Quentin

Tout dépend ce qu'on appelle "copains et copines" ! Le premier critère d'embauche reste à mon sens le diplôme. Un titulaire du BAFA qui cherche à faire entrer un pote non diplômé, je risque de refuser... En revanche, si les deux amis en question sont titulaires du BAFA (ou en cours), je ne vois pas pourquoi je m'y opposerai. Ils passeront un entretien comme les autres. S'ils sont assez matures (ce qui se remarque vite...), ils comprendront très vite qu'ils ont tout à gagner à s'intégrer dans l'équipe plutôt que de rester qu'entre eux, ce qui me paraît de toute façon inévitable quand on vit en collectivité.

Bon, c'est sûr que quand on voit ce qu'est devenu Macaulay Culkin ("Maman j'ai raté l'avion"), ça n'incite pas vraiment à faire de ses enfants des vedettes du show biz :D Tant qu'on ne crée pas des enfants stars de bric et de broc, ça va. Un enfant très doué au théâtre peut se voir proposer un rôle au cinéma ; un gamin talentueux au foot peut se voir proposer une formation dans un club. Il n'y a rien de condamnable là-dedans tant que l'enfant reste maître de la situation (et c'est là que ça se complique : un enfant est-il lucide dans les choix qu'il fait et qui décident de son avenir ? la question est posée) Mais bon, le passé est riche d'exemples réussis. Brigitte Fossey a débuté dans Jeux Interdits à 4 ans, elle n'est pas c... pour autant :D Arrêtez de tirer à boulets rouges sur les Américains ! Ils n'ont rient fait cette fois : la télé réalité est une idée néerlandaise à la base. Disons pour faire simple que c'est un Hollandais, John de Mol, qui a vendu en masse des concepts d'émission qui ont tous marché dans le monde, le premier étant "Big Brother" ("Loft Story chez nous). La société qu'il dirige vous dira quelque chose : il s'agit d'Endemol.

Pour ce qui est des parents, j'ai toujours été favorable à ce que la direction et les anims parlent franchement de la pédophilie, et plus largement de tous les risques qui s'y rapportent. C'est souvent en expliquant clairement aux gens la façon dont fonctionne un centre et les garanties qu'il offre que les fantasmes finissent par être dépassés. C'est rassurant pour les parents de voir que l'équipe ne se trouve pas embarassée par le sujet, qu'elle ose l'affronter directement. D'où l'intérêt d'avoir une position clairement arrêtée sur le sujet : il faut donc en avoir débattu en groupe avant la réunion avec les parents.

Faut juste éviter d'enfermer l'affiche à l'infirmerie ou dans le bureau du dirlo (tous les enfants n'y mettent pas les pieds pendant le séjour) mais bien la mettre dans un lieu fréquenté. Par ailleurs, il ne sert à rien de mettre l'affiche à deux mètres de haut si les gamins font tous 1m 30 ! Ca peut paraître évident dit comme ça mais les situations dont je parle sont du déjà-vu :D

Oui mais un tel comportement n'intervient qu'après une solide expérience, ce que tous les animateurs n'ont pas (beaucoup arrêtent sitôt le BAFA en poche... ou ne vont pas plus loin que le stage pratique). Je m'explique : ce n'est qu'en multipliant les centres qu'on peut se rendre compte de ses lacunes et donc y remédier en se documentant ou en échangeant sur ses pratiques. Mais un animateur qui n'anime que de manière occasionnelle (ex : 1 camp tous les 2 ans) et qui sait qu'il va arrêter bientôt l'animation en raison de son activité professionnelle n'aura pas forcément le réflexe d'aller se documenter. Ce n'est pas condamnable en soi : il faut aussi savoir comprendre les raisons, reconnaître que pour certains, l'animation n'est qu'une activité passagère (ce qui ne veut pas dire que ce sont de mauvais anims d'ailleurs). Tout ça pour dire que les gens expérimentés comme toi Guillaume ont parfois tendance à juger un peu vite. Pour toi, l'animation a l'air de t'occuper pas mal de temps, ça a l'air de te tenir à coeur mais la passion n'est pas innée pour tout le monde, elle apparaît au fil du temps. Il faut lui laisser le temps de s'installer.

Ce que je ne comprends pas, c'est qu'à te lire, tu fais des anims "en manque d'affection" une véritable catégorie, on a l'impression qu'ils ont l'air très nombreux au vu des nombreuses expériences que tu as eues. Penses-tu franchement que la recherche d'affection soit un critère de motivation pour devenir animateur ? Peut-on dire des animateurs "en manque d'affection" qu'ils font de l'animation pour se rendre intéressants (c'est le terme que tu as employé dans un de tes posts), pour se faire aimer des enfants ? Ce serait drôlement instrumentaliser les enfants, réduits à la simple fonction d'"apport affectif". Mais peut-être qu'avec des exemples concrets tirés de ton expérience, on pourrait mieux se rendre compte du phénomène que tu avances ?

En même temps, l'arrivée des téléphones photos peut être l'occasion de mettre une véritable activité sur pied (le jour où tous les gamins en seront équipés n'est pas loin ). Plutôt que de laisser les enfants photographier tout et n'importe quoi, pourquoi ne pas prendre 2h dans la journée pour bâtir une activité où les enfants pourraient prendre toute une série de photos pour faire découvrir le centre et son environnement à leurs parents ? C'est juste histoire de montrer qu'on n'est pas complètement opposés aux MMS et de prouver aux enfants qu'une utilisation réfléchie des portables photos peut être tout à fait intéressante...

Il y a quelques jours, tu semblais pourtant à deux doigts de nous dévoiler ton CV !!! Ne m'en veux pas si je veux en savoir plus sur toi mais tu as excité ma curiosité (le mot "exciter" n'est peut être pas bienvenu dans ce post désolé...). Je trouve juste dommage que dans un milieu aussi ouvert que l'animation, tu veuilles rester caché parce que tu crois courir un risque en te dévoilant. Les éléments que tu aurais pu nous donner n'auraient en aucun cas été utilisés contre toi, ça nous aurait simplement permis de mieux te situer, savoir quelles sont tes fonctions précises dans l'animation. Des anims je-m'en-foutistes, il y en auras toujours pour tout un tas de raisons. Oui, certains n'ont pas une véritable vocation (il est toutefois permis de se tromper de voie). Mais il faut savoir faire une différence entre l'anim paresseux qui veut passer des vacances en colo et l'anim pédophile ! Voudrais-tu dire que tu as déjà côtoyé des anims pervers ?

Le brouilleur d'ondes comme à l'entrée des cinoches parisiens, y'a que ça de vrai :D Ou alors pendant la nuit, faut épuiser la Mobicarte des mômes ! Ou plus drôle encore, t'échanges les cartes SIM ! En fait, je suis pas persuadé que le portable soit un véritable problème. Ca ne change pas fondamentalement les choses : de même qu'on ne comptabilise pas les enfants qui vont à la cabine téléphonique, on ne tient pas de registre de ceux qui appellent sur leur portable (et pour cause : on ne les voit pas !). Le gamin qui se sent mal à la colo, il appellera souvent en cachette (parce qu'il sait qu'il risque de pleurer devant les "autres"), que ce soit à la cabine de tél ou sur son portable. L'essentiel est avant l'appel : il faut que l'anim puisse détecter le mal-être du gamin. Je vous l'accorde, c'est pas évident...

C'est dingue comme tu peux échafauder des théories sur les gens parfois... Dans pas longtemps, tu accuseras aussi certains anims de tripoter les enfants pour leur plaisir perso, non ? D'ailleurs Guillaume, on attend toujours que tu te dévoiles réellement ! Après nous avoir dit que tu étais anim, dirlo et formateur, on aimerait quand même en savoir plus ! Je sais bien que tu aimes cultiver le mystère, nous faire spéculer sur ta véritable identité, nous voir disserter sur ton portrait robot dressé à partir de tes posts... mais bon, faut cracher le morceau un jour ou l'autre ! A moins que derrière le mystère que tu entretiens ne se cache un vide sans fond...

Merci pour toutes ces précisions Anneso, ça m'a mis l'eau à la bouche.... ... surtout que tu as prononcé le mot magique : "grande saison des anims". Ca ne fait que me motiver encore plus :D

Aurore bon sang, vas réviser :D Je plaisante bien sûr, accorde-toi donc une petite pause, t'as bien raison Concernant les grands jeux, c'est préférable de définir la trame avant la colo (quel type de grand jeu ? quelle histoire ? quels personnages ? ...). De plus, lorsqu'il y a des codes secrets des énigmes assez compliqués à déchiffrer, c'est mieux de les avoir prévus avant la colo (car coder un message demande un temps fou !). Mais il n'y a pas de recette miracle. Un grand jeu très préparé peut complètement foirer comme un jeu fait "à l'arrache" peut cartonner auprès des enfants. Les avantages de préparer un grand jeu sur le centre existent : d'une part, on ne se rend compte que sur place des possibilités offertes par le centre (en terme de cachettes par ex) et d'autre part, on peut parfaitement coller aux demandes des enfants (n'allez pas leur pondre le grand jeu "A la recherche de Merlin l'Enchanteur" que vous aviez prévu avant la colo s'ils vous demandent à l'unanimité un remake de "La guerre des étoiles") :D

Hello ! Pour le coup d'afficher un écriteau "En panne" sur la cabine, ça me fait bien rire. Premièrement, on ment clairement aux enfants (bouh ! pas bien). Deuxièmement, on prend vraiment les enfants pour des cons (car leur curiosité les poussera à vérifier si l'appareil est vraiment en panne). Autant dire que le mieux, c'est effectivement d'aborder clairement le cas du téléphone avant le séjour avec les parents ET les enfants (j'approuve monsieur patate). En gros : on autorise le coup de fil le jour de l'arrivée ("Allô Maman... ouais ça va mais j'ai vomi pendant le voyage en car" :D ) et puis après, les enfants n'appellent qu'en cas de grande nécessité. Faudrait pas non plus être trop catégorique en instaurant un quota d'appels. Concernant les parents, y'a toute une "éducation" à faire auprès d'eux en matière de coups de fil. Objectif : bannir la question "Comment ça va ?" à laquelle 50% des enfants répondent "Non, je veux rentrer" au profit de "Qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui ?". J'ai observé que plus les parents parlent d'eux (ex : "Hier on est allé voir Mamie, y'avait ton cousin qui était là aussi"), plus le gamin a de chances de se mettre à pleurer. A l'inverse, plus le coup de fil reste centré sur l'activité de l'enfant en colo, plus y'a de chances que ça se passe bien.

Pour répondre au sujet que j'ai lancé, je reste intimement convaincu de la force du modèle que représente un animateur. Les réactions qu'il a, les mots qu'il emploie ont tous une incidence sur la façon dont l'enfant perçoit l'anim. Tout ça pour dire que l'avis d'un anim compte pour un gamin. Aussi, dans le cas où on doit intervenir quitte à prendre le contre-pied de l'éducation des parents, j'évite de rentrer dans un affrontement basique du genre "ce que t'ont dit tes parents est faux, je vais t'apprendre la vérité". Je préfère montrer à l'enfant qu'une autre opinin peut exister sur le sujet. Lui montrer qu'il n'y a pas qu'une vérité, que les gens peuvent avoir différents avis, c'est déjà très important. Je laisse ensuite l'enfant seul "juge" : en possession de deux avis sur le sujet, il doit être à même de peser le pour et le contre. On peut éventuellement en reparler, surtout s'il a des questions.

Salut ! Les enfants ont toujours des certitudes qu'ils tiennent de leurs parents ou de leur entourage proche. "C'est vrai puisque c'est mon Papa qui me l'a dit", entend-on régulièrement dans la bouche des enfants. Toutefois, il arrive que les convictions des enfants soient complètement erronées. Je me souviens ainsi du petit Martin, qui affirmait que sa chambre était mal nettoyée puisque "la femme de ménage de la colo est Noire". Evidemment, devant de telles affirmations, une intervention de l'anim est nécessaire. Mais comment remettre en cause les certitudes des enfants sans s'en prendre également aux modèles transmis par les parents ? Jusqu'où peut-on aller ? Comment tenter de faire changer l'enfant d'avis sans pour autant donner l'impression que tout ce que disent ses parents est faux ?

Faut pas me le dire deux fois ! J'adhère évidemment à cette initiative sympa, même si je ne pourrais pas participer aux premières réunions pour cause d'emploi du temps incompatible... Est-ce que tu peux nous en dire plus sur la réunion du 9 juin ? Qu'entends-tu ainsi par "réunions d'enfants" ? Ca m'intéresserait de savoir car ce jour là, je devrais a priori pouvoir venir !

Dans ce genre de situation, il faut surtout faire gaffe à pas perdre les pédales : c'est vrai que c'est pas évident pour un anim de se faire taper par un gamin et j'en connais pas mal qui seraient tentés de se défendre de manière assez "physique" ! Tout est dans la nuance : maîtriser le gamin et non répliquer... Au moment de s'expliquer avec l'enfant, il peut être bon qu'un second anim vienne afin que l'anim "frappé" n'ait pas tendance à être partial dans la sanction. C'est important pour un enfant de montrer que deux adultes peuvent être sur la même ligne (condamnation de l'acte) sans pour autant se faire justice sur la peau du gamin. Concernant la situation que décrit Sabry, c'est plus l'incident avec l'enfant handicapé qui est à condamner moins que la violence sur l'anim. Je ne dis pas que le deuxième événement est à minorer, c'est simplement la suite logique du premier.

Comme le souligne Jean, l'essentiel est de protéger les autres enfants. A 7 ou 8 ans, ils ne sont pas des terreurs, c'est donc assez facile de les maîtriser et de les éloigner du groupe (c'est pas un spectacle, inutile que tout le monde en profite). Attention toutefois à pas lui faire mal, les os sont pas bien fixés à cet âge-là Le plus important, c'est de le maintenir pour qu'il évacue sa colère physique. Peu importe qu'il dise des gros mots en même temps : c'est même au contraire préférable. J'ai toujours préféré qu'un gamin dise "Nique ta mère" plutôt qu'il se mette à frapper :D L'important est qu'il sente une nette opposition de l'adulte tout en laissant la colère s'exprimer de manière non violente. Après, c'est vrai qu'on manque d'éléments pour juger de l'ensemble de la situation. Comme te l'a déjà demandé Jérôme, est-ce que le gamin s'est énervé suite à une de tes remarques ? Ou bien en avait-il après qu'un du groupe et s'est mis à taper sur l'anim ?

Salut Sethi ! Il n'est pas fait référence à l'âge de l'adjoint pédagogique dans les textes, sauf dans le cas un peu particulier du scoutisme. La seule règle est d'être titulaire du BAFA, et donc d'avoir 17 ans et d'avoir de l'expérience. Dans tous les cas, être adjoint ne s'improvise pas : il est préférable de bien connaître le centre dans lequel on va être affecté (y avoir travaillé en tant qu'anim les années précédentes est un plus évident) et d'être bien conscient de toutes les tâches que cette fonction implique. Bon courage !

Ah Guillaume, t'es en train de devenir la mascotte du forum ! Quel plaisir chaque midi de lire ta prose de la veille :D Merci pour tout le bonheur que tu nous donnes ! Effectivement, un anim n'est pas un parent, de même qu'il n'est pas un grand frère, un copain, un instit ou un éducateur. Mais que tu le veuilles ou non, en colo, l'anim supplée la fonction parentale puisqu'il est le REFERENT de l'enfant 24h/24 pendant la totalité du séjour. Je ne dis pas que l'anim doit se muer en parent bis : il ne doit pas calquer son comportement sur celui des parents de l'enfant dont il a la charge. Il doit au contraire apporter une sorte de plus-value en montrant à l'enfant d'autres manières de penser, d'autres manières de faire aussi... Bref, il participe à l'enrichissement intellectuel de l'enfant en accord avec les principes du centre et du projet pédagogique... et ausi avec ses convictions perso ! Cla dit, quand des habitudes sont solidement installées avec les parents (Nico employait le terme très juste de "rituel"), l'anim se doit de les respecter tant qu'elles ne vont pas à l'encontre du projet édu et péda. Le "bisou bonne nuit" participe de ces rituels de vie quotidienne qu'il me semble normal de prolonger en colo : le jeune enfant est déjà suffisamment déboussolé (nouvelle chambre, nouveau lit, autre odeur de drap, etc), pas la peine de le déstabiliser encore plus en refusant le bisou bonne nuit, surtout sous les prétextes que tu avances...

En même temps, les enfants peuvent tout à fait vivre ton absence de "câlins" comme un refus de leur porter de l'affection... Or, un enfant ne peut pas comprendre toutes ces considérations adultes, ce refus catégorique des contacts physiques et l'interprète donc comme un refus d'affection. Cela dit, je suis d'accord qu'il ne faut pas non plus aller dans l'excès inverse, celui de se montrer trop maternel. On ne dit pas "à décoite" mais "adéquat".... :D (même si j'empiète du coup sur le boulot de Rémy le professeur d'école !) Ben si Guillaume, on discute franchement là ! Si on ne voulait pas se remettre en question, on ne passerait pas autant de temps à te répondre ! Et en répondant, on s'est tous interrogé sur nos pratiques : sont-elles justes ? ne faudrait-il pas que en changer ? Celui qui ne veut pas se remettre en cause, il n'argumente pas et s'arqueboute sur ses principes figés. Ce n'est pas notre cas. Tous les messages de ce post sont argumentés, détaillés à l'extrême et ont, quoi que tu puisses en penser, une cohérence. Relis d'anciens posts et compare-les à de nouveaux : tu verras comme certains peuvent changer d'avis en quelques semaines ! Et c'est justement l'intérêt premier de ce forum (et hop, des fleurs à Olivier !) :clown:

Que le personnel technique soit associé ponctuellement aux animations ou à la vie quotidienne, ça me semble normal. Une femme de ménage peut tout à fait aider les enfants à ranger leur chambre afin de pouvoir passer la serpillère après ; le cuisinier peut très bien obtenir un petit rôle dans une veillée type Cluedo par exemple. Mais ce que proposait Véronique me semble être une solution par défaut. Du genre "Vous ne trouvez pas de boulot comme anim ? Alors venez passer la serpillère la journée et animez de 20h à 22h !". Pour moi, quelqu'un qui est animateur doit pouvoir vivre sa passion entièrement et non être partagé entre plusieurs tâches, d'où un risque de dispersion. Evidemment, ça n'empêche pas les anims de filer un coup de main pour le ménage, la cuisine, ... tant que ça reste ponctuel.

Eh oh, tu vas pas non plus te faire passer pour un martyr du forum STP... C'est pas du lynchage public qu'on fait, c'est juste qu'on essaie de te faire comprendre notre avis. Evidemment, ça doit te faire bizarre de paraître autant minoritaire dans ce débat mais c'est que tu tombes en face de vieux briscards d'AnimNet qui partagent généralement les mêmes convictions, surtout sur ce thème :D Mais bon, couper court au débat, c'est pas forcément la meilleure technique pour nous faire partager ton avis et échange sur nos pratiques...

Bon Guillaume, je pense que tu ne réussiras pas à nous faire changer d'avis, comme nous ne parviendrons pas non plus à faire changer ta vision des choses ! :D Ta remarque sur les contacts physiques à éviter, je l'avais déjà entendue il y a plusieurs années en stage BAFA. A cette époque, je l'avais appliquée lors de mon stage pratique pour me "couvrir", sauf que je me suis rendu compte que c'était difficile à tenir (cf. le dernier message de Nico) : va repousser l'enfant qui vient spontanément te tenir la main lors d'un déplacement à pied ou s'asseoir sur tes genoux ! Ce qui m'énerve, c'est ta vision des enfants, sorte de "balance" de leurs anims, prêts à les dénoncer à n'importe quel moment Si tu as si peur des enfants, alors ne fais pas d'animation ! Je le dis et je le répète : j'ai confiance quand je suis en présence des gamins. Et pour éviter toute équivoque lors de soins médicaux par exemple, j'explique toujours à l'enfant les gestes que je vais faire sur lui et pourquoi je le fais. J'emploie cette méthode surtout parce que certains gamins vivent les soins comme une "intrusion" dans leur intime, et sont donc rassurés de savoir précisément les soins qu'on va leur donner. J'ai toujours procédé ainsi, je ne repousserai jamais un gamin qui a besoin d'un câlin avant de se coucher, je ne m'abstiendrai jamais de surveiller les douches au prétexte que "je suis un homme, je suis donc louche", je ferai toujours un bisou bonne nuit aux enfants qui en sont demandeurs même si on va m'étiqueter "pédophile ou inconscient". Bref, je continuerai à animer parce que c'est vraiment pas la parano actuelle (et que tu ne fais qu'entretenir Guillaume) qui va me faire arrêter.

Guillaume, Tu dis ne jamais promettre de récompenses aux enfants tout en ayant systématiquement recours à ce système, à chaque "bonne" action, pour "valoriser" l'enfant (c'est le terme que tu emploies) : or, les enfants finissent tôt ou tard par s'habituer à ces récompenses et donc à agir "bien" (à savoir conformément à ton système de valeurs et non au projet éducatif et pédagogique du centre dont tu ne fais allusion à aucun moment...) dans le seul but de te faire plaisir, ou, pire, d'obtenir en retour ce qu'ils veulent (même si tes récompenses sont des surprises). Passer des "marchés" avec les enfants, c'est en fait la meilleure façon de se faire manipuler...