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La Discipline En Cvl

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je souhaiterais savoir comment se passe la gestion de l'autorité en cvl .

je remarques de plus en plus de laisser aller ,en matière de discipline .

Manque de respect de la parts des enfants envers leurs animateurs , commercants , personnes agées ...

En prenant compte de la psychologie , l 'écoute , les contrats ,la voie positive .; est ce assez !!! pour garantir une bonne discipline et la sécurité.

y a t il un directeur ou un animateur qui a déja pensé à la fessée?

La fessée serait il un moyen de marquer les limites a ne pas franchir , tout en préservant je répète le dialogue .

Les parents comme les enfants considerent que l'ambiance est avant tout important en colonie avec les activités.

Les parents confient leurs enfants au directeur pour que ca se passe bien .

Vous animateurs , vous directeur , qu'en dites vous?

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je remarques de plus en plus de laisser aller ,en matière de discipline .

C'est l'éternel débat : est-ce que ce sont les enfants qui ont changé ou les adultes qui sont plus laxistes qu'autrefois ? Attention toutefois à ce supposé âge d'or de l'éducation, pendant lequel les enfants auraient toujours respecté les adultes : il n'a jamais existé...

y a t il un directeur ou un animateur qui a déja pensé à la fessée?

D'une part, ce type d'acte est interdit en CVL. D'autre part, si les adultes la trouvent efficace, c'est parce que les enfants qui la reçoivent sont conscients qu'il s'agit d'un geste ultime signifiant la limite à ne pas dépasser. Quand on se prend une fessée, c'est forcément qu'on est allé beaucoup trop loin. C'est le degré maxi de la remontrance. Mais elle n'a rien à faire en CVL. Etrangement, la fessée n'est souvent exercée que dans le cadre familial.

Vous animateurs , vous directeur , qu'en dites vous?

La discipline est toujours un sujet épineux, surtout que les anims comme les parents traversent une période trouble, pris entre deux conceptions : d'un côté, on leur recommande de laisser une grande liberté aux enfants, et d'un autre côté, on crie à l'enfant-roi... Pas une émission par semaine à la télé sans que soit abordé ce thème, de près ou de loin. Il y a de quoi ce sentir perdu...

Je ne suis pas forcément bien placé pour y répondre, car je ne cesse d'évoluer sur la question... J'ai été longtemps permissif, puis j'ai eu une courte période tolérance zéro et maintenant je lâche un peu de lest. Pas facile de trouver l'équilibre, je te l'accorde.

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je souhaiterais savoir comment se passe la gestion de l'autorité en cvl .

je remarques de plus en plus de laisser aller ,en matière de discipline .

Manque de respect de la parts des enfants envers leurs animateurs , commercants , personnes agées ...

En prenant compte de la psychologie , l 'écoute , les contrats ,la voie positive .; est ce assez !!! pour garantir une bonne discipline et la sécurité.

y a t il un directeur ou un animateur qui a déja pensé à la fessée?

La fessée serait il un moyen de marquer les limites a ne pas franchir , tout en préservant je répète le dialogue .

Les parents comme les enfants considerent que l'ambiance est avant tout important en colonie avec les activités.

Les parents confient leurs enfants au directeur pour que ca se passe bien .

Vous animateurs , vous directeur , qu'en dites vous?

Heu la discipline en Centre de Vacances est un sujet assez

Pour moi la gestion d'un groupe doit se faire par le dialogue, la sanction (ce mot ne me plait pas mais je ne vois pas par quoi le remplacer) ne doit intervenir qu'en ultime recours. Cette sanction doit également à mon avis être en rapport avec la "faute" commise et ne pas être démesuré. Il faut banir les pratiques encore utilisées par certain "animateur" (je ne sais pas si ils méritent d'etre qualifié comme tel) comme le chantage affectif, les menaces de privation ("si tu ne m'écoute pas tu n'aura pas de dessert"), la menace de violence, ...

Pour ce qui est de la fessé et encore pire de la gifle, je pense qu'elles sont plus que tout à banir de l'animation. Pour moi elle est également à éviter dans le cadre familial. J'en entend déjà certain dire, "tiens celui là on voit bien qu'il na pas d'enfant"mais je n'ai jamais reçut de claque du l'un de mes parents et ce n'est pas pour ça que je dépassait les limites.

Il faut avant tout ne pas oublier que les enfants ssur un CVL ou CLSH sont en vacances et qu'ils sont un peu là pour sortir de leur quotidien. Il ne s'agit en aucun cas pour moi de laisser faire n'importe quoi à l'enfant car il a besoin d'un cadre mais il me parait évident qu'il est préférable en matière de discipline de privilégier le dialogue...

François

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Je crois que si ce sujet passionne les animateurs, c'est pas seulement à cause des situations dans lesquelles ils se retrouvent, mais c'est aussi inhérent à leur âge, ou à leur maturité.

Les anims de 18 ans ou 19 (ou plus) qui ont des soucis avec l'autorité sont légion, impossible de les rater. De façon plus générale même, je pense qu'une majorité de gens ont le sentiment d'avoir été trop contrôlés par leurs parents, d'avoir trop subi l'autorité, et le manque d'écoute.

Donc pour gérer tranquillement l'autorité, je pense qu'un animateur doit avoir les idées claires sur ses missions et ses responsabilités, et qu'il doit avoir digéré ses propres soucis d'autorité, en partie au moins.

Il faut avant tout ne pas oublier que les enfants ssur un CVL ou CLSH sont en vacances et qu'ils sont un peu là pour sortir de leur quotidien. (...) il me parait évident qu'il est préférable en matière de discipline de privilégier le dialogue...
La notion de "bonnes vacances" est à étudier de près. Probablement aujourd'hui, une majorité de gens diraient que passer des bonnes vacances c'est "n'avoir aucune responsabilité, et pouvoir faire la fête avec ses amis".

Mais on ne doit l'imposer à personne! Y'a des gens pour qui passer de bonnes vacances, c'est être tranquille, seul. Et pour d'autres, les bonnes vacances, c'est quand on a beaucoup travaillé, beaucoup économisé, on peut dépenser, dépenser, dépenser, et alors on est heureux.

Des collègues m'ont dit que l'éducation populaire est sensée permettre aux gens de se réaliser, de devenir libres (une notion utopique évidemment, se détacher de toute contrainte sociale, voire matérielle, etc.)

Eh bien dans cette optique je pense que la question de l'information et de la culture prédomine sur la question de l'autorité et des contraintes.

Pour beaucoup d'anims, moi le premier, cette question d'autorité est liée à un besoin de se sentir aimé par le public avec lequel on travaille. On n'a pas envie d'être le con de service. Mine de rien le portrait robot du con de service (outre le boulet empoté irresponsable) c'est proche du flic, c'est l'autoritariste, qui manquerait totalement d'écoute et de patience, de psychologie, d'empathie, qui passerait son temps à formater les jeunes gens en imposant sa façon de voir les choses, rigide. Il serait sans doute plutôt grossier, très macho, virile, poilu, puant la sueur, avec des ongles dégueulasses...

Personnellement je pense que c'est une image du Père à l'ancienne. Et je pense aussi que aujourd'hui, ce Père à l'ancienne est mal vu socialement, que le Père de 2007 est bien plus androgyne, qu'il se confond avec la Mère. Aujourd'hui, la Mère est forte, dominante, battante, (présidente?), virile, autant que le Père. Et le Père est doux, sensible, psychologue, autant que la Mère.

On va faire avec, y'a pas de raison.

Mais alors il faut que je précise : psychologiser à outrance, faire verbaliser le jeune à chaque comportement douteux, ça ne doit pas nous faire oublier que nous, les adultes, nous avons plus vécu que les jeunes, et que nous sommes plus en mesure qu'eux de comprendre, d'assumer, et d'expliquer ce qui est dangereux pour eux.

Et en ce qui me concerne, j'ai la prétention de me juger digne de confiance, et je m'octroie le droit de ne pas me justifier à chaque fois que je pose une contrainte ou que je dis "non" à un jeune. Si je me trompe, je m'excuse ensuite.

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Et en ce qui me concerne, j'ai la prétention de me juger digne de confiance, et je m'octroie le droit de ne pas me justifier à chaque fois que je pose une contrainte ou que je dis "non" à un jeune. Si je me trompe, je m'excuse ensuite.

Ces quelques mots m'interrogent. Je conçois qu'on puisse dire à un ou des enfants, en gros : "fais-moi confiance, je sais ce que je fais en prenant cette décision, ne me demande pas pourquoi je la prends..." et je le fais aussi parfois. Le fait de s'excuser si l'on se trompe me parait normal, ce n'est pas parce qu'on est l'adulte qu'on perd de la crédibilité en s'excusant, bien au contraire.

Par contre, je pense qu'il faut être sur ses gardes quant à une utilisation fréquente voire systématique de la prise de décision non expliquée (je préfère expliquée à "justifiée") aux enfants, pour au moins deux raisons :

- la première, c'est qu'on tombe en plein dans l'autoritarisme, qu'on devient le gourou : vous devez faire ce que je dis seulement car je le dis, point. Les personnes qui en abusent, soit perdent leur autorité, soit règnent par la peur, les deux situations sont détestables.

- la seconde, c'est que lorsqu'on n'explique pas la raison de sa décision, on ne donne pas les clés nécessaires aux enfants, d'abord pour qu'ils se fassent leur avis (oui, je suis d'accord avec ton argument ou non moi je pense plutôt ça...) et ensuite pour qu'ils puissent eux-mêmes reproduire le cheminement de pensée pour arriver à cette décision (ou une autre) dans une situation similaire ultérieurement ; et donc avoir une action éducative.

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Ce sujet me fait penser à la différence assez flagrante qui existe dans la liberté accordée sur le temps de vacances, et la libertée accordée en temps normal. Il y a une tendance grandissante à juger certains actes ou paroles sans importance lorsqu'on est en vacances, alors qu'ils seraient immédiatement sanctionnés en temps normal par la famille, l'éducateur sportif ou les instits. Bien souvent, les anims justifient leur permissivité en expliquant que "les enfants sont en vacances, ils ont bien le droit de souffler".

J'étais de ceux-là pendant quelque temps, persuadé que les enfants étaient déjà assez contraints comme ça sur le temps scolaire. Du coup, en lâchant du lest en vacances, j'avais l'impression de leur redonner un peu de liberté. J'ai vite changé d'avis. Je ne laisse plus passer les gros mots, j'apprécie que les enfants frappent avant d'entrer dans une salle et qu'ils ferment la porte en en sortant, je fais attention à la tenue qu'ils portent... Sur pleins de choses que je jugeais secondaires autrefois, je suis devenu intransigeant.

Tout ça parce que je trouve ridicule de parler d'un séjour de vacances comme d'un lieu éducatif si les règles qui existent dans la société ne sont pas appliquées pendant le centre. On produit au contraire de l'anti-éducation. On ruine le boulot fait pendant l'année en laissant passer des actes ou des paroles graves, ce qui revient à les légitimer. Où est l'éducation là-dedans ?

Bon, j'ai encore des doutes depuis que j'me suis fait catalogué de "rigide", parce que je demandais aux enfants d'être silencieux avant de rentrer à table... Ca vous paraît extrémiste comme position ?

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- la seconde, c'est que lorsqu'on n'explique pas la raison de sa décision, on ne donne pas les clés nécessaires aux enfants, d'abord pour qu'ils se fassent leur avis (oui, je suis d'accord avec ton argument ou non moi je pense plutôt ça...)

C'est parce que beaucoup d'anims redoutent d'être contestés qu'ils n'expliquent pas leurs décisions. En donnant des clés aux enfants, tu ouvres aussitôt la possibilité d'être critiqué sur ton choix. Pourtant, je trouve que ça peut être intéressant d'engager la discussion avec un enfant, ce qui n'empêche pas que la décision prise sera appliquée. Bon, après, y'en a qui disent que c'est la meilleure façon de perdre du temps et que du coup, on forme des petits contestaires...

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D'accord avec toi Olivier, j'ai dû dire une connerie. Analysons la situation... :D

C'est en effet plus structurant d'avoir un discours clair et évident.

Peut-être une différence de situation nous oppose, c'est que les enfants avec qui je travaille actuellement, je ne les vois que pendant quelques jours.

Quand on travaille avec des jeunes pendant longtemps, c'est évident qu'il faut avoir un comportement réfléchi et explicable, clair, transparent, tu as raison.

Pour ceux avec qui je travaille actuellement, je ne les vois que pendant quelques jours, qu'une partie de la journée.

Et sur les questions de politesse et de respect de l'autre, j'ai toujours pas bien compris d'où vient la tendance à la violence et à l'irrespect de certains gamins. Comme je pense qu'ils se laissent tenter par des références majoritairement orientées vers la violence, je m'efforce de leur proposer d'autres références. Les miennes. Elles ne sont pas forcément meilleures, mais elles élargissent la fourchette des possibles, dans la culture des enfants. J'espère.

Cela dit en effet, en face de moi, je les force à respecter ce que je dis. mmh... intéressant, je vais méditer ce soir.

J'ai vraiment le sentiment qu'à 6 ans, les explications rationelles de la chose n'effleurent pas du tout leur sensibilité. Lors d'une colo où on était submergé par les bagarres, on a eu des temps de discussion et d'échange. Le discours des enfants (10 ans) là dessus était clair "on est méchants avec untel et untel, c'est pas bien de les frapper, de les insulter, etc.". Une minute après, ils frappaient et ils insultaient.

Les personnes qui en abusent, soit perdent leur autorité, soit règnent par la peur
J'ai vraiment pas encore abouti sur ces questions là moi...

En fait je pense au règne de la peur dans certains endroits, comme certaines cours de récré, etc. C'est un endroit que j'ai souvent mal vécu à cause de mon air chétif (lol). Et la présence du surveillant, ce vieux hussard archi autoritariste (probablement nazi) me rassurait, parce que je savais que quand il était là, je ne risquais pas de me faire casser la gueule. :lol:

Et puis que dire sur ce qui s'est passé dans les cités en Novembre 2005, où tout un tas de gens ont "expliqué rationnellement", voire excusé, les violences qui ont eu lieu? J'veux dire qu'il y a des gens qui prétendent que leur violence est positive, que c'est quelquechose de bien, et qui sont capables de se justifier, eux aussi.

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Je crois qu'il y a confusion... je n'ai pas dit qu'il fallait négocier avec lui ce que tu souhaites que l'enfant fasse au moment T selon son avis... tu as une conception éducative et tu traduis cette conception par des actions que TU décides. J'ai seulement dit qu'il me semblait plus intéressant d'expliquer pourquoi tu lui demandais d'agir ainsi (de façon à ce qu'il comprenne (peut-être) ton objectif et tes exigences) plutôt que d'ordonner une série d'ordres sans but clair pour l'enfant.

Mettons-nous en situation :D

Olivier : "Jean, vas mettre tes affaires sales dans la corbeille !"

Jean : "Oui, tout à l'heure, je finis mon histoire !"

Olivier : "Non, Jean, tu mets tes affaires sales dans la corbeille maintenant !" (Olivier a décidé que c'est maintenant, donc Jean doit exécuter !)

Jean : "Mais ça peut bien attendre dix minutes !!" (dans le meilleur des cas... selon l'enfant et l'âge ca peut prendre une autre tournure)

Bref, on entre dans une situation conflictuelle alors que si Olivier avait expliqué à Jean que le linge était lavé par une laverie extérieure qui passe à 18h pile, Jean aurait compris pourquoi il fallait mettre son linge au sale maintenant et pas dans 10 minutes et qu'il y avait bien une raison à cette demande précise...

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Pour revenir aux propos d'Aral qui parlait de fessée, ce sujet d'actualité :

SAINT-BRIEUC, 29 avr 2007 (AFP) - Des associations de parents se mobilisent pour s'opposer aux gifles et aux fessées dans l'éducation des enfants, à l'instar d'Olivier Maurel, spécialiste du sujet, de passage en Bretagne à l'occasion de la "Journée de la non-violence éducative" du 30 avril.

[...]

"Nous devons faire comprendre aux parents qu'il ne faut absolument pas frapper les enfants", explique M. Maurel, professeur de lettres retraité. "En le frappant, on n'apprend pas à l'enfant à obéir à sa conscience ou à la loi, on apprend à son corps à obéir à la violence".

"En désamorçant la violence éducative, on peut ainsi faire décroître la délinquance", comme ce fut le cas en Suède où l'interdiction légale de toute violence à l'encontre des enfants en 1979 a eu pour effet, selon lui, de faire baisser notablement le nombre des incivilités.

[...]

"L'expérience nous a prouvé que la grande majorité des parents ne souhaitent pas utiliser de corrections physiques, mais ils le font souvent sous l'emprise de la colère car, démunis, ils ne savent pas comment faire autrement. Or il y a des solutions que nous essayons de transmettre aux parents, sans les culpabiliser", indique Catherine Dumonteil-Kremer, fondatrice de La Maison de l'Enfant.

[...]

cal/jri/swi

AFP le 29/04/2007 11:04:00

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ok Olivier. Désolé, je suis complètement barré dans mes délires idéologiques. :D

En fait Quentin, le silence à table je crois que ça restera toujours un problème majeur, donc avec des prises de position "graves" qui génèrent des prises de bec.

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