Quentin

Euh... pourquoi vouloir faire une blague qui le fera souffrir devant les enfants ? Même si tu ne veux pas donner un mauvais exemple, tu ne sais pas trop comment va réagir cet anim... Et s'il pète un plomb, ce sera devant les enfants ! Après, rien n'empêche des petites plaisanteries sympa. Tu peux même mettre quelques enfants dans le coup, ils adorent ça ! Il s'agit plus dans ce cas d'attentions gentilles que de blagues qui peuvent être mal interprétées.

OK, faudra juste attendre samedi le temps que je revienne chez moi et que je retrouve un ordinateur digne de ce nom. Parce qu'avec celui-ci, je ne peux rien faire sauf me plaindre :D

Il y a des vidéos dans les archives du site de l'INA, mais qui sont planquées à l'intérieur de journaux télé dont le contenu n'est pas indexé... J'en ai vu 4 ou 5 concernant des centres de vacances, je peux te les filer si ça t'intéresse (mais attention, y'a du trash : colo qui ferme, accident de car... !)

Salut ! J'entends de plus en plus autour de moi des responsables de structures de loisirs pour enfants (CVL et CLSH, pardonnez-moi de ne pas avoir retenu la nouvelle dénomination) qui emploient des mots étranges : clients à la place d'enfants par exemple. Je vois aussi que des commerciaux ont investi le champ de l'animation pour monter des séjours qui reposent sur les attentes supposées des parents (du moins c'est le service marketing de l'organisateur qui le dit). Je vois aussi fleurir des conseillers clientèles même dans des assos, qui renseignent les parents sur le bon produit à acheter (= un séjour pour un enfant). Pourquoi le vocabulaire de l'entreprise a-t-il contaminé ce point l'animation ? Pourquoi les militants de la première heure ont-ils laissé leur place à des diplômés de commerce ? Je ne peux pas croire que ces variations de vocabulaire soient dues au hasard...

Pour info, j'ai trouvé il y a deux jours à l'ANPE une offre pour un poste de directeur permanent de centre (gestion financière et pédagogique). Salaire : 2120 euros mensuels + logement de fonction + prime. Alors était-ce la seule annonce de ce type en trois mois ? J'ai du mal à le croire...

C'est trop facile de comparer éducation et animation. Dans le premier cas, on se trouve devant une exigence républicaine et une sacro-sainte institution, l'école. Dans le second cas, l'animation pro doit encore se battre pour prouver sa légitimité. Sans compter que, étroitement liée au secteur associatif, l'animation pro est tributaire des subventions allouées. Peut-être aussi parce que de nombreux organisateurs se séparent de leur patrimoine immobilier permanent, pour se concentrer sur des locations de courte durée pendant les vacances scolaires... Conséquence : il y a moins de directeurs permanents. Reste que le logement t'est généralement fourni et que tu manges à l'oeil lorqsue des groupes sont accueillis... Faut pas cracher sur ces avantages. En même temps, lorsqu'un groupe reste dix jours sur un centre, il ne faut pas s'attendre à avoir ses week-ends libres et une RTT ! Fatalement, ta présence est requise à tous moments : une fuite d'eau un dimanche à 20 heures, un prestataire qui t'appelle en catastrophe un samedi pour demander à décaler le rendez-vous du lendemain matin, etc. Soit on décide de devenir directeur permanent en acceptant les horaires qui vont avec, soit on ne fait pas ce boulot...

Je vais tenter de te répondre en évitant jouer les psys à deux balles Surtout qu'en plus, sur ce forum, tu trouveras des animateurs et des directeurs de centre de vacances, ce qui est assez... différent ! Vu le climat, tes trois grands doivent sentir qu'ils sont en position de force et en profitent. Tu as peut-être perdu progressivement de ta crédibilité auprès d'eux. Mais les provocations qu'ils font (comme le dentifrice dans les chaussures) doivent plutôt être entendues comme un besoin de trouver un cadre : en allant dans la surenchère, ils attendent de voir quel est ton degré de tolérance. Or, il ne faut pas hésiter à sanctionner ces actes : en rappelant les limites, tu réendosses ton rôle de parent et tes enfants en ont besoin ! Evite en revanche de montrer ton exaspération, ça ne fera que les renforcer dans leurs provocs. Il faut que tu sois ferme, en leur demandant de nettoyer les chaussures, de remettres les médocs là où ils les ont pris, etc. Le dialogue a également l'air difficile et il me semble important de lé réinstaurer. Je ne sais pas quelle est ta situation professionnelle, mais cela peut simplement passer par une présence plus importante avec tes enfants à la maison. Pas pour les fliquer, mais pour pouvoir partager à nouveau des moments parents/enfants privilégiés (ex : regarder un film tous ensemble, passer le repas en famille, etc). Cette dimension de vie de famille est importante. Intéresse-toi à ce qu'ils font dans la journée mais parle aussi de toi pour que le dialogue ne soit pas à sens unique. Méfie-toi enfin d'un changement d'habitude trop brutal, qui pourrait inquiéter tes enfants. Tout ceci doit se faire doucement, mais en gardant une certaine constance. Le plus important est de ne pas fléchir et de garder la même ligne. Bon courage !

Y'a pas à dire, y'a des directeurs de centres qui vont vraiment chercher des thèmes incroyables ! Faudrait se faire un florilège un de ces jours... :D

Pas besoin d'aller chez les autres quand il est en téléchargement sur Animnet ! :D Lien vers ScoutOcode

Ce n'est pas de la naïveté, c'est simplement qu'on a constaté par nos différentes expériences (CE, asso, entreprises, mairies, etc) que le piston n'est pas si développé que l'on croit. Il existe surtout dans les structures où les directeurs de séjours ne sont que de simples exécutants (parfois, ils ne recrutent même pas leur équipe) : les CVL servent alors à caser les fils et filles de papa et maman. J'ai comme l'impression que ceux qui disent que ça marche au piston ont trouvé la bonne excuse pour justifier le fait de ne pas être engagé dans certains centres.... C'est tellement plus rassurant de se dire qu'on n'a pas été pris parce que le cousin de M. Machin nous est passé devant :wink:

Ca doit faire à peu près 3 jours que Nathan, en classe de découverte en Auvergne, se balade avec le même sweat crade... "Dis Nathan, quand on reviendra au centre, tu penseras à changer ton sweat. - Oui, c'est bon, j'ai fini de le salir !"

On a tous rencontré cette situation un jour ou l'autre ! Il y a aussi parfois des situations intermédiaires, comme avec les jeunes anims qui sont souvent motivés, mais qui sont en panne d'idées ou qui répètent les activités faites au BAFA, parce qu'ils se sentent plus assurés... Dans le cas d'anims peu motivés et sans idées, il faut se poser la question de savoir s'ils ont les outils pour monter une animation : c'est en effet au directeur de préciser de quel matos le centre dispose, de parler de la configuration des lieux, de donner de la doc sur le cadre de la région, etc... C'est une première base de départ pour stimuler les idées. Ensuite, j'essaie d'éviter le côté scolaire des choses, comme de demander aux anims de préparer une activité chacun avant la réunion de prép : d'abord parce qu'une animation ne se construit pas seul mais en équipe, et ensuite parce que je sais pertinemment que tous les anims ne joueront pas le jeu. Je préfère largement que la réunion de prép serve à construire des animations, en faisant pourquoi pas un brainstorming où chacun sera amené à participer. Il faut savoir aller chercher les anims qui traînent les pieds, en les forçant à donner leur avis en réunion. C'est après tout leur rôle de monter des projets pour les enfants ! Une intervention de la direction pour que le travail fourni soit équitable entre chaque anim est aussi la garantie que ne se crée un fossé entre les bosseurs et les glandeurs, ce que l'on voit trop souvent dans des équipes d'animation.

Ton message est trop vague pour qu'on puisse te répondre... Déjà, en quelle spécialité BPJEPS souhaites-tu rentrer ? Et quelles infos veux-tu ? (pose des questions précises !)

Sauf que quand il y a des sorties en ville, il y a toujours des accompagnateurs (parents ou anims) pour filer un coup de main. Un adulte pour 6 enfants en bas âge, c'est largement suffisant pour trimballer une classe de maters.

Non !?! On pourrait avoir un fac-similé des consignes du rectorat ?

Merci pour vos deux avis. Je n'aime pas non plus interférer dans les relations amoureuses des enfants. Ado, je n'aurais pas apprécié qu'on vienne me dire avec qui j'avais le droit de sortir ou pas. Surtout je me méfie de l'effet dévastateur que peut avoir une intrusion adulte dans ce qui était probablement la première histoire d'amour de Clément. Quand des sentiments sont naissants et que quelqu'un d'extérieur vient les briser sous des prétextes douteux, il n'y a rien de pire. Les anims sont intervenus aussitôt, juste après avoir pris connaissance de leur relation. Ils ont été voir Océane seule, pour lui demander de mettre un terme à la relation. Ce qu'évidemment elle n'a pas voulu faire. Elle a averti Clément, qui (on s'en doute) a mal pris la chose... Bref, cela a été très mal géré, sans aucune consultation, et j'ai été mis devant le fait accompli. Moyennant quoi, Océane et Clément ont continué à se voir mais en cachette, ce que je trouve bien plus malsain qu'une relation au grand jour.

Salut ! J'aurais besoin de votre avis sur une situation qui s'est déroulée sur ma dernière colo, et qui continue de me hanter l'esprit, car je ne suis pas persuadé que mon équipe ait eu la bonne réaction... La situation : Océane, 13 ans, après avoir été plaquée par Kévin, âgé du même âge, se rabat sur Clément, qui n'a que 8 ans. Lui tout heureux d'intéresser "une grande", elle se moquant de la différence d'âge. Ils ont l'air de s'apprécier, se roulent de jolies pelles dans le centre, mais Océane donne surtout l'impression de considérer Clément comme son jouet ou sa peluche... Voyant cela, deux anims sont intervenus auprès d'Océane pour tenter de lui faire comprendre qu'il n'était pas possible de poursuivre la relation, avançant la différence d'âge, ce que Clément a très mal pris. Il s'était attaché à elle et n'a pas compris que des adultes interfèrent dans leur relation en allant jusqu'à l'interdire. Je n'ai pas pris parti sur la question (et j'en ai honte, donc no comment), car j'avoue avoir été surpris de l'unanimité de mes anims pour condamner cette relation. Ca m'a quelque peu déstabilisé, sachant que spontanément, je n'aurais pas interdit la relation, tant que Clément ne se faisait pas manipuler. D'où mon SOS de ce soir : à ma place, qu'auriez-vous fait ? Que pensez-vous de cette relation ?

Compte environ 600 euros pour un base BAFD en internat et 400 euros pour un perf ou un renouvellement, toujours en internat.

Euh normalement, ce ne sont pas des épreuves que tu vas passer lors de la semaine de positionnement. Tu as déjà passé les épreuves de sélection, donc tu es tranquille ! En revanche, tes formateurs vont étudier avec toi si tu peux bénéficier d'allègements d'UC, notamment si tu possèdes des diplômes antérieurs dans l'animation (BEATEP, BAPAAT, etc). Cette semaine de positonnement est aussi l'occasion de vérifier que ton projet pro est bien en adéquation avec la formation.

Intervenir dans une situation comme celle-ci est indispensable, et je ne pense pas que Rémy aurait laissé passer l'incident. C'est plutôt sur la manière de le faire qu'il convient de réfléchir. Dans l'exemple que cite H20, ce qui est gênant, c'est que sa collègue avait menacé l'enfant de lui faire la même chose depuis quelques jours. Pousser un enfant à terre, c'est finalement un terrible aveu d'impuissance et aussi d'incompétence. Je ne vois pas en quoi reproduire le même geste sur l'enfant aurait une valeur éducative : pourquoi interdire un acte qu'un adulte effectue lui-même ? Un animateur ne doit pas perdre son calme, même si certaines situations peuvent pousser à bout. Je me suis pris des coups cet été, un enfant m'a craché dessus, mon adjoint s'est fait mordre jusqu'au sang et pourtant nous avons su garder notre calme dans ces situations tendues. Nous ne voulions pas tomber dans la surenchère et dans une spirale d'insultes et de coups, qui n'aurait rien arrangé. Et ces enfants ont apprécié de sentir une résistance adulte à leurs actes, sans pour autant qu'ils soient maltraités ou humiliés. H20, je te conseille effectivement d'aller parler à ta collègue dès lundi. Fais attention à ne pas endosser le rôle de donneuse de leçons, car elle pourrait mal le prendre. Joue-la plutôt : "Tu sais, je n'ai pas compris ta réaction de l'autre jour". Et glisse-lui dans la conversation quelques astuces possibles pour gérer cet enfant différemment (car elle n'a peut-être pas essayé - ni même pensé - à agir autrement). Il faut vraiment que cette discussion débouche sur des solutions et ne s'arrête pas qu'à un simple reproche.

Petit topo sur les questions à se poser : - objectifs de l'animation - public (nombre d'enfants, âge, compétences) - durée de l'animation - matériel nécessaire - partenaires éventuels - déroulement de l'animation - évaluation prévue - prolongements possibles Bon courage.

Désolé pour ce parallèle, mais la méthode de la corde est aussi celle employée par le service de sécurité du Front National pour repousser les journalistes photographes qui s'approchent trop près de Jean-Marie Le Pen : une corde tendue des deux côtés pour repousser la masse des photographes... La peur de perdre un enfant en ville pousse parfois à adopter des systèmes incroyables ! Pauvres enfants qui marcheront droit toute leur vie parce qu'on leur aura mis dans la tête que se promener en ville est dangereux !

Salomé, si tu enfreins le code de la route en roulant 20km/h plus vite, qu'est-ce qui t'empêche alors de contourner également la réglementation concernant les CVL ? Tu peux tout remettre en cause au nom du principe que "même si c'est interdit, il n'y a pas de danger apparent"... Je sais bien que les colos sont un peu speeds. Il m'arrive aussi de rouler vite par moments, parce que je me sens pressé (livraison de pique-nique + courses + blanchisserie + ...). Je n'en suis pas fier, loin de là. Mais avec des enfants à bord, il faut redoubler de vigilance. On ne peut pas faire n'importe quoi, car arriver cinq minutes plus tard n'est rien au regard de la vie d'un gamin. En te lisant, j'ai l'impression de revoir le syndrôme du conducteur français : "Le mauvais conducteur, c'est pas moi, c'est les autres"...

Les faits que tu évoques dans ton dernier post ne sont pas si graves, même si sous le coup de l'émotion, ils te paraissent énormes. Les enfants n'ont pas couru de danger particulier, c'est ça l'essentiel. Qu'un cuisto ne soit pas prévenu de l'absence de rationnaires, c'est certes gênant, mais pas mortel... Bien sûr, c'est normal de se défendre auprès de ton CE. Je ne sais pas quelle importance ont les évaluations rédigées dans ton CE, mais il me paraît important que tu puisses donner ta version des faits. Prends garde en revanche de ne pas dresser un réquisitoire contre ton directeur comme tu le fais sur le forum. Pour éviter le conflit de personne, il ne faut surtout pas tomber dans ce piège. Réponds uniquement aux faits qui te sont reprochés, en argumentant. Que ton directeur soit allé au McDo avec un enfant sur la compta du centre, c'est hors sujet dans ce cas précis (d'autant que le service comptabilité s'en apercevra vite). Attention à ne pas se tromper : on ne te demande pas d'évaluer ta direction, mais de répondre à ce qui t'est reproché.

Il m'est déjà arrivé cette mésaventure l'année dernière, avec l'argent de poche des enfants que je gérais dans mon bureau. J'ai eu un joli trou incompréhensible entre l'argent de poche reçu le jour de l'arrivée et l'argent que je devais rendre le dernier jour. Deux possibilités : - soit j'ai mal compté (mais une bourde qui dépasse la centaine d'euros, ça voudrait dire que j'ai fait au moins 10 erreurs de calcul... alors que j'avais tout informatisé !) - soit "on" a piqué dans la caisse, dont la clé n'étais jamais loin... J'en ai parlé à l'équipe, dont une partie a proposé de combler le trou. Mais pour moi, il n'en était pas question. D'abord, il aurait fallu que je prouve le trou aux anims (or, on peut trafiquer des comptes). D'autre part, si j'avais pas laissé la clé à proximité de la caisse, il n'y aurait pas du vol (si c'était bien un vol...). J'ai donc comblé le trou de ma poche. Mais ça m'a bien vacciné pour l'avenir. Maintenant, j'utilise des cadenas à combinaison et si les locaux le permettent, je demande à utiliser un coffre-fort encastré. Mais dis-moi Virginie, ton directeur n'avait-il pas simplement envie d'augmenter son salaire en vous demandant de l'argent... dont rien ne prouve qu'il l'a réellement perdu ?