Quentin

Pour info, Didier Cohen, ancien instit, est à l'origine de la série. Il a même créé une "bible" de ce que doit être "L'Instit" : valeurs, principes, traits du personnages... On y retrouve effectivement quelques allusions à ce combat contre le FN. Extraits :

Salut Jean-Yves, Je ne pourrais pas t'être d'une grande utilité, vu que je n'ai jamais eu un tel projet à concevoir. Néanmoins, tu trouveras quelques pistes dans le Journal de l'Animation n°34, décembre 2002, p. 19-35. Tout un dossier est consacré à cette question, intitulé "Comment financer vos projets associatifs". Tu y trouveras de bons conseils sur les partenaires à contacter et sur la façon dont concevoir le dossier. Bon courage :bye:

On se croirait dans une pub L'Oréal ou Jacques Dessange :D Ah Aude, la télé ne parviendra donc jamais à prendre en défaut ta méfiance :lol:

Qu'appelles-tu "un club" ? Est-ce une colo ? une variante du club Mickey ? un club de sport qui organise des stages l'été ? Donne-nous des précisions sinon on ne peut pas vraiment t'aider !

Ben beaucoup de participants du forum ne font de l'animation que de manière occasionnelle et une des rares périodes où ils ont le temps de faire des colos, c'est l'été. Or, dès le mois de février, il y a pas mal d'interrogations qui surgissent par rapport aux colos d'été, d'où une profusion de sujet à cette période (sans compter le pic du mois de juin où on est tous surexcités, limite à compter les jours avant le début de la colo) :D

Ben Nightfire... tu réponds à ta propre question : oui, tu peux être assistant sanitaire avec un simple AFPS, il n'y a pas de formation supplémentaire à avoir. Certains organismes prennent aussi en AS des étudiants en 3ème année de médecine mais c'est loin d'être la norme.

Qu'ils sont ch... les parents à certains moments ! Dans ce cas, pour éviter le conflit entre la famille et la colo, je préfère passer par un intermédiaire : le médecin. Quand un enfant arrive autant infecté, je pense qu'il ne faut pas hésiter à avoir recours au corps médical : si le toubib te conseille de couper les cheveux de la petite, alors tu le fais (en avertissant quand même les parents que le docteur l'a demandé). C'est bien joli un règlement, une charte, des conseils donnés avant le départ... mais COMBIEN de parents y font réellement attention ? Bien peu ! Quand je vois que les fiches sanitaires sont à moitié remplies, qu'on a pas toujours un numéro de tél d'urgence pour prévenir les parents en cas de pb, ça me fait hurler ! Certains parents (je ne les mets pas tous dans le même panier, loin de là) sont négligents par rapport à la santé de leur enfant, et je crois qu'il est de notre devoir d'intervenir. Cet été, on a reçu un gamin qui avait des mycoses aux pieds. Mais attention, ce n'était pas un début de mycose : le môme était au bord de la septicémie (infection généralisée avec les bactéries qui remontent dans le sang via les pieds) parce que ça faisait trois mois qu'il n'avait reçu aucun traitement local ! Je vous passe les détails sur la réaction de la famille ("Bof, on s'en fout"), le fait qu'on l'a exprès hospitalisé près de chez lui (avec rapatriement de la colo et tout et tout) pour qu'il reçoive des visites de ses parents (qui ne sont pas venus une seule fois... ouais !). Tout ça me fait dire qu'on devrait peut-être réinstituer une visite médicale obligatoire au début de chaque colo pour détecter des cas comme ça...

Euh... perdre un enfant, c'est mieux que de rater la correspondance ? J'ai quelque peu de mal à l'admettre :D Normalement, l'organisateur doit toujours faire en sorte de laisser de la marge entre les deux changements de gare : le premier train peut avoir du retard, il peut y avoir une grève dans le métro, etc. Bref, je préfère savoir que je peux changer de gare en toute tranquillité plutôt que de speeder... Parce plus tu speedes, moins tu verras que le petit Simon est à la traîne à l'arrière du groupe, jusqu'au moment où il disparaîtra complètement Le métro, c'est la galère phénoménale mais on peut mettre quelques techniques en place : tout d'abord, il faut que le nombre d'anims soit largement supérieur au taux d'encadrement légal. Avec un ratio d'1 anim pour 5 enfants, c'est jouable. Pour passer les tourniquets à l'entrée de chaque station, on demande aux enfants de poser leurs bagages devant un tourniquet et deux anims, l'un devant, l'autre derrière, se passent les bagages. C'est rapide et ça évite aux enfants de se retrouver coincé dans le tourniquet avec une valise trois fois plus grosse qu'eux (comment ça ça sent le vécu ? ) Bon, ensuite tu trouveras bien quelques balèzes (y'a des 13 ans ? à eux de montrer qu'ils sont costauds) qui te porteront deux valises, la leur et celle du petiot de 6 ans. Pour rejoindre la station dans le dédale des couloirs du métro, pas 36 solutions : tous en rang, avec des animateurs, devant, au milieu et derrière (à ce propos chers anims, il est beaucoup plus simple que vous veniez à la colo avec un énorme sac à dos plutôt qu'avec une valise : ça vous libèrera les deux mains pour portez 2 valises ; ou, meilleure solution, démerdez-vous pour que l'organisme expédie vos bagages directement sur le centre quelques jours avant le début de la colo, c'est souvent possible). Pour entrer dans le métro un jour de pointe, y'a deux solutions : la première, qui ne marche jamais mais ça ne coûte rien de la tenter : dès que les portes s'ouvrent, tu esquisses un joli sourire, tu sors ton haut-parleur et tu demandes aux voyageurs soit de se tasser pour laisser entrer les 30 enfants, soit de dégager du wagon. Comme en général, ça ne marche qu'une fois sur 10, bah tu fais entrer les enfants au compte-goutte. Si vraiment le métro est blindé, chaque anim emmène cinq enfants dans un wagon chacun : c'est plus simple, chacun sait qu'il a cinq gamins sous sa responsabilité, pas besoin de s'emmerder à compter les 30 mômes...

Bonne initiative Olivier ! Espérons qu'elle permettra enfin aux habitants de l'autre planète de comprendre que nous n'avons rien de sectaire et que nous les accueillons avec joie :)

Le monsieur te demande...etc...etc... :D En fait, je crois que Pepito fait allusion au fait que tu as supprimé l'ancien record de visiteurs simultanés (qui était de 92 si mes souvenirs sont bons), et comme on retombe à 11, ben ça fait une sacrée chute qui doit te faire frémir (un déclin d'AnimNet ?)... Euh... en fait, je sais pas si c'est ça que voulait dire Pepito... Donc je vais arrêter le décodeur et laisser l'intéressé s'exprimer de lui-même... Tout ça pour dire que j'ai pas compris non plus la question :D

Idem qu'Aude... Si j'étais encore enfant et qu'on m'arrachait des mains le premier numéro du magazine sous prétexte qu'il y a "des choses qu'on ne doit pas montrer" dedans, c'est clair que je coure acheter le numéro 2 en douce ! :D

Vous avez deux heures pour disserter sur ce sujet :D

Arf, la myopie te guette Aude Car la taille du texte n'a pas vraiment changé, sauf peut-être dans la fenêtre où on rédige ses messages... Mais ça gêne pas la lecture. Bon, j'ai pas encore de questions à te poser Olivier, faut encore j'utilise le forum pendant plusieurs jours pour que je me retrouve nez-à-nez avec mes interrogations ;) Mais la première impression générale est que c'est beaucoup plus pratique qu'avant : pratique de faire des réponses flash, pratique de pouvoir aller dans n'importe quel forum à la fin de chaque message (alors qu'avant, on ne pouvait remonter qu'au forum racine), etc. Longue vie à AnimNet !

D'un strict point de vue marketing, "Choc" a parfaitement bien joué le coup... Ils se sont engouffrés dans la nouvelle réglémentation qui autorise les supports de presse à faire de la pub à la télé (depuis le 1er janvier dernier). Ils ont donc fait un battage pas possible, notamment sur TF1 et sur M6 si mes souvenirs sont bons (comme quoi leurs cibles sont pas choisies au hasard). C'est pour ça qu'ils connaissent un décollage aussi important dès les premiers numéros. Néanmoins, je ne parierai pas sur une augmentation à venir des ventes, je crois que le magazine a atteint son rythme de croisière (et qu'il perdra même des lecteurs dans les semaines à venir). Ce n'est pas le genre de magazine auquel on s'abonne : on le lit dans le train pour faire passer le temps, dans le bus, etc. Mais on ne le lit pas régulièrement (du moins je l'espère !!!!). Je suis peut-être optimiste mais comme le dit Jean, les enfants ne sont pas bêtes. Ce ne sont pas tous des consommateurs de "Choc", ils passent très vite d'un journal à un autre. Cet été, j'en avais eu marre de voir les "Choc" et autres joyeusetés de ce genre traîner dans les chambres des enfants. Alors le 5 juillet, le lendemain de la finale de l'Euro 2004 qu'ils n'avaient pas pu regarder à la colo, je leur avais acheté dix exemplaires de "L'Equipe" pour qu'ils aient le résumé de la finale. Et ben ça avait carrément bien marché, ils l'avaient lu pendant plusieurs jours...

Bah après la télé trash, il fallait bien que la presse s'y mette aussi, non ? Ce n'est qu'une suite logique ! :D Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance d'avoir un numéro de "Choc" entre les mains, un petit résumé de ce qu'on peut y trouver.... Tout d'abord, "Choc" est le petit frère d'"Entrevue", c'est dire le niveau intellectuel du magazine... On a la filiation qu'on mérite en même temps... Dans ce mag, on trouve donc des photos "choc" (peu de cul en fait, ou alors des stars dénudées) venues d'un peu partout : Amérique Latine, Moyen-Orient, etc. Mais on est pas dans la tradition du reportage photo comme peut nous en offrir "Le Monde 2", il s'agit de trucs gores. Question originalité, c'est plutôt bof : y'a pas mal d'images reprises de la TV... Le hic de ce mag, c'est qu'hormis les photos, il n'y a rien... Quasiment pas une ligne de texte ! Je l'ai épluché avec des enfants en juillet dernier, au cours d'un convoyage, et j'ai pu constater qu'ils regardaient les photos sans même réfléchir à leur provenance. Toutes les images sont sorties de leur contexte, non légendées donc inexpliquées... Mais en fait, c'est ce qui séduit les gamins dans ce magazine : les photos sont tellement déconnectées de la réalité qu'elles finissent par être drôles. Toute cette horreur (Irak, Ossétie du Nord...) semble tellement loin des enfants qu'elle en devient rigolote. C'est leur façon à eux d'apprivoiser, de dominer l'horreur.

Ah, Matmaxime, tu ne feras donc jamais dans la demi-mesure :D Alors oui, je sais, tu vas encore répéter qu'il faut tout prendre au second degré, qu'on est là pour discuter et pas pour être sérieux en permanence, etc... On doit appartenir à la vieille espèce d'animateurs, celle qui prend tout au pied de la lettre et qui n'a pas le sens de l'humour ! Mais bon, t'as l'habitude maintenant, à croire que tu ADORES te faire taper sur les doigts, petit masochiste :clown:

Le CV n'est pas le plus important... Il faut bien débuter un jour, c'est donc normal de pas avoir une seule référence sur ton CV en rapport avec l'animation. C'est plutôt le contenu de la lettre que tu devras soigner, en suivant les quelques conseils que l'on a pu te donner (et aussi en suivant ton flair !)... Mais en fait, c'est une fois ton courrier envoyé que tout se jouera. D'abord, n'hésite pas à appeler les centres où tu as postulé pour les relancer, c'est un signe de motivation supplémentaire. Ensuite, c'est à l'entretien qu'il faudra que tu sois décisive : autant il est facile de "se vendre" dans une lettre de motiv, autant c'est plus compliqué de faire pareil en entretien. Devant le directeur, ne te contente pas de répondre à ses questions, pose-en lui aussi (taille du centre, origine sociale des enfants, orientations éducatives, etc).

Pour alimenter quelques idées de tests, voici des questions écrites posées aux aspirants moniteurs lors de sessions de formations, ancêtres du BAFA... Faut se remettre dans le contexte, nous étions en 1937... (les questions suivantes sont issues du livre "La colonie de vacances éducative", Edition Sociale Française, 1942). Même si on peut en rire, certaines questions soulèvent de véritables problèmes dont on débat encore, ici même sur AnimNet :D

Salut :bye: Pendant mon stage théorique, je me souviens que les formateurs avaient abordé cette question, fournissant quelques tuyaux pour faire une lettre de motivation originale que les directeurs remarquent du premier coup d'oeil. Mais je me souviens plus exactement de ce qu'ils avaient dit... et je ne sais plus si c'était si pertinent que ça :D Un premier conseil : évite le "mailing" de demandes de postes. Il n'y a pas une lettre type à rédiger : il faut adopter chaque courrier au centre où l'on veut être embauché. Il faut que dans ta lettre de motiv, tu montres que tu connais bien les orientations éducatives et pédagogiques du centre où tu postules. C'est un plus apprécié des directeurs qui voient déjà que tu te soucies du projet péda (c'est rare... héhé). Ensuite, évite les phrases bateau que tous les directeurs doivent se coltiner, du genre: "J'aime beaucoup les enfants et leur joie de vivre". C'est le genre de phrases qui n'apporte rien, qui sonne creux, et qui énerve les dirlos (on les comprend). Mets plutôt en avant tes qualités (qui ne se limitent pas à ce que tu sais faire comme activités). Dans le dernier paragraphe, évite de dire que tu te tiens "à leur disposition pour tout renseignement complémentaire". Au contraire, il faut que ce soit toi qui sollicite un entretien (ça montre que tu veux en savoir plus à leur sujet). Souvent, ce qui est décisif, c'est justement l'entretien : les anims se révèlent beaucoup plus que dans une lettre de motiv, somme toute banale. Voilà, je laisse mes collègues compléter parce que sur ce sujet, on peut en dire bien plus encore :D

C'est étrange, vous parlez tous dans vos différentes expériences d'anims qui n'ont pas "fait d'autorité", comme si la passivité de certains anims n'était due qu'au fait qu'ils n'assurent pas un semblant d'ordre.... Dans ce cas, ça peut encore aller ! Car le pire, c'est de tomber sur un anim qui n'assure dans aucun domaine : nul en vie quot, à ch.... en actis, zéro en relations humaines... C'est la pire espèce qu'on puisse trouver :D Une année, j'avais aussi l'impression de faire toute l'autorité et que mon binôme (stage pratique) refusait de s'impliquer dans ce domaine. J'étais prêt à l'engueuler sauf.... que j'avais tout faux : en fait, je l'étouffais à gérer le groupe moi-même ! Il aurait bien voulu intervenir mais je le doublais en permanence ! On en a discuté et je lui ai laissé plus de marge de manoeuvre par la suite : il s'est révélé un bon anim en matière d'autorité, il n'y avait rien à redire. Tout ça pour dire que quand on est un anim expérimenté, on a tendance à "étiqueter" un peu vite les ptits nouveaux alors qu'il faudrait aussi penser à leur laisser un peu de terrain pour qu'ils puissent faire leurs gammes...

Salut :bye: Arrive-t-il à votre organisme de refuser l'inscription d'un enfant en colo parce qu'il a été particulièrement agressif, perturbateur ou autres l'année passée ? Sur quels critères se fonde cette interdiction et comment la justifier auprès des parents ? En tant qu'animateur ou directeur, vous arrive-t-il de faire remonter à votre organisme des noms d'enfants que vous ne souhaitez pas voir revenir l'année prochaine ?

J'ai la même peur que toi... Ce côté "justice collective" m'effraie un peu : les enfants ne sont-ils pas tentés de régler leurs comptes en groupe ou de tout mettre sur le dos d'un bouc-émissaire ? Par ailleurs, certains enfants vont adopter un comportement spécifique à la suite d'événements personnels et je ne crois pas que le groupe ait à les connaître. Cet été, j'avais eu un enfant qui sortait d'une année particulièrement éprouvante dans un centre médico-psychologique et son agressivité (strangulation et étouffements sur les autres enfants) était liée à ce qu'il venait de vivre. Il m'en a parlé longuement et l'on a décidé d'un commun accord que le groupe ne serait pas mis au courant des raisons de sa violence. On a effectué ensemble un travail "en individuel" pour lui permettre d'améliorer son comportement en faisant le point chaque soir de la journée écoulée. Un bilan en groupe n'aurait sans doute pas permis d'aller aussi loin. Cependant, c'est vrai que nous comparons deux contextes différents (à l'année et en colo), les enjeux ne sont peut-être pas les mêmes...

Des anims passifs, il en a partout et il y en aura toujours... faut faire avec ! Mais évidemment, il s'agit pas de les renforcer dans leur passivité en faisant tout le boulot à leur place... :D Avant le début de la colo, c'est pas mal de discuter avec son binôme afin de connaître ses points forts et ses points faibles. Ca permet de savoir à quoi s'attendre : certains anims déchirent en vie quot mais sont plutôt moyens en actis, pour d'autres ce sera l'inverse. Sur le terrain, un anim sera d'autant plus efficace qu'ils saura comment risque de réagir son binôme. Pour autant, il ne faut pas que les anims fassent une répartition des tâches du style : à toi l'autorité, à moi l'animation des grands jeux... Les anims ont le droit d'avoir des domaines de prédilection mais ne doivent pas faire l'impasse sur les autres domaines. Tous les anims doivent en être conscients avant le début de la colo, d'où l'utilité de bien cadrer les choses avec son binôme. Bon après, il arrive effectivement de tomber sur le con de chez con... Dans ce cas, je crois qu'il n'y a pas de solution miracle, sinon de s'assurer avant de signer son contrat que la direction a fait un recrutement sérieux et d'exiger de rencontrer ses collègues. Mais qui l'a déjà fait ??

Salut Rémy, Tout d'abord, je n'ai mis ce système en place qu'à deux reprises avec des enfants particulièrement agités. Traditionnellement, une simple élaboration des règles de vie avec les enfants suffit. Effectivement, je vois les enfants individuellement, juste avant le coucher. C'est le moment idéal pour faire ça car les enfants se confient davantage. Cela n'empêche pas de faire des conseils d'enfants collectifs, dans lesquels les gamins donnent plutôt leur ressenti sur les activités et l'ambiance générale de la colo. Dans la majeure partie des cas, les enfants reconnaissent leurs erreurs (et ont paradoxalement plus de difficultés à parler des actes positifs réalisés au cours de la journée !). Evidemment, il arrive à certains moments que les enfants passent sous silence certains actes, en général parce qu'ils en ont honte. Le rôle de l'animateur est alors de permettre à l'enfant de dépasser cette honte, en le faisant parler de façon à ce qu'il "digère" l'incident. Les enfants se jugent assez équitablement, en suivant une grille qu'on a mise en place et qui gradue la gravité d'un acte. L'avantage avec ce système, c'est justement que tu peux déceler très vite un gamin qui ne va pas bien : un enfant qui se dévalorise systématiquement, qui voudrait que sa courbe soit la plus basse possible, c'est un signe à prendre en compte.

Euh... Je me permets d'émettre quelques doutes quant à l'intérêt d'un système "météo du bon comportement" avec des 14/15 ans... Ca marche vraiment ? Perso je trouve ce système carrément infantilisant avec des petits, alors avec des ados n'en parlons pas ! Et puis le système de la météo, autant c'est valable pour évaluer l'état des chambres, autant c'est à double tranchant pour juger du comportement des enfants. Je m'explique : quand un anim met un orage à un enfant pour sanctionner un "mauvais'" comportement, l'enfant le ressent comme une appréciation subjective de son animateur. Il sera donc tenté d'améliorer son comportement avant tout pour faire plaisir à l'anim qui le note et ainsi éviter que ne se casse le lien qui les unit (trop d'orages, c'est une relation qui se détériore). C'est donc un système super limite... C'est pour ça que dans les précédents système d'évaluation que j'avais mis en place, je pratiquais l'auto-évaluation. L'enfant juge lui-même son comportement en ma présence mais je m'abstiens d'intervenir pour lui dire un truc du genre : "Au fait, t'aurais pas oublié un peu vite que t'as frappé Antoine cet après-midi ?". Au contraire, l'animateur n'est là que pour analyser avec l'enfant les raisons d'une insulte, d'un accès de colère, etc... Il recherche avec l'enfant un moyen d'améliorer son comportement sans se contenter d'un jugement sec. Foutre un orage à un enfant parce qu'il a insulté une animatrice par exemple, ça ne le fera pas progresser. Il faut au contraire l'aider en lui fournissant des conseils et des clés.