernière chose, mes propos n'ont pas pour but non plus de catégoriser certaines personnes selon leurs orientations sexuelles. Il ne me viendrait jamais à l'esprit d'ailleurs de faire un lien quelconque entre porno-dépendance et liberté d'orientation sexuelle, car pour moi ce sont deux choses très différentes. Je serais d'ailleurs bien tenté de croire que ce serait plutôt là-encore, une éducation sexuelle basée sur des tabous, des mensonges, des frustrations et de la culpabilisation qui produit la grande majorité de l'homophobie et des autres intolérances de ce genre et qui amène également des gens à culpabiliser ensuite sur leurs attirances et/ou préférences sexuelles parce qu'on leur a toujours répété que c'était "mal" ou "contre-nature". Tu seras donc d'accord, je pense, pour dire que mes propos n'ont pas pour but de condamner des personnes pour leur orientation sexuelle mais bien de comprendre ce qui amène bien des gens à cette haine et cette condamnation. Pour le reste , effectivement j'ai bien vu que nos points de vue convergent sur certaines choses:) Je tenais simplement à apporter quelques rectifications à mes dires qui ont pu être mal compris.
  2. Ce que j'aimerais bien savoir c'est pourquoi le sexe cru est perçu comme une sorte de vulgarité justement? Quelqu'un qui est à l'aise avec sa sexualité et équilibré sur ce plan n'a aucune raison de trouver cela vulgaire même lorsqu'il est associé à un langage "cru". J'aurais même tendance à croire qu'une personne épanouie sexuellement dés l'enfance sera rarement celle qui emploiera un langage cru à tour de bras en parlant de sexualité, tout simplement parce que la provocation et le défi vis à vis des conventions sociales ne lui apparaîtra pas comme autant nécessaire qu'à quelqu'un qui a été élevé dans la honte et l'interdit sexuel. Je ne comprend pas non plus très bien ce que tu veux dire exactement en parlant d'"élévation d'esprit" et du fait que la "relation" passe avant le sexe: En quoi l'un et l'autre sont ils incompatibles? Et je ne saisis pas trop le rapport qu'il y a entre l'élévation spirituelle et le fait de ne pas parler de sexe. Voudrais-tu dire par là, que le sexe est, pour toi, une chose "bas de gamme" qui nécessite moins d'intérêt que des "sujets plus sérieux"? Là encore je pense qu'une personne ayant une sexualité épanouie n'est pas gênée par cela. Je pense que tu es dans l'erreur et que tout ce que tu décris sur la télé ou les rues commerçantes avec des images "sexuelles" montrent, au contraire à quel point la sexualité est encore un sujet tabou et associé à l'interdit, à quelque chose dont on a honte. En même temps le fait que tu cites ces exemples en prétendant que notre société n'est "pas si antisexe que ça" est plutôt révélateur justement de ce que signifie "la sexualité" pour beaucoup de gens. Je ne peux m'empêcher de penser que tu en as toi-même quelque part une image sale, choquante et associée aux tabous, puisque les exemples que tu cites ne sont que des détournements tristes et froids du plaisir sexuel (Fait par des commerciaux qui justement profitent de ce malaise avec la sexualité pour "vendre" du rêve ou tout au moins de l'illusion de rêve atrophié et si peu représentatif du réel plaisir sexuel que l'on peut éprouver lors d'une relation aimante et égalitaire. Si, comme tu voudrais le croire, notre société n'était pas anti-sexe et n'avait aucun problème avec elle, les publicitaires des rues commerçantes, de la télévision, les Espaces X, les réseaux de prostitution, ou tout autres récupérateurs se faisant du fric sur l'atrophie sexuelle collective auraient fait faillite depuis longtemps, car des gens épanouis sur ce plan n'ont pas besoin de ces artifices pour vivre leur sexualité et pour l'assumer. Absolument pas! La perfection n'est pas de ce monde et la liberté, l'amour, l'approbation et la confiance suffiraient amplement. Je pense toutefois que ce genre de phrase est une excuse pour quiconque ne crois pas en la liberté des enfants et se cherche des prétextes de facilité pour ne pas remettre en question les idées reçues qu'on lui a inculquées sur la "nécessité de l'autorité", "la supériorité des adultes sur les enfants" et le "devoir de discipliner les gosses pour leur apprendre la vie". Et non! Il n'y aura pas forcément de répercussions au moindre accroc. (Là encore il est typique de pas mal de gens autoritaires de faire dire aux autres ce qu'ils n'ont pas dit pour tenter de se justifier): Les accrocs, les tensions, les conflits sont inévitables, ils ne posent cependant pas de problèmes à long-terme dans le cadre d'une éducation libre et sans crainte de l'adulte. Ils peuvent effectivement dégénérer en graves complexes et même se retourner contre les adultes en question (Combien de jeunes gens décident finalement de couper définitivement les ponts avec leur famille?), si un enfant est élevé dans la crainte, la haine et la frustration. Je crois que les bons parents sont ceux qui font confiance à leurs enfants et leur donnent de l'approbation et de l'amour. Les mauvais sont toujours ceux qui jugent, dévalorisent, grondent à tout bout de champ, fessent et culpabilisent leurs gosses, y compris sur leur soi-disant "ingratitude, après tout ce qu'ils ont fait pour eux." De quoi je parle? Ca me semble assez évident pourtant non? Je parle de ces gosses que l'instit' sévère punit parce qu'ils se caressaient dans les toilettes de l'école. De cet élève dont les parents sont convoqués par la direction et en rajoutent une couche en l'enfonçant encore davantage, parce qu'il a écrit des choses "obscènes" sur un mur. De ces parents qui sermonnent leur enfant parce qu'il se masturbe ou qu'ils ont trouvé des photos ou des films pornos sur sa clé USB (Alors qu'eux-mêmes rigoleront comme des fous lorsque l'oncle Patrick racontera sa dernière blagounette bien vaseuse en repas de famille) Je parle de beaucoup de gens qui devenus adultes ont pour seule image de la sexualité, un rapport de domination ou de saleté. Ce type qui va traiter sa femme comme un objet sexuel parce que sa seule référence sera les "films de cul" qu'il a regardé en cachette avec la crainte de se prendre une rouste ou une engueulade s'il était découvert et que la sexualité a toujours été un sujet tabou chez lui. De cette mère qui va fesser son fils de quatre ans qui "touche sa quéquette" ou qui découvre son corps avec d'autres enfants de sa classe, parce qu'on lui a toujours appris que la masturbation est une chose dégoutante, qui mène en enfer ou rend débile. De ce père qui va explicitement ou non rabaisser sa fille en la moralisant ou même parfois en la traîtant carrément de "pute" parce qu'elle se maquille ou porte des tenues légères, ou va donner une volée à son fils de dix ans qui "dit des gros mots" ou "parle de sexe", alors qu'il sera le premier à se marrer devant un sketch de Bigard. Je crois que si tu ne vois toujours pas ce que je veux dire c'est que tu te masques toi-même les choses et la réalité de la sexualité misérable de notre société. Et dans ce cas tu devrais peut-être te demander ce qui te déranges vraiment dans ce que je raconte. Je crois que la seule vraie question à se poser c'est "Est-ce que je crois ou non à la liberté de l'enfant et est ce que je pense que le rôle des parents ou des éducs' profs' anims' est de lui en donner ou pas?" Le reste n'est que de la branlette intellectuelle (Pour compenser la vraie branlette peut-être?^^) et ne sont là encore, je le crois, que des prétextes pour des gens qui n'y croient pas et ne veulent surtout pas remettre en cause les conventions rassurantes qu'on leur a toujours présentées comme étant les "seules vraies et les seules qui fonctionnent" (Qu'est ce qui fonctionne réellement en elles?, je me le demande. Et voici encore une remarque très typique de quelqu'un qui ne croit pas à cette liberté: On voudrait ne jamais contraindre, obliger, détruire, frustrer......La liberté ne signifie évidemment pas que chacun peut faire n'importe quoi, seulement que chacun-e est libre de faire ce qu'il désire et de mener sa vie comme il l'entend du moment qu'il n'empiète pas sur la liberté de quelqu'un d'autre. Lorsque je m'occupe d'un groupe d'enfants, je n'oblige jamais un-e môme à me dire "Bonjour!", "Merci!", à ôter sa casquette à la cantine, à se laver les mains, à manger quelque chose qu'il/elle n'a pas envie de manger ou à faire des devoirs qui ne l'intéressent pas, parce que ce sont des choses qui ne regardent que lui/elle et que l'adulte n'a absolument aucun droit d'imposer ça à un enfant. Par contre je ne permet pas à un gosse de m'emprunter un truc sans ma permission, d'écrire sur un livre qui m'appartient sans mon accord, de nous déranger moi et les autres lorsque j'anime un atelier. La liberté, la vraie liberté se vit dans les deux sens et sur un pied d'égalité. Obliger un-e enfant à faire un truc dont il n'a pas envie ("Pour son bien car il nous remerciera plus tard" dirons toujours les mauvais parents, profs ou anims) est non seulement inacceptable mais également une grande lâcheté parce qu'en temps qu'adulte cela signifie que l'on s'érige en dieu de pacotille qui a une autorité quasi-divine sur l'enfant, lui est supérieur et donc peut prendre le droit de décider de sa vie et de lui imposer des choses. Tout comme fesser un enfant est lâche et méprisable car on s'attaque à plus petit que soi et qu'on sait que l'enfant n'est pas en mesure de riposter physiquement (et bien souvent même par les paroles)....jamais il ne nous viendrait à l'esprit de faire la même chose au grand-père qui nous saoule ou à la tante avec qui l'on se dispute à table....oui c'est de la lâcheté et rien d'autre. Oh! A vrai dire je pense à énormément de personnes que je connais ou que j'ai connu.^^ Combien de gens que j'ai pu croiser dans l'animation m'ont tenu ce discours sur "l'irrespect des jeunes de nos jours" et autres phrases préconçues à la sauce "Ah y a pus de morale ma bonne dame!"? Bien sûr que la provocation est l'essence même de la jeunesse et à vrai dire, c'est même plutôt positif à la base, cela veut dire qu'un-e jeune a été élevé librement et sans craintes des adultes. C'est plus inquiétant lorsqu'on lui associe une éducation disciplinaire et frustrée. Parce qu'alors elle se transforme en haine (compréhensible) des adultes voire parfois des autres. Je suis intimement convaincu que les enfants ou les jeunes jugés "insupportables", "mal élevés" et "provocateurs à l'extrême" par les adultes sont des gosses pleins de haine et marqués par la souffrance d'une éducation stricte et morale ou alors d'une famille ou personne n'a jamais fait attention à eux et ou ils ne reçoivent pas l'amour qu'ils devraient avoir. La provocation enfantine est saine et nécessaire, vitale et indispensable même, car pour un enfant qui grandit sainement elle sera une arme contre une société anti-vie à laquelle ils devront faire face un jour et leur permettront de garder un esprit critique sur tout et à ne pas se laisser abuser par les marchands de rêves et profiteurs en tout genre. Il n'y a pas longtemps, une gamine de sept ans et demi de mon groupe d'activités en Périscolaire m'a charrié parce que j'étais dans la lune et a rigolé de moi avec ses copines en me traitant d'idiot.....et après???? Si j'étais un adulte "respectable", drapé dans sa toge de fierté, imbu de moi-même et ayant une vision autoritaire de l'éducation à donner aux enfants je me serais sans doute fâché, je l'aurais réprimandée voire punie pour "insolence"....mais je ne suis pas un "adulte respectable"^^ (Au grand dam de ma hiérarchie bien souvent d'ailleurs!^^) et je suis rentré dans son jeu en rigolant avec elle et en la charriant à mon tour (sans toutefois utiliser le sarcasme ou la moquerie humiliante tant appréciée de certains instit's adorant humilier un-e élève devant toute la classe). Le soir même, elle m'a confié un problème qu'elle avait sur le cœur et a pleuré dans mes bras même si elle m'avait traitée d'idiot dans l'aprém. Elle a passé ses petits bras autour de mon cou et m'a dit "Jt'aime!" à l'oreille. Je ne pense pas qu'elle se serait confiée à moi ou qu'elle m'aurait donné ce témoignage d'affection si j'avais réagi avec elle en adulte autoritaire. En revanche un enfant qui transformera la provoc' en vengeance contre les adultes et contre un système qui l'humilie et le rabaisse sans arrêt pourra devenir quelqu'un de réellement antipathique plus tard et de par la haine qu'il aura accumulé sera même une proie facile pour bien des leaders charismatiques, politiciens entre autre. Hélas la société actuelle et en premier lieu l'école se soucient davantage de formater des bons élèves obéissants, disciplinés qui seront des outils de choix pour les entreprises que de les aider à se construire et à forger leur personnalité et leur caractère (Bien plus importants, selon moi, que tous les savoirs scolaires en soi). La misère sociale, intellectuelle....et sexuelle de beaucoup de gens découlent de cette éducation et du lot d'injustices et de frustrations qui vont avec. Et malheureusement j'ai peur que ça soit bien parti pour continuer longtemps encore dans l'état actuel des choses...
  3. De quel amalgame parles-tu cher ami? Je n'ai jamais dit qu'absolument toutes les personnes pornodépendantes ou qui avaient une vision malsaine, non-égalitaire et atrophiée du sexe avaient forcément été battues dans leur enfance. Cela dit je ne crois pas me tromper en affirmant qu'une personne agissant ainsi sera très souvent quelqu'un qui, d'une façon ou d'une autre a reçu une éducation disciplinaire, moralisatrice et faite de tabous sur la sexualité qui aura été associée dans son esprit à la honte, le saleté, la haine du corps, voire le péché pour certains Toutefois j'aimerais bien savoir ce que tu trouves "dangereux" et ce que tu crains le plus dans mes propos. Le fait que des enfants moralisés et sermonnés sur la sexualité aient pu devenir par la suite des adultes frustrés ou n'ayant comme seule référence en la matière que le porno te donnerait-il mauvaise conscience sur certaines attitudes ou propos que tu aurais pu tenir à des enfants? Ou bien peut-être as tu toi-même été un jour sermonné par des adultes pour avoir dessiné des pénis sur un mur ou pour avoir regardé une scène un peu coquine et l'as tu refoulé ensuite? Je ne sais pas, ce ne sont évidemment que des hypothèses qui valent ce qu'elles valent car je ne te connais pas.^^ Cela dit il y a une chose dont je suis totalement sûr: Les gens qui ricanent entre eux devant des scènes de nus ou des blagues grivoises mais qui par contre sont mortifiés si leurs enfants en entendent ou en racontent et n'hésitent pas à les réprimander ou les punir, ou alors leur sortent la vieille phrase bateau et hypocritement morale du "Tu comprendras quand tu seras grand" traduisent en fait par leur attitude, leur propre malaise avec la sexualité et leur propre haine du corps qu'ils ont gardé en eux d'une éducation pudibonde et ou le sexe était un tabou. Les gens qui réagissent ainsi cherchent à se rassurer par rapport à leurs propres frustrations et craintes en la matière et comme il est trop effrayant pour eux d'admettre que leurs enfants ne sont pas de petits êtres passifs et asexués, qu'ils éprouvent du plaisir à se toucher seuls ou à plusieurs et qu'ils sont vite très curieux sur le sujet, ils préféreront la politique de l'autruche, en essayant de cacher à leur progéniture la moindre petite manifestation sexuelle dans un film ou un livre et en évinçant systématiquement le sujet au cours des conversations: Ce faisant ils reproduisent les mêmes tabous et la même association: Sexe= sale=honte=chose qu'on ne doit pas montrer et qui se fait dans le noir qu'on leur a inculqué précédemment et ils continuent de faire tourner la mécanique des complexes sexuels. De toute façon réagir ainsi avec ses enfants est ridicule et naïf car ceux-ci ne sont pas dupes et sentent très bien, même très jeunes, lorsqu'on leur ment ou qu'on leur cache des choses. Le risque est alors, si la sexualité est un tabou à la maison, que l'enfant ne découvre ce qu'on lui cachait par le biais de la pornographie. Et, si celle-ci ne présente absolument aucun danger chez un enfant élevé librement et sans tabous (Puisqu'il saura très vite faire la distinction entre ce qui relève de la réalité ou pas), elle peut vraiment achever de développer une vision malsaine et dangereusement incomplète du sexe chez un gosse élevé dans la crainte, l'interdit et la frustration. ("Le sexe est tabou donc ça doit être quelque chose de terrible que papa et maman me cachent"- sentiment qui sera confirmé par la découverte de certains films pornos et par l'amalgame fait ensuite avec l'acte d'amour dans la vraie vie, plus évidemment par le sentiment de culpabilité, la peur de la découverte et la peur d'être soi-même quelqu'un de dégoûtant voire de détraqué) Je crois sincèrement que si des parents veulent faire de leur enfant une personne libre, aimante et sans complexes, ils ne devraient avoir aucun tabou concernant les questionnements de celui-ci par rapport à la sexualité ni aucune attitude moraliste par rapport à la question. En revanche, le meilleur moyen de frustrer sexuellement et de culpabiliser un gamin est d'introduire la notion de crainte et de saleté dans ce qui se rapporte au sexe. Que ce soit en punissant, grondant ou alors par l'indifférence prude et gênée, en ignorant les demandes de l'enfant en la matière, en changeant de sujet systématiquement et en lui faisant comprendre que soi-disant "Ce n'est pas de son âge." En cela aussi de nombreuses personnes, apparemment scandalisées devant "le vocabulaire des jeunes" et qui scandent à qui veut les entendre que "Ah ma bonne Lucette, les jeunes de nos jours ils sont vraiment vulgaires et ils commencent à parler de sexe beaucoup trop tôt, de notre temps on était pas comme ça" se rendent coupables d'une certaine hypocrisie moraliste. Plutôt que de sortir ces phrases toutes faites et absurdes, je pense que nous les adultes, devrions plutôt nous demander ce que nous étions réellement à sept ou dix ans et si l'on arrête de ruser avec nous mêmes, qu'on accepte de vraiment se regarder en face et de nous dépouiller de notre hypocrisie et de notre éducation moraliste on se rendra compte qu'on était exactement comme eux, que la sexualité avait le même intérêt pour nous et que, malheureusement on a tous plus ou moins subi les sermons et les rappels à l'ordre de nombreux adultes anti-vie et anti-sexualité qui ont introduit la culpabilité dans nos esprits. Bref: Une apparente "obsession" pour le sexe ne traduit très certainement qu'une sorte de protestation inconsciente d'un jeune contre le bridage que les adultes tentent de lui imposer là-dessus. Ou alors une parfaite imitation des adultes et de leur hypocrisie: Ceux-ci posent des interdits pour les enfants mais sont les premiers à sortir des vannes dessus: Faisons comme eux! Tout comme un langage châtié n'est que le reflet de ce que les enfants entendent chez les adultes et de la même hypocrisie par rapport au langage. (Combien d'adultes jurent comme des charretiers à la maison, voire insultent carrément leurs mômes mais sont prêts à leur foutre une volée si Fiston ou Fifille s'avise de faire de même?) La seule chose importante à garder à l'esprit est donc à mon avis ce que l'on transmet réellement aux enfants par notre attitude et nos paroles. C'est davantage là-dessus que devrait se situer la véritable réflexion et, dans le triste état actuel des choses, les véritables inquiétudes. Bien plus en tout cas que par rapport à un enfant de sept ans qui "parle de sexe" ou par rapport au langage cru des jeunes.
  4. Ce que je pense de tout ça? Que les gens qui sont soi-disant "choqués" parce qu'un enfant parle de sexe ne le sont que parce qu'au fond ils ont une image "sale" et "dégoutante" de la sexualité qu'on leur a inculqué dans leur enfance et qu'ils transmettent à leur tour aux gosses aujourd'hui. Je crois très sincèrement que les personnes les plus choquées par ce qui se rapporte au sexe que ce soit dans les propos ou les actes sont inconsciemment ceux qui y portent le plus d'intérêt....mais hélas, de par une éducation moraliste, disciplinaire, faite de tabous et d'interdits sur la question, cet intérêt est tristement incomplet (puisque ces gens ont une image déformée de la sexualité, basée sur la honte et la culpabilisation) Malheureusement on ne peut pas changer du jour au lendemain les conventions sociales anti-vie et anti-sexe de cette société et je ne sais même pas si il serait bien utile de rétorquer aux parents, profs, animateurs ou voisins "choqués" par les propos "déplacés" et "obscènes" de certains enfants qu'ils sont prudes et hypocrites, que probablement, dans la sphère privée ils se marrent comme des baleines devant des scènes de nu de certains films et ricanent en sortant ou en écoutant des blagues bien grasses lors de soirées entres amis. (Blagues même pas réellement drôles en plus parfois). La seule chose que l'on peut faire c'est de déculpabiliser ses propres enfants ou ceux dont on est amenés à s'occuper (quand on est anim par exemple), par rapport à la sexualité. Les punitions, sermons, leçons de morales et censures sont bien évidemment aussi inutiles qu'irresponsables. Je crois que si l'on veut qu'un enfant développe un intérêt perverti et malsain pour la sexualité, la meilleure chose à faire est de le réprimander lorsqu'il en parle, de le sermonner sur le sujet et de le culpabiliser par rapport au sexe. Les parents qui grondent, fessent ou tapent sur les doigts de leurs enfants qui se touchent leurs parties génitales, qui punissent ou donnent une rouste à des frères et sœurs qui découvrent mutuellement leur corps, qui emploient des mots comme "sale", "dégoutant" "mal" pour parler de ce qui se rapporte au sexe sont bien plus dangereux pour eux et pour leur épanouissement personnel que n'importe que livre ou film. Et les adultes qui réagissent comme ça devant des gamins ne font que leur transmettre leur propre frustration sexuelle, la haine de leur propre corps et de leur propre sexualité. (Peut-être au fond se vengent ils sur leurs enfants de ces frustrations qu'on leur a inculqué lorsqu'ils étaient eux-mêmes enfants et souhaitent ils inconsciemment qu'ils aient une vie et un épanouissement sexuel(lle) aussi misérable que le leur.) D'ailleurs pourquoi s'alarmer tout de suite si un enfant parle "crument" de sexe? Cela ne veut absolument pas dire qu'il a une vision malsaine du sexe: Parler crument pour blaguer quand nous sommes entre nous, n'est-ce pas ce que nous faisons tous parfois? Un enfant qui parle "crument" de sexe peut le faire pour faire comme les copains ou simplement pour rire avec eux: Si il a reçu une éducation libre, aimante et sans tabous ni culpabilisation sur le sexe il saura de lui-même faire la part des choses et ne développera pas une vision malsaine de la sexualité. Là ou il y a danger c'est si au contraire un enfant vit dans la crainte, la frustration et l'interdit, notamment au niveau du sexe. Un gamin élevé dans une telle atmosphère développera automatiquement une vision atrophiée et malsaine du sexe et son intérêt pour la chose ne sera qu'une manière de se rassurer (ou de lutter inconsciemment) contre la vision moraliste, honteuse et culpabilisante qu'on lui a donnée de la chose. Quand à la pornographie ou autres trucs du même style je serais tenté de dire qu'une fois encore c'est la loi qui fait le crime. Un enfant libre épuisera très vite son intérêt pour la pornographie et je suis absolument persuadé qu'aucun gamin élevé dans la liberté, l'approbation, l'amour et l'acceptation de la sexualité comme une chose naturelle ne deviendra plus tard un porno-dépendant ou un adulte ayant une vision pornographique et malsaine du sexe. En revanche je suis sûr que de nombreux adultes ayant des complexes sexuels et qui résument la sexualité à des rapports dominant-dominé et aux films pornos ont été sermonnés, culpabilisés voire frappés étant mômes pour avoir parlé de sexe, pour avoir été surpris en train de faire des jeux sexuels avec d'autres enfants ou pour avoir été grillés à regarder en cachette des scènes érotiques. Je pense qu'on devrait vraiment réfléchir aux conséquences futures de nos actes et de nos paroles sur les enfants avant de punir, de gronder ou de faire la morale.
  5. Eh bien que de réponses durant tout ce temps!!!! Je ne suis pas revenu sur ce sujet depuis une éternité et je vois que ça débat bien.^^ Enfin quand je parle de débats, tout dépend des personnes bien sûr: Quelqu'un comme Guiguix bien sûr vient très certainement poster ici pour le simple plaisir d'avoir quelqu'un sous la main sur qui se défouler (En manque de larbins serviles et débutants sur qui passer tes nerfs, ou bien la déception d'avoir eu cette année des animateurs dans ton équipe qui n'étaient pas des serpillères sur qui tu pouvais t'essuyer les pieds....ah comme je comprend ta frustration mon petit Guiguix. Comme tous les petits chefs bornés et incapable de transmettre quoi que ce soit, tu te rabats sur l'autorité pour te sentir exister et quand hélas, lorsque tu t'ériges en dieu de pacotille, ton autorité d'opérette ne fonctionne pas tu te sens frustré et faible.....Il y a quelque chose de réellement enfantin là-dedans je dois dire!^^ Enfin bon, la première chose que je constate c'est ton besoin de prouver à tout le monde que l'autorité est indispensable et que les gens qui "ont un problème avec" sont dangereux ou irresponsables. (J'aurais du compter le nombre de fois ou tu mentionnes le terme "problème avec l'autorité" dans ton post, là encore c'est trop drôle, tellement on dirait un gamin qui veut à tout prix démontrer quelque chose et qui insiste bien pour que ses parents le comprennent. Je ne sais pas si tu essaie d'ailleurs de convaincre les autres ou de te convaincre toi-même pour te rassurer. Ensuite que dire, sinon que tes propos sont typiquement ceux du petit-chef de base qui ne se sent plus pisser parce qu'il a une petite autorité de pacotille conférée par le système et qui est persuadé de tout mieux savoir que les autres, surtout que ces petits merdeux d'animateurs qui ne connaissent rien à la vie. Mais retiens donc un peu l'orgasme intellectuel que te procure cette sensation de domination: Des gens comme toi il y en a plein tu sais, en fait tu n'as rien d'exceptionnel, tu es en fait ce que cette société basée sur la crainte, la domination et la servilité produit de plus commun et de plus méprisable. Et franchement tu as l'air de prendre ton pied dans ton rôle de petit roi qui fait agir ses sujets....quelle fierté peut il y avoir à enfoncer des gens et à les rabaisser plus bas que terre, à part peut-être à compenser une frustration. Je me demande bien de qui ou de quoi tu te venges inconsciemment en agissant ainsi.^^ C'est assez intéressant également de voir ce que tu dis sur les "propos que j'aurais pu tenir" et sur mon "langage" qui te choque oh mon dieu, c'est horrible c'est immonde!!! De mauvaises langues pourraient y voir un poil d'hypocrisie, mais rassure toi mon petit empereur d'opéra-bouffe: Là encore tu n'es vraiment pas le seul que j'ai vu agir comme ça: Des petits-chefs outrés par un langage châtié mais absolument pas gênés en revanche pour rabaisser des stagiaires et leur dire les pires horreurs (Ah mais oui c'est vrai, pour cela ils utilisent un langage correct: Ah ben alors ça va dans ce cas c'est pas bien grave!^^). Me fait bien rire également, le fait que pour toi, un nouvel anim' doive faire l'effort de s'intégrer et être sympa, cool, ouvert. Par contre si un dirlo est une vraie saloperie ambulante ce n'est pas grave n'est ce pas, pas plus que si les autres membres de l'équipe ne font pas l'effort de réserver un bon accueil au stagiaire....après tout pourquoi se faire chier, ce n'est qu'un petit con de stagiaire incapable...... et au fait n'as tu jamais été stagiaire toi aussi dans ta vie? Qui sait, peut-être as tu toi-même été traité comme une merde et te venges tu aujourd'hui... Enfin bref, Petit-Roi de Carnaval: Si on parlait de te propre problème: Il me semble que le tien est un problème avec la communication d'égal à égal et avec l'Animation en général. Parce que malgré le fait que tu penses être un génie surexpérimenté et que tu crois tellement bien connaître le milieu que tu te permettes de faire la morale aux autres et de prétendre savoir ce qui est bon pour eux et vouloir leur imposer ta vision des choses, je crois, cher Guiguix qu'en réalité tu ne possèdes aucune qualité d'un animateur qui aime ce qu'il fait pas plus que tu ne comprends quoi que ce soit à ce métier. Comme des milliers de robots carriéristes, ton objectif doit être de gravir les échelons le plus vite possible et te retrouver à un poste de bureau mieux payé et surtout loin de ces insupportables animateurs qui ne respectent plus rien et remettent en cause ton autorité et de ces sales mômes que de toute façon tu n'aimais pas et que tu n'étais prêt à supporter que le temps de monter en grade. Dans ce cas et vu tout les propos que tu tiens dans tes posts sur les stagiaires, les animateurs et la plaisir que tu sembles prendre à dire pis que pendre d'eux et à les enfoncer on peut se demander ce que tu fiches dans ce milieu. Là encore tu es loin d'être le seule et bien malheureusement car je suis convaincu que des tas de nouveaux anims qui pourraient devenir très bons si ils se sentaient respectés et encouragés au lieu d'être dénigrés et rabaissés, quittent définitivement le métier après un face à face avec quelqu'un dans ton genre. Je suis convaincu aussi que le monde de l'Animation ne se porterait que mieux si les opportunistes, carriéristes, récupérateurs et donneurs de leçon comme toi en dégageait pour laisser la place à des gens qui sont vraiment intéressés et passionnés par elle. (Ah oui je sais ça remet en question l'existence même de ton poste et celui de tes suzerains d'encore plus haut....finalement c'est peut-être ça qui te fait peur chez les gens qui ont "un problème avec l'autorité"). Enfin pour finir, je le dis tout net: Les gens comme toi sont une catastrophe pour les futurs animateurs motivés et passionnés à bloc et qui finissent pour certains par être définitivement dégoûtés. Les gens comme toi sont non-seulement de sinistres incompétents, anti-vie, anti-joie, anti-humanité, qui se fichent totalement de l'animation, de l'épanouissement des enfants ou de celui des futurs anims dans leur métier. La seule choses qu'ils voient ce sont leurs possibilités d'avancement et pour cela il faut une équipe d'animateurs dociles et obéissants qui ne sortiront pas trop des sentiers battus et "tiendront" les enfants au pas avec des activités prémâchées et insipides pour que les parents soient contents et que le prestige rejaillisse ensuite sur vous et sur vos supérieurs qui vous accorderont des promotions. Mais les gens comme toi sont également des incapables complets: Incapables d'envisager un rapport autrement que dominateur avec vos équipes, incapables de comprendre qu'il n'y a pas qu'une seule manière de concevoir l'animation et que chacun-e peut avoir sa propre vision du métier. Incapables, donc, d'admettre que quelqu'un puisse penser différemment de vous et avoir sa vision de l'animation (et surtout pas un petit con de stagiaire), incapables de courage et d'oser contester l'ordre établi, votre envie de promotion est bien trop forte et vous préférez continuer de défendre un système et des règlements stupides établis par les bureaucrates du haut et surtout ne rien remettre en question. Et par dessus tout incapables de transmettre quoi que ce soit aux enfants et aux futurs anims. Voila pourquoi mon cher Guiguix, tout ce que tu dis n'est que du pipi d'ornithorynque: Tu penses, de par ton expérience savoir ce qui es bon pour les futurs anims' et avoir le droit de décider de la façon dont ils doivent être animateurs. Les mauvais formateurs résonnent toujours de cette manière. Un bon formateur/ou animateur expérimenté cherchera toujours à encourager un nouveau, à le rassurer. Passera du temps à discuter avec lui lorsqu'une difficulté apparaît Un mauvais (comme toi): l'enfoncera et le rabaissera en permanence, le jugera et le critiquera dans le but de lui faire comprendre qu'il est une merde (même s'il dit le contraire). Il ne l'aidera ni ne l'encouragera jamais parce qu'il n'a "pas le temps" qu'il a "une équipe à faire tourner, car il a un vrai travail, lui" et il fera également preuve d'une naïveté presqu'enfantine là encore, lorsqu'on lui relatera quelque chose de ce genre (Mon pauvre ami, crois-tu donc sincèrement que tous les dirlos se font chier à discuter le temps qu'il faut avec un stagiaire pour le connaître et échanger sur leurs visions de l'animation, si tu me disais d'ailleurs que tu le fais toi-même, avec ton état d'esprit je ne te croirais pas.) Un bon ne cherchera jamais à imposer sa vision de l'animation et sera soucieux, au contraire, que le nouveau développe par lui-même sa propre vision du métier et du rôle d'animateur. Il n'hésitera pas à se remettre en question et à en discuter longuement avec lui. Le mauvais (comme toi) sera persuadé d'avoir raison sur tout et de détenir LA Vérité révélée, le dogme en matière d'animation, il ne remettra jamais sa petite autorité de bouffonnerie en cause et n'admettra jamais que le nouveau conteste ce qu'il dit ou pense différemment de lui. Voila, en clair je pense que celui de nous deux qui devrait le plus réfléchir à sa place dans l'animation et se remettre en question n'est pas forcément celui qu'on croit. Je plains les pauvres stagiaires qui ont eu cette année ou qui auront dans l'avenir à faire à toi. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont justes victimes de la mégalomanie et de la frustration personnelle d'un pauvre petit-chef névrosé qui se sert d'eux comme défouloir. Mais bon je ne m'en fais pas, il y en a forcément un jour qui sortira du lot et qui te remettra à ta place comme il se doit et te fera ravaler ta petite autorité de Polichinelle, si ce n'est pas déjà fait. Courage à tous les futurs anims' et ne vous laissez plus déstabiliser par des gens comme ça, ils n'en valent clairement pas la peine et ne sont absolument pas représentatifs de l'Animation qui est un univers passionnant, malheureusement sali par ce genre de personnes qui essaient de le quadriller et de le bureaucratiser. Mais ils ont déjà perdu parce qu'ils ne comprennent rien à cet univers qu'ils tentent de s'approprier. Cours camarade le vieux monde est derrière toi!^^
  6. Encore une petite œuvre (bien grand mot.^^) personnelle, à prendre sous forme de "poème" ou de chanson (à chanter dans ces cas là sur l'air de "Jusqu'à la ceinture" de Graeme Allwright. Les paroles tournent autour de l'Animation Périscolaire et de divers problèmes qui s'y rapportent: Harcèlement à l'école, passivité des adultes autour, chefs de secteurs convaincus de tout savoir mieux que tous ces "petits merdeux" d'animateurs et surtout....dangers liés au conditionnement à l'obéissance à la hiérarchie et au formatage à la discipline qui peuvent mener très loin.... Je précise que cette histoire est fictive (Y compris pour les prénoms). Par contre je m'inspire de choses (moins graves mais quand mêmes heurtantes) que j'ai pu vivre dans ce milieu au contact des enfants et de la hiérarchie et aussi d'autres expériences dont plusieurs camarades animateurs-ices m'ont fait part dans leur vécu. Au cours des année 2010 quand je bossais dans le Périsco Un midi, au mois de mai dans la cour, j'étais en activités Jeux-Co Une dispute éclate entre plusieurs gosses et c'est comme ça que tout a commencé Je m'approche pour savoir ce qui se passe mais la Coord' Educ' vient s'en mêler Je lui dit "Y a une gamine qui pleure, avec les autres c'est sûr elle se sent pas bien" "Ecoute, j'ai été anim' avant toi et je connais bien le métier! T'as autre chose à faire, retourne à ton truc, c'est pas à toi de t'en occuper". Une semaine plus tard, tout ça recommence et la Coord' Educ' vient s'en mêler Je lui dit "Camille se sent vraiment mal, le problème n'a pas été réglé" "Bon écoute! Là t'as autre chose à faire, c'est pas à toi de décider Emmène donc ton groupe en Sport ils vous attendent et ils n'aiment pas quand vous traînez. La semaine suivante, tout ça recommence et ça a bien failli mal tourner Un couloir désert, une classe ouverte, un courant d'air, des bruits de sanglots J'entre et je vois la petite Camille, qui s'apprête à faire le grand saut Je me rue, je l'attrape "Arrête ma puce, je suis là, je vais t'écouter!" Je l'ai rattrapée juste à temps, elle basculait déjà en avant. Plus tard elle m'a racontée son histoire et toutes les brimades qu'elle subissait Elle était le bouc-émissaire de sa classe et toute une bande l'insultait, la frappait Comme elle en a parlé les choses se sont arrangées, mais la Coord' Educ' de répliquer "Pourquoi tu t'en es pas occupé avant au lieu d'attendre le dernier moment"........ La morale de cette dure histoire je vous la laisse deviner Mais vous avez peut-être mieux à faire, vous ne vous sentez pas concernés Mais chaque fois qu'un Petit-Chef nous fait la morale, je pense à ce qui aurait pu se passer Un conflit éclate, je m'interroge, la chef me dit de ne pas m'en occuper..... Ca recommence au bout d'une semaine, la chef me dit de laisser pisser.... Ca se reproduit après une nouvelle semaine, la chef me dit de ne pas m'en mêler.... On passe à deux doigts de l'horreur totale, là elle me dit que j'aurais du m'en mêler.... Moi je dis, heureusement que je me suis inquiété quand on me disait de ne pas m'en occuper.....
  7. Avant-propos: Ce texte ne se veut qu'un simple petit n'importe quoi total à l'humour bas de gamme totalement assumé. Libre à chacun d'y comprendre ce qu'il veut comprendre sur le sens ou le non-sens de la chose. Il s'agit de 435eme degré, sans prise de tête mais franchement déconseillé aux bien pensants dépourvus d'humour et d'autocritique. Ce texte il est pour toi gamin! Ah gamin! Je suis bien content de pas être à ta place. Moi les centres aérés franchement j'en ai ma dose Les centres aérés c'est pénible, on peut jamais faire ce qu'on veut Et puis surtout l'ambiance elle est encore pire qu'à l'école. Et puis c'est super chiant les centres aérés Et tout le monde s'en tape de qui on est Ou alors de ce qu'on fait ou ce qu'on veut faire Y a toujours ces cons d'anims qui rappliquent sur nous quand on veut être tranquilles Qui nous saoulent dés le matin avec leurs activités pourries Leurs trucs de merde pondus pour faire plaisir à leurs petits chefs Comme ça ils peuvent continuer à faire semblant que tout le monde s'aime dans leur équipe Et les parents sont contents en voyant toutes ces merdes mais nous qu'est ce qu'on se fait chier! Et puis y a les mecs de là-haut, dans leurs petits fauteuils Qui savent tout mieux que tout le monde même si on les voit jamais Parce que tu comprends eux aussi ils ont été anims Alors ils savent ce qui est bon pour toi et pour leurs équipes Faut leur faire confiance! D'ailleurs tellement ils aiment ça l'animation Que maintenant ils bossent dans des bureaux et ils lèvent jamais le cul de leur chaise Et ils donnent leurs consignes aux directeurs Ceux-là ils sont sur le terrain mais juste pour qu'on les voit C'est eux qui vont te dire à quoi sert l'animation Qui vont te vanter les mêmes conneries sur les droits de l'enfant Et qui vont criser dés qu'un anim' pense différemment d'eux Mais toujours discrètement pour pas donner une mauvaise image. Pour que les choses soient stables, faut surtout pas sortir de la norme Pourquoi penser par soi-même puisque les chefs sont là pour ça? A quoi ça sert d'avoir sa vision de l'animation? On te demande juste d'obéir et de fermer ta gueule Le dirlo décide de tout, c'est son centre et c'est tout Tu dois faire comme il dit sinon t'es un mauvais anim' Les bureaucrates contrôlent et les dirlos dirigent Et toi gamin, t'es au milieu de toute cette merde Tu sais pas tout bien sûr mais tu le sens quand même Quand au début de tes vacances tu vois arriver les anims blasés qui cette fois encore Vont devoir faire semblant que l'Educ' Pop est pas morte Et puis ça fait quarante ans.....quarante ans Quarante ans qu'il se passe jamais rien de neuf dans l'animation Quarante ans que c'est toujours la même chose en beaucoup moins bien La seule chose qu'ils ont tiré vers le haut c'est le prix des séjours Et puise faut pas rêver gamin! Si on est là cet été les anims et qu'on supporte cette ambiance de merde C'est uniquement pour qu'après on puisse se payer la fin de nos études Qu'on puisse compter sur le salaire minable qu'on nous balance à la pelle Pour pas se retrouver trop le nez dans la mouise Et puis malheur à nous si on est un peu trop potes avec vous Malheur à nous si on commence à vous traiter comme des gens Si on vous propose des trucs qui sortent de l'ordinaire On est pas là pour ça faut juste vous occuper D'autres sont là pour penser on a pas à s'en mêler Même si on a envie que vous passiez des bonnes vacances On se fera juste virer, nos idées c'est de la merde Et tout le monde s'en branle de votre épanouissement et de votre bien-être Ce que tout le monde veut c'est qu'on vous gave d'activités moisies Alors je vais te faire faire des activités à la chaîne mais franchement...je vais regretter l'usine. Heureusement y a la réserve pour donner du courage Parce qu'on a notre propre réserve de bouffe et on la paye pas Et elle est bonne la bouffe qu'on garde dans la réserve Bien meilleure que cette chiasse qu'on donne à becqueter aux mômes. Et quand tu joues dans cette cour à la con, cerclée de murs de pierre Dont t'as pas le droit de sortir sous peine d'être puni Moi je te regarde de loin même si tu me voies pas Ca me fait rire et ça me rassure de te voir lorgner par-dessus Parce que ça veut dire que ta seule envie c'est de les franchir Et donc qu'au fond de toi tu gardes ton amour de la liberté Et chaque fois que t'essaye de passer par dessus Moi je peux pas t'aider mais j'y pense de toutes mes forces A chaque fois j'espère que tu vas y arriver Chaque fois, c'est toujours la même montée d'adrénaline Chaque fois, c'est toujours la même espérance "Pourvu qu'il réussisse! Pourvu qu'il réussisse!" Et d'ailleurs la prochaine fois je vais peut-être oublier mes réticences La prochaine fois peut-être que moi aussi je franchirais le cap Je m'avancerais vers toi, tu flipperas parce que t'auras peur que je t'engueule Mais en fait je viendrais juste pour te faire la courte-échelle. Et qui sait, peut-être bien aussi qu'après j'escaladerais le mur à mon tour Peut-être bien qu'après je viendrais avec toi et on se barrera tous les deux loin de cette prison Allez c'est parti, on crée une diversion On court vert le mur, je t'aide à grimper et je passe à mon tour Et on se casse le plus vite possible vers la liberté! Alors qu'au loin résonne cette chanson qui nous guide vers elle, qui nous guide vers elle. "Il existait une fois une petite maison A côté de la petite maison il existait une autre petite maison A coté de la deuxième maison il existait une troisième maison Ce qui faisait un village Dans ce village il y avait une école Et cette école c'est Bonaventure!" (Bertille 7 ans-En souvenir du centre éducatif libertaire de Bonaventure....Respect...) Vive la liberté, vive l'éducation libre!
  8. Salut à tous-tes! J'ai voulu créer ce sujet pour pousser une gueulante mais aussi pour vous faire part de mon vécu il y a peu dans un centre de loisirs et savoir un peu ce que vous en pensez. Tout d'abord pour expliquer en bref ma situation, je me suis découvert au fil du temps une passion pour l'animation. J'ai déja eu l'occasion de travailler plusieures fois sans Bafa en centres de loisirs et j'ai également bossé en périscolaire toute une année, ce qui m'a ensuite conduit à vouloir passer mon Bafa afin de pouvoir m'ouvrir davantage de portes dans ce milieu et aussi et surtout parce que j'avais déja fait une première tentative il y a sept ans qui s'était soldée par un échec et que j'étais tombé sur une directrice qui en avait clairement rienà foutre et passait son temps à rabaisser les gens. Cette année je pensais que dans une autre structure et avec l'expérience que j'ai acquise dans ce domaine depuis ça se passerait forcément mieux.....je me suis apperçu que ce n'est pas toujours le cas hélas et que les choses n'ont pas vraiment bougé dans le petit monde fermé et (excusez moi d'être aussi direct mais j'appelle un chat un chat) étriqué car très corporatiste et ou le copinage est monnaie courante de l'animation en centre de loisirs. Comme je l'ai expliqué j'avais j'avais déja fait une première tentative pour passer le Bafa il y a sept-huit ans à présent, à l'époque je n'avais aucune expérience, je vivais chez mes parents et je devais compter exclusivement sur l'aide familiale pour le financer....ainsi que beaucoup de stagiaires débutants en somme....mon stage de base s'était d'ailleurs très bien passé, j'en garde un excellent souvenir même aujourd'hui encore et je l'ai validé sans trop de problèmes, ainsi que je l'ai précisé les problèmes étaient survenus ensuite au cours de mon stage pratique ou je suis vraiment tombé de haut car la directrice de mon centre avait des exigeances totalement délirantes pour quelqu'un comme moi qui n'avait aucune expérience et ne se mettait pas du tout à la place de quelqu'un qui débarque juste dans un centre et qui ne s'est pas encore familiarisé avec l'équipe, les habitudes de la structure etc....ça s'était donc très mal passé et cette expérience a même réussi à me dégoûter de l'animation pendant tout un moment. Fort heureusement je ne me suis pas arrêté là et j'ai su passer outre puisque j'ai finalement retravaillé en centre sans avoir le Bafa et que ça s'est plutôt bien passé et qu'en plus j'ai vraiment adoré mon expérience en animation périscolaire l'année dernière, c'est d'ailleurs ce qui m'a donné envie de vraiment me remettre dans l'animation. Seulement j'avais déja remarqué dans le premier centre ou j'ai bossé que les directeurs ne se souciaient pas toujours de former les nouveaux animateurs et que ce qui les intéressait surtout c'était d'avoir quelqu'un à un moment précis pour boucher un trou et respecter un quota, mais qu'ils attendaient aussi limite que tu connaisses déja tout, tout de suite et que tu retiennes dés le départ toutes les habitudes du centre et surtout que le jour ou ils n'avaient plus besoin de toi, tu te faisais larguer comme une vieille chaussette usagée (de préférence sans qu'on te paye quoi que ce soit). Mais bon......je ne vais pas parler en détails de cette expérience ici car ce qui m'intéresse est plus d'aborder ce qui s'est passé dernièrement pour moi dans ce milieu. Juste pour préciser, je pensais que c'était un accident isolé, que j'étais juste particulièrement mal tombé cette fois-ci et que c'était purement exceptionnel....comme je me trompais et comme j'étais naïf! Toujours est-il que cette année j'ai voulu repasser mon Bafa, motivé à bloc par mon expérience de l'année dernière et mon désir de ne pas rester sur mon premier échec pour ce diplôme. J'ai d'ailleurs bossé tout un moment l'été dernier exprès afin de mettre de l'argent de côté pour ça, comme je vis à présent dans mon propre appart' (j'ai 26 ans) et que j'ai quelques revenus les choses étaient donc plus simples financièrement, encore un point de motivation supplémentaire. Je me suis donc payé moi-même mon nouveau stage de Base qui de nouveau s'est très très bien passé, et de nouveau ici, les problèmes ont commencé en stage pratique....le hasard sûrement..... J'ai pu trouver un stage grâce à mon boulot en périscolaire que je continue cette année et à des collégues qui m'ont tuyauté sur un centre ou ils cherchaient des animateurices. Je les ai donc contacté et j'ai été convoqué pour un entretien ou j'ai expliqué que j'étais en stage pratique et tout et tout, jusque là pas de problèmes puisque j'ai été pris et que les responsables m'ont assuré que ça ne posait aucun problème que je sois en formation, que je serais rémunéré également....donc bon génial jusqu'ici! En fait les problèmes sont survenus dés mon deuxième jour de boulot (au bout d'une semaine en terme de jours puisque j'y travaillais le mercredi en période scolaire). Ma première journée s'est bizarrement plutôt bien passée, j'ai vite noué des premiers contacts avec les enfants ainsi qu'avec quelques membres de l'équipe plutôt sympas, le directeur avait l'air assez cool aussi donc bon....bonnard! Et puis la semaine suivante tout a changé ou presque.....ce matin là nous devions, dans l'équipe, organiser des activités sur le thème des pirates (car il y avait une grande chasse au trésor qui avait été prévue tout l'après-midi), le directeur nous avait donc demandé la semaine d'avant de réfléchir à des idées d'activité. Je l'avais fait et ça me plaisait plutôt bien comme perspective à vrai dire. J'avais trouvé une idée d'expression personnelle autour de ce thème et j'avais amené des trucs genre magazines, papier canson, pour que les enfants puissent faire du découpage, collage, etc, j'avais ensuite dans l'idée qu'ils pourraient réaliser une sorte de fresque avec toutes leurs créations, qu'on pourrait afficher dans le centre. Mais ensuite je ne sais pas trop ce qui s'est passé, peut-être que j'ai mal géré ma présentation, ou bien que les enfants n'étaient pas encore trop habitués à moi alors qu'ils cotoyaient les autres animateurices depuis des mois, voire des années pour certains....pour être très clair je me suis fait totalement snobé et j'ai du me rabattre sur un autre atelier avec une collégue. Déja je ne me sentais pas très bien par rapport à ça, ce n'était pas agréable et je me posais plein de questions, mais d'un autre côté je me disais qu'il fallait du temps pour que je prenne mes marques et que les gamins me connaissent bien aussi, que je pourrais en parler avec l'équipe aussi.....ben putain.....qu'est ce qu'on peut être con et naïf parfois...... Après le déjeuner, pendant ma pause, le directeur me tope et commence à limite me péter un scandale parce que je "n'ai pas géré le matin", sans gueuler non plus mais en étant hyper sec et limite méprisant, il me reproche de n'avoir pas assez insisté pour "vendre" mon activité, me dit que ça va pas le faire si c'est comme ça parce que dans son équipe il demande que les anims soient "au taquet".....du coup ça m'a vraiment pas plu et on s'est un peu engueulés...je crois aussi qu'il n'a pas trop aimer que je réponde, comme certains directeurs, je pense qu'il est habitué à ce que les anims obéissent sans broncher comme des petits toutous bien dociles et amènent eux-même la vaseline pour se faire baiser....du coup quelqu'un qui riposte forcément ça fait tâche....enfin bref!!! Alors déja là j'ai envie de dire clairement merde! Qu'on m'explique comment, un être humain à peu près sensé peut en toute bonne foi reprocher à un animateur qui est là depuis deux mercredis de ne pas "avoir assuré" et de ne pas connaître toutes les habitudes de l'équipe? Ensuite sans déconner, c'est quoi ces termes à gerber: Vendre son activité? Etre au taquet? On est ou, dans un centre de loisirs ou dans une usine ou il faut assurer un rendement? Quel est le rôle d'un animateur? Proposer des activités aux enfants, être là pour eux et pour qu'ils passent de bons moments ou bien pour respecter une cadence au niveau des activités, un planning établi par la direction et/ou par les bureaucrates de la mairie qui sont généralement au dessus? Qu'on m'explique aussi en quoi c'est grave si une activité n'a pas fonctionné un jour précis et ce qui empêche un animateur de la reprogrammer pour une autre fois? Qu'on m'explique aussi comment un nouvel animateur est sensé apprendre de nouvelles techniques de présentation d'activités sinon en se trompant et en recommençant ou en étant conseillé par d'autres animateurices? Très franchement j'aimerais que des animateurices ou des directeurices me disent un peu leur sentiment par rapport à ça et voir si je suis le seul à penser qu'il y a vraiment un truc qui débloque et qui sonne faux dans l'animation en centres et surtout dans la formation pratique des nouveaux anims. Personnellement si j'avais quinze ans d'animation derrière moi et qu'il y avait dans mon équipe un/e animateur/ice stagiaire qui galère un peu pour trouver ses marques et pour présenter ses activités je chercherais à l'aider, pour qu'elle s'améliore et pas à l'enfoncer plus bas que terre comme la dernière des merdes. Parce que moi c'est vraiment ce sentiment que j'ai ey avec l'autre...et encore j'ai la chance de ne pas être totalement novice dans le milieu et donc d'être capable de prendre un peu de recul par rapport à des choses qui me sont dites....ce qui n'était pas le cas la première fois par exemple, donc j'imagine sans peine ce que doit ressenit un "gosse" de 17 ans qui n'a absolument aucune expérience pratique dans l'animation et qui se retrouve face à des connards de ce genre parce qu'il n'y a pas d'autre mot.....je suis sûr et certain que des jeunes qui auraient pu devenir de très bons anims avec un peu d'entaînement et d'aide et avec qui le feeling passait super bien avec les enfants ont définitivement abandonné ce métier, dégoutés et démoralisés à cause de gens comme ça qui n'ont aucune considération pour les gens qui n'ont pas leur niveau de formation. Lorsque le dirlo en question me faisait ses reproches, je vous jure que j'avais l'impression d'avoir en face de moi un contremaître d'usine mécontent parce qu'un de ses larbins ne suivait pas la cadence et que tout son petit programme pré-établi et prémâché s'en retrouvait compromis. Ce qui d'ailleurs soulève un autre problème: Pourquoi diable établir un planning formaté et prédéfini, auquel surtout on ne touche pas ensuite en centre aéré......je le redemande: pourquoi est on dans l'animation? Pour caler à tout prix un certain nombre d'activités dans une journée et que les organisateurs-actionnaires et les parents-consommateurs soient satisfaits et en aient pour leur fric ou bien pour être à l'écoute de ce que veulent les enfants et être à leur service? Lorsque je vois des gens comme ça je me pose franchement la question et lorsque je vois ensuite les projets pédagogiques teintés d'hypocrisie ou on ressert à grands coups de beaux discours les sempiternelles phraséologies toutes faites: Nous sommes là pour les enfants, pour l'accès au loisir pour tous, le respect de chacun, blablabla.....des belles paroles au parfum de démago....et quand on voit certaines personnes dans la pratique, elles sont totalement en contradiction avec ces grands principes si merveilleux. D'ailleurs pour illustrer un peu cet argument, j'ai pu voir dans le grand jeu de l'après-midi (Qu'on m'a d'ailleurs expliqué à la va-vite au dernier moment parce que j'avais pas pu venir à la réunion ou il avait été organisé parce que cloué au lit avec 39 de fièvre....donc attention même pas le droit d'être malade), certains enfants m'ont confié qu'ils auraient bien voulu faire d'autres choses cet aprém.....alors moi je dis, pourquoi n'a t'on même pas prévu cette possibilité? Pourquoi vouloir faire participer tous les enfants au même truc si certains veulent faire autre chose. (Et au niveau du nombre il y avait largement assez d'anims dans l'équipe pour s'organiser en fonction de ce que les enfants voulaient vraiment faire)....je me répète mais il m'a toujours semblé qu'il s'agissait des vacances des enfants, que nous étions là pour qu'ils passent des moments agréables et pas pour les forcer à faire une activité pour respecter un planning à la con et faire plaisir au dirlo ou à la mairie! Enfin breeeeeeeef! cette journée finie, le directeur m'a briévement reparlé des trucs qu'il m'avait craché à la gueule le matin, en me faisant de nouveau reproches comme le fait de n'avoir pas fait d'affiches dans le centre pour parler de mon activité, comme il est d'usage dans cette structure (Oui cher ami, tu me l'avais vite fait évoqué la dernière fois et je suis sensé tout mémoriser en deux mercredis....tout comme je suis sensé ne rien dire si l'on me reproche d'être venu "les mains dans les poches" sans idées précises d'activité le premier jour?) Et depuis....plus de nouvelles, je me suis fait jarreter sans même que quiconque ait le courage de me le dire en face d'ailleurs....parce que je n'étais semble t'il pas assez performant. Il m'avait semblé postuler dans un centre de loisirs et non chez Toyota mais bon.....inutile de préciser également que je n'ai pas été payé puisque ces petits malins de la mairie avaient fait traîner ma signature de contrat, dont je n'ai d'ailleurs jamais vu la couleur....j'avais tiqué un peu lorsqu'ils m'avaient dit ça à l'entretien mais je n'ai pas relevé plus que ça....j'ai naïvement fait confiance et je m'en veux maintenant. En tout cas je constate aussi que le milieu de l'animation n'est pas épargné par les enfoirés qui aiment recruter un bouche-trou pas cher jusqu'à ce qu'ils n'en aient plus besoin ou qu'ils s'apperçoivent qu'ils ne collent pas à leurs exigeances puantes de rentabilité (Aaah et quoi de moins rentable qu'un animateur stagiaire pas vrai?) Bon ça m'aura au moins appris à me méfier davantage même dans l'animation et à ne pas faire confiance trop vite sous prétexte que c'est un domaine que j'aime. Au niveau des contrats en tout cas maintenant c'est sûr je ne bosse plus sans en avoir signé un. Enfin voila, je suis déçu, franchement déçu de constater la nullité ambiante qui règne dans un univers qui pourrait être génial, riche en émotions et en épanouissement personnel (C'est ce qui me plaît dans l'animation et qui malheureusement apparait de moins en moins je trouve), déçu de constater que la logique voimitive de rendements, de résultats, d'usinage, de formatage est de mise jusque dans ce domaine, que certains directeurs ne sont que de petits contremaîtres qui ne se sentent plus pisser parce qu'ils ont une petite autorité et que tout doit être organisés comme eux l'ont décidé, ou bien qu'ils se pissent dessus devant les exigeances de résultat des bureaucrates du dessus, que tous ces gens là n'en ont bien souvent rien à foutre de la formation des futurs anims et qu'ils ne sont là que pour respecter un "plan" et "vendre" de" l'animation. Déçu de voir aussi à quel point de nombreuses personnes peuvent devenir prétentieuses, corporatistes et méprisantes......quel animateur ne s'est pas planté sur sa présentation d'activité, surtout à ses débuts? Et pourtant on enfonce le stagiaire pratique pour ces raisons....au nom de l'efficacité, de la rentabilité, du respect à la lettre du planning il est interdit de se tromper, d'échouer pour repartir ou même bien souvent d'avoir une opinion et une vision différente de l'animation..... J'ai vraiment l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de place de fait aux nouveaux animateurs dans une équipe déja constituée, les anims ont leurs petites habitudes à ne surtout pas chambouler, ils se connaissent et ne laissent pas beaucoup de chance pour s'intégrer aux nouveaux arrivants et surtout si tu as le malheur de fonctionner différemment, ou pas assez "au taquet" à leur goût tu deviens le "boulet de service" Bonjour la solidarité et la motivation pour former les nouveaux! Je n'ai pas renoncé à l'animation est je n'en est pas fini avec le Bafa ni avec mon désir de devenir animateur....je ne ferais pas le plaisir d'abandonner à certaines personnes comme il y a sept ans mais j'avoue que cette expérience m'a un peu démotivé. Il y a toujours eu certaines choses qui me gênaient beaucoup dans l'animation telle que nous la connaissons pour la plupart, j'ai toujours trouvé que quelque chose sonnait faux avec en apparence, une équipe ouverte chaleureuse, dynamique, devant les parents et dans sa volonté de faire vivre cet univers et la magie qui va avec et derrière le décor des exigeances bureaucratiques et commerciales, des animateurs qui se font traiter comme des clébards par des dirlos dont le seul souci est le respect d'un programme, du corporatisme et du mépris de la part de nombreux anims qui ont tendance à oublier qu'ils ont un jour débuté eux aussi.....maintenant je commence à cerner un peu plus ce qui ne sonne pas "vrai" dans l'animation et ce qui pollue ce milieu qui pourrait être si sympa, convivial et ouvert.....c'est comme ça qu'on le présente souvent mais est ce vraiment si sûr? N'y a t'il pas quelque part un grand mensonge collectif, un vrai problème sur lequel il faudra bien se pencher un jour ou l'autre dans l'animation en général? Tout va t'il si bien que l'on voudrait le croire? Au vu de ce qui se produit parfois permettez moi d'en douter fortement! Désolé pour ce pavé de quinze kilomètres mais j'avais vraiment besoin de m'exprimer là-dessus. Qu'en pensez-vous maintenant? Quelle est votre opinion et avez-vous déja vécu des choses similaires ou alors pas du tout! Je serais curieux que vous me fassiez partager à votre tour votre propre expérience de l'animation, c'est toujours enrichissant et intéressant d'en discuter. Merci de m'avoir lu et à bientôt je l'espère!