Tout ce qui a été posté par Quentin
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Adoption Par Des Parents Homosexuels
Ouep, c'est probable qu'il faille encore attendre quelques décennies avant que Disney nous sorte son blockbuster hivernal ayant pour thème l'homosexualité... Mais le cinéma et l'édition traitent le sujet depuis pas mal de temps. En 1998, l'indéboulonnable Gérard Klein dans L'Instit abordait frontalement cette question dans l'épisode Le Bouc-Emissaire, de façon plutôt réussie si mes souvenirs sont bons... Christophe Honoré, plus connu comme réalisateur de films que de téléfilms, a tourné pour M6 Tout contre Léo, qui traite de la question de l'homosexualité vue à travers les yeux d'un enfant de 10 ans (adapté du livre éponyme, écrit par le même réalisateur). M6 n'a finalement jamais diffusé le téléfilm, néanmoins disponible en DVD. Autant le livre est destiné aux enfants, autant le téléfilm s'adresse à des plus âgés. Question livres, il commence à y avoir une littérature jeunesse assez fournie. C'est peut-être l'occasion de mettre au placard des bibliothèques de centres les livres jaunis, poussiéreux et déchirés pour les remplacer par des publications un peu plus "audacieuses". Le thème de la famille (séparée, recomposée, monoparentale, homosexuelle, etc) y est assez bien traité et répond finalement à de véritables interrogations des enfants. Peut-être est-ce le poids du silence sur cette question qui les retient de s'interroger publiquement ? D'où la nécessité d'ouvrir le débat dans nos structures...
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Affection Vis à Vis Des Enfants
C'est relativement fréquent, à l'issue de sa première expérience d'anim, de souhaiter retrouver les mêmes enfants l'année suivante. Contrairement à toi, je n'y vois rien d'anormal. Certains enfants nous marquent pour des tas de raisons et je comprends qu'on puisse souhaiter animer une seconde fois avec eux. Le stage pratique constitue bien souvent une première confrontation avec la vie collective entre enfants, ce qui est bien différent des relations qu'on peut déjà avoir avec ses petits frères/soeurs ou ses jeunes cousins. Il s'agit vraiment d'une découverte, et les propos de Kook le traduisent bien. Il est logique, quand on a travaillé avec des enfants qui nous ont permis de gagner en confiance, de souhaiter les revoir. On craint peut-être de ne pas en revoir de tels dans ses futures expériences... C'est le temps qui permet de prendre une certaine distance avec tout ça. On réalise que ces enfants qui nous ont touché, ce ne sont pas les "nôtres" (on est parfois très possessif... !), que cette affection spontanée était aussi démultipliée par la vie 24/24 ensemble, etc. Puis vient le jour où on finit par oublier jusqu'au prénom et au visage de ces enfants...
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Enfants De Personne Célèbre Sur Le Séjour
Pourquoi se comporter différemment avec des enfants de célébrités qu'avec les autres ? D'autant que certains parents sont peut-être des sommités nationales que tu ne connais pas, et il ne te viendrait pas à l'esprit d'agir différemment avec eux. Que craint-on lorsqu'on accueille des enfants de célébrités ? Leurs parents seraient plus procéduriers ? Pas dit... Il faudrait forcément mener des activités exceptionnelles ? L'exception, ces enfants la vivent déjà au quotidien... Après, je reconnais qu'il y a des éléments qui peuvent influer sur ton travail. Pour la petite histoire, il y a quelques années, le p'tit Louis Sarkozy est parti en classe de mer dans les Côtes-d'Armor. Quelques jours avant le début du séjour, les patrouilles de gendarmerie se seraient intensifiées aux abords du centre...
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Colonies D'Hiver
Bonjour Julie, Cet écrit, il sert de question subsidaire à l'entretien d'embauche ? Ou bien tu es déjà engagée et ce document servira de référence pour toute l'équipe ? Par gestion du matériel de ski, j'imagine qu'il s'agit du rangement des affaires : - comment se passe le retour au centre lorsqu'on enlève les combinaisons et tout le toutim ? - quel système de classement adopte-t-on pour les chaussures de ski, les casques, etc ? - comment s'organise-t-on pour le séchage des affaires ? - quelles consignes faire passer aux enfants et aux anims pour le bon entretien de l'équipement ? Bon courage !
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Ai-Je Bien Fait ?
L'arrêté du 24 juillet 2007 est souvent cité en bas de page dans les ouvrages de réglementation, mais jamais in extenso. Pourtant, contrairement à ce que tu dis, il ne porte pas sur la fonction du suivi sanitaire. Il s'agit du Référentiel national de compétences PSC1. Il est cité dans les ouvrages de réglementation parce qu'à l'article 3, il est précisé que les titulaires de l'AFPS sont titulaires, par équivalence, du PSC1. Et peuvent donc assurer le suivi sanitaire. L'article R 227-9 du CASF précise bien que le suivi sanitaire est assuré par une personne désignée par le directeur de l'accueil. Mais si tu te réfères à l'arrêté du 20 février 2003, sobrement intitulé "Suivi sanitaires de mineurs", tu pourras voir qu'il n'est fait aucune mention des soins prodigués. Il est bien demandé la tenue d'un registre de soins, mais sans autre précision sur les personnes qui peuvent les prodiguer ou pas. Si, pour ta réponse, tu t'es appuyé sur le "Spécial directeur ACM" de la JPA, tu pourras voir que ses rédacteurs ont pris quelque liberté par rapport à l'arrêté du 20 février 2003, qui ne fait aucune obligation de "gérer les petits soins au quotidien". Par fonction du suivi sanitaire, il faut donc entendre qu'une personne est chargée de la coordination des soins dans un ACM. La gestion des fiches sanitaires, la sensibilisation de l'équipe d'encadrement, la tenue d'un registre, l'appoint des produits de soins dans les trousses pharma sont notamment de son ressort mais les soins purs ne sont pas une exclusivité de l'AS.
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Projet Péda
Bonsoir, Si vous souhaitez remettre à jour le projet pédagogique, c'est qu'il ne donne plus satisfaction. Qu'avez-vous constaté d'incohérent ou d'inadapté ? Est-ce un problème de valeurs ? de moyens ? de locaux ? C'est en partant de ces constats que peut se construire un nouveau projet péda. Pensez aussi à vous interroger sur le projet éducatif, c'est peut-être là que le bât blesse.
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Ai-Je Bien Fait ?
Magnifique théorie, répétée inlassablement par de nombreux formateurs, colportée ensuite par de nombreux directeurs, prise en note comme parole d'évangile par de nombreux anims... Pour qui ce n'est pas choquant ? Pour tes collègues, qui n'iront pas imaginer des choses délirantes ? Mais pour l'enfant ? Ce genre de propos oublie un peu vite que la pudeur ne survient pas sitôt qu'on souffle ses six bougies... Il y a des enfants de 4 ou 5 ans qui n'ont pas forcément envie de se montrer nus, tant devant une fille que devant un garçon : c'est cela qu'il faut respecter, indépendamment de l'âge de l'enfant. A la douche, il y a en a qui auront plutôt envie d'être aidés par Marie "parce qu'elle est gentille" ou par Rémi "parce qu'il est rigolo" et il y en a d'autres qui voudront se débrouiller seuls. Sachons respecter ce choix. C'est plutôt la gêne ressentie par l'enfant qui peut donner lieu à une cascade de suites. En la matière, les paranos dont tu fais partie agissent de manière complètement inconséquente. L'exemple typique, c'est de coller un second anim dans les situations où les enfants sont à la douche, à l'infirmerie, etc. Prenons l'exemple de Bruno, 7 ans : il n'arrive pas à se dépatouiller avec le mitigeur de la douche et appelle à l'aide son anim en qui il a confiance. Là, selon les conseils avisés de certains directeurs ou formateurs, il faudrait qu'un second anim se pointe devant Bruno, qui n'a rien demandé, pour vérifier que son collègue ne fait rien d'interdit. Hum... Tu m'excuseras, mais il me semble que c'est typiquement ce genre de conseils qui peut entraîner une gêne pour l'enfant, et derrière des plaintes de parents. Ouah, on dépasse le mur du son là... S'occuper d'un enfant, ça devient "prendre un risque". CQFD. Non. L'AS n'est pas le seul autorisé à prodiguer des soins dans un centre. Et le directeur n'a pas non plus l'exclusivité des soins. Si la petite Emilie a un problème de santé, elle en parlera à l'anim en qui elle a le plus confiance. Et ce sera à lui ou elle de s'en occuper. Hors de question de refiler le bébé à une tierce personne sans le consentement de l'enfant. Ouh... ça sent la tradition qui se perpétue sans aucun recul. Longue vie aux paranos !
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Structure D Acceuil Ocasionnel
Sachant qu'il existe déjà des structures sur ta commune, il faut étudier la question avec elles. Car créer une structure, ça veut dire posséder un local (d'où des frais évidents) : or, si les locaux existent déjà, pourquoi ne pas les utiliser ? Attention aussi, on croit souvent qu'on est capable de faire un accueil à bas coût, persuadé que les "autres" s'en mettent plein les poches. Tout n'est pas aussi simple : si tu mets le nez dans tous les frais engendrés par ton activité, tu verras que les prix journaliers ne sont pas si éloignés de la réalité. L'organisme que je dirige, et qui organise des colos, se bat pour des prix de séjours accessibles : et pourtant, on peine à descendre en-dessous de 50 euros/jour/enfant malgré des efforts certains...
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Prévention Et Sécurité
Le problème vient justement de là : le thème, c'est du ciblage marketing, même si dans le cas présent, "Prévention et sécurité" n'est pas très excitant... L'été, on voit plein d'ALSH qui fonctionnent non stop pendant deux mois, mais qui séquencent leurs animations chaque semaine autour d'un thème. C'est censé attirer les enfants et c'est souvent un alibi pédago pour que les élus se frottent les mains et trouvent une justification à financer l'ALSH. Ca donne aussi la fausse impression que l'ALSH se renouvelle, alors que le recours aux thèmes est souvent un artifice pour faire la même animation, mais sous un autre scénario. C'est comme la remballe dans les supermarchés, on dissimule le côté avarié de la marchandise... Pourtant, en filigrane, il y a un vrai problème : si on se base sur les envies des enfants pour construire le séjour, comment communique-t-on auprès des familles en amont ? Que leur annonce-t-on comme activités, alors qu'on a pas la moindre idée des projets collectifs qui vont naître ? Il faudrait alors s'en tenir au fonctionnement : décrire comment fonctionne le choix, comment les enfants sont consultés, etc. Je trouve l'idée carrément jouable, d'autant qu'on recentrant la communication sur nos choix éducatifs trop absents (ou trop abscons) des brochures, on s'abstiendra peut-être de faire des thèmes forcément éducatifs comme "Aide ton prochain", "Deviens un bon citoyen", "Dis non au racisme", etc. Tant qu'il existera des "Journées de ..." ou des "Semaines de ...", c'est que le problème est loin d'être réglé. Pour le résoudre, ce n'est pas d'une action ponctuelle dont on a besoin, mais bien d'une action permanente. Sachons replacer notre action éducative dans la durée plutôt que céder à des modes zapping en lançant des thèmes hebdomadaires...
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Sketchs Et Videos Du Net
- Un Permis Pour Travailler Avec Les Enfants
Les Anglais sont fantastiques... Les affaires qui ont traumatisé la Grande-Bretagne ces dernières années deviennent prétexte à un durcissement législatif sans fin, ou les suspects sont jetés en pâture à l'opinion. En 1993, lors de l'assassinat du petit James Bulger par deux enfants de 10 ans, une partie de la population était favorable à une peine à perpétuité, voire à une peine de mort pour les gamins criminels. Plusieurs années après, lorsque les deux enfants devenus adultes ont été relâchés, la presse à sensation s'était jurée de publier leur photo et leur nouvelle identité... En 2001, après l'assassinat de la petite Sarah Payne, le journal News of the world avait publié une liste de personnes condamnées pour des affaires de pédophilie. S'en était suivie une véritable chasse aux sorcières (dégradation de leurs maisons, manifestations sous leurs fenêtres, etc), qui surfait à plein sur l'inaction de la justice contre les pédophiles. On comprend mieux dès lors pourquoi le pouvoir judiciaire tente désormais de reprendre la main. Ce qui peut apparaître comme une mesure choquante vu de France l'est sans doute moins dans un pays dans lequel cette demande émane d'une partie de la population. Sur le même sujet, un an et demi en arrière, il y avait déjà ceci : http://tf1.lci.fr/in...s-enfants-.html- Ai-Je Bien Fait ?
Salut Mikes, Ne te prends pas la tête : c'est une situation qui se reproduira sûrement si tu continues à bosser avec de jeunes enfants. Dans le cas exposé, il me semble d'abord important d'expliquer à l'enfant à travers la porte ce qu'il faut faire, sans voler tout de suite à son secours et de faire à sa place. Et si tu dois ouvrir la porte, préviens l'enfant : elle peut vouloir mettre sa serviette autour de sa taille avant... Tu ne sais pas si c'était à toi, un garçon, d'agir : mais si la gamine t'a appelé, c'est a priori qu'elle a confiance en toi. J'imagine difficilement que tu lui répondes : "Attends, je vais chercher une anim fille", courant dans tout le centre pour en trouver une et laissant la gamine en plan avec sa mousse plein les yeux... Si la règle générale veut que les anims garçons s'occupent des gars et les anims filles des petites filles, il y a aussi des exceptions (notamment car on ne peut pas toujours composer d'équipe mixte). Pour l'histoire de la porte fermée : on entend ça partout, c'est répandu dans les IUFM, les formations BAFA, etc. Il ne faudrait JAMAIS être seul avec un enfant, qui plus est dans une pièce avec la porte fermée. En gros, en cas d'accusation, la porte ouverte sauverait les anims ; la porte fermée serait une circonstance aggravante. Pfff... Oublie ces recommandations, destinées avant tout à sauver sa peau d'adulte parano sans penser à l'enfant. Car il y a des situations qui demandent d'avoir la porte fermée (un soin dans l'infirmerie par ex). Dans la relation complice enfant/anim naissent aussi des confidences que nous ne recueillerions pas si les portes étaient ouvertes en permanence... Un exemple cet été, lorsque je m'occupais des inventaires d'arrivée : à mesure que les enfants rangeaient leurs affaires dans l'armoire, je voyais les yeux de Baptiste s'emplir de larmes, mais il faisait de sacrés efforts pour ne rien laisser paraître. J'ai accéléré l'inventaire de son copain de chambre, ralenti le sien, fait sortir son copain lorsqu'il a terminé le rangement et suis resté avec Baptiste. Ce n'est que lorsque j'ai fermé la porte qu'il s'est autorisé à pleurer et à parler de son coup de blues. Voilà peut-être de quoi te turlupiner un peu plus la tête ? :wink:- Bon Plan Séjour Corse
Salut, Si tu as accès au service TAM de Jeunesse et Sports, tu y trouveras la liste des hébergements agréés pour l'accueil d'enfants. Charge à toi de contacter chaque centre pour t'assurer de leur disponibilité à la période voulue. Toutefois, avec un groupe de 30 enfants (et donc 5 adultes j'imagine), tu es à mi-chemin entre le gîte de groupe et le centre de vacances : souvent, les capacités minimales des centres de vacances sont plus proches des 50 personnes. Tout dépend après du tarif : à la nuitée ou au forfait.- Mesures Prises Contre La Grippe A
Pour dire si ces mesures sont excessives ou pas, il faudrait appartenir au corps médical. Et comme ces mesures émanent des médecins, je préfère les appliquer, d'autant qu'elles relèvent toutes du bon sens. De toute façon, avec un nouveau virus, il y a forcément une part d'inconnu : dans ce cas, mieux vaut des mesures excessivement préventives que l'inverse. A l'heure actuelle, les scientifiques américains et français s'écharpent autour d'une possible mutation du virus, preuve du flou général qui règne sur la question. Ceci étant, je trouve que les cas de grippe A en colo ont été bien gérés cet été. Début juillet, quand Hortefeux et Bachelot ont fait leur conf de presse commune, l'hypothèse d'une fermeture des ACM touchés était clairement évoquée. Finalement, tous les enfants atteints ont été soignés sur place et le séjour a pu se poursuivre. Ca me semble être une gestion intelligente, qui a sans doute eu pour effet de dédramatiser la situation.- Besoin De Lecteurs Pour Ma Lettre De Motivation Bpjeps
Bonsoir Louloute, Le premier paragraphe d'une lettre de motivation est généralement un exposé introductif, où tu précises que tu postules à la formation BPJEPS. Par la suite, tu pourras développer ton parcours dans l'animation qui t'amène à vouloir entamer cette formation ainsi que son intérêt dans ton projet professionnel. Enfin, tu pourras terminer avec un paragraphe de remerciement ultra classique... N'hésite pas à nous transmettre ce que tu as déjà écrit pour que l'on puisse te conseiller.- Emissions Tv
Dimanche soir, 20h35 sur France 5 (TNT)- La Confiance
Financièrement, ça n'a rien de très coûteux : être plus proche des parents et les associer à la vie d'un centre ou d'un organisme demande plus de volonté que d'argent. La difficulté, c'est de repenser un fonctionnement qui dure depuis des années. Par exemple, on voit encore beaucoup d'équipes en colo qui essaient de virer les parents sitôt le gamin déposé le premier jour : et alors, quel est le souci que les parents restent un peu pour voir les locaux ou poursuivre une discussion avec le directeur ? On ne peut pas d'un côté regretter que les parents soient méfiants par rapport aux colos et les pousser vers la sortie le jour où ils se décident à inscrire leur gamin... Accueillir les familles le premier jour autour d'un jus de fruits dans un salon de jardin, ça coûte quoi ? Rien, et surtout, ça peut rapporter sur le long terme... Quant à savoir si les organisateurs vont évoluer, je pense que c'est inévitable. La roue tourne vite : les gros organisateurs d'hier ne sont plus rois aujourd'hui. Le gâteau est grignoté par d'autres, plus jeunes, plus souples, plus réactifs, plus inventifs. L'erreur des gros poissons, c'est de s'interroger sur leur fonctionnement que lorsqu'ils constatent une baisse de fréquentation. Or, le fonctionnement mérite d'être analysé même quand il donne satisfaction. Cet été, il y a eu pas mal d'annulation de séjours ou de colos qui ont eu lieu avec un effectif moindre que celui attendu. La majorité accuse la conjoncture économique pour éviter de se poser les questions qui fâchent. C'est un raisonnement à courte vue...- La Confiance
Si c'est par la proximité qu'on peut permettre de lever des appréhensions, celle-ci n'est pas que géographique. Certes, il y a des organisateurs qui se sont fourrés le doigt dans l'oeil : "être proche" des parents, pour eux, ça veut dire "coller à leurs attentes". D'où la dérive mercantile, où les séjours sont conçus comme des produits à destination du payeur (le parent), sans s'interroger sur ce qu'on véhicule auprès des enfants (l'exemple typique, c'est le séjour karting ou quad proposé par des organisateurs qui, dans leur projet éducatif, se font fort de sensibiliser les enfants au développement durable). Les organisateurs pourraient déjà réfléchir à une meilleure proximité organisationnelle. Concrètement, plutôt que d'avoir cette relation "organisateur = producteur" / "parent = payeur", pourquoi ne pas associer les parents à une réflexion autour des valeurs et des actions de l'organisateur ? Pourquoi ne pas faire intervenir, dans des réunions de formation internes, un parent libraire qui donne des tuyaux pour favoriser la lecture en CVL ; un parent agriculteur qui donne des billes pour mener des animations nature ; etc. Ca donnerait beaucoup plus de vitalité au projet, qui deviendrait plus communément partagé. Plus d'échanges, c'est aussi une meilleure connaissance de chacun. C'est aussi dans la proximité relationnelle que les organisateurs pourraient faire des efforts. Imaginez un peu que lorsqu'un parent appelle pour se renseigner sur un séjour, il tombe d'abord sur un conseiller, qui généralement n'y connaît rien à l'animation. Le parent voudra des précisions sur le séjour, mais jamais on ne lui communiquera le numéro de téléphone du directeur. Il demandera des éclaircissements sur le mode d'hébergement, mais jamais on ne lui proposera de visiter le centre auparavant... Et pendant le séjour, il n'aura qu'une pauvre ligne Audiotel pour se renseigner, sans possibilité de joindre le centre... Je pense que c'est dans la suppression des intermédiaires et une requalification du rôle du directeur que se trouve la solution : le directeur est maître de son projet, de l'organisation qui sera adoptée dans le centre, du rythme de vie des enfants. C'est donc vers lui que devraient pouvoir se tourner les parents. Ce qui implique, c'est sûr, un changement de politique des organisateurs (accepter qu'une partie de la com soit gérée par des saisonniers, constituer les équipes avec de l'avance, etc).- La Confiance
On ne pourra pas faire comprendre à des familles inquiètes que leurs enfants sont plus en sécurité dans les centres de vacances que chez eux. Car le miroir déformant des médias se focalisera toujours sur le gamin qui s'est tué accidentellement en colo que sur la dizaine d'enfants qui seront morts au cours de l'été en ingérant des produits ménagers... La maison et l'entourage familial représentent toujours le cocon protecteur, à l'opposé des structures comme les colos. La première piste avancée par Jean, à savoir mieux se faire connaître des parents pour ensuite gagner leur confiance, est effectivement une étape préalable. En quelques années, les brochures et sites Internet des organisateurs ont particulièrement évolué : tous, quasiment, évoquent la question de la sécurité. Mais que cachent ces déclarations d'intention ? La confiance vient surtout de la place qu'on réserve aux parents dans nos structures. En la matière, deux tendances s'opposent : il y a les organisateurs qui tentent de les maintenir le plus loin possible (en gros, s'ils appellent, c'est pour inscrire leur gamin) et ceux qui décident de les associer au séjour (en leur communiquant par exemple, avant le début du séjour, les coordonnées du directeur ou en leur permettant de visiter le centre avant de s'inscrire). Le temps consacré à chaque famille avant l'inscription est déterminant. Il permet de lever des doutes et des appréhensions, dès lors que l'organisateur répond avec honnêteté aux parents. Cette action, cependant, ne s'adresse qu'aux parents qui sont a priori favorables aux colos puisqu'ils font la démarche de se renseigner. Pour les autres, ceux qui sont complètement rétifs, je ne pense pas qu'une action de communication de grande ampleur soit le meilleur moyen de redorer le blason. Commençons par nous interroger sur l'image que nous véhiculons pendant les séjours : si, au lieu de vivre en vase clos, les colos s'inscrivaient réellement dans la vie de leur commune d'implantation, elles se feraient mieux connaître. Les appréhensions des gens viennent surtout du fait qu'ils ne connaissent pas ces structures...- La Confiance
Cette nouvelle tombe à pic pour parachever un été où les colos auront été sous les feux des projecteurs pour la grippe A et les accidents en tous genres : Edit à 19h30 : la brigade nautique de Crozon, en charge de l'enquête, affirme que les jeunes portaient bien des gilets de sauvetage.- Les Colos D'antan
Bonjour Noël, Les deux cartes postales ci-dessous devraient te rappeler quelque chose... La première date de 1972, la carte postale a été envoyée par une certaine Pascale le 31 juillet, sans doute à ses parents (M. et Mme ZYLBERSTEIN) résidant à Vélisy-Villacoublay. La seconde date de 1974 mais n'a vraisemblablement pas été écrite par un enfant (signature illisible). Par ailleurs, je suis intéressé par les clichés que tu possèdes et te recontacterai dans les prochains jours.- Une Ado Seule Avec Le Médecin?
Il n'y pas de texte qui parle de cela, car on ne peut pas tout codifier. Il suffit d'appliquer un certain bon sens qui veut que certains motifs de consultation doivent nécessiter de s'effacer durant l'examen pour respecter l'intimité dont tu parles. Et cela est valable pour tous les âges, car je ne vois pas pourquoi à 15 ans les ados deviendraient soudainement plus gênés qu'à 14 ans... Néanmoins, il reste indispensable de discuter avec le médecin au terme de la consultation pour pouvoir faire un rapport précis aux parents, qui sera noté sur la fiche sanitaire rendue à la fin du séjour. Cela permet notamment de passer le relais de manière efficace si les problèmes de santé rencontrés étaient amenés à se poursuivre après le séjour. Selon moi, ce n'est pas forcément l'AS qui sera le mieux placé pour accompagner l'enfant ou l'ado chez le médecin : c'est avant tout la personne à qui l'enfant aura fait part de ses soucis de santé personnels. Un anim qui a gagné la confiance d'un enfant ne peut pas subitement refiler le bébé à l'AS, avec qui l'enfant n'a pas forcément ce même rapport de confiance. Si l'AS peut rester au centre pendant que l'enfant est chez le toubib avec un autre membre de l'équipe, ce sera aussi bien. Par ailleurs, d'un point de vue général, lorsqu'un enfant est pris en charge par le corps médical, il est en sécurité. On ne peut pas demander à l'AS de monter dans le camion des pompiers, sous prétexte qu'il faut toujours rester avec l'enfant. Lorsque l'enfant est pris en charge, il y a aussi une délégation de responsabilité qui s'opère.- Que Pensez-vous Des Enfants Qui Font Année Sur Année La Meme Colo ?
Salut, Les enfants qui reviennent d'une année sur l'autre dans le même centre, c'est fréquent. Pour les enfants, c'est la certitude de retrouver une ambiance qu'ils ont aimée ; pour les parents, c'est la garantie de ne pas avoir de mauvaise surprise avec un autre organisateur. Avoir des "anciens" enfants dans l'effectif, j'ai toujours trouvé ça positif. Lorsque le centre a un fonctionnement particulier (activités à la carte, conseils d'enfants, etc), les anciens aident les nouveaux à trouver leurs repères et le fonctionnement est adopté très rapidement. Certes, des enfants ne s'empêchent pas de comparer avec l'année d'avant : prenons-le comme un encouragement à renouveler certaines activités phares (la répétition aussi est agréable) ou à aller encore plus loin.- Les Enfants Sont-ils Obligé De Participer Aux Acitvités En Acm ?
Salut, C'est effectivement difficile pour certains anims de voir des enfants "qui ne veulent rien faire". C'est vrai quoi, on leur propose un grand jeu dehors, du rafting ou une sortie en VTT et ça ne les branche pas ! Pourtant, derrière cette phrase, les enfants ne refusent pas l'activité, ils refusent celle qu'on leur impose. Quand un gamin dit "Je ne veux rien faire", c'est simplement que les choix qu'on lui donne (quand on lui en donne...) ne lui conviennent pas. Ca ne veut pas dire qu'il va passer sa journée à s'ennuyer. Ce qui peut être difficile à encaisser pour un anim, c'est qu'un enfant peut tout à fait se passer de lui ! Les gamins nous ont sur le dos tout la journée, leur emploi du temps est en grande partie régi par les adultes... Voilà deux bonnes raisons pour réclamer des temps pendant lesquels "ne rien faire", ce qui signifie "se retrouver entre nous" ou aussi "j'en ai marre de courir tout le temps, je veux me poser". Alors oui, une activité Kapla, jeux de société ou lecture peut se dérouler sans qu'un anim en soit le moteur. Lorsque c'est intégré dans l'organisation, il n'y a aucun problème. Les enfants qui n'ont "rien fait" le lundi seront sans doute partants le mardi pour visiter la ferme d'à côté. Quant au pouvoir de décision cité par Lau, c'est effectivement dur à mettre réellement en place. Les enfants sont souvent habitués à ce qu'on choisisse pour eux, d'où un certain temps avant que ce système soit intégré. Les séjours de 15 jours donnent parfois de belles réussites en la matière. Ce n'est pas évident, mais le travail en vaut le coup.- Bilan De Journée, De Fin De Séjour
Salut Sandra, En écho à ce que dit Laballe, il me semble aussi important que les réunions ne soient pas uniquement destinées à préparer la journée du lendemain : c'est la meilleure façon d'avoir la tête dans le guidon et de ne pas se projeter suffisamment. C'est aussi ton rôle de directrice que de planifier certaines choses à J+2, J+3, etc. Les anims ont parfois du mal à se projeter, tout occupés qu'ils sont avec les enfants, et vivent au jour le jour : à toi de leur rappeler telle ou telle chose à venir. Attention aux premières réunions, ce sont souvent les plus longues : beaucoup d'infos à transmettre, beaucoup de questions d'anims, beaucoup de détails à régler, etc. Réunion longue le premier jour = fatigue accumulée dès le début de séjour... Pour éviter cela, essaie de préparer la colo au maximum avec les animateurs auparavant, l'idéal étant qu'ils puissent visiter le lieu et qu'ils aient une idée précise du fonctionnement. Parmi les questions rituelles du premier jour : - est-ce que les mômes se mettent en pyjama direct après la douche ? - est-ce que les chaussons sont obligatoires dans les locaux ? - est-ce qu'il y aurait des fringues en rab parce que la valise de Marcel est à moitié vide ? - elles sont où les alèses, j'les ai pas trouvées ?! - ils se brossent les dents après le repas du midi ? - etc Plus tu auras anticipé les choses, plus la première réunion a de chances d'aller vite. Par la suite, libre à toi de voir comment tu souhaites organiser les réunions. Comme le dit Laballe, 1h semble être un temps suffisant, qui n'empiètera ni sur le temps de prépa des activités, ni sur le temps de sommeil des anims... et du tien ! - Un Permis Pour Travailler Avec Les Enfants
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